La conjoncture financière que traverse le pays, les risques qu'elle véhicule et les solutions pour y faire face s'il est un domaine préoccupant pour le gouvernement, c'est bien celui de la recherche de nouvelles ressources budgétaires à allouer au développement national en général. Les réalités de la crise financière : celle-ci comme on le sait découle d'une chute brutale des prix des hydrocarbures. Depuis la mi-mai 2014 l'Algérie a commencé à être frappée par cette crise qui s'annonce durable, car rien ne prévoit, à court et moyen termes, un redressement sensible des prix du baril de pétrole. Ces préoccupations relèvent de deux niveaux différents de problématique: d'une part, quel peut être le retentissement économique bénéfique des investissements à consentir pour la création de richesse, d'emploi et d'alternative aux hydrocarbures ?, d'autre part, quelle stratégie d'action économique adopter afin d'obtenir les meilleurs résultats ? Cette façon politique d'aborder un problème qui touche à la santé économique et financière du pays et à la vie sociale même du citoyen pourra paraître bien préoccupante à plus d'un titre. De l'aveu même du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, vis-à-vis du reste du monde, l'Algérie enregistre un important déficit commercial, et un déficit de la balance des paiements. Au niveau extérieur, l'Algérie est ou demeure économiquement souveraine, grâce aux réserves de change accumulées durant les années passées affirme M. Ahmed Ouyahia. Mais ces réserves de change fondent sans cesse, passant déjà de 193 milliards de dollars en Mai 2014, à 105 milliards de dollars en Juillet 2017. Le même Ouyahia a annoncé dernièrement lors de l'inauguration de la 26éme édition de la Foire de la production algérienne qui s'est tenue en décembre dernier, que les réserves de change de l'Algérie se sont établies à 98 milliards de dollars à fin Novembre 2017. Cette situation a été défavorable au climat intérieur : la situation des finances publiques est de plus en plus préoccupante. Le recul de la fiscalité pétrolière a généré dans son sillage des déficits budgétaires répétés, entraînant la consommation de la totalité de l'épargne du Trésor qui était logée au Fonds de régulation des recettes (FRR) épuisé selon le Premier ministre en Février 2017. Les risques que la crise financière fait peser sur le pays, en l'absence de nouvelles solutions sont dans l'esprit des décideurs économiques, la seule manière d'introduire une rationalité qui soit, en définitive, profitable à l'ensemble de la collectivité nationale. Encore faudra-t-il pour ces décideurs économiques d'éviter de façon " aveugle " les solutions conjoncturelles et d'effectuer des choix stratégiques en matière de développement et d'investissements nouveaux. Si un effort de rationalité est perceptible depuis plusieurs années, dans ce domaine, cet effort se heurte cependant à des difficultés théoriques non négligeables.