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Ces béliers qu'on drogue
Moutons de l'aïd entre sacrifice et pari
Publié dans Le Midi Libre le 31 - 10 - 2010

A peine quelques jours avant l'Aid El Adha, les Algériens, comme tous les musulmans du monde entier, s'apprêtent à sacrifier un mouton. A Alger, un bélier est, avant d'être sacrifié, traditionnellement appelé à combattre. Pas que pour le plaisir des petits mais aussi pour remplir les poches des «grands».
A peine quelques jours avant l'Aid El Adha, les Algériens, comme tous les musulmans du monde entier, s'apprêtent à sacrifier un mouton. A Alger, un bélier est, avant d'être sacrifié, traditionnellement appelé à combattre. Pas que pour le plaisir des petits mais aussi pour remplir les poches des «grands».
Ainsi, comme chaque année, les placettes des quartiers populaires de l'Algérois se transforment, à la veille de cette fête du sacrifice, en véritable «ring». Les adversaires de ce «duel», faut-il le souligner, ne sont pas des «sportifs» mais des «drogués».
En effet, certains Algérois font de cette période une «saison de gain» en pariant sur le bélier le plus féroce. Afin d'assurer la réussite de leurs «compétiteurs», ces parieurs n'épargnent aucun effort. Ils arrivent, faut-il le souligner, jusqu'à doper les moutons.
A Birkhadem, les tournois organisés attirent des «expérimentés» de ce domaine. Plusieurs de ces parieurs nous apprennent qu'ils organisent les «challenges» depuis des années. Au cours des «tournois», les béliers s'affrontent pour le prestige de leurs jeunes maîtres. Les paris, a-t-on appris, oscillent entre 2 000 et 20 000 DA. Une somme qui pourra, selon eux, «légitimer» tous les moyens qu'ils utilisent à l'image des psychotropes qu'ils donnent à leurs moutons. Selon les parieurs les psychotropes sont les «clefs de la réussite». «Une fois le bélier est drogué, il ne cédera pas avant que son adversaire tombe» tente d'expliquer un de ces parieurs. La cité CNS à Chevalley n'est pas en reste de ce phénomène. «Madame courage, Hamra ou Zarga», ces psychotropes font par des « dépenses » garantir un «gain». Dans ce sens, ces parieurs se disent «investisseurs». «Un comprimé acheté à 50DA peut faire gagner un pari de 20 000 DA» font entendre ses jeunes. Selon ses derniers les combats représentent clairement un enjeu financier. En outre, Plus il y a de parieurs, plus il y a d'argent. Aussi, les citoyens tentés par l'aventure, informe-t-on, n'hésitent pas à s'endetter pour acquérir le bélier qui fera leur fortune. Par ailleurs, les béliers «dominateurs» grimpent dans l'échelle des prix à la cité Climat de France à Alger, notamment à l'approche de l'Aïd El Adha. Il faut dire que ces béliers drogués, rappelons le, qui font des dizaines de combats quotidiennement peuvent rapporter fortune à leurs maîtres. Il est toutefois utile de noter que le prix des béliers «combattants» n'a rien à voir avec celui de ceux «ordinaires». Ces «combattants» se vendent cher. Leurs prix varient jusqu'à 700 000DA. Soit de quoi acheter un véhicule. Il y a lieu de citer, d'autre part, que le même phénomène existe pour les chardonnerets. Afin que ces derniers chantent mieux que leurs adversaires, leurs maîtres leur donnent des stupéfiants. Les moutons, quant à eux, qu'ils soient vainqueurs ou perdants, remplissant les conditions religieuses d'abattage ou pas, tous seront sacrifiés au matin de l'Aïd El Kébir.
A.B.
Ainsi, comme chaque année, les placettes des quartiers populaires de l'Algérois se transforment, à la veille de cette fête du sacrifice, en véritable «ring». Les adversaires de ce «duel», faut-il le souligner, ne sont pas des «sportifs» mais des «drogués».
En effet, certains Algérois font de cette période une «saison de gain» en pariant sur le bélier le plus féroce. Afin d'assurer la réussite de leurs «compétiteurs», ces parieurs n'épargnent aucun effort. Ils arrivent, faut-il le souligner, jusqu'à doper les moutons.
A Birkhadem, les tournois organisés attirent des «expérimentés» de ce domaine. Plusieurs de ces parieurs nous apprennent qu'ils organisent les «challenges» depuis des années. Au cours des «tournois», les béliers s'affrontent pour le prestige de leurs jeunes maîtres. Les paris, a-t-on appris, oscillent entre 2 000 et 20 000 DA. Une somme qui pourra, selon eux, «légitimer» tous les moyens qu'ils utilisent à l'image des psychotropes qu'ils donnent à leurs moutons. Selon les parieurs les psychotropes sont les «clefs de la réussite». «Une fois le bélier est drogué, il ne cédera pas avant que son adversaire tombe» tente d'expliquer un de ces parieurs. La cité CNS à Chevalley n'est pas en reste de ce phénomène. «Madame courage, Hamra ou Zarga», ces psychotropes font par des « dépenses » garantir un «gain». Dans ce sens, ces parieurs se disent «investisseurs». «Un comprimé acheté à 50DA peut faire gagner un pari de 20 000 DA» font entendre ses jeunes. Selon ses derniers les combats représentent clairement un enjeu financier. En outre, Plus il y a de parieurs, plus il y a d'argent. Aussi, les citoyens tentés par l'aventure, informe-t-on, n'hésitent pas à s'endetter pour acquérir le bélier qui fera leur fortune. Par ailleurs, les béliers «dominateurs» grimpent dans l'échelle des prix à la cité Climat de France à Alger, notamment à l'approche de l'Aïd El Adha. Il faut dire que ces béliers drogués, rappelons le, qui font des dizaines de combats quotidiennement peuvent rapporter fortune à leurs maîtres. Il est toutefois utile de noter que le prix des béliers «combattants» n'a rien à voir avec celui de ceux «ordinaires». Ces «combattants» se vendent cher. Leurs prix varient jusqu'à 700 000DA. Soit de quoi acheter un véhicule. Il y a lieu de citer, d'autre part, que le même phénomène existe pour les chardonnerets. Afin que ces derniers chantent mieux que leurs adversaires, leurs maîtres leur donnent des stupéfiants. Les moutons, quant à eux, qu'ils soient vainqueurs ou perdants, remplissant les conditions religieuses d'abattage ou pas, tous seront sacrifiés au matin de l'Aïd El Kébir.
A.B.


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