Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a affirmé avant-hier que des études sont en cours pour récupérer le surplus d'eau des barrages et les utiliser dans l'irrigation des terres agricoles. Necib a précisé, en marge de la session d'ouverture de la session de printemps du Conseil de la nation, que son département ministériel a lancé des études pour l'exploitation du surplus d'eau des barrages dont le nombre a dépassé 20 cette année. Tous les barrages qui connaissent un surplus d'eau de manière récurrente seront pris en charge, selon le ministre qui a précisé que les études seront menées sur la base de l'évolution chronologique du taux de remplissage des différents barrages du pays. Un projet de récupération du surplus d'eau du barrage de Beni Haroun (Mila) estimé à 5 millions de mètres cubes depuis 2003, sera bientôt lancé, a fait savoir le ministre. A El-Tarf, le ministère compte renforcer les capacités de stockage d'eau à travers la mise en place d'un quatrième barrage en vue de prévenir le risque d'inondation en plus du lancement du projet de déversement des eaux en mer. "Contrairement à ce que pensent certains, les barrages de la wilaya d'El-Tarf réduisent le risque d'inondation. Toutefois, il va falloir lancer un projet d'aménagement du parcours de déversement", a indiqué le ministre. A l'ouest du pays, il a été décidé de l'exploitation des eaux transférées de Oued Chélif dans le cadre du projet de mobilisation des ressources en eau sur l'axe Mostaghanem-Arzew-Oran (MAO) dans l'irrigation des terres agricoles au niveau des wilayas de Chlef et Mascara. Le projet de transfert des eaux (MAO), l'une des solutions efficaces pour pallier le déficit de distribution d'eau potable dans la wilaya d'Oran, cependant, avec la mise en service de l'une des plus grandes stations de dessalement d'eau de mer à Maqtaa (Oran) d'une capacité de traitement de 500.000 mètres cubes/jour, les eaux provenant de Oued Chélif seront ainsi destinées à l'activité agricole, a souligné le ministre selon lequel les études liées à ce projet ont déjà été lancées. Le ministère des Ressources en eau compte par ailleurs intensifier ses projets visant à accompagner l'activité agricole à travers l'élargissement des terres irriguées, notamment autour des barrages et grands transferts. Le secteur vise la création de 36.000 hectares de terres irriguées dans la région de Sétif autour du barrage de Beni Haroun et 6.000 hectares dans le pourtour du transfert du Chott ouest qui couvre les wilayas de Naâma, Sidi Bel Abbès et Tlemcen. Concernant l'aménagement d'Oued El-Harrach, le responsable du secteur a indiqué que le projet avance bien ajoutant que ce dernier, et mis à part son importance en matière de gestion des ressources en eau, a permis aux Algériens d'acquérir des techniques de haut niveau en matière d'aménagement et d'assainissement devant être généralisées dans d'autres régions du pays. Le projet est confié à la société coréenne "Daewoo" et l'entreprise nationale "Cosider", ce qui permettra le transfert du savoir- faire et l'expertise sud -coréenne en la matière. "Nous avons commencé à élargir l'expérience à d'autres wilayas à l'instar du Rhumel à Constantine, dans le cadre d'un plan visant l'aménagement des oueds intégrant les autres paramètres dont l'irrigation et la prévention de crues et la création d'espaces de sport et de loisirs de proximité", a indiqué le ministre. M. Necib a enfin rassuré quant à la disponibilité des ressources hydriques notamment pour l'irrigation et l'eau potable en été, rappelant que la moyenne nationale du taux de remplissage des barrages a atteint un niveau sans précédent (87 %).
