"Confrontée à la chute des prix des hydrocarbures, à ses retombées socio-économiques et à des défis nouveaux pour dépasser cette conjoncture, l'Algérie a besoin de soin élite pour expliquer les raisons de la crise et réfléchir aux moyens et solutions d'en sortir ". Ce passage du message adressé par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika à l'occasion du 61ème anniversaire de la Journée nationale de l'étudiant revêt toute son importance et intervient à un moment où le pays a besoin de tout son capital humain pour s'en sortir de la crise difficile actuelle que traverse le pays. Il convient donc de passer à l'épreuve pour oser cerner cette crise, les chances d'une issue souple à ses retombées sur l'économie nationale. Dans ces conditions, il y a un remède, s'il était accepté par la grande majorité de l'élite nationale et l'ensemble de la société, comme par miracle toute la sphère socio-économique serait transformée, en quelques temps l'Algérie, vivrait aussi libre et souveraine et indépendante sur le plan économique. En quoi consiste ce remède souverain ? Il consiste à reconstituer et à exploiter efficacement les richesses naturelles en dehors des hydrocarbures, ou tout au moins la plus grande partie possible des atouts en présence, puis de dresser un cadre de telle manière qu'ils puissent se développer en fonction des besoins à satisfaire. C'est que, comme l'a souligné le chef de l'Etat "La contribution de notre élite sous formes d'expertises auxquelles peuvent recourir le gouvernement et toutes les institutions en charge de la gestion du pays est une nécessité impérieuse". Cet appel du président Bouteflika à une large contribution de l'élite à approfondir la réflexion sur les horizons économiques et sociaux et auxquels s'attachent tant d'espoirs. Il suffit en ces moments difficiles que tout un chacun regarde les choses en face. Il ne faut pas que la crise se prolonge, les contraintes politiques, économiques et sociales des années 90 se répètent. La société algérienne a maintenant davantage d'expérience, acquise à un prix amer, pour continuer son épanouissement et son édification. C'est avec une profonde volonté que le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans son message, a fait part de son intérêt pour que cette grandiose expérience continue et prolonge plus ses racines dans un climat de paix sociale et de sécurité. Une expérience qui devrait désormais s'appuyer sur une frange de la société naturellement forgée. Il existe déjà le principe du prolongement de cette expérience à travers le nouveau modèle de croissance, l'économie nationale ne s'en trouve pas affaiblie, mais au contraire renforcée et elle y trouve en réalité ses maîtres piliers. Dans ce contexte, le chef de l'Etat a insisté dans son message pour dire : " Expliquer l'impératif pour l'économie de notre pays de se libérer de la dépendance excessive aux hydrocarbures et de tirer avantage de ses nombreuses et énormes potentialités pour un processus de développement durable et la pérennité de nos choix sociaux et solidaires sont autant d'apports que notre élite de diplômés peut promouvoir au sein de son milieu familial et social et partant dans l'ensemble du pays ". Et pourquoi n'y aurait-il pas un consensus national qui donnerait au peuple le sentiment d'un patriotisme plus large et d'une sorte d'engagement commun et collectif pour le bien-être du pays sur tous les fronts ? Et pourquoi une élite nationale ne devrait-t-elle pas occuper la place qui lui revient au milieu des autres énergies nationales et contribuer à diriger à et discerner sur l'avenir du pays ? Afin de pouvoir atteindre ce but, il faut que la société algérienne dans son ensemble collabore sciemment et soit animée de la foi nécessaire, qu'elle puisse être les contraintes et les obstacles et de jouer un rôle dominateur. Le peuple algérien n'a qu'à vouloir sortir de la crise actuelle pour que les espoirs se réalisent. Ce qui fait dire au chef de l'Etat : " Parallèlement, la sensibilisation aux nouveaux défis et ce qu'ils impliquent en termes de détermination et d'adhésion de la part de la société, constitue une entreprise importante dans la mobilisation de notre pays face à la conjoncture actuelle. Le concours de l'élite nationale permettra incontestablement à élever le niveau de conscience au sein de la société et partant, barrer la route aux manœuvres orchestrées tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, dans le but se semer le doute et le désespoir". Ainsi, le président Abdelaziz Bouteflika interpelle l'élite nationale à faire dans un premier pas vers une nouvelle conscience qui doit consister à faire de cette famille d'intellectuels et de compétences de véritables partenaires sociaux et économiques et pourquoi pas politiques pour permettre au pays de reprendre la conduite de ses affaires. On ne peut pas s'imaginer une renaissance économique de l'Algérie sans une élite nationale intellectuellement grande et sans une société intellectuellement grande. Il faut pour les jeunes, en faisant la lecture du message du chef de l'Etat, l'élite nationale, par l'observation et le calcul d'avenir, qu'ils sentent le prestige de l'Algérie, relativement stable et toujours mouvant, et que leur conception positive des choses s'élargisse afin de faire jaillir le serment des chouhada qui ont sacrifié leur vie pour que le peuple algérien retrouve en profondeur la pleine solitude et la pleine liberté : il faut, lorsque la nouvelle génération lit les belles pages de l'Histoire du pays forgée par la génération de Novembre 54, qu'elle se pénètre à fond de l'inspiration et du détail même de la vie de ses aînés, qu'ainsi leur sacrifie entre en chacun de nous, et qu'à travers la société, tout un chacun porte en lui l'accompagnement sublime du rêve des chouhada et que, comme eux, on voit avec ravissement se développer la société idéale des citoyens et les proportions de bien-être dont les harmonies enchanteresses se retrouvent ensuite dans le monde réel. Dans cet esprit de grandeur de la société algérienne, le chef de l'Etat dans son message rappelle : "La remémoration, en ce jour, de la gloire de notre Révolution et de la contribution de l'élite intellectuelle, étudiants et élèves, aux sacrifices consentis pour la liberté et l'indépendance nationale est une aubaine pour m'adresser à notre élite intellectuelle au moment où notre pays est confronté à des défis majeurs. En effet, chaque pays a une élite formée par ses diplômés et ses enfants, filles et garçons, excellant dans les écoles et les universités et l'Algérie a déployé des efforts colossaux qui ont lui permis de se doter de millions de diplômés issus de ses établissements de formation. Des établissements qui comptent encore des dizaines de millions d'étudiants et d'élèves de notre système d'éducation ainsi que des stagiaires de notre dispositif de formation professionnelle ". Ces propos du chef de l'Etat sont aujourd'hui d'une évidente actualité, plus encore ils sont constants. N'a-t-on pas besoin de ce développement ou de ces réformes dans le monde d'aujourd'hui ? Tout le monde, la collectivité nationale doivent faire en sorte d'aider la promotion de la jeunesse, elle qui a besoin d'avoir confiance, de croire en un avenir meilleur, d'avoir des perspectives, d'avoir l'envie d'entreprendre, d'avoir des moyens de concrétiser ses talents, d'avoir les outils nécessaires à sa créativité, de comprendre que l'individualisme aujourd'hui répandu n'est pas la seule vision, que le sens du collectif, même si l'on peut être déçu par moment, est au fond bien exaltant car il fait appel à plus de hauteur de vue ? De l'audace d'entreprendre découlera le reste. La jeunesse et l'élite nationale doivent avoir le courage ? Les gouvernants aussi ! "C'est ainsi que seront mobilisées les volontés et libérées les initiatives pour atteindre l'effort escompté et la détermination espérée pour venir à bout de nos difficultés financières actuelles ", a conclu le chef de l'Etat dans son message à l'occasion de la commémoration du 61ème anniversaire de la Journée nationale de l'étudiant.