L'association «Wissal» tente de briser le carcan des mentalités rétrogrades qui étouffaient jusque-là la jeunnesse. Elle offre à des centaines de jeunes, de femmes et surtout de petit enfants "la possibilité de s'affirmer, de s'exprimer et de s'épanouir". L'association «Wissal» tente de briser le carcan des mentalités rétrogrades qui étouffaient jusque-là la jeunnesse. Elle offre à des centaines de jeunes, de femmes et surtout de petit enfants "la possibilité de s'affirmer, de s'exprimer et de s'épanouir". Après la décennie noire où les Algériens ainsi que le mouvement associatif ont été privés de toute forme d'expression culturelle ou autres, les efforts des associations ont doublé pour extérioriser le mal et la frustration. Une nouvelle époque est désormais née. Une volonté exprimée par des gens ordinaires motivés par le besoin du changement ou encore le besoin de s'exprimer et prouver son existence à travers des actions charitable et la notion d'aider et servir les autres. Avec l'ouverture du marché et l'amélioration des choses sur le plan sécuritaire en Algérie, le mouvement associatif s'est montré plus efficace. Cependant il fallait d' abord panser les blessure d'un peuple encore sous la peur et la crainte, un peuple encore traumatisé d'un passé récent. De très nombreuses associations et organisations se sont donc investies pour élaborer des stratégies et des plans sociaux à même de faire sortir toute une population d'un présent amer et ouvrir son horizon sur un futur meilleur. C'est le cas de l'association «Wissal» (liaison) de Médéa, une association née en 2000 dans une wilaya longtemps touchée par le terrorisme. il fallait donc qu'un groupe de jeunes étudiants à l'époque défie la mort et donnr la chance à l'espoir et la vie. "Nous avons vécu des moments très difficiles face à la peur de mourir ou de voir mourir un proche et nous n'osions pas, comme la majorité de la société, penser à notre avenir, un avenir encore abstrait et non clair. Mais étant des intellectuels pleins de volonté, il fallait transcender la peur et regarder en avant pour bâtir un lendemain meilleur", nous dira Mohamed Kortbi, président de l'association. Ces jeunes ont bien compris que pour sauver l'avenir de tout un pays, il fallait sauver sa jeunesse perdue et terrorisée. A cette période là, M Kortbi et ses amis, tous nouveaux diplômés ou encore étudiants, ont décidé de donner naissance à leur association et renouer avec la vie. "En 2000, je venais d'avoir mon ingéniorat en génie civil et j'avais encore une dizaines d'amis tous nouveaux diplômés en médecine, en droit, en enseignement, etc. et nous avons décidé ensemble d'apporter le changement". "Au début notre association était à caractère social puisque la culture ne figurait pas du tout parmi les besoins de cette société, ruinée, blessée et surtout ignorante dans sa majorité", dira le responsable. L'association a commencé donc avec les actions humanitaires et charitables. En se procurant un petit siège dans le chef lieu de la wilaya, l'association a commencé à rassembler la jeunesse instruite d'abord autour d'elle pour justement pouvoir fonder un corps solide au profit des œuvres charitables; collecte de dons pour aider les familles démunies souvent victimes de terrorisme, orientation des gens victimes de terrorisme pour revendiquer leurs droits ou avoir les aides de l'Etat, etc. Mais les choses ne pouvaient rester là et les horizons de cette bande de jeunes se sont élargis et ils commençaient à voir un peu plus loin; former, instruire et soutenir psychologiquement une frange à la fois frustrée et traumatisée. "Nous avons commencé par nous rapprocher d'une certaine frange jusque-là encore isolée, les victimes de terrorisme, ces milliers d'enfants privés de leurs parents et avec aucune prise en charge sauf celle étatique encore très limitée à l'époque", dira le responsable. "Nous avons commencé par attirer ces jeunes garçons d'abord parce que les filles étaient inabordables, en ouvrant des ateliers de travaux manuels, d'alphabétisation mais aussi de petites formations professionnelles, puisqu'il faut savoir que ces jeunes garçons avaient besoins de se sentir capables de prendre en charge leurs familles, un sentiment que nous avons juste essayé de comprendre", ajoute-t-il. L'association a, selon son premier responsable, fait donc recours aux plus hautes autorités pour avoir la permission mais aussi le soutien pour pouvoir apporter de l'aide à cette frange dans toute la wilaya de Médéa, chose qu'elle a obtenue deux ans plus tard. En collaboration avec les autorités concernées, l'association «Wissal», a entamé une nouvelle étape, approcher les enfants orphelins, soit victimes de terroristes ou encore enfants de terroristes et cela dans les centres d'accueil. Il faut noter à cet égard que des statistiques ont révélé que la décennie noire en Algérie a généré près de 40 mille enfants orphelins de père, 7 mille enfants affiliés à un père terroriste, près de 3 mille femmes violées et une montant de 20 milliards de dollars de dégâts matériels. L'association a commencé une sorte de prise de contact avec différentes organisations nationales et internationales pour apporter un soutien à ces jeunes. "Nous avons pu aider des dizaines de jeunes à lancer leurs petits projets de menuiserie, de soudure, de mécanique et après de couture, de broderie, de coiffure aux jeunes filles. Après s'être fait un petit nom respectueux, l'association a ouvert des ateliers dans différentes communes encore rurales ou montagneuses de la wilaya pour apprendre des petits métiers aux jeunes filles de ces régions, coutures, broderie, avant de se lancer dans les ateliers d'alphabétisation qui aujourd'hui encore connaissent un grand succès et ce sont les femmes et les personnes âgées qui les fréquentent pour apprendre à lire et à écrire. "Après les jeunes donc, les femmes se sont vite rendues compte de l'opportunité qu'offre l'association «Wissal» pour tenter de briser le carcan des mentalités rétrogrades qui les étouffaient jusque-là. De fait, elles se sont donné à fond, sans rien attendre en retour", dira le président de l'association. Ce que l'association leur a bien rendu puisqu'elle a assuré des stages de formation dans plusieurs domaines, notamment les nouvelles technologies, et les a aidés à monter une coopérative avec acquisitions de matériel et ouvrir de petits locaux pour former d'autres filles ainsi que le suivi. "Notre association a aidé à aplanir les contraintes familiales et elle constate aujourd'hui le résultat de sa lutte". Aussi, l'association aujourd'hui offre à ces centaines de jeunes de femmes et surtout de petit enfants "la possibilité de s'affirmer, de s'exprimer et de s'épanouir". L'association a donc ouvert dans son petit siège une sorte de bibliothèque qui accueille aujourd'hui les écoliers, collégiens et lycéens qui viennent préparer leurs examens. Des cours de dessin, des séances de sport, des cours de théâtre et de musique, permettant à l'ensemble des enfants de canaliser leur énergie et de laisser exprimer leurs potentialités figurent également au programme de ladite association qui souhaite aujourd'hui élargir son horizon en demandant l'aide aux autorités pour disposer de plus de moyens pour être à la hauteur de cette jeunesse aujourd'hui nombreuse et de plus en plus ambitieuse. «Wissal» est devenue incontournable dans la wilaya de Médéa. Cependant, son engagement en faveur de toutes les couches sociales pourra difficilement se poursuivre sans un soutien financier conséquent. Mais la relève existe «et c'est ce qui nous pousse à l'optimisme" conclut Mohamed Kortbi. Après la décennie noire où les Algériens ainsi que le mouvement associatif ont été privés de toute forme d'expression culturelle ou autres, les efforts des associations ont doublé pour extérioriser le mal et la frustration. Une nouvelle époque est désormais née. Une volonté exprimée par des gens ordinaires motivés par le besoin du changement ou encore le besoin de s'exprimer et prouver son existence à travers des actions charitable et la notion d'aider et servir les autres. Avec l'ouverture du marché et l'amélioration des choses sur le plan sécuritaire en Algérie, le mouvement associatif s'est montré plus efficace. Cependant il fallait d' abord panser les blessure d'un peuple encore sous la peur et la crainte, un peuple encore traumatisé d'un passé récent. De très nombreuses associations et organisations se sont donc investies pour élaborer des stratégies et des plans sociaux à même de faire sortir toute une population d'un présent amer et ouvrir son horizon sur un futur meilleur. C'est le cas de l'association «Wissal» (liaison) de Médéa, une association née en 2000 dans une wilaya longtemps touchée par le terrorisme. il fallait donc qu'un groupe de jeunes étudiants à l'époque défie la mort et donnr la chance à l'espoir et la vie. "Nous avons vécu des moments très difficiles face à la peur de mourir ou de voir mourir un proche et nous n'osions pas, comme la majorité de la société, penser à notre avenir, un avenir encore abstrait et non clair. Mais étant des intellectuels pleins de volonté, il fallait transcender la peur et regarder en avant pour bâtir un lendemain meilleur", nous dira Mohamed Kortbi, président de l'association. Ces jeunes ont bien compris que pour sauver l'avenir de tout un pays, il fallait sauver sa jeunesse perdue et terrorisée. A cette période là, M Kortbi et ses amis, tous nouveaux diplômés ou encore étudiants, ont décidé de donner naissance à leur association et renouer avec la vie. "En 2000, je venais d'avoir mon ingéniorat en génie civil et j'avais encore une dizaines d'amis tous nouveaux diplômés en médecine, en droit, en enseignement, etc. et nous avons décidé ensemble d'apporter le changement". "Au début notre association était à caractère social puisque la culture ne figurait pas du tout parmi les besoins de cette société, ruinée, blessée et surtout ignorante dans sa majorité", dira le responsable. L'association a commencé donc avec les actions humanitaires et charitables. En se procurant un petit siège dans le chef lieu de la wilaya, l'association a commencé à rassembler la jeunesse instruite d'abord autour d'elle pour justement pouvoir fonder un corps solide au profit des œuvres charitables; collecte de dons pour aider les familles démunies souvent victimes de terrorisme, orientation des gens victimes de terrorisme pour revendiquer leurs droits ou avoir les aides de l'Etat, etc. Mais les choses ne pouvaient rester là et les horizons de cette bande de jeunes se sont élargis et ils commençaient à voir un peu plus loin; former, instruire et soutenir psychologiquement une frange à la fois frustrée et traumatisée. "Nous avons commencé par nous rapprocher d'une certaine frange jusque-là encore isolée, les victimes de terrorisme, ces milliers d'enfants privés de leurs parents et avec aucune prise en charge sauf celle étatique encore très limitée à l'époque", dira le responsable. "Nous avons commencé par attirer ces jeunes garçons d'abord parce que les filles étaient inabordables, en ouvrant des ateliers de travaux manuels, d'alphabétisation mais aussi de petites formations professionnelles, puisqu'il faut savoir que ces jeunes garçons avaient besoins de se sentir capables de prendre en charge leurs familles, un sentiment que nous avons juste essayé de comprendre", ajoute-t-il. L'association a, selon son premier responsable, fait donc recours aux plus hautes autorités pour avoir la permission mais aussi le soutien pour pouvoir apporter de l'aide à cette frange dans toute la wilaya de Médéa, chose qu'elle a obtenue deux ans plus tard. En collaboration avec les autorités concernées, l'association «Wissal», a entamé une nouvelle étape, approcher les enfants orphelins, soit victimes de terroristes ou encore enfants de terroristes et cela dans les centres d'accueil. Il faut noter à cet égard que des statistiques ont révélé que la décennie noire en Algérie a généré près de 40 mille enfants orphelins de père, 7 mille enfants affiliés à un père terroriste, près de 3 mille femmes violées et une montant de 20 milliards de dollars de dégâts matériels. L'association a commencé une sorte de prise de contact avec différentes organisations nationales et internationales pour apporter un soutien à ces jeunes. "Nous avons pu aider des dizaines de jeunes à lancer leurs petits projets de menuiserie, de soudure, de mécanique et après de couture, de broderie, de coiffure aux jeunes filles. Après s'être fait un petit nom respectueux, l'association a ouvert des ateliers dans différentes communes encore rurales ou montagneuses de la wilaya pour apprendre des petits métiers aux jeunes filles de ces régions, coutures, broderie, avant de se lancer dans les ateliers d'alphabétisation qui aujourd'hui encore connaissent un grand succès et ce sont les femmes et les personnes âgées qui les fréquentent pour apprendre à lire et à écrire. "Après les jeunes donc, les femmes se sont vite rendues compte de l'opportunité qu'offre l'association «Wissal» pour tenter de briser le carcan des mentalités rétrogrades qui les étouffaient jusque-là. De fait, elles se sont donné à fond, sans rien attendre en retour", dira le président de l'association. Ce que l'association leur a bien rendu puisqu'elle a assuré des stages de formation dans plusieurs domaines, notamment les nouvelles technologies, et les a aidés à monter une coopérative avec acquisitions de matériel et ouvrir de petits locaux pour former d'autres filles ainsi que le suivi. "Notre association a aidé à aplanir les contraintes familiales et elle constate aujourd'hui le résultat de sa lutte". Aussi, l'association aujourd'hui offre à ces centaines de jeunes de femmes et surtout de petit enfants "la possibilité de s'affirmer, de s'exprimer et de s'épanouir". L'association a donc ouvert dans son petit siège une sorte de bibliothèque qui accueille aujourd'hui les écoliers, collégiens et lycéens qui viennent préparer leurs examens. Des cours de dessin, des séances de sport, des cours de théâtre et de musique, permettant à l'ensemble des enfants de canaliser leur énergie et de laisser exprimer leurs potentialités figurent également au programme de ladite association qui souhaite aujourd'hui élargir son horizon en demandant l'aide aux autorités pour disposer de plus de moyens pour être à la hauteur de cette jeunesse aujourd'hui nombreuse et de plus en plus ambitieuse. «Wissal» est devenue incontournable dans la wilaya de Médéa. Cependant, son engagement en faveur de toutes les couches sociales pourra difficilement se poursuivre sans un soutien financier conséquent. Mais la relève existe «et c'est ce qui nous pousse à l'optimisme" conclut Mohamed Kortbi.