Sans forcer son talent, l'Italie s'est imposée contre l'Albanie (2-0), vendredi soir à Palerme. Un succès qui permet à la Squadra Azzurra de rester à hauteur de l'Espagne (13 points), en tête du groupe G. La rencontre a été interrompue une dizaine de minutes en raison des fumigènes allumés par les supporters albanais dans les tribunes du Stade Renzo-Barbera. L'Italie, portée par son duo d'attaque Belotti-Immobile, s'est tranquillement imposée vendredi à Palerme face à l'Albanie (2-0) lors de la 5e journée des éliminatoires du Mondial-2018 et poursuit son mano a mano avec l'Espagne. Chaque journée de ces éliminatoires confirme le scénario attendu d'un groupe G nettement dominé par les deux grandes puissances que sont l'Espagne et l'Italie. Après les matches aller, les deux équipes ont battu tous les "petits", se sont séparées sur un match nul à Turin (1-1), et comptent donc chacune 13 points. "C'est un petit pas en avant. Mais tout est réuni pour construire un avenir important à la Nazionale", a déclaré le sélectionneur italien Giampiero Ventura après le match. Il est bien sûr encore possible qu'Espagnols et Italiens égarent quelques points contre Israël ou l'Albanie, mais tout porte à croire que le groupe G rendra son verdict à l'occasion du choc Espagne-Italie prévu en septembre.
Buffon tranquille pour sa 1000e En attendant, les Azzurri ont proprement fait ce qu'ils avaient à faire, grâce notamment au tandem Belotti-Immobile, de plus en plus à l'aise en attaque. Le premier, très actif, a obtenu le penalty transformé par De Rossi à la 12e minute. Le deuxième a lui inscrit de la tête le but du 2-0 (71e), qui a permis à l'Italie de respirer plus tranquillement, même si l'Albanie aura été à peu près totalement inoffensive. Avec cinq buts lors de ses six dernières sélections, Immobile s'est clairement imposé en sélection et confirme sa grosse saison avec la Lazio. Pour le reste, le match a été marqué par une interruption de moins de dix minutes à cause de fumigènes lancés par les supporters albanais. Titularisé aux côtés de De Rossi au milieu de terrain, Verratti a lui réussi un match sérieux et est monté en puissance, avec une deuxième période de très bonne qualité. Dans ses buts, Buffon a de son côté passé une soirée très tranquille pour son 1000e match en pro. En dehors d'une frappe de peu à côté dès la première minute, il n'a pas eu la moindre frayeur. L'affaire sera forcément différente face à l'Espagne qui, en a encore soigné une différence de buts meilleure que celle de l'Italie (+17 contre +9).
19 titres, dont un Mondial (mais pas de C1) En 1000 rencontres professionnelles, Buffon a eu le temps de rafler 19 titres. Et pas les plus anecdotiques. Une Coupe du monde, en 2006 avec la Squadra. Sept trophées de champion d'Italie, tous avec la Juve. Une Coupe UEFA, en 1999 à Parme. Mais il lui manque encore quelques lignes pour parachever son impressionnant CV. La Ligue des champions, par exemple, dont il a perdu deux finales en 2003 et 2015. La première lui a échappé après une séance de tirs au but face à l'AC Milan. Une épreuve qui l'a aussi privé de l'Euro, dont il rêvait pour sa (probable) dernière participation en 2016. "Gigi" a eu beau arrêter un tir au but de Müller, l'Allemagne est passée en demi-finale et la légende a ému l'Europe entière par ses larmes.
Le plus capé du football européen Vendredi à Palerme, Buffon a battu un autre record : il est devenu le joueur le plus capé du football européen. Avec 168 sélections au compteur, l'Italien devient le seul détenteur d'un record qu'il partageait depuis novembre avec son éternel "concurrent", l'Espagnol Iker Casillas. Le record mondial reste entre les mains de l'Egyptien Ahmed Hassan (184 sélections). Une marge importante mais que Buffon, fort de sa longévité exemplaire, peut espérer combler.
Et maintenant ? On l'a dit, Buffon a encore un rêve : remporter la Ligue des champions. Le quart de finale face au Barça, les 11 et 19 avril prochain, sera ainsi pour lui une échéance particulièrement importante. Autre perspective : 2018 et le Mondial en Russie. Si la Squadra s'y qualifie et s'il est de la partie, ce sera la 6e Coupe du monde de Gianluigi Buffon. Présent sans discontinuer depuis 1998, l'Italien partage actuellement le record avec l'Allemand Lothar Matthäus et le Mexicain Antonio Carbajal. Au rayon histoire, Buffon peut même rêver plus grand : s'il est sacré en Russie, il deviendra le champion du monde le plus âgé de l'histoire, un mois plus vieux que Dino Zoff en 1982.
