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Chine : La hausse du yuan inquiète, intervention peu probable
Publié dans Le Maghreb le 12 - 09 - 2017

La hausse du yuan et son impact sur les exportations préoccupent les autorités chinoises mais il est peu probable que celles-ci interviennent en force pour y mettre un terme au risque d'être accusées de manipuler les taux de change par le président américain Donald Trump.
La monnaie chinoise, après sa baisse de 2016, s'est nettement appréciée depuis le mois de mai, au point d'atteindre un pic de près de deux ans face au dollar. "Il vaut mieux qu'elle s'apprécie que l'inverse mais il ne faut pas qu'elle le fasse trop rapidement, sinon c'est mauvais pour les entreprises locales", a dit l'une des quatre sources interrogées par Reuters. Le yuan a fait une pause cette semaine à un peu plus de 6,5 par dollar, un seuil que les autorités surveillent de près selon les sources. Mais il a dépassé ce niveau jeudi et atteint vendredi 6,4470, un plus haut de 21 mois. Ce dynamisme du yuan s'explique par un recul généralisé du billet vert, par l'optimisme que suscite la conjoncture économique chinoise, par une offensive du pouvoir pour restreindre les sorties de capitaux et, plus récemment, par un contrôle plus étroit exercé par la Banque populaire de Chine (BPC) sur le taux pivot, autour duquel le yuan peut varier de plus ou moins 2%. La hausse du yuan face au dollar est de l'ordre de 7,8% depuis le début de l'année, dont un peu plus de 6% depuis fin mai. La monnaie chinoise s'était dépréciée de 6,5% en 2016, sa plus lourde perte depuis 1994. La BPC a prélevé 1.000 milliards de dollars sur ses réserves de change en l'espace de deux ans et demi pour faire remonter la devise mais sa vigueur retrouvée fait craindre désormais des dommages pour l'économie en général et le secteur de l'exportation en particulier, ce qui ne serait pas du meilleur effet alors qu'aura lieu cet automne le congrès du Parti communiste chinois, sur lequel le président Xi Jinping compte pour y affirmer son pouvoir.

Eviter une envolée "désastreuse"
"Si le yuan montait fortement, ce serait désastreux", a dit l'une des quatre sources de Reuters, lesquelles participent aux discussions de politique monétaire sans pour autant prendre part au processus de décision. L'une des sources a rapporté que le ministère du Commerce avait manifesté sa préoccupation face à la montée de la monnaie. La BPC et le ministère n'ont pas répondu aux demandes de commentaires.
Quant à intervenir sur le marché pour renverser la tendance, les autorités chinoises n'y semblent guère disposées, pour des raisons politiques. Le Trésor américain doit en effet publier en octobre un nouveau rapport sur les pratiques de change des partenaires commerciaux des Etats-Unis et il avait dit en avril qu'il faudrait surveiller la manière dont Pékin gérait la hausse du yuan. "La Chine devra démontrer que le fait qu'elle se soit abstenue d'intervenir pour résister à l'appréciation (du yuan) ces trois dernières années correspond à un changement de politique durable consistant à laisser le yuan monter au gré des forces du marché lorsque les pressions en ce sens se manifestent à nouveau", écrivait alors le Trésor. Certains cambistes soupçonnent toutefois la banque centrale chinoise de commencer à laisser paraître son souhait de voir la hausse du yuan s'essouffler quelque peu. Elle a relevé vendredi, pour la dixième fois consécutive, le taux pivot officiel mais bien moins que ce que le marché attendait, selon des intervenants. Les analystes de Citi pensent que la BPC peut affaiblir le yuan sans intervenir directement, par exemple en encourageant les entreprises à rapatrier leurs bénéfices et en assouplissant les mesures de contrôle des changes et celles limitant les investissements. En tous les cas, la hausse du yuan est devenue "excessive", selon une source proche du ministère du Commerce. "Du point de vue des exportateurs, 6,50 (pour un dollar) est une barrière importante; le yuan pourrait monter jusqu'à 6,30, ce qui serait trop fort."

La Chine assouplit les transactions sur le yuan
La Banque populaire de Chine (BPC) a supprimé lundi ses exigences de réserves imposées aux institutions financières pour certaines transactions sur le yuan, une décision qui montre que Pékin s'efforce de freiner l'appréciation du yuan pour soulager ses exportateurs.
Les institutions financières devaient jusqu'ici mettre de côté 20% du montant des "forwards" du mois précédent pour se prémunir du risque de change. La banque centrale, dans une déclaration à Reuters par courrier électronique, a expliqué que ces décisions avaient été prises au vu de l'évolution récente des marchés, ajoutant que la vigueur du yuan face au dollar cette année reflétait l'amélioration de l'économie chinoise. "Les banques n'auront plus besoin de mettre de côté du RMB quand elles négocieront des contrats à terme pour leurs clients sur le marché offshore", explique Helena Huang, économiste chez ICBC Standard Bank. "Cette décision va réduire sensiblement le coût des activités de trading sur le yuan." La décision reflète la volonté de Pékin d'assouplir les contraintes réglementaires sur le yuan, qui ne semble plus menacé de dépréciation après un récent rally, ajoute-t-elle. La monnaie chinoise a atteint vendredi un plus haut de 21 mois face au billet vert.
"En substance, c'est une décision forte et positive de dérégulation sur le forex qui tombe au bon moment afin de revigorer le marché offshore du yuan", estime Helena Hang. Le yuan cédait environ 0,3% face au dollar lundi sur le marché offshore, la monnaie américaine bénéficiant d'un sentiment général de soulagement en l'absence de nouveau tir de missile en Corée du Nord dimanche à l'occasion du 69e anniversaire du régime.

Pékin relève le cours de référence
Pékin a relevé vendredi, pour le dixième jour consécutif, le taux de référence du yuan face au dollar, poussant la parité à son plus haut niveau depuis seize mois et confortant de facto la récente appréciation de la monnaie chinoise. La banque centrale chinoise (PBOC) a remonté à 6,5032 yuans pour un dollar, en hausse de 0,36% par rapport à jeudi, le taux-pivot autour duquel le renminbi (autre nom du yuan) est autorisé à fluctuer. C'est un sommet depuis mai 2016. Cela revient pour la PBOC à accepter et à encourager l'appréciation du yuan, face à un dollar en berne plombé par la démission du vice-président de la banque centrale américaine (Fed) et par une série d'indicateurs économiques médiocres aux Etats-Unis.
Cependant, le yuan se renforce depuis plusieurs mois face au billet vert, gagnant plus de 5,5% depuis fin juin. La monnaie chinoise s'échangeait vendredi à 6,4501 pour un dollar, contre 6,4972 yuans jeudi en clôture, soit une appréciation de 0,72% Pour Wang Tao, analyste chez UBS, ce renchérissement s'explique par un cocktail de facteurs, dont la faiblesse du billet vert et les efforts des autorités chinoises pour endiguer les sorties de capitaux hors du pays. Dans le même temps, les risques d'une guerre commerciale entre Pékin et Washington se sont estompés et "l'amélioration de la conjoncture économique en Chine" a contribué à rassurer les marchés, poursuit Wang Tao dans une note. Par ailleurs, les autorités chinoises peuvent être tentées de soutenir la valeur du yuan avant un congrès crucial du Parti communiste au pouvoir, prévu mi-octobre, estime Michael Every, économiste de Rabobank à Hong Kong. "Rien, absolument rien, ne s'est fondamentalement amélioré en Chine au point de justifier cela", c'est-à-dire la rapide remontée du yuan ces derniers mois, a-t-il noté. La Chine continue d'encadrer étroitement la convertibilité du yuan: celui-ci ne peut fluctuer que dans une fourchette quotidienne de 2% de part et d'autre du taux-pivot déterminé par la PBOC. Mais le régime communiste assure cependant tenir compte des fluctuations du marché et de la demande pour ajuster ce taux. Après une dévaluation de 5% orchestrée en août 2015 par Pékin, le renminbi était resté jusqu'à mi-2017 sous forte pression en raison d'une conjoncture chinoise morose, d'un dollar fort, et de colossales fuites de capitaux hors de Chine. Le yuan était tombé fin 2016 au plus bas depuis huit ans. Pékin, soucieux de faire du renminbi une "monnaie de référence" et de doper son usage dans le monde, s'est cependant efforcé tous azimuts d'enrayer la dégringolade --notamment en mettant à profit ses vastes réserves de changes et en durcissant son contrôle des mouvements de capitaux.

Un dollar en meilleure forme
L'euro baissait lundi face au dollar, le billet vert profitant d'un apaisement des craintes du marché, concernant l'ouragan Irma et les tensions géopolitiques avec la Corée du Nord, venant compenser la perspective du réexamen prochain de la politique monétaire de BCE. Vers 06H00 GMT (07H00 HEC), la monnaie unique européenne valait 1,2016 dollar, contre 1,2030 dollar vendredi vers 21H00 GMT. Elle était montée vendredi en séance jusqu'à 1,2092 dollar, son plus haut niveau depuis janvier 2015.
La devise européenne progressait face à la monnaie nippone, à 130,18 yens contre 129,72 yens vendredi soir. Le dollar aussi montait face à la devise japonaise, à 108,35 yens, contre 107,83 yens vendredi soir. Vers 06H00 GMT, la livre britannique baissait légèrement face à la monnaie unique européenne, à 91,19 pence pour un euro, tout comme face au dollar, à 1,3176 dollar pour une livre. La devise suisse baissait face à l'euro, à 1,1409 franc suisse pour un euro, ainsi que vis-à-vis du billet vert, à 0,9495 franc suisse pour un dollar. La devise chinoise valait 6,5061 yuans pour un dollar contre 6,4944 yuans pour un dollar vendredi à 15H30 GMT.
Le bitcoin reculait face au dollar à 4.160,01 dollars contre 4.247,55 dollars vendredi soir.


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