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Karzai appelle les Talibans à la réconciliation
En prévision de la Conférence internationale sur l'Afghanistan
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 01 - 2010

Le président afghan, Hamid Karzai, a révélé hier, à quelques jours de la Conférence de Londres sur l'Afghanistan, les grandes lignes de son plan de réconciliation avec les talibans. Ce plan d'amnistie consiste à proposer argent et travail aux insurgés qui abandonneront la lutte armée.
Le président afghan, Hamid Karzai, a révélé hier, à quelques jours de la Conférence de Londres sur l'Afghanistan, les grandes lignes de son plan de réconciliation avec les talibans. Ce plan d'amnistie consiste à proposer argent et travail aux insurgés qui abandonneront la lutte armée.
Il sera présenté par le chef de l'Etat afghan le 28 janvier à la Conférence de Londres où tous les acteurs du conflit, à l'exception des talibans, discuteront de l'avenir du pays en proie à une insurrection qui depuis trois ans gagne en intensité et sur le terrain. Karzaï a annoncé qu'il allait utiliser les fonds de la communauté internationale pour leur offrir de l'argent afin de faciliter le retour à la vie civile d'anciens rebelles.
"Ceux que nous approchons en vue d'un retour à la vie civile seront aidés pour trouver un boulot, avoir une protection et se réinstaller dans leur communauté", a-t-il déclaré. "Nous savons à quel point le peuple afghan a besoin de paix à tout prix", a-t-il ajouté en indiquant toutefois, que les militants les plus durs parmi les talibans, membres d'Al-Qaïda ou d'autres groupes extrémistes, ne seront pas acceptés. Par le passé, Karzaï avait à plusieurs reprises invité les rebelles à négocier et déposer les armes, y compris leur chef suprême, le mollah Omar. Il était meme prêt à leur consentir jusqu'à des postes au gouvernement mais les principaux chefs talibans, mollah Omar en tête, ont constamment affirmé qu'ils ne négocieraient jamais tant que les forces internationales continueraient d'occuper le pays. La rébellion menée par les talibans gagne du terrain notamment, durant ces trois dernières années en dépit de l'augmentation régulière du nombre de soldats étrangers en huit ans, actuellement 113.000, dont environ 71.000 Américains. Les Etats-Unis qui, selon le président Karzaï, n'étaient pas pendant longtemps enthousiasmés par son plan le soutiennent désormais. Ils admettent que des talibans de rang inférieur pourraient être ouverts à un processus de paix. En visite à Islamabad, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, à qui, il y a une semaine, il semblait peu probable que les chefs talibans puissent accepter une réconciliation avec le Gouvernement, a estimé hier que les talibans faisaient partie du "paysage politique" en Afghanistan mais qu'une réconciliation n'était possible que s'ils déposaient les armes et participaient aux élections. "La question est de savoir s'ils sont prêts à jouer un rôle légitime dans le processus politique en cours, à savoir participer aux élections, cesser d'assassiner les responsables des autorités locales et de tuer des familles".
Il a précisé aussi que "La réintégration concerne les talibans de rang inférieur, dont la plupart se battent pour de l'argent ou pour protéger leurs familles. Et, si nous pouvons leur offrir un travail, la sécurité pour leurs familles, alors nous pensons qu'un certain nombre de ceux-là peuvent être réintégrés ", avait cependant estimé M.Gates. Le chef de guerre afghan, Gulbuddin Hekmatyar, à la tête de Hezb-e-Islami, considéré comme l'un des plus importants chefs de guerre conduisant l'insurrection en Afghanistan, a réagi par porte-parole à l'offre de Karzai, en se disant ouvert au dialogue avec le gouvernement afghan et les Américains à condition que les troupes internationales quittent le pays. "Nous sommes prêts à négocier n'importe où.
La porte est ouverte pour des négociations mais les Etats-Unis nous imposent la guerre et nous n'avons pas d'autre solution que de nous battre pour notre pays. Nous sommes prêts à des négociations positives qui peuvent produire des résultats et apporter la paix", a déclaré Walihullah. Mais un second porte-parole du leader du Hezb-e-Islami a souligné que les conditions posées précédemment par M. Hekmatyar restaient inchangées. "Toutes les forces étrangères doivent quitter l'Afghanistan. Un cessez-le-feu permanent doit être décrété. Tous les prisonniers doivent être libérés. Et une administration doit assurer l'intérim pendant un an", le temps d'organiser des élections où les talibans pourront participer", a-t-il déclaré. la Maison blanche a dévoilé, ce jeudi, sa nouvelle stratégie civile pour l'Afghanistan.
C'est la "Stratégie régionale de stabilisation de l'Afghanistan et du Pakistan", préparée par l'émissaire américain Richard Holbrooke.
Elle promet d'établir une "relation à long terme" avec ces pays confrontés à l'insurrection islamiste. Dévoilée moins de deux mois après l'annonce de renforts militaires massifs en Afghanistan par le président américain Barack Obama, elle vise à affaiblir l'extrémisme via l'action politique et l'aide économique. Elle affiche des objectifs jugés plus réalistes."Loin d'un exercice de construction d'Etats, ces programmes ciblent un niveau réaliste de progrès dans des secteurs essentiels", a indiqué dans un communiqué Mme Clinton. Et à la différence de la guerre, ils ne seront pas limités dans le temps. Dans la lutte contre les talibans et Al-Qaïda, Washington veut frapper plus fort les flux financiers soutenant les combattants islamistes, tout en favorisant ce que préconise le plan de Karzai : "la réintégration des talibans qui se détournent du réseau". La stratégie américaine s'applique aussi au Pakistan, allié crucial mais difficile de Washington dans la lutte contre Al-Qaïda. "Nous voulons bâtir un partenariat de long terme avec le Pakistan, fondé sur nos intérêts communs et reconnaissant que nous ne pouvons pas tolérer l'existence de lieux sûrs pour des terroristes dont la situation géographique est connue", soutient le document de cette stratégie.
Les Etats-Unis préparent notamment "un nouveau programme d'assistance" à long terme, en complément de l'aide de 7,5 milliards de dollars à Islamabad votée à l'automne à l'initiative du Congrès. La situation au Pakistan est cependant bien plus complexe que celle qui prévaut en Afghanistan, et l'influence de l'Amérique dans ce pays "est nécessairement limitée", a admis M. Holbrooke devant les sénateurs américain ce jeudi. La future stratégie, pour laquelle Barack Obama doit réclamer des fonds au Congrès, prévoit enfin de "bâtir la coalition la plus large possible pour aider l'Afghanistan et le Pakistan à devenir plus stables et prospères". Washington et Londres espèrent que sortira un engagement civil et militaire substantiel des soixante Etats participants annoncés à la Conférence sur l'Afghanistan. Cette contribution civile et militaire de la communauté internationale était au centre des propos de M David Miliband, secrétaire au Foreign Office en visite hier à Washington. «Elle devra donner l'élan pour stabiliser l'Afghanistan» a-t-il insisté.
N. S.
Il sera présenté par le chef de l'Etat afghan le 28 janvier à la Conférence de Londres où tous les acteurs du conflit, à l'exception des talibans, discuteront de l'avenir du pays en proie à une insurrection qui depuis trois ans gagne en intensité et sur le terrain. Karzaï a annoncé qu'il allait utiliser les fonds de la communauté internationale pour leur offrir de l'argent afin de faciliter le retour à la vie civile d'anciens rebelles.
"Ceux que nous approchons en vue d'un retour à la vie civile seront aidés pour trouver un boulot, avoir une protection et se réinstaller dans leur communauté", a-t-il déclaré. "Nous savons à quel point le peuple afghan a besoin de paix à tout prix", a-t-il ajouté en indiquant toutefois, que les militants les plus durs parmi les talibans, membres d'Al-Qaïda ou d'autres groupes extrémistes, ne seront pas acceptés. Par le passé, Karzaï avait à plusieurs reprises invité les rebelles à négocier et déposer les armes, y compris leur chef suprême, le mollah Omar. Il était meme prêt à leur consentir jusqu'à des postes au gouvernement mais les principaux chefs talibans, mollah Omar en tête, ont constamment affirmé qu'ils ne négocieraient jamais tant que les forces internationales continueraient d'occuper le pays. La rébellion menée par les talibans gagne du terrain notamment, durant ces trois dernières années en dépit de l'augmentation régulière du nombre de soldats étrangers en huit ans, actuellement 113.000, dont environ 71.000 Américains. Les Etats-Unis qui, selon le président Karzaï, n'étaient pas pendant longtemps enthousiasmés par son plan le soutiennent désormais. Ils admettent que des talibans de rang inférieur pourraient être ouverts à un processus de paix. En visite à Islamabad, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, à qui, il y a une semaine, il semblait peu probable que les chefs talibans puissent accepter une réconciliation avec le Gouvernement, a estimé hier que les talibans faisaient partie du "paysage politique" en Afghanistan mais qu'une réconciliation n'était possible que s'ils déposaient les armes et participaient aux élections. "La question est de savoir s'ils sont prêts à jouer un rôle légitime dans le processus politique en cours, à savoir participer aux élections, cesser d'assassiner les responsables des autorités locales et de tuer des familles".
Il a précisé aussi que "La réintégration concerne les talibans de rang inférieur, dont la plupart se battent pour de l'argent ou pour protéger leurs familles. Et, si nous pouvons leur offrir un travail, la sécurité pour leurs familles, alors nous pensons qu'un certain nombre de ceux-là peuvent être réintégrés ", avait cependant estimé M.Gates. Le chef de guerre afghan, Gulbuddin Hekmatyar, à la tête de Hezb-e-Islami, considéré comme l'un des plus importants chefs de guerre conduisant l'insurrection en Afghanistan, a réagi par porte-parole à l'offre de Karzai, en se disant ouvert au dialogue avec le gouvernement afghan et les Américains à condition que les troupes internationales quittent le pays. "Nous sommes prêts à négocier n'importe où.
La porte est ouverte pour des négociations mais les Etats-Unis nous imposent la guerre et nous n'avons pas d'autre solution que de nous battre pour notre pays. Nous sommes prêts à des négociations positives qui peuvent produire des résultats et apporter la paix", a déclaré Walihullah. Mais un second porte-parole du leader du Hezb-e-Islami a souligné que les conditions posées précédemment par M. Hekmatyar restaient inchangées. "Toutes les forces étrangères doivent quitter l'Afghanistan. Un cessez-le-feu permanent doit être décrété. Tous les prisonniers doivent être libérés. Et une administration doit assurer l'intérim pendant un an", le temps d'organiser des élections où les talibans pourront participer", a-t-il déclaré. la Maison blanche a dévoilé, ce jeudi, sa nouvelle stratégie civile pour l'Afghanistan.
C'est la "Stratégie régionale de stabilisation de l'Afghanistan et du Pakistan", préparée par l'émissaire américain Richard Holbrooke.
Elle promet d'établir une "relation à long terme" avec ces pays confrontés à l'insurrection islamiste. Dévoilée moins de deux mois après l'annonce de renforts militaires massifs en Afghanistan par le président américain Barack Obama, elle vise à affaiblir l'extrémisme via l'action politique et l'aide économique. Elle affiche des objectifs jugés plus réalistes."Loin d'un exercice de construction d'Etats, ces programmes ciblent un niveau réaliste de progrès dans des secteurs essentiels", a indiqué dans un communiqué Mme Clinton. Et à la différence de la guerre, ils ne seront pas limités dans le temps. Dans la lutte contre les talibans et Al-Qaïda, Washington veut frapper plus fort les flux financiers soutenant les combattants islamistes, tout en favorisant ce que préconise le plan de Karzai : "la réintégration des talibans qui se détournent du réseau". La stratégie américaine s'applique aussi au Pakistan, allié crucial mais difficile de Washington dans la lutte contre Al-Qaïda. "Nous voulons bâtir un partenariat de long terme avec le Pakistan, fondé sur nos intérêts communs et reconnaissant que nous ne pouvons pas tolérer l'existence de lieux sûrs pour des terroristes dont la situation géographique est connue", soutient le document de cette stratégie.
Les Etats-Unis préparent notamment "un nouveau programme d'assistance" à long terme, en complément de l'aide de 7,5 milliards de dollars à Islamabad votée à l'automne à l'initiative du Congrès. La situation au Pakistan est cependant bien plus complexe que celle qui prévaut en Afghanistan, et l'influence de l'Amérique dans ce pays "est nécessairement limitée", a admis M. Holbrooke devant les sénateurs américain ce jeudi. La future stratégie, pour laquelle Barack Obama doit réclamer des fonds au Congrès, prévoit enfin de "bâtir la coalition la plus large possible pour aider l'Afghanistan et le Pakistan à devenir plus stables et prospères". Washington et Londres espèrent que sortira un engagement civil et militaire substantiel des soixante Etats participants annoncés à la Conférence sur l'Afghanistan. Cette contribution civile et militaire de la communauté internationale était au centre des propos de M David Miliband, secrétaire au Foreign Office en visite hier à Washington. «Elle devra donner l'élan pour stabiliser l'Afghanistan» a-t-il insisté.
N. S.


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