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Manifestations du 11 décembre 1960 : " Non à l'Algérie française "
Publié dans Le Maghreb le 10 - 12 - 2015

"Jetez la Révolution dans la rue et elle sera portée à brasle- corps par tout le peuple". Cette phrase prémonitoire d'un des chefs historiques, Larbi Ben M'hidi, a finalement pris forme en ce dimanche 11 décembre 1960. Comme chaque fois, chaque mois de l'année nous fait rappeler un événement marquant de notre glorieuse guerre pour l'indépendance, chaque mois a une date qu'on ne peut pas oublier. Parmi les dates qui ont marqué l'histoire de l'Algérie, tout autant que le 8 Mai 1945, le 1er Novembre 1954, le 20 Août 1955, le 17 Octobre 1961, le 18 Mars 1962, le 5 Juillet 1962, il y a la fatidique journée du 11 Décembre 1960. Cela fait plus d'un mois qu'on a fêté et commémoré un événement très important dans l'histoire de notre pays : le déclenchement de la guerre de libération. Aujourd'hui et toujours concernant notre histoire, le peuple algérien commémorera un autre événement marquant : les manifestations du 11 Décembre 1960. On n'a pas le droit d'oublier " Non à l'Algérie française ", c'est avec ces mots que le peuple algérien s'est exprimé haut et fort ce jour-là, pour prouver au colonisateur français que ni la force, ni la pression, ni la torture ne l'obligera d'accepter l'occupation illégale. Ce 11 Décembre 1960 est plus qu'un événement à commémorer. C'est une journée, au cœur de l'histoire, très particuli ère durant laquelle, spontan ément, le peuple algérien, à travers l'ensemble des villes, s'est unifié. Des slogans fusaient de partout, des hommes, des femmes et même des enfants ont investi la rue pour exprimer fermement leur attachement aux valeurs de Novembre 54, bravant les forces coloniales qui leur faisaient barrage. Parmi les maquisards, témoin de l'heure, si Hocine n'était pas le seul à affirmer : " le 11 décembre a répondu à De Gaulle qui disait: " Je ne négocierai pas avec le FLN " et le peuple, comme mu par une seule voix lui a répondu : " Vive le GPRA, vive le FLN, l'Algérie indépendante ". Il s'agit là d'une réponse claire et décisive. Après cinq années de guerre le peuple algérien avait subit toutes les souffrances et les atrocités. L'armée coloniale n'y allait pas d'une main légère. Des crimes, après ceux du 8 mai 1945, les plus odieux furent commis par les forces d'occupation. Le peuple algérien a payé un lourd tribut avant de recouvrer son indépendance et sa liberté longtemps réclamées.
NON À LA SOUMISSION ET À L'ASSIMILATION
Depuis 1830 le peuple algérien n'a cessé de dire non à la soumission et à l'assimilation. Pour rester dans le décor du 11 décembre 1960, il y a lieu de souligner qu'une année auparavant le géné- ral De Gaulle, dans ses calculs et son cher projet d'une troisième force en Algérie, après avoir tenté " la paix des braves " en direction des Moudjahidine avait décidé d'élargir des milliers de détenus. L'année1959 allait marquer, en quelque sorte, un tournant, dans la politique française à l'égard de l'Algérie. Les partisans de la politique prônée par le général De Gaulle, engagés totalement dans la recherche d'une troisième voie à laquelle ils étaient fidèles, et les ultras de l'Algérie française redoublèrent leur activisme et leurs manifestations hostiles et provocantes. Les gaullistes fidèles au général, convaincus que le peuple algé- rien allait les suivre, pensèrent le gagner en multipliant leurs actions assimilationnistes, leurs largesses, en nommant des ministres d'origine musulmane comme Mohamed Sid Cara. A travers leurs actions, les gaullistes croyaient fermement rattraper le temps perdu des 130 années d'occupation en lançant de vastes projets en faveur des Algériens, notamment la multiplication des actions sociales, la construction des cités HLM, l'instauration des SAS, des CFJA (centre de formation des jeunes algériens). Sur le plan économique, le lancement du fameux " plan de Constantine ". On construisit également beaucoup de postes de gendarmerie. N'était-ce pas dans cette troisième force que la France pensait rallier à elle les couches sociales défavorisées ? Sorti dans la rue, le peuple algé- rien, tout en clamant son attachement aux principes et aux valeurs de Novembre 1954 ainsi qu'à l'indépendance fit des manifestations du 11 décembre 1960 une autre arme de combat pour soutenir les actions menées par le FLN et l'ALN simultanément. C'était aussi une manière de prouver son adhésion à la lutte menée par ces deux instances pour le recouvrement de l'indé- pendance. En dépit de la nouvelle politique engagée par les gaullistes (inspirée par le géné- ral), la répression continue par ailleurs.
UNE VICTOIRE DES NATIONALISTES ALGERIENS
Au niveau international, et comme lecture à ces manifestations et leur impact sur l'obtention de l'indépendance, Hartmut Elsenhans, professeur allemand des relations internationales, ayant à son actif des ouvrages de référence sur la guerre d'Algérie, a livré l'impact des événements du mois de décembre dans les grandes villes et les prémices de l'indépendance de l'Algérie."À partir de décembre 1960, la solution du problème algérien ne peut être obtenue que par les négociations d'égal à égal sur la base du repli de la France." Dans des conditions d'une réalité politique internationale qui évolue, l'attitude de la France est somm ée d'évoluer, même si "la grande majorité des forces politiques françaises rejette aussi l'ind épendance pure et simple de l'Algérie et souhaite une solution intermédiaire". Ainsi, comme le souligne le professeur allemand, "les manifestations de décembre 1960 constituent la victoire des nationalistes algériens sur le plan politique et constituent donc un véritable Diên Biên Phu de l'armée fran- çaise dans la guerre d'Algérie". Notre riche histoire nous montre à chaque occasion les sacrifices de notre peuple, qui a prouvé que si on veut vivre en paix et librement il faut avoir une volonté et combattre jusqu'au dernier souffle. " Commencer une révolution n'est pas facile, la continuer plus difficile, la gagner encore plus, mais ce n'est qu'après notre victoire que commenceront les vraies difficultés ", avec ces paroles le chef Larbi Ben M'hidi nous a donné une des leçons qu'il faut retenir de l'histoire : préserver l'Algérie et contribuer à la développer. Hommage a nos martyrs.


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