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Risque d'une «nouvelle Somalie» au Maghreb
Evolution dangereuse en Libye
Publié dans Le Midi Libre le 14 - 04 - 2011

L'enlisement menace. Après l'échec de sa médiation, l'UA laisse la porte entrouverte pour poursuivre les discussions. Il n'y a pas de solution militaire alors que les insurgés réclament des armes aux pays qui ont reconnu leur Conseil national de transition (CNT).
L'enlisement menace. Après l'échec de sa médiation, l'UA laisse la porte entrouverte pour poursuivre les discussions. Il n'y a pas de solution militaire alors que les insurgés réclament des armes aux pays qui ont reconnu leur Conseil national de transition (CNT).
Plus de trois semaines après les premières frappes aériennes contre les forces régulières libyennes, le régime de Mouammar Kadhafi est toujours en place et les insurgés ne semblent pas en mesure de le renverser par la force. L'enlisement tant redouté s'installe et la situation est toujours aussi confuse et indécise qu'aux premiers jours de l'insurrection. Chaque camp défend avec l'énergie du désespoir ses positions acquises au prix de nombreuses victimes parmi la population civile. Le secrétaire général de l'Otan, le Danois Anders Fogh Rasmussen, a carrément estimé qu'il n'y avait "pas de solution militaire", ce qui appelle désormais une avancée diplomatique. Le grand ballet diplomatique se met en mouvement et le premier semi-échec est signalé. La feuille de route de l'Union africaine pour un cessez-le-feu immédiat a été acceptée par le colonel Kadhafi, mais rejetée par les chefs des rebelles. "Nous n'accepterons aucune initiative pour un règlement politique si le départ de Kadhafi et de ses fils de Libye ne figure pas en tête", a déclaré mardi un porte-parole de la rébellion, Mahmoud Chammam. Pour Seif El Islam, le fils du guide libyen, évoquer le départ de Kadhafi était « ridicule ». L'UA proposait la cessation immédiate des hostilités, un acheminement de l'aide humanitaire et le lancement d'un dialogue en vue d'une transition, mais pas le départ du dirigeant libyen.
Français et Britanniques critiquent l'Otan
L'Union africaine (UA) ne désarme pas pour autant d'arriver à une solution négociée de la crise libyenne. Le président congolais, Denis Sassou Nguesso, qui faisait partie de la délégation de l'UA, a cependant affirmé à Brazzaville que celle-ci avait "laissé la porte entrouverte pour poursuivre les discussions pour une véritable transition qui donnera au peuple libyen la possibilité de déterminer son destin", tandis qu'un tiraillement se fait jour entre le couple franco-britannique et l'Otan. «Quand on tire au canon sur Misrata, c'est qu'il y a bien des canons qui doivent être identifiables et neutralisés (...) Il faut là-dessus être plus efficaces", a insisté Alain Juppé, ministre français des Affaires Etrangères. L'Otan, qui a intensifié ses attaques aériennes durant le week-end autour de Misrata et d'Ajdabiah, rejette les critiques des Français et des Britanniques. Dans un communiqué, elle souligne qu'elle "mène avec vigueur ses opérations militaires en Libye dans le cadre du mandat qui lui a été attribué" et que "le rythme des opérations est déterminé par la nécessité de protéger la population civile". Tard mardi soir, l'Alliance a annoncé que son aviation avait détruit cinq blindés dans le secteur de Misrata. "Notre aviation continue de frapper des cibles du régime autour de Misrata", précise le général canadien Charles Bouchard, commandant des opérations de l'Otan. L'intervention militaire sur le terrain avec les raids aériens français, britanniques et américains, relayés plus tard par l'Otan, n'ont pas changé les données sur le front militaire et ont même rendu la situation complexe sur le plan humanitaire.
Impasse militaire, les armes cèdent le pas au politique
Après l'Union africaine, c'était, hier, au tour du groupe de contact de se réunir pour la deuxième fois depuis le début de l'affaire libyenne. Les ministres des Affaires étrangères du "groupe de contact" sur la Libye tiendront conclave à Doha, afin d'évoquer la situation diplomatique et militaire dans le pays. Constitué lors de la conférence de Londres, le 29 mars dernier, ce "groupe de contact" qui doit piloter l'aspect politique de l'intervention de la coalition internationale renferme des représentants de l'ONU, de l'Union européenne, de la Ligue arabe, de l'Organisation de la conférence islamique et de l'Union africaine aux côtés de pays comme la France, le Qatar, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, la Turquie, l'Arabie saoudite ou le Koweït. Avec l'échec de la médiation tentée par l'Union africaine, les perspectives d'un compromis se sont éloignées du fait que les rebelles qui sont invités pour la première fois aux travaux du « groupe de contact » à Doha ont annoncé avoir réclamé des armes aux pays qui ont reconnu leur Conseil national de transition comme unique représentant du pays, soit la France, le Qatar et l'Italie."Nous avons présenté une liste d'équipements militaires et techniques dont nous avons besoin", a déclaré Abdel Hafiz Ghoga, porte-parole officiel du CNT à Benghazi. Une liste qui a de bonne chance d'être satisfaite par les pays occidentaux avec le concours financier de certains pays arabes du Golfe qui souhaitent la chute du guide de la Jamahiria. Ce serait ouvrir la boîte à Pandore. Le risque d'une «une nouvelle Somalie », tel qu' exprimé par Moussa Koussa, ancien ministre libyen des Affaires étrangères, deviendra bien réel et ce sera la fin d'une solution négociée, un temps évoquée, du fait qu'il n'y aura rien à négocier.
Le seul langage sera celui des armes.
Plus de trois semaines après les premières frappes aériennes contre les forces régulières libyennes, le régime de Mouammar Kadhafi est toujours en place et les insurgés ne semblent pas en mesure de le renverser par la force. L'enlisement tant redouté s'installe et la situation est toujours aussi confuse et indécise qu'aux premiers jours de l'insurrection. Chaque camp défend avec l'énergie du désespoir ses positions acquises au prix de nombreuses victimes parmi la population civile. Le secrétaire général de l'Otan, le Danois Anders Fogh Rasmussen, a carrément estimé qu'il n'y avait "pas de solution militaire", ce qui appelle désormais une avancée diplomatique. Le grand ballet diplomatique se met en mouvement et le premier semi-échec est signalé. La feuille de route de l'Union africaine pour un cessez-le-feu immédiat a été acceptée par le colonel Kadhafi, mais rejetée par les chefs des rebelles. "Nous n'accepterons aucune initiative pour un règlement politique si le départ de Kadhafi et de ses fils de Libye ne figure pas en tête", a déclaré mardi un porte-parole de la rébellion, Mahmoud Chammam. Pour Seif El Islam, le fils du guide libyen, évoquer le départ de Kadhafi était « ridicule ». L'UA proposait la cessation immédiate des hostilités, un acheminement de l'aide humanitaire et le lancement d'un dialogue en vue d'une transition, mais pas le départ du dirigeant libyen.
Français et Britanniques critiquent l'Otan
L'Union africaine (UA) ne désarme pas pour autant d'arriver à une solution négociée de la crise libyenne. Le président congolais, Denis Sassou Nguesso, qui faisait partie de la délégation de l'UA, a cependant affirmé à Brazzaville que celle-ci avait "laissé la porte entrouverte pour poursuivre les discussions pour une véritable transition qui donnera au peuple libyen la possibilité de déterminer son destin", tandis qu'un tiraillement se fait jour entre le couple franco-britannique et l'Otan. «Quand on tire au canon sur Misrata, c'est qu'il y a bien des canons qui doivent être identifiables et neutralisés (...) Il faut là-dessus être plus efficaces", a insisté Alain Juppé, ministre français des Affaires Etrangères. L'Otan, qui a intensifié ses attaques aériennes durant le week-end autour de Misrata et d'Ajdabiah, rejette les critiques des Français et des Britanniques. Dans un communiqué, elle souligne qu'elle "mène avec vigueur ses opérations militaires en Libye dans le cadre du mandat qui lui a été attribué" et que "le rythme des opérations est déterminé par la nécessité de protéger la population civile". Tard mardi soir, l'Alliance a annoncé que son aviation avait détruit cinq blindés dans le secteur de Misrata. "Notre aviation continue de frapper des cibles du régime autour de Misrata", précise le général canadien Charles Bouchard, commandant des opérations de l'Otan. L'intervention militaire sur le terrain avec les raids aériens français, britanniques et américains, relayés plus tard par l'Otan, n'ont pas changé les données sur le front militaire et ont même rendu la situation complexe sur le plan humanitaire.
Impasse militaire, les armes cèdent le pas au politique
Après l'Union africaine, c'était, hier, au tour du groupe de contact de se réunir pour la deuxième fois depuis le début de l'affaire libyenne. Les ministres des Affaires étrangères du "groupe de contact" sur la Libye tiendront conclave à Doha, afin d'évoquer la situation diplomatique et militaire dans le pays. Constitué lors de la conférence de Londres, le 29 mars dernier, ce "groupe de contact" qui doit piloter l'aspect politique de l'intervention de la coalition internationale renferme des représentants de l'ONU, de l'Union européenne, de la Ligue arabe, de l'Organisation de la conférence islamique et de l'Union africaine aux côtés de pays comme la France, le Qatar, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, la Turquie, l'Arabie saoudite ou le Koweït. Avec l'échec de la médiation tentée par l'Union africaine, les perspectives d'un compromis se sont éloignées du fait que les rebelles qui sont invités pour la première fois aux travaux du « groupe de contact » à Doha ont annoncé avoir réclamé des armes aux pays qui ont reconnu leur Conseil national de transition comme unique représentant du pays, soit la France, le Qatar et l'Italie."Nous avons présenté une liste d'équipements militaires et techniques dont nous avons besoin", a déclaré Abdel Hafiz Ghoga, porte-parole officiel du CNT à Benghazi. Une liste qui a de bonne chance d'être satisfaite par les pays occidentaux avec le concours financier de certains pays arabes du Golfe qui souhaitent la chute du guide de la Jamahiria. Ce serait ouvrir la boîte à Pandore. Le risque d'une «une nouvelle Somalie », tel qu' exprimé par Moussa Koussa, ancien ministre libyen des Affaires étrangères, deviendra bien réel et ce sera la fin d'une solution négociée, un temps évoquée, du fait qu'il n'y aura rien à négocier.
Le seul langage sera celui des armes.


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