Fondée sur la nouvelle Constitution amendée, l'Etat algérien garantit la liberté réelle de l'individu et l'affranchit de toute forme contraire à sa dignité, le protège et fait dans l'appréhension, quant au devenir de ses enfants, œuvre à l'élimination des déséquilibres sociaux et économiques à travers une redistribution juste et équitable du revenu national et ouvre plus de perspectives au progrès. La nouvelle loi fondamentale du pays permet ainsi la mise en valeur de conditions objectives permettant aux citoyens d'exercer leurs libertés fondamentales et leurs droits dans le cadre de la loi garantissant, par la même, les libertés publiques, notamment la liberté d'expression, d'opinion, de pensées, etc. Par ailleurs, elle définit aussi les devoirs du citoyen à l'égard de la société dès lors que l'évolution du pays et l'élévation du niveau de vie des citoyens dépendent, en premier lieu, de l'engagement de chacun à accomplir ses devoirs en faisant preuve de patriotisme et de nationalisme, en approfondissant la solidarité nationale, en exaltant le sens civique, la discipline, le respect de la loi, le dévouement à l'intérêt général et la préservation des biens publics. L'un des principes constitutionnels étant aussi que nul ne peut être au-dessus de la loi, ce principe doit effectivement se concrétiser dans toutes les institutions et dans tous les organes de l'Etat. De ce fait, la protection du citoyen est une des fonctions essentielles des pouvoirs publics qui se doivent de garantir au citoyen la sécurité et la jouissance paisible du fruit de son travail. Cette fonction est assurée par les services de sécurité en tant que corps indispensable à la justice et instrument qui doit veiller à la protection de la société contre toutes les formes de subversion interne et externe, et concourir aux côtés de l'ANP, digne héritière de l'ALN, à la défense du pays. Ainsi, les services de sécurité dans leur ensemble sont au service du peuple et du citoyen. Les rapports du citoyen avec les services de sécurité doivent être fondés sur la volonté commune d'instaurer et de préserver la sécurité publique et de sauvegarder les vertus du renouveau national initié par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Le principe de l'égalité de tous devant la loi est un principe intangible. Il implique la garantie de tous les citoyens du libre exercice de leurs droits. Les citoyens doivent avoir l'assurance que leurs droits sont inviolables et qu'ils peuvent mettre en action l'ensemble des moyens légaux destinés à les protéger pour imposer le respect de ces droits plus que jamais garantis par la Constitution. L'Etat algérien est un Etat unitaire et de droit. Cela ne doit pas l'empêcher de se prémunir contre les dangers de la centralisation et l'hypertrophie bureaucratique. En effet, les structures de l'Etat au niveau local doivent se focaliser sur la performance, être opérationnelles sur des bases qui garantissent la réalisation des objectifs qui leur sont assignés avec le maximum d'efficacité. Leurs modes d'organisation et de gouvernance doivent viser également le développement accéléré. L'Etat ne saurait apparaître à travers des structures où la centralisation des pouvoirs constitue la cause de création d'un appareil lourd qui engendre une bureaucratie paralysante et annihile tout esprit d'initiative à la base. L'Etat algérien a donc adopté la décentralisation comme base de son développement et de son organisation et comme moyen d'élimination des entraves administratives. Dans cet esprit, le programme politique en vigueur s'évertue à ce que la finalité de l'action des organes exécutifs au niveau local soit l'efficacité dans la réalisation, le rapprochement de l'administration du citoyen, la libération de l'ensemble des énergies créatrices à tous les niveaux, et la faculté donnée aux citoyens pour résoudre eux-mêmes leurs problèmes. A présent, cette finalité, au regard de l'évolution socio-politique, socio-économique du pays ne peut se réaliser sans la mise en œuvre d'une réforme administrative qui tienne compte des réalités de la société, des exigences du développement et des impératifs de l'époque actuelle. Ce processus doit se réaliser avec des méthodes modernes d'administration, une planification rationnelle, une formation élevée et un choix d'hommes compétents, tant sur le plan politique qu'administratif.