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Quand la passion devient la source de la force
L'association «Chabab El Youm» ( la jeunesse d'aujourd'hui) de Skikda
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 10 - 2010

L'association «Chabab El Youm» (la jeunesse d'aujourd'hui) de la wilaya de Skikda qui, depuis sa création en 2007 par un groupe de jeunes, dans leurs majorité des ex- scouts, active au profit de la jeunesse de la wilaya. Djamel Wahbi, le président de ladite association, est l'un de ces jeunes qui ont souffert de la marginalisation et du chômage durant plus de 5 ans.
L'association «Chabab El Youm» (la jeunesse d'aujourd'hui) de la wilaya de Skikda qui, depuis sa création en 2007 par un groupe de jeunes, dans leurs majorité des ex- scouts, active au profit de la jeunesse de la wilaya. Djamel Wahbi, le président de ladite association, est l'un de ces jeunes qui ont souffert de la marginalisation et du chômage durant plus de 5 ans.
Faute de moyens, surtout le manque d'infrastructures, de très nombreux jeunes dans la wilaya de Skikda et beaucoup d'autres dans le pays sont aujourd'hui obligés de rester dans leurs quartiers durant leur temps libre. En l'absence d'un mouvement associatif efficace, ces jeunes sont perdus sans aucun encadrement, ni soutien. Ce grand vide dans le quotidien de la jeunesse a malheureusement engendré plusieurs fléaux sociaux : drogue, délinquance et autres. Pour lutter contre cette oisiveté qui mène très souvent à la délinquance, plusieurs associations de jeunes sont nées un peu partout dans le pays, notamment dans la wilaya de Skikda. Des associations socioculturelles qui essaient d'être un refuge pour la jeunesse. Plusieurs activités et un réel espace d'échange, de communication et de création qui permettra sûrement à ces jeunes de s'exprimer et de reprendre confiance en leurs capacités et donc en eux. C'est le cas de l'association «Chabab El Youm» (la jeunesse d'aujourd'hui) de la wilaya de Skikda qui, depuis sa création en 2007 par un groupe de jeunes, dans leurs majorité des ex- scouts, active au profit de la jeunesse de la wilaya. Djamel Wahbi, le président de ladite association, est l'un de ces jeunes qui ont souffert de la marginalisation et du chômage durant plus de 5 ans alors qu'il est ingénieur en informatique avant de se diriger vers le commerce. «J'ai passé de très longues années sans occupation et je n'ai trouvé d'autres choix que d'errer dans les rues de mon quartier et ma ville alors que je suis instruit et j'ai beaucoup à donner comme des milliers d'autres jeunes comme moi», nous dira M. Wahbi. Pour gagner sa vie, le président de l'association a ouvert un petit «cybercafé», un endroit qui a attiré beaucoup de jeunes, ce qui a donné l'idée de la création d'une association pour justement créer un endroit de rencontre et de communication. «Il faut savoir qu'un jeune Algérien n'a besoin que d'un endroit où il pourra s'exprimer et tuer le temps vide, mais de milliers d'autres jeunes n'ont même pas cette opportunité de lire et d'écrire pour pouvoir naviguer dans le web alors, le plus intéressant était de créer un espace dans lequel on donne des cours d'alphabétisation, d'informatique. C'est dans ce but donc qu'a été créée l'association «Chabab El Youm» avant qu'elle ne se transforme par la suite en un réel endroit d'expression, de création et de communication. Elle est simplement devenue une organisation socioculturelle 100% jeune. Je me suis démené pour avoir un petit siège où des dizaines de jeunes venaient au début pour échanger des connaissances et aussi des passions. Au tout début, c'était les activités sportives qui attiraient plus les jeunes. «On organisait des petits tournois de football, de handball, et d'autres disciplines, ce qui a attiré l'attention de dizaine d'autres jeunes qui avaient chacun une passion à échanger et à vouloir partager», dira le président. Ces activités étaient, selon lui, la meilleure façon d'occuper ces enfants et jeunes adultes, et de les éloigner de l'errance sociale. Au moment où les autorités concernées négligent complètement le secteur des loisirs réservés aux jeunes, notamment les enfants. Aucune stratégie n'a été donc tracée pour le développement de ce secteur et la frange juvénile qui, aujourd'hui, ne peut utiliser son temps libre et s'adonner à ce qu'elle aime faire. L'association «Chabab El Youm» tout comme celle des jeunes talents de la même wilaya et qui travaillent aujourd'hui en étroite collaboration, activent dans le sens de donner un espace d'expression à ces milliers de jeunes de la wilaya pour prouver leurs existence et leur savoir-faire. «Nous possédons tous un ou plusieurs dons qu‘il faut exploiter pour nous épanouir. Il nous faut donc juste trouver nos qualités et ce que l'on aime faire. Plusieurs passions restent emprisonnées en nous sans qu‘on puisse les faire sortir et nous éclater». Ladite association s'est justement fondée sur cette base pour inciter les jeunes à s'éclater et à exploiter leurs passions et leurs dons. Aujourd'hui «Chabab El Youm» est formée par un groupe de jeunes. Tous ont des choses à exprimer, à partager ou à faire apprendre, tous talentueux chacun dans son domaine, sportifs, musiciens, comédiens, peintres, chanteurs. Bardés presque tous de diplômes d'études supérieures, «les membres de cette association s'épanouissent et aident d‘autres jeunes à s‘épanouir», nous affirme M. Wahbi. «Moi-même j'ai des loisirs que je voudrais bien partager et pratiquer et en l'absence de moyens, j'ai très longtemps laissé ces désirs et passions cachés en moi et, comme moi peut être, des milliers de jeunes ne peuvent pas se permettre des formations aujourd'hui toutes payantes. Pour faire de la musique, du sport, du dessin, ou autre, il faut payer, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Dans notre association, nous gardons les portes grandes ouvertes à tout le monde et avec des participations symboliques. Il suffit de se présenter, l'entrée est libre. Pas besoin de papiers, de quittances ou de certificats » explique un membre de l'association. Encadrés par des animateurs, les participants peuvent pratiquer leurs passions librement, le chant, les danses modernes tel le hip hop sont les grands présents dans l'organisation. Des milliers de jeunes viennent chaque jour au siège de l'association pour pratiquer leur sport favori, donner des cours à d'autres personnes, notamment en informatiques et d'initiation au Web et auttres. L'association propose également du soutien scolaire à tous les niveaux. «Depuis 3 ans, des cours d'informatique et d'initiation au Web sont dispensés. Au programme une vingtaine d'heures intensives aboutissant à la mise en ligne d'un CV et à la création d'un site. Environ 70 jeunes ont déjà profité du programme. Celui-ci sera renouvelé cette année si l'organisation arrive à avoir un petit soutien, notamment financier, de la part des autorités concernées. Il reste à dire que cette association tout comme d'autres dans la wilaya citant celle dite «Les jeunes talents», travaille avec et pour les jeunes en leurs donnant une certaine liberté de s'exprimer avec tous les moyens d'expression, notamment artistiques, qui existent. Il est important de donner une chance à un adolescent ou à une jeune personne de connaître ses différentes capacités et ainsi d'évaluer son potentiel. Il s‘agit là d'une chance indirecte. Il faut donc la provoquer là où elle est susceptible d'être. «Il sera plus facile à une personne diplômée en théâtre, par exemple, de prétendre à un poste de professeur dans cette matière que si elle était juste passionnée. Il y va de soi que le bagage, qu‘il soit théorique ou pratique, a son importance. Une passionnée ne doit pas pour autant renoncer à ses rêves. Juste adapter sa passion à sa vie», c'est le principe de l'association.
Faute de moyens, surtout le manque d'infrastructures, de très nombreux jeunes dans la wilaya de Skikda et beaucoup d'autres dans le pays sont aujourd'hui obligés de rester dans leurs quartiers durant leur temps libre. En l'absence d'un mouvement associatif efficace, ces jeunes sont perdus sans aucun encadrement, ni soutien. Ce grand vide dans le quotidien de la jeunesse a malheureusement engendré plusieurs fléaux sociaux : drogue, délinquance et autres. Pour lutter contre cette oisiveté qui mène très souvent à la délinquance, plusieurs associations de jeunes sont nées un peu partout dans le pays, notamment dans la wilaya de Skikda. Des associations socioculturelles qui essaient d'être un refuge pour la jeunesse. Plusieurs activités et un réel espace d'échange, de communication et de création qui permettra sûrement à ces jeunes de s'exprimer et de reprendre confiance en leurs capacités et donc en eux. C'est le cas de l'association «Chabab El Youm» (la jeunesse d'aujourd'hui) de la wilaya de Skikda qui, depuis sa création en 2007 par un groupe de jeunes, dans leurs majorité des ex- scouts, active au profit de la jeunesse de la wilaya. Djamel Wahbi, le président de ladite association, est l'un de ces jeunes qui ont souffert de la marginalisation et du chômage durant plus de 5 ans alors qu'il est ingénieur en informatique avant de se diriger vers le commerce. «J'ai passé de très longues années sans occupation et je n'ai trouvé d'autres choix que d'errer dans les rues de mon quartier et ma ville alors que je suis instruit et j'ai beaucoup à donner comme des milliers d'autres jeunes comme moi», nous dira M. Wahbi. Pour gagner sa vie, le président de l'association a ouvert un petit «cybercafé», un endroit qui a attiré beaucoup de jeunes, ce qui a donné l'idée de la création d'une association pour justement créer un endroit de rencontre et de communication. «Il faut savoir qu'un jeune Algérien n'a besoin que d'un endroit où il pourra s'exprimer et tuer le temps vide, mais de milliers d'autres jeunes n'ont même pas cette opportunité de lire et d'écrire pour pouvoir naviguer dans le web alors, le plus intéressant était de créer un espace dans lequel on donne des cours d'alphabétisation, d'informatique. C'est dans ce but donc qu'a été créée l'association «Chabab El Youm» avant qu'elle ne se transforme par la suite en un réel endroit d'expression, de création et de communication. Elle est simplement devenue une organisation socioculturelle 100% jeune. Je me suis démené pour avoir un petit siège où des dizaines de jeunes venaient au début pour échanger des connaissances et aussi des passions. Au tout début, c'était les activités sportives qui attiraient plus les jeunes. «On organisait des petits tournois de football, de handball, et d'autres disciplines, ce qui a attiré l'attention de dizaine d'autres jeunes qui avaient chacun une passion à échanger et à vouloir partager», dira le président. Ces activités étaient, selon lui, la meilleure façon d'occuper ces enfants et jeunes adultes, et de les éloigner de l'errance sociale. Au moment où les autorités concernées négligent complètement le secteur des loisirs réservés aux jeunes, notamment les enfants. Aucune stratégie n'a été donc tracée pour le développement de ce secteur et la frange juvénile qui, aujourd'hui, ne peut utiliser son temps libre et s'adonner à ce qu'elle aime faire. L'association «Chabab El Youm» tout comme celle des jeunes talents de la même wilaya et qui travaillent aujourd'hui en étroite collaboration, activent dans le sens de donner un espace d'expression à ces milliers de jeunes de la wilaya pour prouver leurs existence et leur savoir-faire. «Nous possédons tous un ou plusieurs dons qu‘il faut exploiter pour nous épanouir. Il nous faut donc juste trouver nos qualités et ce que l'on aime faire. Plusieurs passions restent emprisonnées en nous sans qu‘on puisse les faire sortir et nous éclater». Ladite association s'est justement fondée sur cette base pour inciter les jeunes à s'éclater et à exploiter leurs passions et leurs dons. Aujourd'hui «Chabab El Youm» est formée par un groupe de jeunes. Tous ont des choses à exprimer, à partager ou à faire apprendre, tous talentueux chacun dans son domaine, sportifs, musiciens, comédiens, peintres, chanteurs. Bardés presque tous de diplômes d'études supérieures, «les membres de cette association s'épanouissent et aident d‘autres jeunes à s‘épanouir», nous affirme M. Wahbi. «Moi-même j'ai des loisirs que je voudrais bien partager et pratiquer et en l'absence de moyens, j'ai très longtemps laissé ces désirs et passions cachés en moi et, comme moi peut être, des milliers de jeunes ne peuvent pas se permettre des formations aujourd'hui toutes payantes. Pour faire de la musique, du sport, du dessin, ou autre, il faut payer, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Dans notre association, nous gardons les portes grandes ouvertes à tout le monde et avec des participations symboliques. Il suffit de se présenter, l'entrée est libre. Pas besoin de papiers, de quittances ou de certificats » explique un membre de l'association. Encadrés par des animateurs, les participants peuvent pratiquer leurs passions librement, le chant, les danses modernes tel le hip hop sont les grands présents dans l'organisation. Des milliers de jeunes viennent chaque jour au siège de l'association pour pratiquer leur sport favori, donner des cours à d'autres personnes, notamment en informatiques et d'initiation au Web et auttres. L'association propose également du soutien scolaire à tous les niveaux. «Depuis 3 ans, des cours d'informatique et d'initiation au Web sont dispensés. Au programme une vingtaine d'heures intensives aboutissant à la mise en ligne d'un CV et à la création d'un site. Environ 70 jeunes ont déjà profité du programme. Celui-ci sera renouvelé cette année si l'organisation arrive à avoir un petit soutien, notamment financier, de la part des autorités concernées. Il reste à dire que cette association tout comme d'autres dans la wilaya citant celle dite «Les jeunes talents», travaille avec et pour les jeunes en leurs donnant une certaine liberté de s'exprimer avec tous les moyens d'expression, notamment artistiques, qui existent. Il est important de donner une chance à un adolescent ou à une jeune personne de connaître ses différentes capacités et ainsi d'évaluer son potentiel. Il s‘agit là d'une chance indirecte. Il faut donc la provoquer là où elle est susceptible d'être. «Il sera plus facile à une personne diplômée en théâtre, par exemple, de prétendre à un poste de professeur dans cette matière que si elle était juste passionnée. Il y va de soi que le bagage, qu‘il soit théorique ou pratique, a son importance. Une passionnée ne doit pas pour autant renoncer à ses rêves. Juste adapter sa passion à sa vie», c'est le principe de l'association.


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