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Un ministre en discrédite un autre
Ils prennent des décisions qui désavouent leurs prédécesseurs
Publié dans Le Midi Libre le 27 - 06 - 2010

Ce ballet inhabituel a été ouvert par le nouveau ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales sur le dossier épineux du passeport biométrique.
Ce ballet inhabituel a été ouvert par le nouveau ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales sur le dossier épineux du passeport biométrique.
Depuis le 28 mai écoulé, date de l'annonce du remaniement ministériel auquel a procédé le président de la République, l'on assiste à une situation somme toute inédite au sein du gouvernement. Certains ministres, pour ne pas dire la majorité d'entre eux, prennent dès qu'ils s'installent, des décisions qui se trouvent être carrément en porte-à-faux avec celles de leurs prédécesseurs sans craindre non seulement de mettre ces derniers dans la gêne, mais aussi de peut-être «jeter» sur la place publique des tares et des lacunes jusque-là bien dissimulées.
Une situation qui s'avère être une première dans les annales du gouvernement puisque jamais auparavant un ministre fraîchement installé ne s'est autant précipité manifestement et de manière aussi patente à annuler des engagement pris au nom du gouvernement par un ministre sortant surtout lorsqu'il s'agit de surcroît d'un ministère de souveraineté.
Ce ballet inhabituel a été ouvert par le nouveau ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales sur le dossier épineux du passeport biométrique. Le 30 mai, lors de la cérémonie de passassion de consignes avec Yazid Zerhouni, appelé lui à assurer la fonction de vice-Premier ministre dans le gouvernement d'Ouyahia, Dahou Ould Kablia s'est publiquement engagé à «assurer la continuité de ce qui a été réalisé jusque-là».
«Je n'ai pas encore de feuille de route, mais elle s'inscrira en droite ligne de ce qui a été fait jusqu'à maintenant», avait-il affirmé. Pourtant cela ne l'a pas empêché d'annoncer, dix jours plus tard soit le 10 du mois en cours, que le dossier pour l'obtention du passeport biométrique a été allégé, passant de 12 à 5 documents administratifs. «Le formulaire administratif va être réduit à sa plus simple expression. Il n'y aura plus de garant d'école, de l'armée, de collègue de travail ou de répondant», avait alors indiqué à la presse Ould Kablia en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation.
Les documents, que devait contenir le dossier d'obtention du passeport biométrique, au nombre de 12, ont été réduits à 5, à savoir notamment l'extrait de naissance 12-S, le certificat de résidence et la carte de groupage sanguin, a-t-il ajouté. D'autres annonces ont suivi dans ce même sillage.
Le 17 du même mois alors qu'il effectuait une visite de travail dans la wilaya de Médéa, le ministre fait part de sa décision d'alléger davantage la procédure de délivrance de ces documents officiels, conformément aux souhaits exprimés par les citoyens, avec l'élaboration d'un formulaire de renseignements individuels semblable à l'ancien, en précisant que ce nouveau formulaire sera différent du prototype proposé auparavant.
Des "contre-initiatives" en cascade
Néanmoins, pas plus tard que le mois de mars écoulé, Yazid Zerhouni, alors titulaire de ce portefeuille dont a hérité Ould Kablia, avait sillonné différentes régions du pays à la rencontre des walis et de responsables locaux pour justement défendre, tambour battant, les raisons pour lesquels le dossier du passeport en question était «aussi chargé et compliqué». D'ailleurs il arguera plusieurs raisons pour défendre sa thèse et ne manque pas, pour ce faire, de recourir au nécessaire respect des engagements internationaux de l'Algérie. Lesquels engagements ne semblent plus être de mise pour Ould Kablia déterminé à mener une véritable révolution au détriment de la notoriété de Zerhouni aussi bien en tant que personne morale que physique. Les exemples, ayant trait à ces manquements devenus pratiques courantes au sein du gouvernement, sont légion. L'on pourra citer dans ce même sillage la déclaration faite, jeudi passé, par Saïd Barkat, qui arrive du ministère de la Santé qu'il a légué à Ould Abbès dont il prend la place à la tête du département de la Solidarité. Le membre du gouvernement a annoncé que la remise des chèques devant remplacer ce couffin est rapportée à l'année prochaine. Ould Abbès avait pourtant, lui, affirmé que la distribution des chèques sera effective dès ce mois de ramadhan et avait même tenu une rencontre avec la presse pour faire part du dispositif mis en place dans cette perspective. Que dalle.
Une réaction qui semble traduire un «échange de bons procédés» puisque quelques jours avant Ould Abbèss s'est dit étonné du fait qu'il n'y ait pas eu auparavant de dialogues sincères avec les syndicats du secteur de la santé et avait alors promis de prendre langue, de manière cyclique, avec les médecins. Il en est de même pour Hamid Temmar dont la fameuse trouvaille, d'établir une stratégie industrielle, dont il avait fait part alors qu'il était ministre de la Participation et de la Promotion de l'investissement, a été critiquée non pas par un seul de ses collègues, mais par plusieurs membres du gouvernement. Ce sont là autant d'indices pouvant paraître anodins, mais qui en disent long sur la volonté actuelle de chaque ministre à «personnaliser» son passage à la tête de son département même s'il prend ainsi le risque d'être à son tour discrédité un jour…
Depuis le 28 mai écoulé, date de l'annonce du remaniement ministériel auquel a procédé le président de la République, l'on assiste à une situation somme toute inédite au sein du gouvernement. Certains ministres, pour ne pas dire la majorité d'entre eux, prennent dès qu'ils s'installent, des décisions qui se trouvent être carrément en porte-à-faux avec celles de leurs prédécesseurs sans craindre non seulement de mettre ces derniers dans la gêne, mais aussi de peut-être «jeter» sur la place publique des tares et des lacunes jusque-là bien dissimulées.
Une situation qui s'avère être une première dans les annales du gouvernement puisque jamais auparavant un ministre fraîchement installé ne s'est autant précipité manifestement et de manière aussi patente à annuler des engagement pris au nom du gouvernement par un ministre sortant surtout lorsqu'il s'agit de surcroît d'un ministère de souveraineté.
Ce ballet inhabituel a été ouvert par le nouveau ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales sur le dossier épineux du passeport biométrique. Le 30 mai, lors de la cérémonie de passassion de consignes avec Yazid Zerhouni, appelé lui à assurer la fonction de vice-Premier ministre dans le gouvernement d'Ouyahia, Dahou Ould Kablia s'est publiquement engagé à «assurer la continuité de ce qui a été réalisé jusque-là».
«Je n'ai pas encore de feuille de route, mais elle s'inscrira en droite ligne de ce qui a été fait jusqu'à maintenant», avait-il affirmé. Pourtant cela ne l'a pas empêché d'annoncer, dix jours plus tard soit le 10 du mois en cours, que le dossier pour l'obtention du passeport biométrique a été allégé, passant de 12 à 5 documents administratifs. «Le formulaire administratif va être réduit à sa plus simple expression. Il n'y aura plus de garant d'école, de l'armée, de collègue de travail ou de répondant», avait alors indiqué à la presse Ould Kablia en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation.
Les documents, que devait contenir le dossier d'obtention du passeport biométrique, au nombre de 12, ont été réduits à 5, à savoir notamment l'extrait de naissance 12-S, le certificat de résidence et la carte de groupage sanguin, a-t-il ajouté. D'autres annonces ont suivi dans ce même sillage.
Le 17 du même mois alors qu'il effectuait une visite de travail dans la wilaya de Médéa, le ministre fait part de sa décision d'alléger davantage la procédure de délivrance de ces documents officiels, conformément aux souhaits exprimés par les citoyens, avec l'élaboration d'un formulaire de renseignements individuels semblable à l'ancien, en précisant que ce nouveau formulaire sera différent du prototype proposé auparavant.
Des "contre-initiatives" en cascade
Néanmoins, pas plus tard que le mois de mars écoulé, Yazid Zerhouni, alors titulaire de ce portefeuille dont a hérité Ould Kablia, avait sillonné différentes régions du pays à la rencontre des walis et de responsables locaux pour justement défendre, tambour battant, les raisons pour lesquels le dossier du passeport en question était «aussi chargé et compliqué». D'ailleurs il arguera plusieurs raisons pour défendre sa thèse et ne manque pas, pour ce faire, de recourir au nécessaire respect des engagements internationaux de l'Algérie. Lesquels engagements ne semblent plus être de mise pour Ould Kablia déterminé à mener une véritable révolution au détriment de la notoriété de Zerhouni aussi bien en tant que personne morale que physique. Les exemples, ayant trait à ces manquements devenus pratiques courantes au sein du gouvernement, sont légion. L'on pourra citer dans ce même sillage la déclaration faite, jeudi passé, par Saïd Barkat, qui arrive du ministère de la Santé qu'il a légué à Ould Abbès dont il prend la place à la tête du département de la Solidarité. Le membre du gouvernement a annoncé que la remise des chèques devant remplacer ce couffin est rapportée à l'année prochaine. Ould Abbès avait pourtant, lui, affirmé que la distribution des chèques sera effective dès ce mois de ramadhan et avait même tenu une rencontre avec la presse pour faire part du dispositif mis en place dans cette perspective. Que dalle.
Une réaction qui semble traduire un «échange de bons procédés» puisque quelques jours avant Ould Abbèss s'est dit étonné du fait qu'il n'y ait pas eu auparavant de dialogues sincères avec les syndicats du secteur de la santé et avait alors promis de prendre langue, de manière cyclique, avec les médecins. Il en est de même pour Hamid Temmar dont la fameuse trouvaille, d'établir une stratégie industrielle, dont il avait fait part alors qu'il était ministre de la Participation et de la Promotion de l'investissement, a été critiquée non pas par un seul de ses collègues, mais par plusieurs membres du gouvernement. Ce sont là autant d'indices pouvant paraître anodins, mais qui en disent long sur la volonté actuelle de chaque ministre à «personnaliser» son passage à la tête de son département même s'il prend ainsi le risque d'être à son tour discrédité un jour…


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