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Quel sort pour l'opposante San Suu Kyi ?
Elections aujourd'hui en Birmanie
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 11 - 2010

Confinée dans sa résidence de Rangoun, sur les bords du lac Inya, l'opposante birmane Aung San Suu Kyi n'aura pas une grande influence sur le déroulement des élections législatives de dimanche, premier scrutin en vingt ans, mais sa possible libération dans une semaine pourrait changer la donne.
Confinée dans sa résidence de Rangoun, sur les bords du lac Inya, l'opposante birmane Aung San Suu Kyi n'aura pas une grande influence sur le déroulement des élections législatives de dimanche, premier scrutin en vingt ans, mais sa possible libération dans une semaine pourrait changer la donne.
Les élections sont présentées par les militaires comme une étape historique vers la démocratie, mais, boycottées par la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de Suu Kyi et organisées selon des règles très strictes, rapporte l'agence Reuters, elles ne suscitent guère d'illusions auprès de la population ou des capitales occidentales.
Il en irait autrement de la libération de l'opposante, prix Nobel de la paix en 1991, évolution qui pourrait conduire à une remise en cause des sanctions imposées à la Birmanie. Son assignation à résidence expire le 13 novembre, mais on ignore pour l'heure si elle sera autorisée à se déplacer librement à partir de cette date.
"Si aucune condition n'est attachée à sa libération, cela changera le débat sur les sanctions. Nous allons pouvoir voir si ce nouveau gouvernement n'est qu'un habillage neuf de l'ancien ou si on va vers quelque chose de différent", note Andrew Steyn, ambassadeur de Grande-Bretagne dans la République de l'Union du Myanmar, le nom officiel de la Birmanie, de passage cette semaine à Bangkok.
Les élections doivent envoyer des représentants aux deux chambres du parlement et 14 assemblées régionales. Le parlement est chargé d'élire ensuite un président omnipotent et deux vice-présidents pour une durée de cinq ans.
Un quart des sièges de toutes les instances législatives sont réservés à des militaires en exercice et la plupart des autres candidats sont des militaires à la retraite ou des proches de la junte.
Les sanctions en débat
La junte birmane prendra-t-elle le risque de libérer Aung San Suu Kyi, véritable icône charismatique du combat pour la démocratie qui a apporté son soutien aux initiatives diplomatiques prises pour isoler le régime ? Son éventuelle libération produira-t-elle une suppression des sanctions ? Les gouvernements occidentaux restent discrets sur ce qu'ils seraient amenés à faire si leurs appels à la libération de Suu Kyi et des quelque 2.200 autres prisonniers politiques birmans étaient finalement entendus.
Mais de nombreuses entreprises américaines et européennes, qui regardent avec un intérêt grandissant les ressources naturelles de la Birmanie et sa situation stratégique, entre la Chine et l'Inde, sont de plus en plus frustrées par la politique d'embargo.
Le sénateur américain Jim Webb, président de la sous-commission des chargées de l'Asie de l'Est et rare personnalité occidentale appréciée par les généraux birmans, déclarait fin octobre que Washington était divisé sur la conduite à suivre avec la Birmanie.
Une partie des responsables politiques américains, expliquait-il, jugent qu'il est temps de rompre avec l'isolement et de mener une politique d'"engagement".
A défaut, le risque est grand de voir la Birmanie devenir "une province de la Chine" qui, à l'instar de l'Inde ou de la Thaïlande, y investit massivement.
L'opposition birmane divisée
Sur un plan strictement intérieur, le rôle qu'Aung San Suu Kyi pourrait être amenée à jouer dans la vie politique birman fait également débat. L'opposante, qui est âgée de 65 ans, a passé l'essentiel des vingt dernières années derrière les barreaux ou assignée à résidence.
Dans ce laps de temps, de nouvelles voix ont émergé dans le camp démocrate et elle n'a plus le monopole de la dissidence. Mais elle aurait toujours cette capacité d'envoûter les foules qui a grandement contribué au triomphe de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) aux élections historiques de 1990, dont les résultats ont été ignorés par la junte.
Cette fois, la LND a décidé de boycotter le vote, dénonçant une parodie de scrutin destinée à renforcer le pouvoir militaire sous un vernis civil. Sa décision a fissuré le camp de l'opposition, certains, favorables à davantage de pragmatisme, jugeant que les boycotts et la confrontation n'apportaient pas les effets escomptés.
Les élections sont présentées par les militaires comme une étape historique vers la démocratie, mais, boycottées par la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de Suu Kyi et organisées selon des règles très strictes, rapporte l'agence Reuters, elles ne suscitent guère d'illusions auprès de la population ou des capitales occidentales.
Il en irait autrement de la libération de l'opposante, prix Nobel de la paix en 1991, évolution qui pourrait conduire à une remise en cause des sanctions imposées à la Birmanie. Son assignation à résidence expire le 13 novembre, mais on ignore pour l'heure si elle sera autorisée à se déplacer librement à partir de cette date.
"Si aucune condition n'est attachée à sa libération, cela changera le débat sur les sanctions. Nous allons pouvoir voir si ce nouveau gouvernement n'est qu'un habillage neuf de l'ancien ou si on va vers quelque chose de différent", note Andrew Steyn, ambassadeur de Grande-Bretagne dans la République de l'Union du Myanmar, le nom officiel de la Birmanie, de passage cette semaine à Bangkok.
Les élections doivent envoyer des représentants aux deux chambres du parlement et 14 assemblées régionales. Le parlement est chargé d'élire ensuite un président omnipotent et deux vice-présidents pour une durée de cinq ans.
Un quart des sièges de toutes les instances législatives sont réservés à des militaires en exercice et la plupart des autres candidats sont des militaires à la retraite ou des proches de la junte.
Les sanctions en débat
La junte birmane prendra-t-elle le risque de libérer Aung San Suu Kyi, véritable icône charismatique du combat pour la démocratie qui a apporté son soutien aux initiatives diplomatiques prises pour isoler le régime ? Son éventuelle libération produira-t-elle une suppression des sanctions ? Les gouvernements occidentaux restent discrets sur ce qu'ils seraient amenés à faire si leurs appels à la libération de Suu Kyi et des quelque 2.200 autres prisonniers politiques birmans étaient finalement entendus.
Mais de nombreuses entreprises américaines et européennes, qui regardent avec un intérêt grandissant les ressources naturelles de la Birmanie et sa situation stratégique, entre la Chine et l'Inde, sont de plus en plus frustrées par la politique d'embargo.
Le sénateur américain Jim Webb, président de la sous-commission des chargées de l'Asie de l'Est et rare personnalité occidentale appréciée par les généraux birmans, déclarait fin octobre que Washington était divisé sur la conduite à suivre avec la Birmanie.
Une partie des responsables politiques américains, expliquait-il, jugent qu'il est temps de rompre avec l'isolement et de mener une politique d'"engagement".
A défaut, le risque est grand de voir la Birmanie devenir "une province de la Chine" qui, à l'instar de l'Inde ou de la Thaïlande, y investit massivement.
L'opposition birmane divisée
Sur un plan strictement intérieur, le rôle qu'Aung San Suu Kyi pourrait être amenée à jouer dans la vie politique birman fait également débat. L'opposante, qui est âgée de 65 ans, a passé l'essentiel des vingt dernières années derrière les barreaux ou assignée à résidence.
Dans ce laps de temps, de nouvelles voix ont émergé dans le camp démocrate et elle n'a plus le monopole de la dissidence. Mais elle aurait toujours cette capacité d'envoûter les foules qui a grandement contribué au triomphe de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) aux élections historiques de 1990, dont les résultats ont été ignorés par la junte.
Cette fois, la LND a décidé de boycotter le vote, dénonçant une parodie de scrutin destinée à renforcer le pouvoir militaire sous un vernis civil. Sa décision a fissuré le camp de l'opposition, certains, favorables à davantage de pragmatisme, jugeant que les boycotts et la confrontation n'apportaient pas les effets escomptés.


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