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Le général Randot entendu aujourd'hui par la justice française
Affaire des moines de Tibhirine
Publié dans Le Midi Libre le 27 - 09 - 2010

Témoin clé dans cette affaire, le général Randot devra répondre aux questions du juge, notamment sur les informations glanées durant son déplacement à Alger, pour le compte de la DST, au lendemain de l'enlèvement des moines dans la nuit du 26 au 27 mars 1996.
Témoin clé dans cette affaire, le général Randot devra répondre aux questions du juge, notamment sur les informations glanées durant son déplacement à Alger, pour le compte de la DST, au lendemain de l'enlèvement des moines dans la nuit du 26 au 27 mars 1996.
C'est aujourd'hui que sera entendu le général Randot dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat des moines de Tibhirine. L'ex-espion de la Direction de la surveillance du territoire (DST) mettra au service du juge antiterroriste, Marc Trévidic ses informations relatives à l'affaire des moines de Tibihirine enlevés puis tués en 1996. Témoin clé dans cette affaire, le général Randot devra répondre aux questions du juge, notamment sur les informations glanées durant son déplacement à Alger, pour le compte de la DST, au lendemain de l'enlèvement des moines dans la nuit du 26 au 27 mars 1996. A cette époque, le maître espion avait rédigé des rapports sur l'affaire des moines qui ont longtemps été protégés par le sceau «secret défense» avant d'être déclassifiés par Nicolas Sarkozy suite aux accusations de l'ex-attaché à la défense à l'ambassade de France à Alger, le général Butchwalter, mettant en avant « une bavure de l'armée algérienne ». Une autre thèse est privilégiée par le juge Trévidic, celle de la manipulation de l'ex-chef du GIA, Djamel Zitouni. Mais le juge en charge de l'enquête semble ne pas explorer l'autre piste, bien plus plausible, et que plusieurs acteurs de l'époque ont soutenu : celle de l'implication des services français contre l'avis des autorités algériennes. S'ensuit après une guéguerre entre services français rivaux sur le sol algérien. Chaque service procédant selon sa méthode et utilisant des démarches contradictoires, l'une (DGSE) préférant croire à la bavure de l'armée algérienne et l'autre (DST) croyant en la thèse de l'enlèvement et l'assassinat des moines par le GIA. C'est en substance ce que soutient l'ex- patron de la DST, Yves Bonnet, au moment de l'enlèvement des moines. « J'ai la certitude que les choses se sont passées telles qu'ont les a décrites au moment de la tragédie et les Algériens avaient fait tout ce qu'ils pouvaient pour libérer les moines ». Réagissant à la polémique déclenchée par Butchwaleter, l'ex-patron de la DST n'a pas manqué de s'interroger sur « l'absence de l'enregistrement de l'entretien au siège de l'ambassade de France à Alger, avec l'émissaire de Zitouni, et le fait qu'il soit sorti de l'ambassade dissimulé dans un véhicule diplomatique afin d'échapper à une probable filature des services de sécurité algériens », avait-il indiqué. Ajoutant qu' « ils ont fait en sorte qu'il ne puisse pas y avoir de filature pour que l'émissaire reparte dans le maquis sans avoir aux trousses la DRS algérienne », avait-il déclaré, qualifiant cette manière de procéder de « crime ». Il s'est demandé aussi pourquoi, lors de la venue de l'émissaire de Zitouni, le commissaire de la DST à l'ambassade de France n'a pas été informée. Des interrogations qui dénotent en somme des zones d'ombre qui cachent mal une implication de la DGSE dans cette affaire. Or Yves Bonnet, témoin privilégié dans cette affaire, n'a pas fait l'objet d'une convocation par le juge qui enquête sur l'affaire des moines.
Alors le dégel entre Paris et Alger, prévalant actuellement, profitera-t-il à exclure la thèse du «qui tue qui» largement répandue et usitée à foison pour des raisons politiques en France ?. Rien n'est moins sûr, en tous cas si le dégel en sera un catalyseur il sera également utilisé comme prétexte pour clore une affaire qui aurait révélé une implication embarrassante des services français dans l'assassinat des moines.
C'est aujourd'hui que sera entendu le général Randot dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat des moines de Tibhirine. L'ex-espion de la Direction de la surveillance du territoire (DST) mettra au service du juge antiterroriste, Marc Trévidic ses informations relatives à l'affaire des moines de Tibihirine enlevés puis tués en 1996. Témoin clé dans cette affaire, le général Randot devra répondre aux questions du juge, notamment sur les informations glanées durant son déplacement à Alger, pour le compte de la DST, au lendemain de l'enlèvement des moines dans la nuit du 26 au 27 mars 1996. A cette époque, le maître espion avait rédigé des rapports sur l'affaire des moines qui ont longtemps été protégés par le sceau «secret défense» avant d'être déclassifiés par Nicolas Sarkozy suite aux accusations de l'ex-attaché à la défense à l'ambassade de France à Alger, le général Butchwalter, mettant en avant « une bavure de l'armée algérienne ». Une autre thèse est privilégiée par le juge Trévidic, celle de la manipulation de l'ex-chef du GIA, Djamel Zitouni. Mais le juge en charge de l'enquête semble ne pas explorer l'autre piste, bien plus plausible, et que plusieurs acteurs de l'époque ont soutenu : celle de l'implication des services français contre l'avis des autorités algériennes. S'ensuit après une guéguerre entre services français rivaux sur le sol algérien. Chaque service procédant selon sa méthode et utilisant des démarches contradictoires, l'une (DGSE) préférant croire à la bavure de l'armée algérienne et l'autre (DST) croyant en la thèse de l'enlèvement et l'assassinat des moines par le GIA. C'est en substance ce que soutient l'ex- patron de la DST, Yves Bonnet, au moment de l'enlèvement des moines. « J'ai la certitude que les choses se sont passées telles qu'ont les a décrites au moment de la tragédie et les Algériens avaient fait tout ce qu'ils pouvaient pour libérer les moines ». Réagissant à la polémique déclenchée par Butchwaleter, l'ex-patron de la DST n'a pas manqué de s'interroger sur « l'absence de l'enregistrement de l'entretien au siège de l'ambassade de France à Alger, avec l'émissaire de Zitouni, et le fait qu'il soit sorti de l'ambassade dissimulé dans un véhicule diplomatique afin d'échapper à une probable filature des services de sécurité algériens », avait-il indiqué. Ajoutant qu' « ils ont fait en sorte qu'il ne puisse pas y avoir de filature pour que l'émissaire reparte dans le maquis sans avoir aux trousses la DRS algérienne », avait-il déclaré, qualifiant cette manière de procéder de « crime ». Il s'est demandé aussi pourquoi, lors de la venue de l'émissaire de Zitouni, le commissaire de la DST à l'ambassade de France n'a pas été informée. Des interrogations qui dénotent en somme des zones d'ombre qui cachent mal une implication de la DGSE dans cette affaire. Or Yves Bonnet, témoin privilégié dans cette affaire, n'a pas fait l'objet d'une convocation par le juge qui enquête sur l'affaire des moines.
Alors le dégel entre Paris et Alger, prévalant actuellement, profitera-t-il à exclure la thèse du «qui tue qui» largement répandue et usitée à foison pour des raisons politiques en France ?. Rien n'est moins sûr, en tous cas si le dégel en sera un catalyseur il sera également utilisé comme prétexte pour clore une affaire qui aurait révélé une implication embarrassante des services français dans l'assassinat des moines.


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