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Industrie automobile en Algérie : Bedda prend en charge le dossier
Publié dans Le Maghreb le 09 - 07 - 2017

D'une manière aussi rapide, le nouveau ministre de l'Industrie et des Mines, Bedda Mahdjoub a pris en charge le dossier complexe de l'industrie automobile en Algérie et qui semble selon son premier constat être en faillite par rapport à ce qu'elle devait produire comme impact sur la création de richesses, d'emplois et d'exportation.
Un constat lourd qui signifie tout simplement que l'ouverture de l'Algérie sur la fabrication automobile n'a pas parfaitement, voire sérieusement pris le bon chemin ni de la performance, ni de la rentabilité attendues.
Le ministre du secteur dans l'interview qu'il a accordé à notre confrère " El-Watan " a été catégorique sans complaisance pour dire toute la vérité sur ce secteur qui s'avère être impuissant à répondre aux aides et autres incitations qui lui ont été accordées par l'Etat. Cela fait dire à M. Bedda : " Toutes ces aides avaient un objectif précis. Les concessionnaires se sont engagés avec l'Etat de créer et multiplier les sociétés de sous-traitance, booster l'emploi, diminuer la facture des importations et d'exporter à moyen terme et de réduire le coût des véhicules, etc. ". Le ministre dans cette interview a jeté un pavé dans la mare en déclarant " Je n'ai rien trouvé de tout cela. Les véhicules coûtent plus cher que dans le pays de provenance, l'emploi a diminué par rapport à avant et la pièce de rechange reste onéreuse et indisponible ". Avertissant qu'il n'a pas l'intention de tout bloquer. Loin de là. " La stratégie est bonne, mais sur le terrain il y a eu des défaillances. Pour remédier à ces défaillances, remettre tout sur les rails, " nous avons décidé d'arrêter l'importation déguisée et tout le monde doit s'aligner sur la nouvelle politique, où chacun aura la place qu'il mérite. Ce qu'il faut retenir, c'est que la politique globale de ce secteur ne fonctionne pas comme convenu. Je ne suis pas venu pour demander des comptes aux gens, ni pour juger qui que ce soit. Je veux donner une nouvelle dynamique au secteur de l'automobile ; Celui qui veut investir est le bienvenu. Celui qui voit le marché uniquement que sous l'angle de l'importation et du transfert de devises n'a rien à faire en Algérie ".
L'évaluation de ce secteur par le nouveau ministre de l'Industrie et des Mines est très sévère tant les mécanismes actuels de suivi et de contrôle se sont révélés obsolètes et non adaptés à ce qui a été assigné par l'Etat au secteur de l'industrie automobile. A cet égard, M. Bedda a déploré la situation en présence et de regretter une limitation antérieure qui était basée sur l'importation déguisée ", la stagnation de la production de véhicules, la limitation de ses potentialités de développement aux normes de performance et d'exportation. Un secteur en totale faillite et qui semble avoir permis à certains constructeurs de s'enrichir sans pour autant respecter et satisfaire au cahier de charges. Sur cette question, le ministre de l'Industrie et des Mines dans une autre interview à " TSA ", a déclaré : " La première évaluation effectuée par un groupe de travail composé d'experts du secteur, souligne clairement que les objectifs tracés n'ont pas été atteints. Les constructeurs automobiles se sont engagés à créer davantage d'emplois et de valeur ajoutée dans le secteur et surtout de baisser la facture des importations. Aucun de ces objectifs n'a été réalisé. Au lieu de créer de l'emploi le secteur a perdu. A cela s'ajoute le fait que nous avons mis en difficulté le trésor public qui a été privé de la perception de droits de douane et différentes taxes ".
Il est de plus en plus évident que, de pair avec le nouveau modèle de croissance économique qui s'ouvre, la stratégie industrielle du nouveau gouvernement inhérente au changement et à la diversification des filières économiques va augmenter énormément ainsi que la remise en cause d'un certain parcours défavorable et ne répondant nullement ni aux besoins du pays, ni encore, au redressement économique tracé par le gouvernement précédent et actuel. Ainsi, on sent à travers les propos de M. Bedda venir une orientation et son étendue toutes nouvelles. Cela semble commencer par le secteur de l'industrie automobile qui représente elle aussi un défi à la création d'emplois, l'exportation, l'innovation technologique dans la société postmoderne et postindustrielle, la société globale de l'information. C'est sur ces thèmes, ces sujets prioritaires que se jugera la crédibilité du nouveau gouvernement et que se jugera aussi l'efficience de la participation et de la contribution des partenaires économiques, sociaux et des hommes d'affaires algériens. Dans cette perspective, M. Bedda a annoncé dans l'interview accordée à TSA : " désormais, nous n'allons plus nous contenter de limiter les importations des véhicules. Nous allons fixer aussi un quota pour la production (montage). Je m'explique : les quotas de production seront liés aux taux d'intégration. Plus le taux d'intégration est élevé, plus nous autoriserons la production de véhicules. En d'autres termes, le constructeur qui réalise un taux d'intégration aura un quota de production plus élevé. Celui qui n'améliore pas son taux verra son quota baissé. De surcroît, nous insistons auprès des constructeurs locaux d'intégrer d'ores et déjà dans leur projet la dimension d'exportation. On lancera également un appel aux équipementiers pour les inviter à s'installer en Algérie ". Dans le contexte à la fois d'élan nouveau vers le développement industriel, d'aspiration économique et de valeur ajoutée, que semble se placer la réorientation de l'industrie automobile. M. Bedda a précisé à ce sujet qu'il ne s'agit pas d'aller vers une nouvelle politique " mais plutôt de réorienter celle engagée par le gouvernement à travers des mesures concrètes : faire appel à des équipementiers mondiaux sérieux et compétents pour lancer à travers des petites et moyennes entreprises de production de pièces détachées ; Nous avons un marché exceptionnel et très attractif. Nous avons dit aux concessionnaires : l'Etat vous a accordé des avantages, mais vous n'avez pas respecté vos engagements à assurer un retour d'investissement. Nous devons encadrer le secteur et l'encourager pour ramener des marques au label sérieux. C'est dans l'intérêt du pays d'avoir demain un marché où les Algériens peuvent acheter leurs véhicules selon leurs bourses… ".
De tout ce qui précède, le nouveau ministre de l'Industrie et des Mines, s'est indirectement attaqué à la gestion du secteur de l'automobile par son prédécesseur, Abdessalam Bouchouareb. Sur cette question, M. Bedda déclare : " La nouvelle orientation du secteur ne vise personne. Bouchouareb a travaillé avec tout un staff. Nous avons constaté que les objectifs n'ont pas été atteints, que ce soit dans l'industrie ou dans les mines ; Il est normal que l'on veuille donner un nouveau souffle au secteur ".
Le ministre de l'Industrie rejoint ainsi le constat relevé par le Premier ministre, M. Abdelmadjid Tebboune lorsqu'il a déclaré devant les membres du Conseil de la nation à savoir que " plus de 70 milliards de dinars ont été injectés dans divers investissements et leur rentabilité n'a pas été visible ".
Si le pavé jeté dans la mare par le Premier ministre est sujet de polémique entre le FLN et le RND, les deux partis au gouvernement puisque M. Tebboune exprime une vérité, une faille dans l'investissement et de l'autre, le SG du RND, Ahmed Ouyahia, ministre d'Etat, directeur de Cabinet de la Présidence de la République, défend le bilan de son ministre-militant Bouchouareb, l'opinion publique, se félicite de la diligence du Premier ministre, M. Tebboune qui n'a pas tardé à déceler failles et dérives dans les projets d'investissements ; Aussi, commentaires et appréciations publics tiennent à ne pas voir ce dossier enterré. " Chat échaudé craint l'eau froide ", dit l'adage et l'on comprend aisément cette appréhension de l'opinion publique qui est toujours coutumière de dossiers de malversation qui finissent souvent leur parcours comme des cours d'eau exoréiques dans le désert. Cette appréhension est à présent d'autant plus fondée qu'elle pèse sur de forts soupçons sur les concessionnaires qui ont sciemment laissé des failles dans leur activité automobile et de l'aveu même du ministre de l'Industrie et des Mines, M. Bedda qui a mis à l'index ces concessionnaires. " Les concessionnaires automobiles se sont engagés à créer davantage d'emplois et de valeur ajoutée dans le secteur et surtout de baisser la facture des importations. Aucun de ces objectifs n'a été réalisé. Au lieu de créer de l'emploi, le secteur en a perdu. A cela s'ajoute le fait que nous avons mis en difficulté le Trésor public qui a été privé de la perception de droits de douane et différentes taxes ", a-t-il mis en exergue.
Ainsi de la réaction postfactum à l'action préalable ou, dite avec des néologismes, de la créativité à la productivité, la réorientation du secteur de l'industrie automobile, prévention et gestion rigoureuse adaptives aux besoins du pays et à l'exportation ont été les maîtres mots sur lesquels le nouveau ministre de l'Industrie et des Mines a beaucoup insisté. C'est sur ce point fondamental que le redressement économique trouvera un point de convergence opérationnel : l'avantage économique d'une plus grande compétitivité et celui notamment de l'industrie automobile à travers une grande revisibilité. Le tout se rejoint à travers les propos et les annonces nouvelles de M. Bedda au point de pouvoir considérer les contraintes économiques à lever et à remplacer par des leviers solides en rapport avec le nouveau modèle de croissance économique. Dans cette optique, le ministre de l'Industrie et des Mines dans les deux interviews accordés à El-Watan et à TSA s'est attaqué aux pratiques antérieures dans le secteur de l'industrie automobile et à montrer à travers des sous-entendus la nécessité de diagnostiquer et d'évaluer d'autres secteurs en vue de repérer les paramètres positifs, négatifs et en même temps de trouver les remèdes nécessaires. Il s'agit dès lors d'allier le développement et l'épanouissement de l'initiative privée et le rôle moteur de l'Etat afin que la réorientation de l'industrie automobile s'incruste dans une stratégie d'actions et de pilotage.


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