A l'issue du Conseil des ministres de mercredi dernier, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a insisté sur le dynamisme dont devra faire preuve le Gouvernement pour traduire son Plan d'action en résultats concrets continus autant pour répondre aux attentes de notre peuple, mais aussi pour accroître la croissance, la création d'emplois et la diversification de l'économie nationale, c'est-à-dire en gros, le gouvernement doit opter pour la bonne gouvernance économique et financière dans le but d'atteindre l'objectif fondamental du pays : promouvoir un développement rapide et durable pour réduire les effets de la crise actuelle. Au regard du contenu du communiqué sanctionnant la réunion du Conseil des ministres, l'année 2018 sera marquée par les différents efforts à entretenir pour consolider la croissance, la création d'emplois et la diversification de l'économie nationale. La volonté du gouvernement à travers son plan d'action est d'aller d'avantage de l'avant dans l'accomplissement de ce développement rapide et durable ainsi que la concrétisation des objectifs les plus urgents sur le plan économique, financier et social que s'est fixée la Loi de finances 2018. A ce sujet, il y a lieu de tenir compte des éléments exogènes, dont les évolutions sont difficilement prévisibles et qui sont venus perturber la bonne marche de l'économie nationale : insuffisance pluviométrique, très forte chute du prix du baril de pétrole sur le marché mondial et donc difficultés de trésorerie pour l'Algérie. L'impact négatif de ces différents chocs survenus depuis la mi-mai 2014 a contraint à la révision de certains objectifs macro-économiques donnant lieu à des ajustements et à des aménagements de la structure de l'équilibre budgétaire. A ce sujet, le Président Abdelaziz Bouteflika se référant à l'augmentation substantielle du budget d'équipement pour 2018, a relevé que cette situation dictée par des " circonstances objectives " devra être une " exception ", et que l'acheminement graduel vers l'équilibre des Finances publiques devra être reflété dès l'année prochaine, à travers une baisse du budget de l'Etat qui sera inscrit dans le projet de Loi de finances 2019. Le chef de l'Etat, et dans le même chapitre, a demandé au gouvernement de diligenter l'élaboration de textes réglementaires par lesquels sera institué un " mécanisme indépendant " de suivi des emprunts du Trésor auprès de la Banque d'Algérie, ainsi que du suivi de la mise en œuvre des réformes structurelles économiques et financières devant permettre un retour rapide à l'équilibre des comptes publics et de la balance des paiements extérieurs. En somme pour le gouvernement, il est interpellé par le chef de l'Etat d'accélérer les réformes visant à diversifier l'économie nationale, très fortement dépendante de la manne pétrolière. En effet, la période actuelle est très compliquée pour l'Algérie en tant que pays producteur de pétrole, le démarrage de la diversification économique est plus que jamais la première priorité pour le gouvernement qui est aussi appelé à stimuler la production agricole et réduire progressivement la dépendance aux importations de certains produits. C'est donc pour le gouvernement, une entreprise laborieuse et de longue haleine pour édifier les socles de l'économie nationale et permettre ainsi à l'Algérie de s'affirmer dans un monde qui connaît de plus en plus de pressions, de dangers et de défis. Le gouvernement est apostrophé par le Président Abdelaziz Bouteflika de consentir davantage d'efforts et de réformes, mobiliser toutes les capacités et potentialités, pallier les insuffisances et corriger les erreurs du passé, le tout pour un développement, un redressement économique et financier maîtrisé, qui tienne compte des capacités et des priorités du moment , un gage de succès dans la relance de la société algérienne qui, pourra ainsi, surmonter les effets négatifs résultant de la chute drastique des revenus du pays tirés de la rente des hydrocarbures, rattraper les retards cumulés au cours de ces trois dernières années de l'épreuve difficile que vit l'économie nationale en raison de difficultés de trésorerie, et se libérer, enfin, de l'étau de la dépendance du pétrole. Dans cette perspective, le gouvernement a élaboré un ambitieux programme touchant à tous les secteurs et que vient de renforcer les dispositions contenues dans la Loi de finances 2018 qui touche les secteurs vitaux de l'enseignement, de la santé, de la formation, de l'habitat, des ressources en eau, de l'agriculture, de l'industrie. Des chantiers à transformer par le gouvernement à travers la consolidation des infrastructures et des services, au développement des outils de production, à l'encouragement de l'investissement et à la promotion des conditions sociales. Tout le mérite de ces efforts aura été de favoriser le rétablissement de la confiance du citoyen en lui-même, en son Etat et en son avenir, et de permettre à la jeunesse de renouer avec l'espoir. Ainsi, la bonne gouvernance et selon le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika " ne saura à notre sens être confinée dans une dimension exclusivement politique ; Elle s'étend au volet économique, en veillant à ce que le pouvoir de décision ne soit pas du seul ressort du Gouvernement. Il devra y associer l'ensemble des partenaires socio-économiques à la prise de décisions et autres plans concernant tout d'abord, les travailleurs et de larges catégories de la société. Dans cette perspective, nous considérons la Tripartite qui réunit le Gouvernement, mouvement syndical et opérateurs économiques, comme le cadre idoine pour approfondir le dialogue constructif, contracter un Pacte économique et social susceptible de consolider le partenariat entre les différentes parties, et de créer l'équilibre nécessaire entre les impératifs de la performance économique et l'équité sociale ". A bien comprendre les propos du chef de l'Etat, sur le plan économique, la bonne gouvernance vise la réalisation d'un développement solidaire en mesure de créer un équilibre, à la fois, régional et social, de renforcer les mécanismes de contrôle, de transparence et de la bonne gestion, tributaires de la promotion du professionnalisme et de la compétence, et de relever, enfin, les défis de la mondialisation, tout en veillant au respect des règlements internationaux en vigueur. En outre, l'Etat est tenu, grâce à un système judiciaire d'alerte, de protéger les intérêts de la nation contre les méfaits de l'arbitraire, du gaspillage, du pillage et de la corruption, fléaux contre lesquels le gouvernement et tous, sont appelés à lutter sans cesse et avec fermeté et détermination.