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Face à la crise économique: Financements non conventionnels, planche de salut d'Ouyahia
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 09 - 09 - 2017

Le Conseil des ministres a adopté mercredi le plan d'action du gouvernement que dirige le revenant Ahmed Ouyahia. Globalement, ce plan d'action ne recèle pas trop de nouveautés, le programme du président Bouteflika ayant déjà été entamé dans sa phase application par l'ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal. Ahmed Ouyahia a en revanche hérité d'un état des lieux des plus catastrophiques au niveau des grands indicateurs macro-économiques. Et il le fait savoir, tout en préconisant ses solutions, dans son plan d'action, pour sortir de l'œil du cyclone. Le constat est donc tranchant: ‘'depuis 2014, l'Algérie est frappée par cette crise qui s'annonce durable, car rien ne prévoit, à court et moyen terme, un redressement sensible des prix du pétrole'', estime dans son plan d'action le gouvernement Ouyahia. Dès lors, ‘'vis-à-vis du reste du monde, l'Algérie enregistre un important déficit commercial (plus de 20 milliards de dollars en 2016), et un déficit continu de la balance des paiements (plus de 26 milliards de dollars à fin 2016)'', ce qui amène le gouvernement à relever qu'au ‘'niveau extérieur, l'Algérie est ou demeure économiquement souveraine, grâce aux réserves de change accumulées durant les années passées''. Mais, prévient le gouvernement, ‘'ces réserves de change fondent sans cesse, passant déjà de 193 milliards de dollars en mai 2014, à 105 milliards de dollars en juillet 2017.'' En plus, ‘'au niveau intérieur, la situation des finances publiques est préoccupante'' et ‘'le recul de la fiscalité pétrolière a généré des déficits budgétaires répétés, entraînant la consommation de la totalité de l'épargne du Trésor, qui était logée au Fonds de régulation des recettes (FRR), épuisé en février 2017'', explique le gouvernement en présentant la conjoncture économique actuelle. La situation est donc pressante sur le plan financier, constate le gouvernement Ouyahia, qui relève que ‘'l'année 2017 sera clôturée avec des difficultés réelles, alors que l'année 2018 s'annonce plus complexe encore.'' Les conséquences de cette situation de crise financière sur le pays seraient, selon le gouvernement, ou bien, ‘'une incapacité à assurer la dépense publique, avec des conséquences économiques, sociales et même politiques périlleuses pour le pays''. Ou ‘'alors, un processus de perte de souveraineté économique, commençant par un recours massif à l'endettement extérieur, avec à moyen terme, une incapacité à honorer le service de cette dette, entraînant le recours aux institutions financières internationales, en contrepartie de mesures économiques et sociales draconiennes.''
Financements non conventionnels
Ce scénario du recours aux institutions financières internationales est évacué par le gouvernement, qui rappelle que ‘'l'Algérie a déjà vécu cette situation dans les années quatre vingt dix.'' Ahmed Ouyahia confirme ainsi l'abandon de l'endettement extérieur et l'option du recours aux financements non conventionnels, préconisée par le président Bouteflika en juin dernier au précédent exécutif, alors dirigé par Abdelmadjid Tebboune, pour améliorer les finances publiques sans passer par la case des institutions financières internationales au coût social élevé. Le gouvernement, selon son plan d'action donc, va recourir, ‘'à titre exceptionnel et pour une période transitoire'', aux financements internes non conventionnels. Et, pour cet objectif, Ahmed Ouyahia a déjà annoncé la mise en place d'un projet de loi portant amendement de la loi sur la Monnaie et le Crédit, qui ‘'sera mise en œuvre à titre exceptionnel, pour une période transitoire de 5 années, et permettra au Trésor d'emprunter directement auprès de la Banque d'Algérie.'' Pour le gouvernement, il s'agit de ‘'faire face au déficit budgétaire, convertir certaine de ces dettes contractées auprès de Banques ou d'entreprises publiques, et alimenter le Fonds national de l'investissement de sorte qu'il puisse concourir au développement économique.'' Par ailleurs, le plan du gouvernement s'articule également autour de ‘'la préservation de la sécurité, de la stabilité et de l'unité du pays ‘', ‘'la consolidation de la démocratie pluraliste, de l'Etat de droit, ainsi que de modernisation de la gouvernance'', ‘'le maintien de la dynamique de la croissance et de la diversification des exportations'', ‘'la consolidation des progrès réalisés dans le développement humain'', ‘'la préservation du potentiel de défense nationale'', et enfin ‘'l'animation d'une politique étrangère définie par le président de la République, dans la fidélité aux constantes diplomatiques du pays.''
Sur le plan politique, le gouvernement s'est dit d'autre part attaché au ‘'renforcement de la démocratie pluraliste'', notamment en préparant convenablement les prochaines élections locales du 23 novembre prochain, la révision de la loi organique relative aux partis politiques et une ‘'coopération totale avec le Parlement''. La réforme de la Justice et la ‘'promotion des droits de l'homme'' sont également un autre souci du gouvernement Ouyahia, qui veut également poursuivre la modernisation de la gouvernance, dont la gouvernance financière. Ahmed Ouyahia compte ainsi donner plus de visibilité à la gestion des finances publiques pour en améliorer l'efficacité, mais en passant là aussi par la case des ‘'financements non conventionnels''. Mais, en reprenant les orientations du Conseil des ministres de juillet 2016, du temps du gouvernement Sellal.
Le schiste, un plan B
Le plan d'action du gouvernement Ouyahia estime ainsi que ''pour le redressement des équilibres du Budget de l'Etat, une démarche a été adoptée en juillet 2016 par le Conseil des ministres''. Il ajoute que ‘'celle-ci devient plus impérative que jamais, du fait des contraintes qui pèsent sur les finances publiques et du recours exceptionnel et transitoire à des financements non conventionnels pour garantir le maintien de la dynamique de développement économique et social.'' En clair, Ahmed Ouyahia reste résolument sur les ‘'pas'' de Sellal, et non sur ceux de Tebboune, en particulier pour ‘'moderniser la gestion du budget pour aboutir à une programmation pluriannuelle'', et ‘'canaliser les ressources du financement non conventionnel exclusivement vers le budget d'investissement de l'Etat, pour répondre rationnellement aux besoins du développement humain.'' Le recours à ce type de financements, que beaucoup d'experts estiment être ni plus ni moins que ‘'la planche à billets'', puisque le Trésor sera alimenté par la Banque d'Algérie, seule autorité monétaire habilitée à imprimer les billets de banque, va donc servir ‘'à la réalisation des infrastructures et à l'accompagnement du développement et de la croissance'', et ‘'la rationalisation des dépenses de fonctionnement de l'Etat.'' Le gouvernement d'Ahmed Ouyahia n'a pas fait par ailleurs grand mystère de sa volonté, dans le domaine de l'Energie, d'aller progressivement vers la production d'hydrocarbures de schiste. Et le confirme dans son plan d'action, relevant notamment qu'il ‘'encouragera les prospections destinées à mieux connaître le potentiel national en hydrocarbures schisteux'', car ‘'c'est là un impératif pour préserver à moyen et long termes, l'indépendance du pays en hydrocarbures.'' Cependant, le gouvernement précise, pour ménager l'opinion publique et les anti-gaz de schiste que ‘'la prospection des hydrocarbures schisteux, qui nécessitera plusieurs années de recherche et d'évaluation, sera menée dans le strict respect de l'environnement et de la santé de la population'', et ‘'sera également accompagnée d'un effort particulier d'explications et de vulgarisation en direction de l'opinion publique.'' Si le souci du gouvernement sera également d'améliorer les découvertes de pétrole et de gaz, et la production d'hydrocarbures, il y a aussi cet appui sans faille à l'industrie ‘'de montage et d'assemblage dans les industries mécaniques, électriques, électroniques et autres.''
Enfin, le gouvernement Ouyahia ne devrait pas toucher au soutien financier de l'Etat aux couches défavorisées en maintenant le système de subventions des produits de base à travers les transferts sociaux, tout en ‘' conduisant un chantier de rationalisation de ces dépenses publiques de solidarité, de sorte qu'elles ciblent davantage leurs bénéficiaires réels.'' Seul point non évoqué dans ce plan d'action de 58 pages, les relations entre le gouvernement et les syndicats. Juste une phrase sibylline : ‘‘une attention particulière sera accordée à la promotion du dialogue social dans les espaces professionnels pour prévenir les conflits sociaux'', alors que ‘'le droit de grève sera respecté dans le cadre de la loi.''


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