Organisé au siège du Conseil français économique social et environnemental (CESE), la rencontres Africa 2016, a regroupé plus de 2.000 entreprises françaises et africaines, qui se veulent un rendez-vous incontournable du business, cependant plusieurs chefs d'entreprises privées algériennes ont été présents à cet événement dont Abderrahmane Benhamadi de Condor Electronics, Slim Othmani de NCA-Rouiba, Laïd Benamor du groupe Amor Benamor et également président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), et Ali Haddad, président du Forum des chefs d'entreprises (FCE). Cet évènement est l'occasion pour préparer le sommet France-Afrique de Bamako en janvier 2017, la rencontre offre également aux participants un espace où une cinquantaine d'entreprises sont venus exposer leurs produits, leur compétence et leur savoir-faire. La participation algérienne ambitionne au cours des deux jours de ces rencontres d'exploiter cet événement pour de nouvelles opportunités d'affaires avec des partenaires africains qui sont venus en force (plus de 500 entreprises). Rencontré dans le stand de Condor, une entreprise privée spécialisée dans les produits électroniques, son P-dg a indiqué que son groupe est à la recherche d'autres opportunités pour l'exportation de ses produits, relevant que dans les 10 à 20 ans à venir, "on pourra dire qu'il y a un véritable marché africain". Après avoir conquis le Mali, la Mauritanie, la Tanzanie et le Soudan, où il y a des difficultés de paiement dans ce dernier, M. Benhamadi a annoncé qu'il est actuellement en pourparlers avec un partenaire du Bénin et que ses produits seront commercialisés en octobre prochain en France. Se contentant de l'aspect commercial, il a souligné qu'il ne veut pas "brûler les étapes" pour passer à l'investissement dans le continent africain. L'essentiel pour lui, dans cette étape, est de faire connaître en Afrique le produit algérien. Dans le programme de ces rencontres, les opérateurs algériens devront intervenir soit en plénière soit dans des ateliers. L'Afrique, qui est au centre des intérêts de la France qui ambitionne de devenir un "hub" vers ce continent, est la deuxième destination des exportations françaises qui sont affectées ces dernières années par une rude concurrence des Chinois, Indiens et Turcs. A travers cette manifestation, les entreprises françaises présentes (1.400) entendent bien faire grossir leurs domaines d'activités sachant que les opportunités d'investissements ne manquent pas, notamment dans les infrastructures, l'énergie, les biens de consommation, l'agroalimentaire et la distribution. Les responsables français estiment que même si leurs exportations progressent de 4%, la France perd des parts de marché car "la croissance africaine est plus rapide". Pour leur part, les entreprises africaines entendent, à travers ces rencontres, jeter des passerelles pour des partenariats visant à créer de la valeur sur le continent. Selon les organisateurs, les grandes questions qui seront évoquées aux Rencontres Africa 2016, dont notamment l'entreprenariat, l'innovation, la numérisation de l'économie, "devraient déboucher sur une réflexion sur les leviers du changement" où les entreprises africaines et les collectivités locales "seraient les moteurs de "développement".
