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Les familles des marins du MVBlida crient leur désespoir
Elles ont organisé un sit-in devant les AE
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 05 - 2011

Les familles des 17 marins algériens pris en otage au bord du MV Blida par des pirates somaliens depuis le 1er janvier dernier ont passé une journée pleine d'émotion de douleur et de peine.
Les familles des 17 marins algériens pris en otage au bord du MV Blida par des pirates somaliens depuis le 1er janvier dernier ont passé une journée pleine d'émotion de douleur et de peine.
Venus de différentes régions du pays, leurs proches semblaient simplement abattus devant «le mépris affiché par les autorités concernées» qui n'ont même pas daigné les recevoir ne serait-ce que pour les rassurer et leur redonner l'espoir de revoir un jour leurs proches sains et saufs. En arrivant sur place, nous avons trouvé les représentants des familles avec M. Amghar, directeur des affaires consulaires au ministère des Affaires étrangères, qui n'a donné, selon les représentants des familles, «aucune information rassurante». Ce même responsable a refusé de répondre à nos questions à propos des mesures prises par l'Etat vis-à-vis de cette affaire, ni la position officielle des autorités algériennes. Même la cellule de crise installée au ministère des Affaires étrangères censée «tenir informées» ces familles en détresse, n'a, selon ces dernières, «jamais contacté personne d'entre-elles». «jusqu'à l'heure actuelle, nous n'avons jamais eu des informations claires de la part de cette cellule de crise et on ne nous a jamais contactés et quand on appelle on nous dit toujours : nous vous tiendrons au courant mais sans suite», nous ont indiqué les représentants des familles des otages abordées. Il faut noter que ces familles sont malheureusement livrées à elles-mêmes depuis maintenant 130 jours. M. Nasseredine Mansouri, le directeur général de l'IBC (International Bulk Carriers), une filiale de CNAN Group et propriétaire du navire piraté, a, selon les familles des marins otages, fait de son mieux malgré que cette affaire le dépasse largement et il n'a officiellement aucune responsabilité vis-à-vis de cette affaire. Malgré cela les familles ont témoigné qu'elles sont prises en charge par son établissement sur le plan social ainsi que psychologique. Par ailleurs, les familles des otages, très inquiètes, ont fait de très longs trajets comme celles de Mostaganem, Béni Saff ou encore Annaba qui affirment toutes avoir passé la nuit sur la route dans l'espoir de trouver des responsables, «assez responsables pour partager avec eux leur douleur examiner et ensemble la situation». Déçues par l'attitude de ces responsables qui les ont fait attendre toute la matinée devant les portes de leurs luxueux bureaux pour entendre enfin la fameuse phrase : le responsable est très occupé, il a eu une réunion urgente et pourrait ne pas vous recevoir. Laisser lui un message écrit, nous ont indiqué les quatre représentants des familles qui ont rejoint le sit-in après près de deux heures d'attente.
Un silence inquiètant
Aâchour mohamed, Oueld Kaci Hamid, Henouche Nafaâe, Benkaci Achour, Rolla Abdelkarim, Boudaoud Ali, Mellouani Djamel, Sahli Abdelfateh, Ferrah Said, Mendir Abderahmane, Kahli Smail, Ait Ramdane Mohamed, Benmoussa Ahmed, Otmani Djamel, Saâdaoui Soufiane, Drir Smail, Toudji Azzedine, sont ces oubliés de l'Etat pris en otage par des pirates somaliens qu'on croit islamistes selon un responsable jordanien qui s'est déplacé en Algérie dernièrement pour rassurer les familles mais sans leur donner la moindre information qui peut apaiser les âmes affolées, notamment les mères, femmes et enfants de ces marins abandonnés. Ces dix-sept algériens qui n'ont pu donné de leurs nouvelles depuis le 12 avril dernier, laissant leurs familles dans le désarroi. Pleins de questions viennent aux esprits des familles des otages sur ce «silence des autorités concernées et même des médias qui parlent de moins en moins de ces hommes qui ont donné au moins trente ans de leurs vies au service de ce pays. « je ne comprends pas pourquoi les autorités n'ont jusqu'à ce jour fait aucune déclaration, ni pris aucune position officielle sur cet acte de piratage qui a atteint pourtant 17 citoyens algériens», déplore le parent d'un otage. «Si c'était un étranger on serait tous montré solidaire et on aurait envoyé des lettres de soutien et compassion à leurs familles, ajouteront d'autres.
«Non, les otages ne sont pas bien traités»
Les familles des otages rassemblées devant les AE ont tenu a démentir les propos du responsable jordanien selon lesquels «les marins algériens sont les mieux traités par les pirates somaliens comme dès lors qu'ils sont musulmans». Ils ont crié fort : «Nos enfants survivent dans des conditions précaires et subissent beaucoup de pression de la part des pirates somaliens, ils s'entassent tous dans une petites pièce et survivent avec un verre de riz par jour», selon les dernières nouvelles venues des marins. «Ils ne sont pas tous jeunes et ils souffrent aujourd'hui, après près de cinq mois de détention par les pirates, de fatigue et de désespoir surtout en apprenant que nos responsables n'ont pas bougé le petit doigt pour mettre fin à ce cauchemar que vivent les marins et les leurs», nous diront encore les familles. «L'Etat a abandonné ses enfants qui subissent la misère et encore nous, nous vivons l'enfer dans cette absence de communication et d'information», nous a dit lhadja Kahli, accompagnée de l'épouse de son fils et ses deux filles. Cette femme est partiellement paralysée suite au choc en apprenant que son fils Kahli Ismail, âgé de 60 ans, faisait partie des marins pris en otage, alors que sa famille ne l'avait pas vu depuis plus de sept mois plus tôt. «Cela va faire un an que je n'ai pas vu mon père et parfois je crains le pire et j'ai tellement peur de tenir à l'espoir de le revoir vivant et subir le choc de le perdre après», nous a dit avec beaucoup d'innocence la petite fille Hafssa parlant de son père.
Le fax des Jordaniens
pas rassurant du tout
Les familles des otages ont reçu ces derniers jours un fax qui, au lieu de les apaiser, a augmenté leur angoisse. Nader Dajani, un des responsables du groupe jordanien, Lidarrow, l'affréteur du vraquier a écrit aux familles leur disant : «Nous tenons à vous informer qu'au cours des sept derniers jours, nous avons parlé aux pirates qui nous ont contactés à plusieurs reprises. Ces contacts fréquents ces derniers jours ont été encourageants. Cependant, comme vous le savez d'après les informations sur les autres cas de détournement, ces choses prennent du temps et ce, malgré les efforts que la société déploie pour parvenir à une solution rapide pour libérer l'équipage et le navire». Mais les craintes des familles ne se sont pas dissipées parce que la société jordanienne semble beaucoup moins informée qu'elles. «Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir continuer à nous transmettre les messages et les rapports sur les contacts que vous auriez avec les membres de l'équipage à bord parce que cela nous aide à maintenir un aperçu précis de l'actuel situation à bord du navire». Aussi l'auteur de ce fax n'a apporté, selon les familles, rien de nouveau. Au contraire il a essayé de banaliser la chose en disant : «Toutefois, les pirates tentent souvent de mettre une pression sur la société en obligeant les membres de l'équipage à transmettre à leurs familles lors des appels téléphoniques de mauvaises nouvelles sur l'état de santé des membres ou sur le manque de provisions de base sur le navire. Dans la majorité des cas, ces informations sont complètements fausses». Ces propos sont selon les familles en détresse, «complètement ridicules parce que les marins ont confirmé à maintes reprises la dégradation de leur état de santé et aussi après cinq mois passés au large des côtes de la Somalie, les provisions de base ne peuvent que manquer».
Aucune pensée pour eux
Ce qui ajoute aux blessures de ces familles est ce silence de la scène politique et médiatique. Pas la moindre pensée à ces fonctionnaires de l'Etat, même à l'occasion du 1 Mai, alors que leurs enfants pleuraient leur absence. «nous sommes choquées par l'attitude des autorités qui n'ont même pas pensé à leur rendre hommage le jour du 1 Mai juste comme signe de solidarité et d'inquiètude pour le sort de ces fonctionnaires pris en otage alors qu'ils accomplissaient leur devoir envers le pays», nous diront les épouses des marins. Avant qu'une d'elles, les larmes aux yeux, ajoute : «je n'ai pas su quoi dire à mes enfants qui ne cessaient de demander après leurs père notamment le 1 Mai, alors qu'à l'école on les encourage à offrir un petit cadeau à leur papa comme signe d'amour et de reconnaissance »
M. le Président, sauvez nos enfants !
Les familles des otages ont relancé leur appel au premier magistrat du pays pour intervenir et veiller personnellement à sauver ces marins algériens et les rendre à leurs familles, sains et saufs. «Bouteflika est le seul qui puisse faire en sorte que ces enfants de l'Algérie, ces pères de famille, ne subissent plus le calvaire qui est le leur.» Pour rappel, le vraquier battant pavillon algérien "MV BLIDA" a été l'objet, le 2 janvier dernier, d'un acte de piraterie en haute mer, alors qu'il se dirigeait vers le port de Mombasa (Kenya). Il avait à son bord un équipage de 27 membres, dont 17 de nationalité algérienne. Le capitaine du navire ainsi que 5 membres d'équipage sont de nationalité ukrainienne. Les 4 autres sont de nationalité philippine (2), jordanienne (1) et indonésienne (1).
Venus de différentes régions du pays, leurs proches semblaient simplement abattus devant «le mépris affiché par les autorités concernées» qui n'ont même pas daigné les recevoir ne serait-ce que pour les rassurer et leur redonner l'espoir de revoir un jour leurs proches sains et saufs. En arrivant sur place, nous avons trouvé les représentants des familles avec M. Amghar, directeur des affaires consulaires au ministère des Affaires étrangères, qui n'a donné, selon les représentants des familles, «aucune information rassurante». Ce même responsable a refusé de répondre à nos questions à propos des mesures prises par l'Etat vis-à-vis de cette affaire, ni la position officielle des autorités algériennes. Même la cellule de crise installée au ministère des Affaires étrangères censée «tenir informées» ces familles en détresse, n'a, selon ces dernières, «jamais contacté personne d'entre-elles». «jusqu'à l'heure actuelle, nous n'avons jamais eu des informations claires de la part de cette cellule de crise et on ne nous a jamais contactés et quand on appelle on nous dit toujours : nous vous tiendrons au courant mais sans suite», nous ont indiqué les représentants des familles des otages abordées. Il faut noter que ces familles sont malheureusement livrées à elles-mêmes depuis maintenant 130 jours. M. Nasseredine Mansouri, le directeur général de l'IBC (International Bulk Carriers), une filiale de CNAN Group et propriétaire du navire piraté, a, selon les familles des marins otages, fait de son mieux malgré que cette affaire le dépasse largement et il n'a officiellement aucune responsabilité vis-à-vis de cette affaire. Malgré cela les familles ont témoigné qu'elles sont prises en charge par son établissement sur le plan social ainsi que psychologique. Par ailleurs, les familles des otages, très inquiètes, ont fait de très longs trajets comme celles de Mostaganem, Béni Saff ou encore Annaba qui affirment toutes avoir passé la nuit sur la route dans l'espoir de trouver des responsables, «assez responsables pour partager avec eux leur douleur examiner et ensemble la situation». Déçues par l'attitude de ces responsables qui les ont fait attendre toute la matinée devant les portes de leurs luxueux bureaux pour entendre enfin la fameuse phrase : le responsable est très occupé, il a eu une réunion urgente et pourrait ne pas vous recevoir. Laisser lui un message écrit, nous ont indiqué les quatre représentants des familles qui ont rejoint le sit-in après près de deux heures d'attente.
Un silence inquiètant
Aâchour mohamed, Oueld Kaci Hamid, Henouche Nafaâe, Benkaci Achour, Rolla Abdelkarim, Boudaoud Ali, Mellouani Djamel, Sahli Abdelfateh, Ferrah Said, Mendir Abderahmane, Kahli Smail, Ait Ramdane Mohamed, Benmoussa Ahmed, Otmani Djamel, Saâdaoui Soufiane, Drir Smail, Toudji Azzedine, sont ces oubliés de l'Etat pris en otage par des pirates somaliens qu'on croit islamistes selon un responsable jordanien qui s'est déplacé en Algérie dernièrement pour rassurer les familles mais sans leur donner la moindre information qui peut apaiser les âmes affolées, notamment les mères, femmes et enfants de ces marins abandonnés. Ces dix-sept algériens qui n'ont pu donné de leurs nouvelles depuis le 12 avril dernier, laissant leurs familles dans le désarroi. Pleins de questions viennent aux esprits des familles des otages sur ce «silence des autorités concernées et même des médias qui parlent de moins en moins de ces hommes qui ont donné au moins trente ans de leurs vies au service de ce pays. « je ne comprends pas pourquoi les autorités n'ont jusqu'à ce jour fait aucune déclaration, ni pris aucune position officielle sur cet acte de piratage qui a atteint pourtant 17 citoyens algériens», déplore le parent d'un otage. «Si c'était un étranger on serait tous montré solidaire et on aurait envoyé des lettres de soutien et compassion à leurs familles, ajouteront d'autres.
«Non, les otages ne sont pas bien traités»
Les familles des otages rassemblées devant les AE ont tenu a démentir les propos du responsable jordanien selon lesquels «les marins algériens sont les mieux traités par les pirates somaliens comme dès lors qu'ils sont musulmans». Ils ont crié fort : «Nos enfants survivent dans des conditions précaires et subissent beaucoup de pression de la part des pirates somaliens, ils s'entassent tous dans une petites pièce et survivent avec un verre de riz par jour», selon les dernières nouvelles venues des marins. «Ils ne sont pas tous jeunes et ils souffrent aujourd'hui, après près de cinq mois de détention par les pirates, de fatigue et de désespoir surtout en apprenant que nos responsables n'ont pas bougé le petit doigt pour mettre fin à ce cauchemar que vivent les marins et les leurs», nous diront encore les familles. «L'Etat a abandonné ses enfants qui subissent la misère et encore nous, nous vivons l'enfer dans cette absence de communication et d'information», nous a dit lhadja Kahli, accompagnée de l'épouse de son fils et ses deux filles. Cette femme est partiellement paralysée suite au choc en apprenant que son fils Kahli Ismail, âgé de 60 ans, faisait partie des marins pris en otage, alors que sa famille ne l'avait pas vu depuis plus de sept mois plus tôt. «Cela va faire un an que je n'ai pas vu mon père et parfois je crains le pire et j'ai tellement peur de tenir à l'espoir de le revoir vivant et subir le choc de le perdre après», nous a dit avec beaucoup d'innocence la petite fille Hafssa parlant de son père.
Le fax des Jordaniens
pas rassurant du tout
Les familles des otages ont reçu ces derniers jours un fax qui, au lieu de les apaiser, a augmenté leur angoisse. Nader Dajani, un des responsables du groupe jordanien, Lidarrow, l'affréteur du vraquier a écrit aux familles leur disant : «Nous tenons à vous informer qu'au cours des sept derniers jours, nous avons parlé aux pirates qui nous ont contactés à plusieurs reprises. Ces contacts fréquents ces derniers jours ont été encourageants. Cependant, comme vous le savez d'après les informations sur les autres cas de détournement, ces choses prennent du temps et ce, malgré les efforts que la société déploie pour parvenir à une solution rapide pour libérer l'équipage et le navire». Mais les craintes des familles ne se sont pas dissipées parce que la société jordanienne semble beaucoup moins informée qu'elles. «Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir continuer à nous transmettre les messages et les rapports sur les contacts que vous auriez avec les membres de l'équipage à bord parce que cela nous aide à maintenir un aperçu précis de l'actuel situation à bord du navire». Aussi l'auteur de ce fax n'a apporté, selon les familles, rien de nouveau. Au contraire il a essayé de banaliser la chose en disant : «Toutefois, les pirates tentent souvent de mettre une pression sur la société en obligeant les membres de l'équipage à transmettre à leurs familles lors des appels téléphoniques de mauvaises nouvelles sur l'état de santé des membres ou sur le manque de provisions de base sur le navire. Dans la majorité des cas, ces informations sont complètements fausses». Ces propos sont selon les familles en détresse, «complètement ridicules parce que les marins ont confirmé à maintes reprises la dégradation de leur état de santé et aussi après cinq mois passés au large des côtes de la Somalie, les provisions de base ne peuvent que manquer».
Aucune pensée pour eux
Ce qui ajoute aux blessures de ces familles est ce silence de la scène politique et médiatique. Pas la moindre pensée à ces fonctionnaires de l'Etat, même à l'occasion du 1 Mai, alors que leurs enfants pleuraient leur absence. «nous sommes choquées par l'attitude des autorités qui n'ont même pas pensé à leur rendre hommage le jour du 1 Mai juste comme signe de solidarité et d'inquiètude pour le sort de ces fonctionnaires pris en otage alors qu'ils accomplissaient leur devoir envers le pays», nous diront les épouses des marins. Avant qu'une d'elles, les larmes aux yeux, ajoute : «je n'ai pas su quoi dire à mes enfants qui ne cessaient de demander après leurs père notamment le 1 Mai, alors qu'à l'école on les encourage à offrir un petit cadeau à leur papa comme signe d'amour et de reconnaissance »
M. le Président, sauvez nos enfants !
Les familles des otages ont relancé leur appel au premier magistrat du pays pour intervenir et veiller personnellement à sauver ces marins algériens et les rendre à leurs familles, sains et saufs. «Bouteflika est le seul qui puisse faire en sorte que ces enfants de l'Algérie, ces pères de famille, ne subissent plus le calvaire qui est le leur.» Pour rappel, le vraquier battant pavillon algérien "MV BLIDA" a été l'objet, le 2 janvier dernier, d'un acte de piraterie en haute mer, alors qu'il se dirigeait vers le port de Mombasa (Kenya). Il avait à son bord un équipage de 27 membres, dont 17 de nationalité algérienne. Le capitaine du navire ainsi que 5 membres d'équipage sont de nationalité ukrainienne. Les 4 autres sont de nationalité philippine (2), jordanienne (1) et indonésienne (1).


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