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Ce qui reste en suspens
Accord d'association Algérie-Union européenne
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 06 - 2010

La délégation algérienne, ayant pris part à la 5e réunion du Conseil d'association Algérie-UE tenue le 15 juin courant à Bruxelles, n'est pas rentrée bredouille puisque la première demande introduite a été accueillie favorablement par les Européens qui ont tenu à témoigner de l'excellence des relations entre les deux parties.
La délégation algérienne, ayant pris part à la 5e réunion du Conseil d'association Algérie-UE tenue le 15 juin courant à Bruxelles, n'est pas rentrée bredouille puisque la première demande introduite a été accueillie favorablement par les Européens qui ont tenu à témoigner de l'excellence des relations entre les deux parties.
Cette réunion qui était très attendue par l'Algérie a permis de parler sans détours des contraintes de certaines clauses de cet accord, mis en application en septembre 2005, que subit l'économie algérienne.
La révision du calendrier du démantèlement tarifaire a été certes accepté par l'Union européenne comme souhaité par l'Algérie, mais d'autres questions encore plus importantes restent en suspens.
Devant les membres de la délégation européenne emmenée par le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos, le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci a tenu à rappeler ce qui ne fonctionnait pas dans cet accord. Il a soulevé les aspects qui portent préjudice à notre économie et ces freins au développement même de certaines filières.
Une façon de demander plus de travail et concertation pour rendre cet accord équitable pour les deux parties. Car comme l'ont soulevé les experts, les économistes et les patrons de chefs d'entreprise, l'Algérie a perdu plus qu'elle n'a gagné depuis 2005. Des pertes qui se chiffrent en milliards de dollars dans certains secteurs que seuls la révision des clauses est à même d'éviter le pire à l'avenir, c'est-à-dire la disparition de certaines filières au détriment de produits importés.
Les efforts de l'Algérie sont justement concentrés pour qu'un tel scénario ne se produise pas.
Ce qui reste à revoir
Des propositions concrètes sur la révision du calendrier du démantèlement tarifaire «seront bientôt transmises dans ce sens au comité d'association», c'est ce qu'a déclaré le ministre des affaires étrangères Mourad Medelci, à l'issue des discussions avec la délégation européenne.
Voilà donc un pas franchi pour espérer avancer dans les négociations concernant les autres volets économique, commercial et politique.
La demande formulée et acceptée par l'UE est venue après le constat déjà établi par le ministre des Finances Karim Djoudi, réitétér à Bruxelles la semaine dernière par le ministre des Affaires étrangères. Des pertes substantielles en recettes douanières pour l'Algérie estimées à «2,5 milliards de dollars au titre de la période 2005-2009 avec une projection pour 2010-2017 d'environ 8,5 milliards de dollars». De quoi inquiéter sérieusement le gouvernement algérien et les opérateurs économiques qui voient tout simplement leur activité menacée de disparition.
Au rythme où vont les choses, il est en effet, fort à parier que des dizaines d'unités mettront la clé sous le paillasson vu que le produit européen est difficile à concurrencer en matière de qualité à laquelle s'ajoute le prix qui sera en baisse grâce justement à cette clause de démantèlement tarifaire.
Les discussions engagées couronnées par l'aboutissement de ce premier chapitre est salutaire pour l'industrie nationale et le secteur agricole, tous les deux déjà très éprouvés par la concurrence qu'ils subissent depuis l'entrée en vigueur de l'Accord d'association.
S'il est vrai que l'Algérie a arraché la révision du calendrier du démantèlement tarifaire, d'autres questions ont été soulevées par le chef de la diplomatie algérienne et qui nécessitent aussi des discussions approfondies.
Mourad Medelci ne s'est pas interdit de critiquer d'autres aspects de l'Accord d'association. Deux griefs sont retenus, à savoir la faiblesse des investissements directs européens en Algérie dans le domaine économique et les nombreux freins à la libre circulation des personnes dans le domaine politique.
«Mon pays, en signant l'Accord d'association, voulait développer une coopération globale qui couvrirait tous ses volets : politique, économique et commercial, culturel, social et humain. Or, jusqu'à maintenant, nous relevons clairement que le volet commercial a reçu une attention particulière par rapport aux autres», a souligné Mourad Medelci.
Au chapitre des IDE européens, il a réaffirmé que «l'Algérie considère que les flux d'investissement européens sont en deçà de ses attentes, en particulier ceux destinés à promouvoir la diversification de son économie et de ses exportations».
Pour rappel, l'Algérie n'a récolté jusqu'à présent de cet accord que 500 millions de dollars d'investissement directs étrangers.
Le ministre qui a mis en avant ces deux aspects n'a pas omis de faire savoir à la partie européenne le caractère commercial qui domine la relation de l'Union européenne avec l'Algérie.
C'est que l'Europe a tout à gagner en maintenant et en suivant cette voie.
L'Algérie est le plus important marché de la région du Maghreb, ce qui est à la fois bénéfique pour l'Europe qui reste le premier fournisseur et préjudiciable à notre économique dépendante de l'extérieur. En matière d'échanges, les chiffres montrent de façon claire le déséquilibre dans la balance commerciale. Car pour «1 dollar exporté vers l'UE, l'Algérie importe pour 20 dollars».
Encore faudrait-il que la partie européenne concède à accepter le produit algérien sur son marché.
Les produits agricoles sont l'exemple le plus édifiant dans la politique de restriction imposée par l'Europe. Un protectionnisme qui ne dit pas son nom sous couvert du principe de la protection du consommateur.
D'ailleurs, la problématique de l'accès des produits agricoles algériens sur le marché européen, a été soulevée par le ministre Mourad Medelci qui a précisé que les exportations agricoles ont «non seulement reculé, mais que même la consommation des contingents tarifaires alloués à l'Algérie reste très faible».
La présence et les déclarations du chef de la diplomatie algérien devant les députés européens a eu un écho favorable. En ce sens que le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen a, affirmé que l'Algérie trouvera «une très grande disponibilité» auprès de la commission qu'il préside en ce qui concerne les ajustements à apporter à l'Accord d'association, car la commission estime que la situation a changé et qu'il est utile de prendre en considération les contraintes des pays associés à l'UE.
C'est que l'Algérie occupe aujourd'hui une place de choix dans les relations extérieurs de l'UE. Les progrès enregistrés plaident en sa faveur et d'autres atouts sont également à faire valoir pour que réellement l'Algérie profite de cet accord pour le développement de son économie et non pour l'anéantissement de certaines activités.
Pour bon nombre d'observateurs, l'Algérie, qui est le deuxième fournisseur de l'Europe en gaz, doit être pris en compte d'autant que les engagements dans ce domaine ont toujours été respectés.
D'autres pays qui n'ont pas entre les mains ces cartes ont pourtant bénéficié d'un statut privilégié chez les Européens. De quoi remettre sur la table la politique de deux poids deux mesures.
Cette réunion qui était très attendue par l'Algérie a permis de parler sans détours des contraintes de certaines clauses de cet accord, mis en application en septembre 2005, que subit l'économie algérienne.
La révision du calendrier du démantèlement tarifaire a été certes accepté par l'Union européenne comme souhaité par l'Algérie, mais d'autres questions encore plus importantes restent en suspens.
Devant les membres de la délégation européenne emmenée par le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos, le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci a tenu à rappeler ce qui ne fonctionnait pas dans cet accord. Il a soulevé les aspects qui portent préjudice à notre économie et ces freins au développement même de certaines filières.
Une façon de demander plus de travail et concertation pour rendre cet accord équitable pour les deux parties. Car comme l'ont soulevé les experts, les économistes et les patrons de chefs d'entreprise, l'Algérie a perdu plus qu'elle n'a gagné depuis 2005. Des pertes qui se chiffrent en milliards de dollars dans certains secteurs que seuls la révision des clauses est à même d'éviter le pire à l'avenir, c'est-à-dire la disparition de certaines filières au détriment de produits importés.
Les efforts de l'Algérie sont justement concentrés pour qu'un tel scénario ne se produise pas.
Ce qui reste à revoir
Des propositions concrètes sur la révision du calendrier du démantèlement tarifaire «seront bientôt transmises dans ce sens au comité d'association», c'est ce qu'a déclaré le ministre des affaires étrangères Mourad Medelci, à l'issue des discussions avec la délégation européenne.
Voilà donc un pas franchi pour espérer avancer dans les négociations concernant les autres volets économique, commercial et politique.
La demande formulée et acceptée par l'UE est venue après le constat déjà établi par le ministre des Finances Karim Djoudi, réitétér à Bruxelles la semaine dernière par le ministre des Affaires étrangères. Des pertes substantielles en recettes douanières pour l'Algérie estimées à «2,5 milliards de dollars au titre de la période 2005-2009 avec une projection pour 2010-2017 d'environ 8,5 milliards de dollars». De quoi inquiéter sérieusement le gouvernement algérien et les opérateurs économiques qui voient tout simplement leur activité menacée de disparition.
Au rythme où vont les choses, il est en effet, fort à parier que des dizaines d'unités mettront la clé sous le paillasson vu que le produit européen est difficile à concurrencer en matière de qualité à laquelle s'ajoute le prix qui sera en baisse grâce justement à cette clause de démantèlement tarifaire.
Les discussions engagées couronnées par l'aboutissement de ce premier chapitre est salutaire pour l'industrie nationale et le secteur agricole, tous les deux déjà très éprouvés par la concurrence qu'ils subissent depuis l'entrée en vigueur de l'Accord d'association.
S'il est vrai que l'Algérie a arraché la révision du calendrier du démantèlement tarifaire, d'autres questions ont été soulevées par le chef de la diplomatie algérienne et qui nécessitent aussi des discussions approfondies.
Mourad Medelci ne s'est pas interdit de critiquer d'autres aspects de l'Accord d'association. Deux griefs sont retenus, à savoir la faiblesse des investissements directs européens en Algérie dans le domaine économique et les nombreux freins à la libre circulation des personnes dans le domaine politique.
«Mon pays, en signant l'Accord d'association, voulait développer une coopération globale qui couvrirait tous ses volets : politique, économique et commercial, culturel, social et humain. Or, jusqu'à maintenant, nous relevons clairement que le volet commercial a reçu une attention particulière par rapport aux autres», a souligné Mourad Medelci.
Au chapitre des IDE européens, il a réaffirmé que «l'Algérie considère que les flux d'investissement européens sont en deçà de ses attentes, en particulier ceux destinés à promouvoir la diversification de son économie et de ses exportations».
Pour rappel, l'Algérie n'a récolté jusqu'à présent de cet accord que 500 millions de dollars d'investissement directs étrangers.
Le ministre qui a mis en avant ces deux aspects n'a pas omis de faire savoir à la partie européenne le caractère commercial qui domine la relation de l'Union européenne avec l'Algérie.
C'est que l'Europe a tout à gagner en maintenant et en suivant cette voie.
L'Algérie est le plus important marché de la région du Maghreb, ce qui est à la fois bénéfique pour l'Europe qui reste le premier fournisseur et préjudiciable à notre économique dépendante de l'extérieur. En matière d'échanges, les chiffres montrent de façon claire le déséquilibre dans la balance commerciale. Car pour «1 dollar exporté vers l'UE, l'Algérie importe pour 20 dollars».
Encore faudrait-il que la partie européenne concède à accepter le produit algérien sur son marché.
Les produits agricoles sont l'exemple le plus édifiant dans la politique de restriction imposée par l'Europe. Un protectionnisme qui ne dit pas son nom sous couvert du principe de la protection du consommateur.
D'ailleurs, la problématique de l'accès des produits agricoles algériens sur le marché européen, a été soulevée par le ministre Mourad Medelci qui a précisé que les exportations agricoles ont «non seulement reculé, mais que même la consommation des contingents tarifaires alloués à l'Algérie reste très faible».
La présence et les déclarations du chef de la diplomatie algérien devant les députés européens a eu un écho favorable. En ce sens que le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen a, affirmé que l'Algérie trouvera «une très grande disponibilité» auprès de la commission qu'il préside en ce qui concerne les ajustements à apporter à l'Accord d'association, car la commission estime que la situation a changé et qu'il est utile de prendre en considération les contraintes des pays associés à l'UE.
C'est que l'Algérie occupe aujourd'hui une place de choix dans les relations extérieurs de l'UE. Les progrès enregistrés plaident en sa faveur et d'autres atouts sont également à faire valoir pour que réellement l'Algérie profite de cet accord pour le développement de son économie et non pour l'anéantissement de certaines activités.
Pour bon nombre d'observateurs, l'Algérie, qui est le deuxième fournisseur de l'Europe en gaz, doit être pris en compte d'autant que les engagements dans ce domaine ont toujours été respectés.
D'autres pays qui n'ont pas entre les mains ces cartes ont pourtant bénéficié d'un statut privilégié chez les Européens. De quoi remettre sur la table la politique de deux poids deux mesures.


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