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Le Funambule de Jean Genet, aujourd'hui, à l'affiche
Centre culturel français (CCF)
Publié dans Le Maghreb le 11 - 12 - 2006


L'une des pièces maîtresses, Le funambule du défunt écrivain français, Jean Genet, (1986) sera, aujourd'hui et demain, à partir de 19h à l'affiche du Centre culturel français, (CCF). Le Funambule est, comme l'explique le Robert, un acrobate qui se déplace sur une corde tendue à grande hauteur et s'aidant d'un balancier. Maintenant que vous avez l'image approximative, passons aux détails….la pièce de Jean Genet a été évidemment, montée à maintes reprises par des metteurs en scène du monde entier. La version qui sera proposé, par le Centre culturel français, est signée, Jean- Paul Schintu. Il est natif de Bône, ou Annaba d'aujourd'hui et fut l'élève d'Antoine Vitez au Conservatoire national supérieur de Paris, puis co-directeur du Théâtre de l'Escalier d'Or, pendant huit ans. Comme il s'agit de corde et de vibration, cette pièce, hautement poétique, sera tout en musique. Et c'est Marie-Blanche Solano qui aura la charge d'interpréter le rôle de l'acrobate ; non pas celui de monter sur un fil suspendu dans le ciel mais de gratter sur les fils réglés d'un violoncelle, image métaphorique d'un artiste chercheur de sens. Spécialiste de cet instrument, Marie-Blanche Solano a raflé le Premier Prix en Bretagne, puis un autre au conservatoire de la ville de Paris. Parallèlement à sa maîtrise de musicologie en Sorbonne, elle confirme ses talents de violoncelliste par une Médaille d'or au CNR de Versailles dans la classe de B. Marcinkowska. Elle enseigne à Paris, aux Conservatoires des 8e et 9e arrondissements. Quand à l'auteur, Jean Genet, il semble qu'il n'y aurait pas plus consistant que de reproduire son autoportrait textuel, qui renseigne, de façon touchante sur son identité. “ Je suis né à Paris le 19 décembre 1910. Pupille de l'assistance publique, il me fut impossible de connaître autre chose de mon état civil. Quand j'eus vingt et un ans j'obtins un acte de naissance. Ma mère s'appelait Gabrielle Genet. Mon père reste inconnu. J'étais venu au monde au 22 de la rue d'Assas. Je saurai donc quelques renseignements sur mon origine, me dis-je, et je me rendis rue d'Assas. Le 22 était occupé par la Maternité. On refusa de me renseigner. ” A propos de la pièce, il n'y aurait également pas plus représentatif que ce “ poème ”, écrit de la main du défunt auteur, en guise de présentation : “ Ce sont de vains, de maladroits conseils que je t'adresse...je ne voulais pas autre chose : qu'écrire à propos de cet art un poème dont la chaleur montera à tes joues. Il s'agissait de t'enflammer, non de t'enseigner. ” Par ces mots, Jean Genet termine sa lettre à son ami funambule ; épître en forme de déclaration d'amour, mais surtout hommage au cirque et à la dramaturgie qui s'y attache. Ici, le funambule est une violoncelliste. Si l'un danse sur son fil, l'autre joue sur ses cordes Les mots suscitent les sons. La musique vibre en résonance aux paroles du poète. Le funambule est le double du poète. Comme lui, il joue avec la mort en dansant sur son fil. Splendide et étincelant, le funambule montera jusqu'à l'apothéose, jusqu'à l'instant suprême où la chute est possible et où il rencontre la mort. Mais il faut qu'il soit déjà mort et qu'au pied de l'échelle il se quitte lui-même pour aller, complètement blême, engager sa danse ultime et absolument solitaire. Ecrire est, à la fois, geste d'amour et de haine.

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