Le ministère du Commerce n'arrive toujours pas à réguler les prix des fruits et légumes puisqu'à quelques jours seulement des fêtes de l'Aïd El Adha, les prix ne cessent d'augmenter et c'est ce qui fait vraiment souffrir les citoyens d'une manière générale et les petites bourses d'une manière particulière. Mais, ce n'est pas l'avis de Hadj Tahar Boulenouar, président de l'Association nationale des commerçants algériens, qui estime, pour sa part que " Le phénomène de la spéculation concernant les fruits et légumes est maîtrisé. Les services du ministère du Commerce contrôlent très bien le marché. De plus, les chambres froides ont contribué de façon significative à l'éradication de ce phénomène qui pesait effectivement par le passé". Or, sur le terrain, la pomme de terre qui se vend entre 70 DA et 85 DA le kilo est vraiment aberrant ! Oser toucher à la viande blanche soit le poulet par exemple, est devenu " un rêve " pour les citoyens moyens. Avec le prix variant entre 290 DA et 380 DA, ce n'est plus exagéré mais c'est pratiquement " un crime économique " ou plus spécifiquement " crime commercial ". Pour ce qui est des fruits, ils sont hors de portée. En effet, la banane est à 250 DA, les abricots à 130 DA, les pommes à 250 DA et la pêche à 160 DA. Aussi, il y a lieu de signaler l'absence de l'affichage des prix chez l'ensemble des commerçants, à tel point que les citoyens s'interrogent sur l'efficacité du travail des agents de contrôle des prix. La tomate est affichée entre 60 DA à 100 DA, selon la qualité. L'oignon est affiché entre 25 DA à 35 DA, selon la qualité et surtout le lieu de sa vente. Le poivron et le piment sont cédés à 100 et 110 DA, la laitue, la courgette, les haricots verts et les aubergines sont affichés à 100, 70, 140 et 120 DA. Le constat est valable aussi pour ce qui est des autres produits, à savoir la carotte, les navets et les radis. Ces derniers sont cédés contre 80, 100 et 70 DA. Et dire que c'est la saison de l'été qui est celle de la production de ces produits ! Il est très utile d'appeler les citoyens en vue d'une consommation rationnelle afin de contribuer à la baisse des prix, tout en évitant d'acheter les produits dont les prix enregistrent une importante hausse, mais, là, il s'agit des produits de première nécessité ! Les spéculateurs choisissent bien leur période pour procéder à l'augmentation des prix puisque cette fois-ci, comme de coutume, on est proche des festivités religieuses de l'Aïd el Adha. Et on joue donc sur cette fibre " religieuse " pour mettre les malheureux citoyens aux bourses limitées devant le fait accompli. Il se trouve que cette flambée des prix est constante durant les fêtes religieuses alors que le paradoxe est bien-là : l'islam appel à l'aide des citoyens pauvres ou dans le besoin. Le sacrifice du mouton rentre bien dans cette ordre d'idées. Mais, certainement pas dans celui des spéculateurs. Ceci, sans oser évoquer les prix des moutons justement dont le moins cher est fixé à 30.000 DA. Quelle bourse d'un citoyen moyen pourrait supporter de tels prix alors qu'on est censé être dans une atmosphère de " fête religieuse ". De " fête ", il ne s'agirait en réalité que de celle des spéculateurs…