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«Il ne faut pas réécrire les contes sous une autre forme»
Hanifa Hamouche Hamchi, Conteuse, au Midi Libre :
Publié dans Le Midi Libre le 09 - 03 - 2011

Hanifa Hamouche est une conteuse. Depuis sa prime enfance elle adorait les contes et les histoires que ses grands-mères lui narraient. Ayant baigné dans ce monde imaginaire, aujourd'hui, afin de perpétrer ce matrimoine immatériel que nous ontl égué oralement nos ascendantes, elle écrit des contes et comptines pour enfants qu'elles voudrait toutefois éditer.
Hanifa Hamouche est une conteuse. Depuis sa prime enfance elle adorait les contes et les histoires que ses grands-mères lui narraient. Ayant baigné dans ce monde imaginaire, aujourd'hui, afin de perpétrer ce matrimoine immatériel que nous ontl égué oralement nos ascendantes, elle écrit des contes et comptines pour enfants qu'elles voudrait toutefois éditer.
Entretien réalisé par Ourida Ait Ali
Midi Libre : Vous êtes conteuse, que pouvez- nous nous dire des contes ?
Hanifa Hamouche Hamchi : Les contes, c'est vital, ils ont bercé nos grands-mères et ils nous ont bercé. Ça fait partie de notre vie. Lorsque je crée mes histoires, lorsque je les écris, je ne suis plus dans l'actuel, je suis loin, dans un monde à part. Là où il n'y a pas de guerre de haine, il n'y a que des fées et de bonnes sorcières. On a besoin du conte pour vivre, pour sortir de la vie de tous les jours qui n'est pas toujours facile. Ce que je voudrais dénoncer c'est que nos enfants manquent de conte car il n'y a personne pour leur raconter des contes.
Comment expliquez-vous cette absence ?
Parce que de nos jours les grands-mères sont instruites, elle sont des médecins, des députées, des directrices….. Alors elle passent différemment leurs soirées. Elles sont sur Internet, devant la télé… Donc les mères et les
grands- mères, si elles sont retraitées, n'ont pas beaucoup de temps à consacrer à leurs petits enfants pour leur raconter des histoires.
Pourquoi avez-vous choisi
d'être conteuse ?
Moi je dirais que c'est ma vocation, le conte c'est ma vie. Depuis que j'étais jeune, lors des fêtes, pour distraire les enfants je les prenais dans une pièce et je leur contais des histoires. Lorsque nous avons commencé à écrire des contes nous étions 4 ou 5. On racontait des histoires créées par nous-mêmes, ce sont des contes du terroir, dans les 3 langues : français, tamazight et arabe algérien. Notre groupe s'appellait les «Perles d'eau». Nous créons aussi des chansons pour enfant, car je voie que dans les écoles privées nos enfants ne connaissent pas d'autres chansons à part les chansons françaises. Alors avec mes camarades nous avons créé des comptines pour enfants. En fait, ces chansons sont dans mes contes, car pour chaque conte nous avons une comptine ou un poème. Exemple un conte que j'ai écris sur l'eau, c'est le roi des sources. Alors la formule magique, tout au long du conte c'est Aman dhelaman.
Vos contes sont-ils commercialisés?
Non, ils ne sont pas encore publiés et c'est dommage car ils sont terminés. J'ai confié mon manuscrit à une maîson d'édition à l'étranger, je ne sais pas ce que ça va donner. De toute façon ici c'est très difficile, cela coûte trop cher.
Vous avez donc des perspectives...
Oui, je souhaite que les autorités compétentes puissent prendre en charge ce créneau. Que le ministère aide les gens qui écrivent, qui créent. Car il y a pas mal de gens qui écrivent, mais on a du mal à publier nos ouvrages. Et je ne voudrais pas aussi qu'on transforme les contes du terroir car c'est sacré. Il ne faut pas donc toucher au fond ou à la forme. Il faudra créer d'autres à partir de la réalité quotidienne. Ainsi les enfants se retrouvent et se reconnaissent dans leur milieu.
Croyez-vous que les enfants d'aujourd'hui croient encore aux contes de fée ?
Eh bien oui, lorsque je leur raconte des contes, ils sont captivés par l'histoire, je les vois suspendus à mes lèvres. Il faut dire aussi qu'il y a l'art et la manière de conter. Le travail que je fais, je le fais à partir de la réalité tout en pénétrant dans la magie et le merveilleux.
Entretien réalisé par Ourida Ait Ali
Midi Libre : Vous êtes conteuse, que pouvez- nous nous dire des contes ?
Hanifa Hamouche Hamchi : Les contes, c'est vital, ils ont bercé nos grands-mères et ils nous ont bercé. Ça fait partie de notre vie. Lorsque je crée mes histoires, lorsque je les écris, je ne suis plus dans l'actuel, je suis loin, dans un monde à part. Là où il n'y a pas de guerre de haine, il n'y a que des fées et de bonnes sorcières. On a besoin du conte pour vivre, pour sortir de la vie de tous les jours qui n'est pas toujours facile. Ce que je voudrais dénoncer c'est que nos enfants manquent de conte car il n'y a personne pour leur raconter des contes.
Comment expliquez-vous cette absence ?
Parce que de nos jours les grands-mères sont instruites, elle sont des médecins, des députées, des directrices….. Alors elle passent différemment leurs soirées. Elles sont sur Internet, devant la télé… Donc les mères et les
grands- mères, si elles sont retraitées, n'ont pas beaucoup de temps à consacrer à leurs petits enfants pour leur raconter des histoires.
Pourquoi avez-vous choisi
d'être conteuse ?
Moi je dirais que c'est ma vocation, le conte c'est ma vie. Depuis que j'étais jeune, lors des fêtes, pour distraire les enfants je les prenais dans une pièce et je leur contais des histoires. Lorsque nous avons commencé à écrire des contes nous étions 4 ou 5. On racontait des histoires créées par nous-mêmes, ce sont des contes du terroir, dans les 3 langues : français, tamazight et arabe algérien. Notre groupe s'appellait les «Perles d'eau». Nous créons aussi des chansons pour enfant, car je voie que dans les écoles privées nos enfants ne connaissent pas d'autres chansons à part les chansons françaises. Alors avec mes camarades nous avons créé des comptines pour enfants. En fait, ces chansons sont dans mes contes, car pour chaque conte nous avons une comptine ou un poème. Exemple un conte que j'ai écris sur l'eau, c'est le roi des sources. Alors la formule magique, tout au long du conte c'est Aman dhelaman.
Vos contes sont-ils commercialisés?
Non, ils ne sont pas encore publiés et c'est dommage car ils sont terminés. J'ai confié mon manuscrit à une maîson d'édition à l'étranger, je ne sais pas ce que ça va donner. De toute façon ici c'est très difficile, cela coûte trop cher.
Vous avez donc des perspectives...
Oui, je souhaite que les autorités compétentes puissent prendre en charge ce créneau. Que le ministère aide les gens qui écrivent, qui créent. Car il y a pas mal de gens qui écrivent, mais on a du mal à publier nos ouvrages. Et je ne voudrais pas aussi qu'on transforme les contes du terroir car c'est sacré. Il ne faut pas donc toucher au fond ou à la forme. Il faudra créer d'autres à partir de la réalité quotidienne. Ainsi les enfants se retrouvent et se reconnaissent dans leur milieu.
Croyez-vous que les enfants d'aujourd'hui croient encore aux contes de fée ?
Eh bien oui, lorsque je leur raconte des contes, ils sont captivés par l'histoire, je les vois suspendus à mes lèvres. Il faut dire aussi qu'il y a l'art et la manière de conter. Le travail que je fais, je le fais à partir de la réalité tout en pénétrant dans la magie et le merveilleux.


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