Les Bourses européennes ont terminé mardi en hausse, soutenues par les résultats d'entreprises et rassurées par les espoirs d'un rebond économique en Chine, dans l'attente de la rencontre entre Etats-Unis et Union européenne au sujet du conflit commercial. Le gouvernement chinois s'est résolu à des mesures de soutien à l'économie, reléguant au second plan la lutte contre l'endettement et les risques financiers. "Ce mouvement des autorités chinoises a favorisé la confiance des investisseurs dans le monde", a indiqué David Madden, analyste de CMC Markets. En attendant "une rencontre importante" entre Donald Trump et Jean-Claude Juncker mercredi "à Washington, et la (réunion de la) BCE cette semaine, les marchés font preuve de résistance", ont souligné les analystes de Aurel BGC. La Bourse de New York montait à la mi-séance: vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le Dow Jones Industrial Average gagnait 0,81% à 25 247,68 points, le Nasdaq 0,38% à 7 871,43 points et l'indice élargi S&P 500 0,55% à 2 822,35 points. Les investisseurs profitaient des résultats trimestriels encourageants de nombreuses entreprises américaines, particulièrement ceux d'Alphabet, maison mère de Google, qui prenait 4,15% à la mi-séance.
L'Eurostoxx 50 a pris 0,85% L'indice CAC 40 de la Bourse de Paris a fini en hausse de 1,04% ou 55,94 points pour terminer à 5 434,19 points. Peugeot a pris la tête de l'indice (+14,88% à 23,47 euros), propulsé par un bénéfice net en hausse de 18% au premier semestre. Edenred a bondi de 10,24% à 31,53 euros, dynamisé par le bénéfice net et le chiffre d'affaires meilleurs que prévu. ArcelorMittal s'est adjugé 5,36% à 26,66 euros, après avoir accepté les conditions de l'Italie pour le rachat du sidérurgiste transalpin Ilva. Du côté des banques, BNP Paribas a progressé de 2,71% à 53,53 euros, Société Générale 1,55% à 36,76 euros et Crédit Agricole 1,13% à 11,63 euros. A Francfort, l'indice DAX a progressé de 1,12% (140,8 points) pour finir à 12 689,39 points et le MDax des valeurs moyennes de 0,78% à 26 734,34 points. Les valeurs automobiles ont profité de la publication par le français PSA d'un bénéfice "record", y compris chez sa filiale allemande Opel. Dans la foulée, Volkswagen a gagné 2,81% à 150,00 euros, Daimler 2,48% à 59,17 euros et BMW 2,00% à 81,53 euros. Les valeurs bancaires, Commerzbank (+3,44% à 8,92 euros) et dans une moindre mesure Deutsche Bank (+0,97% à 10,45 euros), ont profité de l'annonce par la banque suisse rivale UBS d'un bénéfice supérieur aux attentes pour le deuxième trimestre. L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a pris 0,70% (soit 53,26 points) à 7 709,05 points grâce aux banques et aux minières. Parmi les minières, Glencore a bondi de 5,61% à 327,40 pence, Anglo American de 5,63% à 1 695,00 pence, BHP Billiton de 5,73% à 1 702,40 pence et Rio Tinto de 4,75% à 4 256,50 pence. Côté banques, Royal Bank of Scotland a grimpé de 3,43% à 250,30 pence, Standard Chartered de 3,27% à 698,10 pence, Barclays de 1,48% à 189,34 pence, HSBC de 1,30% à 731,40 pence et Lloyds de +1,11% à 62,98 pence. A Madrid, l'indice Ibex 35 a grignoté 0,48% à 9 773,10 points, tiré par le secteur bancaire. Banco Santander a gagné 1,7% à 4,74 euros, BBVA 2,16% à 6,16 euros et CaixaBank 2,92% à 3,84 euros. Les aciéristes sont également en hausse, avec Acerinox +3,46% à 11,68 euros, ainsi que le secteur aérien (IAG +0,47% à 7,62 euros et Aena +0,83% à 158,55 euros). Les valeurs de l'énergie ont perdu du terrain: Iberdrola -0,95% à 6,64 euros; Endesa -1,05% à 19,37 euros; Red Electrica -2,08% à 17,65 euros. Tout comme le géant du textile Inditex (Zara), qui perd 1,16% à 28,85 euros. L'indice FTSE Mib de la Bourse de Milan a fini en hausse de 1,25% à 21 875 points. STMicroelectronics a réalisé la meilleure performance, gagnant 4,12% à 20,61 euros. Les groupes de la galaxie Agnelli, qui avaient chuté la veille après le départ du patron Sergio Marchionne, ont repris de la vigueur: CNH Industrial a gagné 3,78% à 9 euros, Fiat Chrysler 2,39% à 16,556 euros, Exor 1,53% à 55,6 euros et Ferrari 0,39% à 114,4 euros. Bonne performance pour les banques comme UniCredit (+3,55% à 14,514 euros) et Intesa Sanpaolo (+3,08% à 2,475 euros). En revanche, A2A a cédé 2,37% à 1,506 euro, Italgas 1,13% à 4,827 euros et Snam 0,98% à 3,633 euros. La Bourse suisse a progressé de 0,51%, l'indice SMI franchissant la barre des 9 000 points, à 9 005,58 points. La banque UBS a bondi de +4,32% (15,95 CHF), grâce à un bénéfice 2T supérieur aux attentes. Dans sa foulée, Credit Suisse a gagné +2,28% (15,68 CHF). Mais la banque de gestion privée Julius Baer, pénalisée par des résultats décevants, a encore reculé de 0,81% (54,14 CHF). Le spécialiste mondial du travail temporaire Adecco a été recherché (+2,59% à 60,12 CHF). Les valeurs du luxe ont-elles été chahutées pour la deuxième journée consécutive: Richemont a perdu 0,12% (85,96 CHF), et son concurrent, l'horloger Swatch 0,62% (467,10 CHF). L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a gagné 0,55% à 573,62 points, au plus haut niveau depuis 2001. A la hausse, le groupe de travail temporaire Randstad a gagné 3,92% à 53,00 euros. A la baisse, l'éditeur professionnel Wolters Kluwer a perdu 1,15% à 51,42 euros, et le groupe de télécommunications KPN 0,97% à 2,46 euros. A la Bourse de Bruxelles, l'indice Bel-20 a gagné 0,79% à 3 862,47 points. Parmi les titres en hausse, le groupe sidérurgique Aperam affichait la meilleure performance (+3,25% à 39,08 euros). La plus mauvaise performance a été enregistrée par l'entreprise de télécommunications Proximus, en recul de 2,04% à 19,90 euros. Seul marché en baisse, l'indice PSI 20 de la Bourse de Lisbonne a cédé 0,53% à 5 608,27 points. Galp Energia a fini dans le vert (+0,50% à 17,05 euros) contrairement aux autres valeurs énergétiques (EDP -0,90% à 3,43 euros) et EDP Renovaeis (-0,06% à 8,88 euros).
Wall Street finit en ordre dispersé Wall Street a terminé mardi en ordre dispersé, les résultats très bien accueillis de quelques entreprises ne masquant pas une légère inquiétude des investisseurs dans le contexte de guerre commerciale. Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, a pris 0,79%, à 25 241,94 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 0,01%, à 7 840,77 points. L'indice élargi S&P 500 a progressé de 0,48% à 2 820,40 dollars. Les indices ont affiché de fortes progressions durant une bonne partie de la séance, soutenus par les résultats trimestriels supérieurs aux attentes de plusieurs entreprises. Alphabet, maison mère de Google, a ainsi bondi de 3,89%, Lockheed Martin de 1,33%, Verizon de 1,50%, Biogen de 4,11% et 3M de 0,93% après la publication de leurs comptes. "On a senti que de nombreux gestionnaires de portefeuilles sont revenus sur le marché après avoir été sur la défensive ces dernières semaines en raison de la guerre commerciale", a affirmé Tom Cahill de Ventura Wealth Management. Toutefois, "un sentiment d'hésitation de la part de certains courtiers a été ressenti (ensuite), lié à la crainte de voir la hausse des coûts des matières premières grever la croissance future de certaines entreprises" après le lancement de la guerre commerciale entre Washington et ses partenaires commerciaux, a noté Maris Ogg de Tower Bridge Advisors. La spécialiste prend l'exemple des coûts plus élevés de l'acier subis par l'entreprise Whirlpool. Le fabricant de machines à laver a plongé mardi en Bourse (-14,52%) après la publication de ses résultats trimestriels. Mais cette chute est également liée à la conclusion d'un "accord préliminaire" prévoyant une amende comprise entre 111 et 134 millions de dollars avec l'Autorité de la concurrence en France, dans le cadre d'une enquête sur une entente présumée entre fabricants de gros appareils électroménagers entre 2006 et 2009. Dans ce contexte, l'annonce par l'administration Trump d'une aide d'urgence de 12 milliards de dollars destinés aux agriculteurs américains affectés par les représailles aux tarifs douaniers américains n'a pas non plus aidé les marchés d'après Mme Ogg. "Cela suggère que les sanctions douanières sont là pour durer. S'ils veulent réellement agir sur les conséquences de ces décisions, autant supprimer tout de suite ces taxes", a-t-elle affirmé. Le marché obligataire se détendait: le rendement sur la dette américaine à dix ans reculait à 2,950%, contre 2,954% lundi à la clôture, et celui à 30 ans à 3,074%, contre 3,091% en fin de séance précédente.