« Notre objectif est de remporter le titre »    Signature d'une convention entre la DGSN et l'ONDA    Le président du Conseil de la nation reçoit l'ambassadeur de Hongrie en Algérie    Agression sioniste: les agences de l'ONU appellent à "inonder" Ghaza d'aide alimentaire    Algérie-Liban: des relations historiques enracinées fondées sur la coopération et la solidarité    Une délégation parlementaire algérienne participe en Suisse à la 6e Conférence mondiale des présidents de Parlement    Jeux scolaires Africains/Badminton: l'Algérie décroche la médaille d'or par équipes    La ministre de l'Environnement appelle à la valorisation des algues marines dans le cadre de l'économie circulaire    Tamanrasset : Entame imminente des procédures liées à l'ouverture des services de l'hôpital de 240 lits    Education: lancement du "Prix national de l'innovation scolaire" à la prochaine rentrée    CSJ: renforcement des perspectives de coopération dans le domaine de la jeunesse entre l'Algérie et la Chine    Mascara: inhumation du Moudjahid Mohamed Missoum    Revue "ECHORTA": numéro spécial à l'occasion du 63e anniversaire de la création de la Police algérienne    Jeux scolaires Africains: programme culturel et touristique diversifié pour les délégations participantes à Annaba    Le président de la République reçoit son homologue libanais en visite officielle en Algérie    Le président de la République s'entretient avec son homologue libanais au salon d'honneur de l'aéroport international Houari-Boumediene    Le Premier ministre reçoit l'ambassadeur du Pakistan à Alger    Jeux Africains Scolaires (JAS-2025): L'Algérie toujours en tête au tableau des médailles après la 2e journée de compétitions    CHAN-2024 (décalé à 2025)/amical: les Verts poursuivent leur préparation avant la Mauritanie    Les six raisons du faible impact de la revalorisation de l'allocation devises en Algérie de 750 euros sur le cours du dinar sur le marché parallèle    Intérêt américain pour investir dans trois secteurs clés en Algérie    De nouveaux tracas    Le président de la République honore les champions du BAC et du BEM 2025    « Des visions d'horreur qu'on n'a pas l'habitude de rencontrer, même dans les conflits les plus durs »    Première édition des Jeux africains scolaires Un héritage qui inspirera les futures générations de sportifs africains    Scandale explosif en direct    «L'Algérie adhère pleinement aux efforts internationaux pour garantir la durabilité»    L'artisan de la scène culturelle    Tlemcen : les ministres de l'Industrie et de la Solidarité nationale inaugurent deux unités industrielles    Hidaoui souligne l'importance d'encourager les jeunes dans le domaine des médias numériques    Analyse des positions géopolitiques    Les inscriptions sont lancées    Des soldats sionistes prennent le contrôle du bateau transportant de l'aide humanitaire aux Ghazaouis    Keltoum, la doyenne de l'interprétation féminine    Mohamed Meziane installe le nouveau secrétaire général du ministère    Sur la voie de la fidélité    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ces milliards qui dorment dans les coffres
Fonds spéciaux
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 01 - 2011

Les membres de la commission des finances de l'assemblée ont été, dans leur ensemble, surpris d'apprendre que des milliards de dinars sonnants et trébuchants ne sont pas utilisés alors que les besoins exprimés en matière de développement sont incommensurables.
Les membres de la commission des finances de l'assemblée ont été, dans leur ensemble, surpris d'apprendre que des milliards de dinars sonnants et trébuchants ne sont pas utilisés alors que les besoins exprimés en matière de développement sont incommensurables.
L'examen du projet de loi de règlement budgétaire de 2008 a mis en avant certaines défaillances relatives à la gestion de nombre de crédits et de budgets. Les membres de la commission des finances de l'assemblée ont, en effet, été dans leur ensemble surpris d'apprendre que des milliards de dinars sonnants et trébuchants ne sont pas utilisés alors que les besoins exprimés en matière de développement sont incommensurables. Les fonds spéciaux, créés par le gouvernement, où est déposée cette prodigieuse manne financière, sont dès lors pointés du doigt.
La question de l'utilité de ces comptes d'affectation spéciales s'est, une fois encore, posée avec acuité car ce n'est pas la première fois que des voix s'élèvent pour demander leur suppression et ce pour différentes raisons ou une meilleure transparence dans leur gestion. Quelques ministres, dont les départements ministériels gèrent certains de ces fonds spéciaux, n'ont pas convaincu les membres de la commission des affaires financières et du budget de l'APN sur cette «sous-consommation» des crédits alloués. Il en a été ainsi du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, El Hadi Khaldi, ministre de la Formation professionnelle, ainsi que de Khalida Toumi, ministre de la Culture. «Leurs réponses n'ont pas été à la hauteur des préoccupations des membres de la commission puisqu'elles n'ont pas étaient satisfaisantes et convaincantes» nous a indiqué un député. Il faut dire, à cet effet, que certains chiffres justifient largement les inquiétudes exprimées dans ce cas précis par les élus du peuple.
En atteste, à titre d'illustration, le fonctionnement du Fonds national de développement et de l'enseignement continu (FNDAE). Ce fonds, qui gère deux comptes d'affectations spéciales, n'a, selon nos sources, affecté qu'une très insignifiante enveloppe financière durant l'année 2008. Ainsi le fonds, dont les recettes proviennent des entreprises qui ont plus de 20 travailleurs qui contribuent à hauteur de 2% de la masse salariale, n'a alloué que 3,5 % du budget dont il dispose. Un budget colossal puisqu'il est de l'ordre de 15 milliards de dinars, soit 1.500 milliards de centimes. Ceci est, à l'évidence, assez pénalisant pour de nombreuses entreprises qui ne profitent ainsi guère de cet argent, qui leur est pourtant destiné, pour améliorer la formation et l'apprentissage de leurs travailleurs. Le premier responsable du secteur, El Hadi Khaldi, qui a présenté un exposé sur les recettes du FNDAE entre 1998 et 2010 et qui a admis cette baisse considérable des dépenses reconnaît cette lacune. Mais le ministre, selon nos sources, a imputé cela aux entreprises qui ne sollicitent pas l'apport du Fonds. «Une explication peu convaincante» soutient-on de mêmes sources. Cet exemple relatif au FNDAE peut être multiplié puisque, à quelques nuances prés, tous les Fonds spéciaux n'arrivent pas à affecter des sommes importantes qui puissent booster le développement. Car cela est aussi le cas pour le Fonds commun des collectivités locales (FCCL) ainsi que pour les crédits alloués aux projets décentralisés au titre de l'année financière 2008 au profit de certaines wilayas du pays. Ainsi durant cette année les wilayas n'ont bénéficié que d'un pourcentage moyen oscillant entre 20 et 30% seulement du budget total dont disposait le FCCL alors qu'elles devaient avoir plus, eu égard à leurs besoins.Pour l'exemple Blida a bénéficié à hauteur de 23% seulement. «C'est pourquoi on n'a pas compris pourquoi cette faible consommation des crédits» souligne un député ajoutant que «nous avons bien compris qu'en Algérie nous avons un plan de dépenses, mais pas un plan d'objectifs comme c'est le cas dans les pays développés. Il faut dès lors pallier au plus vite ces lacunes et rectifier le tir pour permettre aux Fonds spéciaux, qui sont au nombre de 70, d'accomplir les missions pour lesquelles ils ont été créés, sinon il faut les supprimer».
L'examen du projet de loi de règlement budgétaire de 2008 a mis en avant certaines défaillances relatives à la gestion de nombre de crédits et de budgets. Les membres de la commission des finances de l'assemblée ont, en effet, été dans leur ensemble surpris d'apprendre que des milliards de dinars sonnants et trébuchants ne sont pas utilisés alors que les besoins exprimés en matière de développement sont incommensurables. Les fonds spéciaux, créés par le gouvernement, où est déposée cette prodigieuse manne financière, sont dès lors pointés du doigt.
La question de l'utilité de ces comptes d'affectation spéciales s'est, une fois encore, posée avec acuité car ce n'est pas la première fois que des voix s'élèvent pour demander leur suppression et ce pour différentes raisons ou une meilleure transparence dans leur gestion. Quelques ministres, dont les départements ministériels gèrent certains de ces fonds spéciaux, n'ont pas convaincu les membres de la commission des affaires financières et du budget de l'APN sur cette «sous-consommation» des crédits alloués. Il en a été ainsi du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, El Hadi Khaldi, ministre de la Formation professionnelle, ainsi que de Khalida Toumi, ministre de la Culture. «Leurs réponses n'ont pas été à la hauteur des préoccupations des membres de la commission puisqu'elles n'ont pas étaient satisfaisantes et convaincantes» nous a indiqué un député. Il faut dire, à cet effet, que certains chiffres justifient largement les inquiétudes exprimées dans ce cas précis par les élus du peuple.
En atteste, à titre d'illustration, le fonctionnement du Fonds national de développement et de l'enseignement continu (FNDAE). Ce fonds, qui gère deux comptes d'affectations spéciales, n'a, selon nos sources, affecté qu'une très insignifiante enveloppe financière durant l'année 2008. Ainsi le fonds, dont les recettes proviennent des entreprises qui ont plus de 20 travailleurs qui contribuent à hauteur de 2% de la masse salariale, n'a alloué que 3,5 % du budget dont il dispose. Un budget colossal puisqu'il est de l'ordre de 15 milliards de dinars, soit 1.500 milliards de centimes. Ceci est, à l'évidence, assez pénalisant pour de nombreuses entreprises qui ne profitent ainsi guère de cet argent, qui leur est pourtant destiné, pour améliorer la formation et l'apprentissage de leurs travailleurs. Le premier responsable du secteur, El Hadi Khaldi, qui a présenté un exposé sur les recettes du FNDAE entre 1998 et 2010 et qui a admis cette baisse considérable des dépenses reconnaît cette lacune. Mais le ministre, selon nos sources, a imputé cela aux entreprises qui ne sollicitent pas l'apport du Fonds. «Une explication peu convaincante» soutient-on de mêmes sources. Cet exemple relatif au FNDAE peut être multiplié puisque, à quelques nuances prés, tous les Fonds spéciaux n'arrivent pas à affecter des sommes importantes qui puissent booster le développement. Car cela est aussi le cas pour le Fonds commun des collectivités locales (FCCL) ainsi que pour les crédits alloués aux projets décentralisés au titre de l'année financière 2008 au profit de certaines wilayas du pays. Ainsi durant cette année les wilayas n'ont bénéficié que d'un pourcentage moyen oscillant entre 20 et 30% seulement du budget total dont disposait le FCCL alors qu'elles devaient avoir plus, eu égard à leurs besoins.Pour l'exemple Blida a bénéficié à hauteur de 23% seulement. «C'est pourquoi on n'a pas compris pourquoi cette faible consommation des crédits» souligne un député ajoutant que «nous avons bien compris qu'en Algérie nous avons un plan de dépenses, mais pas un plan d'objectifs comme c'est le cas dans les pays développés. Il faut dès lors pallier au plus vite ces lacunes et rectifier le tir pour permettre aux Fonds spéciaux, qui sont au nombre de 70, d'accomplir les missions pour lesquelles ils ont été créés, sinon il faut les supprimer».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.