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Vers la confection d'un dictionnaire
Enseignement de tamazight
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 02 - 2010

Il n'existe à l'heure actuelle aucun dictionnaire de tamazight ou de kabyle moderne mis à jour et vérifié, c'est à ce constat qu'est parvenu le Centre national pédagogique et linguistique pour l'enseignement de tamazight (CNPLET).
Il n'existe à l'heure actuelle aucun dictionnaire de tamazight ou de kabyle moderne mis à jour et vérifié, c'est à ce constat qu'est parvenu le Centre national pédagogique et linguistique pour l'enseignement de tamazight (CNPLET).
Créé en 2003, le CNPLET, qui est rattaché au ministère de l'Education nationale, a pour mission d'élaborer la politique pédagogique et didactique pour l'enseignement de tamazight. Le seul dictionnaire du kabyle disponible selon le CNPLET est celui de J.-M. Dallet (Dictionnaire kabyle-français parler des At-Mangellat, Algérie) paru chez Selaf à Paris en 1982. Le CNPLET veut engager le débat sur la question en organisant en juin 2010 un Workshop international sur «La dictionnairique des langues de moindre diffusion : le cas du tamazight». Entre autres objectifs «réfléchir sur les méthodes et moyens pouvant aboutir à la mise en place et à disposition des chercheurs, des utilisateurs et des secteurs concernés d'une grande base de données lexicales et d'expressions numérisable susceptible d'être développée ultérieurement sous la forme de dictionnaires, électroniques ou non, spécialisés par thèmes et par niveau». Autrement dit élaborer des dictionnaires qui collecteraient le plus largement possible le lexique en usage dans les zones berbérophones. Mais il s'agira aussi d'assurer «l'apprêtement de ces corpus à un traitement automatique se situant à l'intersection des préoccupations de l'informaticien et du linguiste»
Dans le compte-rendu qu'il donne du dictionnaire de 1.052 pages de Dallet, Salem Chaker, professeur de berbère à l'Inalco et directeur du Centre de recherche berbère affilié à cette même institution estime l'ouvrage «imposant». Celui-ci en effet renferme environ 11 mille termes différents, regroupés autour de 6 mille racines. Mais il déplore lui aussi «l'ampleur du désert lexicographique berbère», lequel ajoute-t-il «apparaîtra encore avec plus d'acuité si l'on précise que Dallet ne porte que sur une petite région de la Grande Kabylie» et de préciser «dès que l'on sort du canton étudié, d'autre termes apparaissent, même dans le vocabulaire fondamental, des acceptions changent…, et ceci dans des régions très voisines. La diversité lexicale, est a fortiori encore plus marquée pour les zones plus éloignées de la Kabylie». Le CNPLET donc rejoint l'appréciation de Chaker en regrettant le fait que Dallet ne soit pas «valable au-delà d'un seul parler, d'un seul village comme celui des Aït Menguelat fut-il d'une très grande densité démographique». «Toute entreprise de normalisation, à quelque niveau que cela soit, exige pourtant la fabrication d'un tel outil indispensable à toute standardisation» soutient le CNPLET et de regretter «l'école, grand consommateur de dictionnaires et de grammaires scolaires, est concernée puisque cette langue y est enseignée sans qu'aucun outil dictionnairique ne soit mis à la disposition de l'élève berbérophone ou arabophone».
L.G.
Créé en 2003, le CNPLET, qui est rattaché au ministère de l'Education nationale, a pour mission d'élaborer la politique pédagogique et didactique pour l'enseignement de tamazight. Le seul dictionnaire du kabyle disponible selon le CNPLET est celui de J.-M. Dallet (Dictionnaire kabyle-français parler des At-Mangellat, Algérie) paru chez Selaf à Paris en 1982. Le CNPLET veut engager le débat sur la question en organisant en juin 2010 un Workshop international sur «La dictionnairique des langues de moindre diffusion : le cas du tamazight». Entre autres objectifs «réfléchir sur les méthodes et moyens pouvant aboutir à la mise en place et à disposition des chercheurs, des utilisateurs et des secteurs concernés d'une grande base de données lexicales et d'expressions numérisable susceptible d'être développée ultérieurement sous la forme de dictionnaires, électroniques ou non, spécialisés par thèmes et par niveau». Autrement dit élaborer des dictionnaires qui collecteraient le plus largement possible le lexique en usage dans les zones berbérophones. Mais il s'agira aussi d'assurer «l'apprêtement de ces corpus à un traitement automatique se situant à l'intersection des préoccupations de l'informaticien et du linguiste»
Dans le compte-rendu qu'il donne du dictionnaire de 1.052 pages de Dallet, Salem Chaker, professeur de berbère à l'Inalco et directeur du Centre de recherche berbère affilié à cette même institution estime l'ouvrage «imposant». Celui-ci en effet renferme environ 11 mille termes différents, regroupés autour de 6 mille racines. Mais il déplore lui aussi «l'ampleur du désert lexicographique berbère», lequel ajoute-t-il «apparaîtra encore avec plus d'acuité si l'on précise que Dallet ne porte que sur une petite région de la Grande Kabylie» et de préciser «dès que l'on sort du canton étudié, d'autre termes apparaissent, même dans le vocabulaire fondamental, des acceptions changent…, et ceci dans des régions très voisines. La diversité lexicale, est a fortiori encore plus marquée pour les zones plus éloignées de la Kabylie». Le CNPLET donc rejoint l'appréciation de Chaker en regrettant le fait que Dallet ne soit pas «valable au-delà d'un seul parler, d'un seul village comme celui des Aït Menguelat fut-il d'une très grande densité démographique». «Toute entreprise de normalisation, à quelque niveau que cela soit, exige pourtant la fabrication d'un tel outil indispensable à toute standardisation» soutient le CNPLET et de regretter «l'école, grand consommateur de dictionnaires et de grammaires scolaires, est concernée puisque cette langue y est enseignée sans qu'aucun outil dictionnairique ne soit mis à la disposition de l'élève berbérophone ou arabophone».
L.G.


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