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Bielsa, la figure de proue
CHILI
Publié dans Le Midi Libre le 31 - 03 - 2010

Ils sont nombreux à avoir élevé Bielsa au rang de héros national. Au-delà du milieu footballistique, le technicien a également joué le rôle de trait d'union entre deux pays qui cumulaient les différences historiques et politiques sur et en dehors du terrain. Dans les stades chiliens, les chants agressifs contre les clubs argentins ont cessé. Il en va de même pour le dédain mutuel entre les deux voisins séparés par la cordillère.
Ils sont nombreux à avoir élevé Bielsa au rang de héros national. Au-delà du milieu footballistique, le technicien a également joué le rôle de trait d'union entre deux pays qui cumulaient les différences historiques et politiques sur et en dehors du terrain. Dans les stades chiliens, les chants agressifs contre les clubs argentins ont cessé. Il en va de même pour le dédain mutuel entre les deux voisins séparés par la cordillère.
Il se dit que l'Argentin Marcelo Bielsa, actuel sélectionneur de la Roja, a attendu d'avoir passé trois mois au Chili pour se décider à acheter une voiture. Tel le citoyen lambda, il se rend dans une concession. Le véhicule recherché ? Celui qu'il conduisait lors de son séjour au Mexique à Atlas et América : un ancien modèle qui ne se fait plus aujourd'hui que pour les taxis. Le propriétaire des lieux lui suggère alors de s'acheter une voiture neuve, mais sans le luxe, les gadgets et le look sportif qui font fureur chez ses protégés. Bielsa se laisse convaincre et la voiture fait aujourd'hui partie des meilleures ventes au Chili…
Cette anecdote illustre à elle seule l'effet Bielsa dans le pays andin. Mais au-delà de son influence sur le marché automobile, l'Argentin a d'abord forcé le destin de la sélection chilienne, qui retrouvera l'épreuve suprême à partir du 11 juin prochain en Afrique du Sud. Pour son come-back sur la scène mondiale, la Roja a plusieurs arguments à faire valoir : une belle deuxième place dans les qualifications de la zone Amérique du Sud, une grosse force de frappe offensive et un football spectaculaire qui attire les louanges. Impulsée par le phénomène El Loco, cette métamorphose n'est pas sans rappeler celle opérée par Guus Hiddink à la tête d'une sélection sud-coréenne qui avait pris la quatrième place de l'édition 2002.
Un trait d'union
Ils sont nombreux à avoir élevé Bielsa au rang de héros national. Au-delà du milieu footballistique, le technicien a également joué le rôle de trait d'union entre deux pays qui cumulaient les différences historiques et politiques sur et en dehors du terrain. Dans les stades chiliens, les chants agressifs contre les clubs argentins ont cessé. Il en va de même pour le dédain mutuel entre les deux voisins séparés par la cordillère.
Bielsa a reçu au Chili la reconnaissance que l'Argentine lui avait refusée après la débâcle de Corée/Japon 2002. Mieux encore: selon ses proches, il se serait parfaitement fondu dans son pays d'adoption. "Marcelo se sent très bien, comme à la maison. D'ailleurs, là-bas, il fait des choses qu'il ne faisait pas en Argentine, comme aller au théâtre par exemple. Le genre de sorties que l'on ne fait que quand on se sent à l'aise. Parfois, il pourrait passer un peu plus de temps à Rosario, mais il a toujours hâte de revenir à Santiago", nous confie son frère Rafael, ancien ministre argentin des Affaires étrangères.
Il y a quelques mois, l'entraîneur s'est rendu dans une salle de théâtre de Santiago pour y assister à une pièce à succès. À la fin de la représentation, les comédiens ont demandé au public d'applaudir le sélectionneur de la Roja. Mettant de côté la timidité et le comportement distant qui le caractérisent, Bielsa s'est levé pour recevoir l'ovation.
C'est l'esprit tranquille qu'il a regagné le bunker où se rassemblent les équipes nationales, le Complejo Deportivo Juan Pinto Durán. En prenant ses fonctions en août 2007, l'ancien sélectionneur de l'Argentine a exigé une transformation complète de cette infrastructure, qui est devenue une résidence 5 étoiles pour les joueurs. Le Rosarino passe pratiquement toute l'année dans ce complexe où il possède également sa chambre et son bureau. Et dire que certains pensaient qu'il louerait une résidence luxueuse dans le quartier huppé de Santiago…
Personnalité
de l'année
Au Chili, son image et le prestige qu'il dégage font recette. Elu "Personnalité de l'année 2009" par plusieurs médias, Bielsa fait l'objet de nombreux sujets dans la presse écrite et sur le petit écran. Mais ce n'est pas tout, puisque trois livres sont sortis fin 2009 : une biographie, un recueil de petites phrases et d'anecdotes, et un récit de la campagne qualificative pour la Coupe du Monde de la FIFA. Pendant plusieurs semaines, les trois ouvrages ont squatté le Top 10 des meilleures ventes.
Son silence envers les médias, auxquels il ne s'adresse que lors des conférences de presse, s'est brisé le samedi 6 mars, après une visite dans l'une des zones les plus touchées par le tremblement de terre qui a frappé le pays. Très vite, il est rentré à Santiago pour une interview avec un présentateur très connu en introduction d'une émission de 27 heures destinée à récolter des fonds pour les victimes. "C'est toujours une bonne chose de s'exprimer, mais dans ce cas précis, il est fondamental de dire ce que l'on pense et ce que l'on ressent. Je reviens de Constitución ; là-bas, je n'ai vu que des ruines. Toutes les conservations que j'ai eues là-bas étaient autant de sources d'optimisme pour vous tous qui souffrez. J'espère que ces gens vont reconstruire tout ce qu'ils ont perdu pour continuer à avancer", a déclaré Bielsa à la télévision chilienne. Ses qualités de meneur d'hommes, qui ont replacé la sélection chilienne sur le devant de la scène, l'ont amené à intervenir dans plusieurs villes du pays. En novembre, près de mille chefs d'entreprises et leaders d'opinion se sont retrouvés dans le prestigieux centre des conventions de Santiago. Lors de cette conférence, Bielsa a tissé une métaphore autour du football : direction d'un groupe, règles, principes… El Loco a captivé l'assistance pendant près de deux heures. Concernant les qualités d'un leader, Bielsa a expliqué : "Quand il entre dans un vestiaire, le murmure s'arrête un moment. Quand il parle, le silence se fait. Quand je raconte une blague, personne ne rigole, quand c'est lui, tout le monde rit".
Cette définition se rapproche du phénomène qu'il a enclenché des deux côtés de la cordillère des Andes et qui fait avancer l'histoire à chaque match. In Fifa.com
Il se dit que l'Argentin Marcelo Bielsa, actuel sélectionneur de la Roja, a attendu d'avoir passé trois mois au Chili pour se décider à acheter une voiture. Tel le citoyen lambda, il se rend dans une concession. Le véhicule recherché ? Celui qu'il conduisait lors de son séjour au Mexique à Atlas et América : un ancien modèle qui ne se fait plus aujourd'hui que pour les taxis. Le propriétaire des lieux lui suggère alors de s'acheter une voiture neuve, mais sans le luxe, les gadgets et le look sportif qui font fureur chez ses protégés. Bielsa se laisse convaincre et la voiture fait aujourd'hui partie des meilleures ventes au Chili…
Cette anecdote illustre à elle seule l'effet Bielsa dans le pays andin. Mais au-delà de son influence sur le marché automobile, l'Argentin a d'abord forcé le destin de la sélection chilienne, qui retrouvera l'épreuve suprême à partir du 11 juin prochain en Afrique du Sud. Pour son come-back sur la scène mondiale, la Roja a plusieurs arguments à faire valoir : une belle deuxième place dans les qualifications de la zone Amérique du Sud, une grosse force de frappe offensive et un football spectaculaire qui attire les louanges. Impulsée par le phénomène El Loco, cette métamorphose n'est pas sans rappeler celle opérée par Guus Hiddink à la tête d'une sélection sud-coréenne qui avait pris la quatrième place de l'édition 2002.
Un trait d'union
Ils sont nombreux à avoir élevé Bielsa au rang de héros national. Au-delà du milieu footballistique, le technicien a également joué le rôle de trait d'union entre deux pays qui cumulaient les différences historiques et politiques sur et en dehors du terrain. Dans les stades chiliens, les chants agressifs contre les clubs argentins ont cessé. Il en va de même pour le dédain mutuel entre les deux voisins séparés par la cordillère.
Bielsa a reçu au Chili la reconnaissance que l'Argentine lui avait refusée après la débâcle de Corée/Japon 2002. Mieux encore: selon ses proches, il se serait parfaitement fondu dans son pays d'adoption. "Marcelo se sent très bien, comme à la maison. D'ailleurs, là-bas, il fait des choses qu'il ne faisait pas en Argentine, comme aller au théâtre par exemple. Le genre de sorties que l'on ne fait que quand on se sent à l'aise. Parfois, il pourrait passer un peu plus de temps à Rosario, mais il a toujours hâte de revenir à Santiago", nous confie son frère Rafael, ancien ministre argentin des Affaires étrangères.
Il y a quelques mois, l'entraîneur s'est rendu dans une salle de théâtre de Santiago pour y assister à une pièce à succès. À la fin de la représentation, les comédiens ont demandé au public d'applaudir le sélectionneur de la Roja. Mettant de côté la timidité et le comportement distant qui le caractérisent, Bielsa s'est levé pour recevoir l'ovation.
C'est l'esprit tranquille qu'il a regagné le bunker où se rassemblent les équipes nationales, le Complejo Deportivo Juan Pinto Durán. En prenant ses fonctions en août 2007, l'ancien sélectionneur de l'Argentine a exigé une transformation complète de cette infrastructure, qui est devenue une résidence 5 étoiles pour les joueurs. Le Rosarino passe pratiquement toute l'année dans ce complexe où il possède également sa chambre et son bureau. Et dire que certains pensaient qu'il louerait une résidence luxueuse dans le quartier huppé de Santiago…
Personnalité
de l'année
Au Chili, son image et le prestige qu'il dégage font recette. Elu "Personnalité de l'année 2009" par plusieurs médias, Bielsa fait l'objet de nombreux sujets dans la presse écrite et sur le petit écran. Mais ce n'est pas tout, puisque trois livres sont sortis fin 2009 : une biographie, un recueil de petites phrases et d'anecdotes, et un récit de la campagne qualificative pour la Coupe du Monde de la FIFA. Pendant plusieurs semaines, les trois ouvrages ont squatté le Top 10 des meilleures ventes.
Son silence envers les médias, auxquels il ne s'adresse que lors des conférences de presse, s'est brisé le samedi 6 mars, après une visite dans l'une des zones les plus touchées par le tremblement de terre qui a frappé le pays. Très vite, il est rentré à Santiago pour une interview avec un présentateur très connu en introduction d'une émission de 27 heures destinée à récolter des fonds pour les victimes. "C'est toujours une bonne chose de s'exprimer, mais dans ce cas précis, il est fondamental de dire ce que l'on pense et ce que l'on ressent. Je reviens de Constitución ; là-bas, je n'ai vu que des ruines. Toutes les conservations que j'ai eues là-bas étaient autant de sources d'optimisme pour vous tous qui souffrez. J'espère que ces gens vont reconstruire tout ce qu'ils ont perdu pour continuer à avancer", a déclaré Bielsa à la télévision chilienne. Ses qualités de meneur d'hommes, qui ont replacé la sélection chilienne sur le devant de la scène, l'ont amené à intervenir dans plusieurs villes du pays. En novembre, près de mille chefs d'entreprises et leaders d'opinion se sont retrouvés dans le prestigieux centre des conventions de Santiago. Lors de cette conférence, Bielsa a tissé une métaphore autour du football : direction d'un groupe, règles, principes… El Loco a captivé l'assistance pendant près de deux heures. Concernant les qualités d'un leader, Bielsa a expliqué : "Quand il entre dans un vestiaire, le murmure s'arrête un moment. Quand il parle, le silence se fait. Quand je raconte une blague, personne ne rigole, quand c'est lui, tout le monde rit".
Cette définition se rapproche du phénomène qu'il a enclenché des deux côtés de la cordillère des Andes et qui fait avancer l'histoire à chaque match. In Fifa.com


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