I nvité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne, le Pr. Rachid Belhadj, médecin légiste et expert au ministère de la Justice, a souligné hier que, les violences sociales ont pris, ces dernières années, des proportions alarmantes, mais celle qui inquiète le plus les spécialistes est cette forme de violence communautaire qui gangrène dangereusement notre société. Sur les ondes de la radio Chaîne 3, l'expert a poursuivi, "la violence est là et elle existait depuis longtemps (...), mais ce qui nous inquiète, en tant que légistes et témoins privilégiés de la violence, c'est cette violence communautaire qui ne cesse d'augmenter". A propos de l'identification de ce fléau "c'est lorsque les gens s'organisent en bande dans les quartiers", explique l'Invité de la Chaîne 3. Le professeur Rachid Belhadj constate une évolution menaçante de cette forme de violence dans la société algérienne. "Avant, c'était juste des événements sporadiques qui se produisaient lors d'un match de football et qui ne duraient pas plus d'une demi-heure. Mais, les violences communautaires actuelles, sont organisées et récurrentes, les affrontements opposent plusieurs personnes et se soldent par des blessés et parfois des décès " analyse-t-il. Pour lutter contre ce phénomène, M. Belhadj insiste sur l'éducation et le suivi des enfants par l'école, les associations et surtout par les parents. Car, argumentet- il "la violence peut commencer sous une forme verbale chez l'enfant, mais si on ne le corrige pas, il peut passer à la violence physique puis à la violence criminelle".