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D'une enfance déprimée à une vie opprimée
Shamy Chemini
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 04 - 2010

En 1962, année de l'indépendance de l'Algérie, Shami venait tout juste de fêter dans l'affliction ses dix huit printemps. Marqué par une vie pleine de souffrance et de douleur muette, il ne retiendra de son triste passé que les traces indélébiles d'un mal qui ne dit pas son nom et les images d'un colon impitoyable. C'est à Chemini, cette petite ville sur les hauteurs de Bejaia, qu'est né Shami dans une famille de paysans. Vite ils lui apprirent à paître et à travailler la terre et lui inculquèrent les rudiments de la vie des champs.
Même s'il est devenu berger à un âge précoce, il sait qu'il n'est pas destiné à cette activité, il laissa donc le temps faire les choses à sa place. Le déclenchement de la lutte armée dans le maquis de la Kabylie bouleversèrent tous ses projets et il fut entraîné, malgré lui, dans une spirale de violence qui le marquèrent à jamais. A treize ans, sur la place même de son village, il fut témoin d'exactions et de viols, avant de subir lui-même des brimades et des tortures, dont les séquelles physiques le clouèrent à la maison jusqu'à l'indépendance.
Juste après et ne pouvant plus supporter son mal, il se rendit en France ou, en l'espace de quinze mois, il dut subir plus d'une dizaine d'opérations chirurgicales, qui devaient l'immobiliser huit mois durant. Après son calvaire, il décida de rester en France pour suivre des cours d'alphabétisation. Dix ans plus tard, il décrocha plusieurs diplômes qui le conduirent à exercer plusieurs métiers dont celui de s'initier à la musique et à l'écriture.
C'est ainsi qu'il rejoint le groupe des Abranis dont il est également cofondateur avec qui il enregistre une dizaine d'albums qui lui valurent plusieurs tournées notamment en Europe et en Afrique noire. Vers les années 90, il se mit à l'écriture et commença à éditer ses œuvres littéraires, en publiant chez l'Harmattan le premier tome de ''Orgueilleuse Kabylie'' où il sera question de la vie et de la résistance d'un peuple, qui n'a jamais abdiqué devant l'adversité. Plus tard, tout en réalisant un documentaire sur le printemps noir, il publiera en tamazight des contes pour enfants et un dictionnaire des noms berbères. Son dernier livre, également publié chez l'Harmattan, titré ''La fiancé du soleil'' qui par ailleurs a connu un grand succès, est sur le point d'être traduit en tamazight. Z.K.
En 1962, année de l'indépendance de l'Algérie, Shami venait tout juste de fêter dans l'affliction ses dix huit printemps. Marqué par une vie pleine de souffrance et de douleur muette, il ne retiendra de son triste passé que les traces indélébiles d'un mal qui ne dit pas son nom et les images d'un colon impitoyable. C'est à Chemini, cette petite ville sur les hauteurs de Bejaia, qu'est né Shami dans une famille de paysans. Vite ils lui apprirent à paître et à travailler la terre et lui inculquèrent les rudiments de la vie des champs.
Même s'il est devenu berger à un âge précoce, il sait qu'il n'est pas destiné à cette activité, il laissa donc le temps faire les choses à sa place. Le déclenchement de la lutte armée dans le maquis de la Kabylie bouleversèrent tous ses projets et il fut entraîné, malgré lui, dans une spirale de violence qui le marquèrent à jamais. A treize ans, sur la place même de son village, il fut témoin d'exactions et de viols, avant de subir lui-même des brimades et des tortures, dont les séquelles physiques le clouèrent à la maison jusqu'à l'indépendance.
Juste après et ne pouvant plus supporter son mal, il se rendit en France ou, en l'espace de quinze mois, il dut subir plus d'une dizaine d'opérations chirurgicales, qui devaient l'immobiliser huit mois durant. Après son calvaire, il décida de rester en France pour suivre des cours d'alphabétisation. Dix ans plus tard, il décrocha plusieurs diplômes qui le conduirent à exercer plusieurs métiers dont celui de s'initier à la musique et à l'écriture.
C'est ainsi qu'il rejoint le groupe des Abranis dont il est également cofondateur avec qui il enregistre une dizaine d'albums qui lui valurent plusieurs tournées notamment en Europe et en Afrique noire. Vers les années 90, il se mit à l'écriture et commença à éditer ses œuvres littéraires, en publiant chez l'Harmattan le premier tome de ''Orgueilleuse Kabylie'' où il sera question de la vie et de la résistance d'un peuple, qui n'a jamais abdiqué devant l'adversité. Plus tard, tout en réalisant un documentaire sur le printemps noir, il publiera en tamazight des contes pour enfants et un dictionnaire des noms berbères. Son dernier livre, également publié chez l'Harmattan, titré ''La fiancé du soleil'' qui par ailleurs a connu un grand succès, est sur le point d'être traduit en tamazight. Z.K.


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