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Massacres du 8 mai 1945 : La France doit reconnaître ses crimes
Publié dans Le Maghreb le 04 - 05 - 2017

Des historiens, universitaires et membres de la société civile ont appelé à l'ouverture d'un chantier juridique pour que l'Etat français, auteur des massacres du 8 mai 1945 en Algérie, reconnaisse les crimes coloniaux, voire d'Etat.
"Il faut ouvrir un débat sur le chantier juridique sur les massacres du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata (est d'Algérie). Ce sont des crimes d'Etat qui ont été perpétrés et la France en est responsable" , a affirmé l'historien Gilles Manceron lors d'un colloque "l'Autre 8 mai 1945 et sa reconnaissance par la France", organisé à Paris par les collectifs l'Autre 8 mai 1945 et Sortir du colonialisme en partenariat avec Médiapart et El Watan.
Pour l'historien, il faut que "ces massacres soient reconnus pour en finir avec les crimes coloniaux. C'est l'essence même de cette rencontre qui fait suite, depuis 2005, à une série de mobilisations pour remettre, dans le débat public, la question de la reconnaissance par l'Etat français des massacres commis en son nom dans l'est algérien".
Gilles Manceron considère que c'est une question importante pour les relations entre la France et l'Algérie car, a-t-il expliqué, "la reconnaissance par la France des crimes de sa colonisation est une condition au dépassement du passé colonial et au rétablissement de la relation apaisée entre les deux pays".
Ce qui a fait dire à Louis-Georges Tin, universitaire connu en tant que militant contre l'homophobie et le racisme, que tout crime appelle à réparation. Pour le porte-parole du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN), il faut aller vers la reconnaissance des crimes coloniaux, puis vers la réparation pour pouvoir arriver à une réconciliation.
Citant des actions prises par des anciens pays colonisateurs dans le sens de la reconnaissance des crimes coloniaux, dont l'Allemagne, de nombreux intervenants ont relevé le retard de la France en la matière. C'est le point de vue, exprimé de façon très brève, d'Olivier Le Cour Grandmaison, maître de conférence en sciences politiques, dans son analyse des discours politiques de la classe politique française.

Crispation de la France
Par ailleurs, d'autres historiens, comme Catherine Coquery-Vidrovitch, professeur émérite d'histoire à l'Université Diderot Paris 7 ou Emmanuelle Sibeud, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris 8, ont relevé que, de façon générale, les répressions coloniales volontaires, totalement étouffées, ne sont pas connues par les Français, désorientés par des idées fausses sur la colonisation. Emmanuelle Sibeud a pointé du doigt ce blocage et cette crispation de la France qui ne veut, a-t-elle dit, reconnaître ses crimes coloniaux.
Revenant aux massacres du 8 mai 1945, la spécialiste de Ferhat Abbas et chercheuse au Centre national de la recherche scientifique(CNRS), Malika Rahal, a expliqué que les autorités françaises, à travers ces massacres, ont voulu neutraliser la montée en puissance de l'activité politique des Algériens en vue de l'indépendance.
Abdelmadjid Merdaci, professeur à l'Université de Constantine, a insisté pour sa part à mettre en relief que ces massacres procèdent à dévoiler la nature de l'entreprise coloniale. Il partage le même point de vue avec Malika Rahal lorsqu'il affirme qu'ordonnés par l'Etat français, ces massacres ont été perpétrés pour casser la montée en puissance de la revendication de l'indépendance.

La partialité des médias français de l'époque
Le journaliste d'El Watan, Kamel Beniaiche, auteur du livre "Sétif, la fosse commune : massacres du 8 Mai 1945", a expliqué que son ouvrage de 344 pages est le résultat d'une enquête journalistique, dans la région de Sétif, qui a pris 11 ans de recherche et de recueil de témoignages qui confirment l'existence de fosses communes que les autorités coloniales ont toujours niées.
Relevant la partialité des médias français de l'époque, il a souligné que les Algériens massacrés n'ont pas eu de sépulture.
Dans son intervention, le directeur de Médiapart, Edwin Plenel, a estimé que le temps est venu afin que des mots soient dits au sujet des crimes coloniaux, relevant que l'Algérie concerne des millions de Français.
Au début de la soirée, le documentaire (60 mn) Mémoire du 8 mai 1945 de Mariem Hamidat a été projeté, en présence de la réalisatrice, qui fait défiler des personnes ayant vécu ce drame collectif dans plusieurs localités de Sétif et de Béjaïa.


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