Le blocage réside dans l'incohérence et le manque de vision stratégique des politiques économiques, par la mauvaise allocation des ressources, de nombreux projets non maturés avec des surcoûts exorbitants avec peu d'impacts, comme en témoigne le montant dérisoire des exportations hors hydrocarbures et le volume des importations de biens et services. Du fait de l'ancienne culture des dirigeants, de la panne d'idées novatrices, c'est le mythe dépassé des matières premières, du primat de la rente des hydrocarbures, la majorité de l'investissement dans les infrastructures avec souvent des malfaçons, ( nécessaires mais qui ne sont qu'un moyen) de ce slogan dépassé, lorsque le bâtiment va tout va, alors que l'investissement porteur au XXIème siècle se trouve dans les institutions démocratiques tenant compte des anthropologues culturelles (bonne gouvernance) et du savoir comme source de la croissance. Il est indéniable que l'Algérie traverse en cette fin d'année 2019, produit historique des incohérences depuis de longues décennies et pas seulement de la période actuelle la crise multidimensionnelle à la fois politique, économique, sociale et culturelle. L'on devra tenir compte de notre longue histoire millénaire, un pays sans son histoire étant comme un corps sans âmes, mais surtout de préparer l'avenir tenant compte des réalisations depuis l'indépendance politique, évitant cette sinistrose mais également l'autosatisfaction en recensant les insuffisances, le pourquoi de cet important divorce entre les dépenses et les impacts, insuffisances qu'il s'agira de corriger et ce, pour faire face aux nombreux enjeux géostratégiques mondiaux et aux profondes mutations internes de la société algérienne. Sous réserve d'avoir une vision et une nette volonté politique, loin des aléas de la rente, les réformes tant dans le domaine politique, institutionnel, économique social, culturel (facteur déterminant au XXIème siècle), militaire/sécuritaire et des affaires étrangères nécessaires seront douloureuses, pour s'adapter à un univers en perpétuel mouvement, impliquant une refonte des relations internationales pour un monde plus juste, où actuellement le primat du financier sur la sphère réelle, détruit les relations de solidarité sociale et où toute nation qui n'avance pas recule, n'existant pas de situation statique.