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Bourses : 2018 a été la plus calamiteuse depuis dix ans
Publié dans Le Maghreb le 15 - 01 - 2019

L'année qui s'achève a été la plus mauvaise depuis 2008 sur les places européennes, avec une baisse de 13% pour l'indice élargi Stoxx 600. Le CAC 40 a perdu 10,95% sur l'année malgré une remontée ce lundi 31 décembre.

Le Dow Jones et le S&P500 à Wall Street devraient aussi clore sur leur plus mauvaise performance depuis la crise financière.
L'année 2018 avait commencé dans une ambiance euphorique sur les marchés mondiaux, les grands indices battant record sur record, Donald Trump s'auto-congratulant à chaque nouveau sommet atteint par le célèbre Dow Jones. Elle s'achève dans la déprime pour les investisseurs, la quasi-totalité des places de la planète affichant une évolution négative sur les douze mois, à quelques exceptions comme la Bourse de Sao Paulo qui affiche un gain de 15%.
A l'issue de la séance du 31 décembre, écourtée et close à la mi-journée, l'indice élargi européen Stoxx 600 a terminé sur une hausse de 0,46% par rapport à la veille et une chute de 13,2% sur l'ensemble de l'année, sa plus mauvaise performance depuis 2008, où il s'était effondré de 46% ! L'indice Euro Stoxx 50 de la zone euro (+0,55% ce lundi) a clôturé sur un repli de 14,3%, pire score depuis 2011 (il avait alors cédé 17%).
À Paris, le CAC 40 s'est adjugé 1,11% ce lundi à 4.730,69 points, mais il a perdu 10,95% sur l'année, signant son plus mauvais parcours depuis sept ans. A la Bourse de Francfort, qui était close ce lundi comme celle de Milan, l'indice Dax a cédé 18,26% en 2018, année la plus noire depuis dix ans et la cinquième plus médiocre en 30 ans. Idem à la Bourse de Londres, où le FTSE (quasi stable ce lundi) accuse un repli annuel de 12,5%, le plus marqué depuis 2008.
Les valeurs automobiles et les banques, suivies des groupes de construction, ont enregistré les déclins les plus significatifs. Ainsi à Paris, Valeo (-59%), Atos (-40%), BNP Paribas (-36,6%), Saint-Gobain (-36,5%), et Société Générale (-35,3%) affichent les pires performances du CAC 40 sur l'année, quand seulement 12 valeurs ont fini dans le vert, avec en haut du podium Safran(+22,7%), Dassault Systèmes (+17,6%) et Kering (+14;2%).

Année calamiteuse en Chine, douche froide à New York
C'est cependant en Asie que le plongeon a été le plus sévère, et singulièrement en Chine, où les valeurs ont connu une année calamiteuse. A la Bourse de Shanghai, l'indice composite a perdu 24,6%, celui de la Bourse de Shenzhen a chuté de 33,2%. L'indice CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale a terminé accuse sur l'ensemble de l'année une chute de 25,31%, sa pire performance en dix ans.
La Bourse de Hong Kong a reculé de "seulement" 13,61%, tandis que celle de Séoul a cédé 17,28%.
A la Bourse de Tokyo, fermée ce lundi, l'indice Nikkei a perdu 12,1% sur douze mois, sa première perte annuelle depuis 2011, mettant un terme à sa plus longue série de hausses consécutives depuis la fin des années 1980.
Quant à la première place mondiale, à Wall Street, malgré leur remontée depuis la veille de Noël, y compris ce lundi 31 décembre, les principaux indices américains devraient terminer 2018 sur leurs plus fortes pertes annuelles depuis dix ans. Pour mémoire, le Dow Jones s'était envolé l'an dernier de 25,1%, le S&P 500 de 19,4% et le Nasdaq de 28,2%.
Une heure après l'ouverture de la dernière séance de l'année, le Dow s'adjugeait 0,8%, limitant son recul annuel à 5,9%, tout comme le S&P500 (-6,2% sur l'année). Le Nasdaq prenait 0,6%, réduisant à 4% son repli sur douze mois. Rien de catastrophique en comparaison des marchés émergents et européens, mais cette baisse modérée masque une évolution en dents de scie : un mini-krach en février, une rechute en mai, rebelote en octobre, puis les ventes massives de décembre.

Montagnes russes de décembre
Ce dernier mois de l'année aura vu des montagnes russes inédites : après avoir subi sa pire débâcle hebdomadaire depuis octobre 2008 à la mi-décembre, le Dow Jones a dévissé de 2,91% la veille de Noël, avant de signer un rebond spectaculaire le mercredi 26 décembre, sa meilleure séance depuis 2009 ! L'indice phare de la Bourse de New York a en effet gagné plus de 1.000 points ce jour-là et 4,98%. L'indice S&P-500 qui avait frôlé le seuil des 20% de perte sur son record de clôture de fin septembre, révélateur de l'entrée dans un marché baissier ("bear market") avait également rebondi de 4,8% et le Nasdaq de 5,8%.
Dans un marché à la volatilité accentuée par de faibles volumes, les investisseurs cherchaient un peu d'espoir dans les derniers tweets de Donald Trump.
Samedi, le président américain a fait état de "grands progrès" dans ses discussions commerciales avec son homologue chinois Xi Jinping. "On avance bien vers un accord. Si on y arrive, il sera très large et couvrira tous les domaines et tous les contentieux", a-t-il déclaré sur Twitter.
La plus mauvaise performance du Dow Jones revient là aussi à une bancaire, Goldman Sachs (-36%), suivi d'IBM (-26%), les deux meilleures aux groupes pharmaceutiques Merck (+33,9%) et Pfizer (+18%).
Cette mauvaise année boursière s'est aussi distinguée sur un point : "les investisseurs en actions et en obligations ont tous deux souffert en 2018, rompant avec une tendance historique" relèvent les experts de DWS (la gestion d'actifs de Deutsche Bank).
"Jusqu'à présent une règle d'or n'avait jamais été démentie : une mauvaise année pour les actions est bonne pour les obligations - 2000 et 2001 l'ont parfaitement illustré. Mais en 2018 [...], les actions et les obligations mondiales ont affiché des rendements négatifs. Du moins du point de vue du dollar américain, il n'y a eu nulle part où se cacher pour un investisseur. Même l'or, valeur refuge par excellence, est dans le rouge" font-ils remarquer dans leur dernière note.

Une bourse low-cost lancée par Morgan Stanley, Fidelity et UBS
Members Exchange a pour but de développer la concurrence face au Nasdaq et au NYSE, réduire les coûts et améliorer la transparence dans les transactions boursières aux États-Unis. La plateforme est détenue par neuf banques, fonds et courtiers de premier plan, dont Merrill Lynch, Charles Schwab et Citadel.
Même les grandes firmes de Wall Street se mettent au low-cost. Neuf grandes institutions financières, les banques Morgan Stanley, Bank of America, Merrill Lynch et UBS, le gestionnaire de fonds Fidelity, le market-maker du hedge fund Citadel, la firme de trading à haute fréquence Virtu ainsi que les courtiers Charles Schwab, TD Ameritrade et E*Trade, se sont alliées pour créer Members Exchange (MEMX), une nouvelle plateforme boursière pour les actions qui entend rivaliser avec le Nasdaq, le New York Stock Exchange et le Cboe de Chicago.
" La mission de MEMX est d'accroître la concurrence, d'améliorer la transparence opérationnelle, de réduire davantage les coûts fixes et de simplifier l'exécution des transactions boursières sur les actions aux États-Unis ", expliquent les membres fondateurs dans un communiqué publié lundi 7 janvier. " En outre, MEMX représentera les intérêts collectifs de la base de clients, comprenant des investisseurs particuliers et institutionnels, de ses membres fondateurs, sur les sujets de structure de place de marchés ", insistent-ils.
La plateforme indique qu'elle va déposer un dossier auprès du gendarme boursier américain, la Securities and Exchange Commission (SEC), début 2019, afin d'obtenir le statut de bourse d'actions nationale. Une procédure longue, qui peut prendre plus d'un an. MEMX a déjà levé 70 millions de dollars lors de sa première levée de fonds et pourrait faire entrer d'autres investisseurs par la suite, selon Bloomberg.

Concentration et hausse des prix
Les marchés boursiers américains sont aujourd'hui très concentrés. Trois entreprises américaines, l'Intercontinental Exchange (ICE), qui détient le New York Stock Exchange(NYSE), le Nasdaq, et le Chicago Board Options Exchange(Cboe) concentrent plus de 60% des volumes des échanges boursiers dans le pays, rappelle le Wall Street Journal. Les professionnels leur reprochent d'avoir considérablement augmenté leurs tarifs pour des services tels que les flux de données.
La SEC avait demandé l'an passé aux plateformes boursières de faire des efforts de clarification de la manière dont elles calculaient leurs commissions et frais sur la fourniture de données de marchés publics. Il existe 13 bouses aux Etats-Unis dont une seule indépendante, IEX Group, qui gère un peu plus de 2,5% du volume transactionnel. Autorisé comme bourse officielle par la SEC en juin 2016, elle n'avait été autorisée à commencer les cotations qu'en octobre 2017.


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