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Les raisons de la colère des mal logés
60 logements pour 1.200 demandes à el-mouradia
Publié dans Le Midi Libre le 09 - 06 - 2011

Les édiles de la commune d'El- Mouradia sur les hauteurs d'Alger se seraient bien passés de ce cadeau empoisonné. Distribuer un quota de 60 logements sur une liste de 1.200 dossiers en attentes est un risque de désordre dans la ville. Il relève également de la gageure de contenter un tant soit peu tout ce beau monde. Et ce qui devait arriver arriva. Les laissés-pour-compte expriment à leur manière leur colère. Depuis lundi dernier des dizaines de familles campent jour et nuit devant le siège de l'APC d'El-Mouradia pour protester contre ce qu'elles qualifient comme une «injustice». Elles ne figurent pas dans la liste de distribution de 60 logements affichée par l'APC de la localité. Elles disent ne quitter les lieux que si elles sont embarquées dans des camions de relogement comme cela a été fait pour les autres quartiers de la capitale.
Les banderoles placardées çà et là, résument à elles seules, toutes les colères et la misère des protestataires qui ne veulent pas abdiquer pour revendiquer ce qui est selon elles «un droit» que leur «dénient les autorités», s'indignent-elles. Pour preuve, elles font valoir des arguments solides : exiguïté et son corollaire, promiscuité des logements qu'elles occupent et qui est à mille lieux de l'image colportée qui fait que ce quartier proche de la présidence de la République, un lieu cossu qui se distingue par ses somptueuses demeures. «Nous vivons dans des conditions déplorables et inhumaines. L'exiguïté a privé nos enfants de fonder des foyers», crient à l'unisson ces familles qui soutiennent que leur forme de protestation se veut pacifique et qu'elles ont été patientes jusque-là. «Nous ne sommes jamais sorties dans la rue pour brûler et casser afin de bénéficier d'un logement», ont-elles assurés. La découverte de noms d'«étrangers» à la commune, trônant sur la liste affichée a dédoublé leur ire. «Ils ne remplissent pas les critères exigés pour bénéficier d'un logement social», ont-elles suggéré en énumérant une liste de personnes qui prennent part à ce mouvement de protestation. «Les enfants de chouhada, les handicapés, les vieilles femmes, les personnes malades et les familles menacées d'expulsion» ne sont pas de la partie, soit les tranches de la population la plus vulnérable et la plus exposée aux aléas de la vie. «Je suis orpheline de père. Je suis malade et subit plusieurs interventions chirurgicales. Mes injections coûtent plus de 15 000 dinars par mois sans traitement médical. Ma mère nous prend en charge grâce à un petit boulot. Nous vivons dans des conditions très difficiles chez des proches. Nous avons attendu longtemps ce logement qui allait, a-t-on espérer, nous permettre de mener une vie digne. Hélas, le rêve s'est évaporé après qu'on a vu cette liste» affirme une jeune fille, la vingtaine. Un jeune couple, a choisi une manière originale de protester. L'homme et la femme qui attendent un heureux événement, se sont attachés les mains aux grilles en fer situées devant le siège de l'APC. Il affirme qu'il vit dans des conditions déplorables et qu'il a été lésé par la commune qui l'a exclu de la liste des bénéficiaires. Il décrit les dures réalités qui sont les leurs dans cette commune à la notoriété surfaite. «Il y a des familles de dix membres qui résident dans un F1 (1 pièce/cuisine) où il est difficile de respirer l'air frais, ni même de dormir dans des conditions acceptables», ont-elles hurlé à qui voulaient les entendre. Ils n'arrivent pas à expliquer le pourquoi de ces cas sociaux qui n'ont pas trouvé d'oreilles attentives auprès des élus communaux. Ils sont rejoints par les menaces d'expulsion qui expriment leurs détresses pour rendre responsable de tous leurs malheurs le président de l'APC et faire de son départ, une de leurs revendications : «Nous rejetons cette liste et nous demandons le départ de ce maire qui ne défend pas les habitants de sa commune» réclament les protestataires les plus entreprenants, les plus jeunes, qui se souviennent que «plusieurs commissions d'enquête se sont enquis de leur conditions de vie». Un de ces jeunes, assez remonté, juge anormal que la liste ne contienne aucun habitant de la cité dans laquelle il habite, alors qu'une mère de famille conteste les résultats des travaux de la commission.«Nous remettons en cause les résultats de cette commission», a-t-elle fulminé. Pour le président de l'APC, Mohamed Saïd Benmejdoub, le problème est complexe. Selon lui, trois commissions dont deux de la daïra ont effectué l'enquête sur les 1.200 dossiers de demandes de logements sociaux de l'APC. «Ils ont recensé 300 familles les plus touchées et il a fallu choisir 60 selon le quota qui été attribué à la commune», se justifie-t-il, soulignant que les citoyens ont un délai de 8 jours pour déposer un recours «et dénoncé tous ceux qui n'ouvrent pas droit à ce logement». Il estime «légitime» les revendications de ses administrés, s'apitoyant sur la situation dans laquelle ils vivent et pour faire baisser la tension, le maire a proposé de désigner un comité composé de 6 personnes qui ira «négocier» auprès du chef de daïra.
Les édiles de la commune d'El- Mouradia sur les hauteurs d'Alger se seraient bien passés de ce cadeau empoisonné. Distribuer un quota de 60 logements sur une liste de 1.200 dossiers en attentes est un risque de désordre dans la ville. Il relève également de la gageure de contenter un tant soit peu tout ce beau monde. Et ce qui devait arriver arriva. Les laissés-pour-compte expriment à leur manière leur colère. Depuis lundi dernier des dizaines de familles campent jour et nuit devant le siège de l'APC d'El-Mouradia pour protester contre ce qu'elles qualifient comme une «injustice». Elles ne figurent pas dans la liste de distribution de 60 logements affichée par l'APC de la localité. Elles disent ne quitter les lieux que si elles sont embarquées dans des camions de relogement comme cela a été fait pour les autres quartiers de la capitale.
Les banderoles placardées çà et là, résument à elles seules, toutes les colères et la misère des protestataires qui ne veulent pas abdiquer pour revendiquer ce qui est selon elles «un droit» que leur «dénient les autorités», s'indignent-elles. Pour preuve, elles font valoir des arguments solides : exiguïté et son corollaire, promiscuité des logements qu'elles occupent et qui est à mille lieux de l'image colportée qui fait que ce quartier proche de la présidence de la République, un lieu cossu qui se distingue par ses somptueuses demeures. «Nous vivons dans des conditions déplorables et inhumaines. L'exiguïté a privé nos enfants de fonder des foyers», crient à l'unisson ces familles qui soutiennent que leur forme de protestation se veut pacifique et qu'elles ont été patientes jusque-là. «Nous ne sommes jamais sorties dans la rue pour brûler et casser afin de bénéficier d'un logement», ont-elles assurés. La découverte de noms d'«étrangers» à la commune, trônant sur la liste affichée a dédoublé leur ire. «Ils ne remplissent pas les critères exigés pour bénéficier d'un logement social», ont-elles suggéré en énumérant une liste de personnes qui prennent part à ce mouvement de protestation. «Les enfants de chouhada, les handicapés, les vieilles femmes, les personnes malades et les familles menacées d'expulsion» ne sont pas de la partie, soit les tranches de la population la plus vulnérable et la plus exposée aux aléas de la vie. «Je suis orpheline de père. Je suis malade et subit plusieurs interventions chirurgicales. Mes injections coûtent plus de 15 000 dinars par mois sans traitement médical. Ma mère nous prend en charge grâce à un petit boulot. Nous vivons dans des conditions très difficiles chez des proches. Nous avons attendu longtemps ce logement qui allait, a-t-on espérer, nous permettre de mener une vie digne. Hélas, le rêve s'est évaporé après qu'on a vu cette liste» affirme une jeune fille, la vingtaine. Un jeune couple, a choisi une manière originale de protester. L'homme et la femme qui attendent un heureux événement, se sont attachés les mains aux grilles en fer situées devant le siège de l'APC. Il affirme qu'il vit dans des conditions déplorables et qu'il a été lésé par la commune qui l'a exclu de la liste des bénéficiaires. Il décrit les dures réalités qui sont les leurs dans cette commune à la notoriété surfaite. «Il y a des familles de dix membres qui résident dans un F1 (1 pièce/cuisine) où il est difficile de respirer l'air frais, ni même de dormir dans des conditions acceptables», ont-elles hurlé à qui voulaient les entendre. Ils n'arrivent pas à expliquer le pourquoi de ces cas sociaux qui n'ont pas trouvé d'oreilles attentives auprès des élus communaux. Ils sont rejoints par les menaces d'expulsion qui expriment leurs détresses pour rendre responsable de tous leurs malheurs le président de l'APC et faire de son départ, une de leurs revendications : «Nous rejetons cette liste et nous demandons le départ de ce maire qui ne défend pas les habitants de sa commune» réclament les protestataires les plus entreprenants, les plus jeunes, qui se souviennent que «plusieurs commissions d'enquête se sont enquis de leur conditions de vie». Un de ces jeunes, assez remonté, juge anormal que la liste ne contienne aucun habitant de la cité dans laquelle il habite, alors qu'une mère de famille conteste les résultats des travaux de la commission.«Nous remettons en cause les résultats de cette commission», a-t-elle fulminé. Pour le président de l'APC, Mohamed Saïd Benmejdoub, le problème est complexe. Selon lui, trois commissions dont deux de la daïra ont effectué l'enquête sur les 1.200 dossiers de demandes de logements sociaux de l'APC. «Ils ont recensé 300 familles les plus touchées et il a fallu choisir 60 selon le quota qui été attribué à la commune», se justifie-t-il, soulignant que les citoyens ont un délai de 8 jours pour déposer un recours «et dénoncé tous ceux qui n'ouvrent pas droit à ce logement». Il estime «légitime» les revendications de ses administrés, s'apitoyant sur la situation dans laquelle ils vivent et pour faire baisser la tension, le maire a proposé de désigner un comité composé de 6 personnes qui ira «négocier» auprès du chef de daïra.


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