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«L'Uruguay connaît ses limites et ses vertus»
Enzo Francescoli :
Publié dans Le Midi Libre le 24 - 07 - 2011

Difficile de trouver un analyste plus prestigieux que l'Uruguayen Enzo Francescoli pour parler de la Copa América, lui qui a conquis trois titres en cinq éditions. En 1987, il a emmené la Celeste sur le toit du continent sur les terres du voisin argentin, alors qu'en 1995, il est devenu le dernier capitaine de l'histoire charrua à brandir le trophée. Seize ans après ce couronnement dans l'antre du stade Centenario, le Príncipe a dévoilé l'un des traits les moins connus de sa personnalité à l'occasion d'un entretien exclusif avec FIFA.com. Fébrile, incapable de surmonter ses superstitions, il a évoqué la grande finale face au Paraguay et livré son pronostic : "Luis Suárez sera le prochain étendard de cette équipe".
Enzo, quelle analyse faites-vous du parcours de l'Uruguay dans cette Copa América 2011 ?
Francescoli: C'est vraiment formidable. Se qualifier pour une finale de Copa América n'a rien d'évident, a fortiori si ça se passe en Argentine et qu'il faut éliminer l'équipe locale. Je pense que cette équipe s'inscrit dans la droite ligne des performances obtenues en qualifications et lors d'Afrique du Sud 2010. Mais il faut également mettre en exergue les résultats décrochés récemment par le football uruguayen. Les U-20 se sont qualifiés pour la Coupe du Monde et les Jeux Olympiques, les U-17 ont disputé la finale de la Coupe du monde et Peñarol, celle de la Libertadores. Pourvu que ça dure, indépendamment de l'issue du match de dimanche !
Avez-vous craint que l'équipe ne rentre dans le rang après la quatrième place décrochée en Afrique du Sud ?
J'ai passé plusieurs années en équipe nationale et je peux vous dire que les Uruguayens sont tout sauf conformistes. Ils aiment ramer contre le courant, sinon comment expliquer le Maracanazo, la Copa América 1987 et la récente victoire sur l'Argentine ? Nous nous sommes habitués à des victoires inattendues et l'équipe actuelle ne déroge pas à cette règle. On sent bien que les garçons ont engrangé de la confiance et de la maturité pendant la Coupe du londe. Je les sentais capables de faire une bonne Copa América après ce que j'avais vu en amical. L'Uruguay, on aime ou on n'aime pas, c'est une affaire de goût. Mais ce qu'on ne peut enlever à ce groupe, c'est qu'il connaît ses limites et ses vertus, qu'il s'appuie sur de grands joueurs et qu'il obtient des résultats. Après tout, c'est ça le football.
Que pensez-vous du Paraguay ?
C'est une équipe très compliquée, avec des joueurs expérimentés. Ils sont solides derrière, certes, mais ils ont une bonne circulation du ballon et des joueurs dangereux devant. Je pense notamment à Nelson Haedo Valdez, Lucas Barrios et Roque Santa Cruz. Ce sera difficile, mais l'Uruguay en est conscient et il abordera la rencontre avec beaucoup de sérieux.
Vous êtes le capitaine de la dernière équipe d'Uruguay vainqueur de la Copa América, en 1995. Vous souvenez-vous de ce que vous avez ressenti en brandissant le trophée ?
C'est un sentiment unique, sans aucun doute. En plus, c'était devant notre public. L'Uruguay n'avait jamais perdu une Copa à la maison, ce qui nous mettait une pression supplémentaire. Sur un plan personnel, j'ai réussi à gagner la Copa América dans le stade où j'ai assisté à mon premier match de foot, avec mon père. J'avais toujours rêvé d'un sacre au Centenario, donc c'était comme un rêve.
La finale de dimanche aura lieu dans le stade de River Plate, dont vous connaissez tous les recoins. Y serez-vous ?
Pour tout vous dire, je suis assez superstitieux et je n'ai pas pour habitude de voir les matches au stade. Je préfère soutenir l'équipe silencieusement. Mais cette fois, je vais y aller. J'habite à Buenos Aires, ma famille est sur place et je vais faire une exception. Mais je compte me cacher dans un coin !
Parlez-nous du Francescoli supporter. Souffrez-vous beaucoup ?
Oui, je deviens ultra nerveux. Les matches de River Plate et de l'Uruguay, je les regarde habituellement à la maison, avec mes enfants. Je n'accepte pas d'invitations de mes amis. En plus je fume énormément. Le match contre l'Argentine, c'était terrible, le plus dur dont je me souvienne après celui contre le Ghana en Afrique du Sud. Pour toux ceux qui voient ça de l'extérieur, c'est une vraie souffrance.
Lors d'un entretien que vous nous aviez accordé en Afrique du Sud, vous aviez dit que Diego Forlán serait la vedette de l'Uruguay. Pensez-vous que Luis Suárez puisse reprendre le flambeau ?
C'est vrai, je vous l'avais dit et ça s'est avéré même si nombre de gens n'y croyaient pas trop. Suárez est sur la même voie, bien sûr. Il a tout : le talent et le sérieux. Il a acquis la maturité de joueurs plus expérimentés, comme Forlán et Diego Lugano. Il sera le leader de cette équipe aux côtés d'Edinson Cavani. Je leur souhaite de réussir une belle carrière avec l'équipe nationale et je serais ravi que ce soit le cas. Ça voudrait dire que les choses se passent bien pour la Celeste.
Si vous aviez l'opportunité de faire passer un message aux joueurs avant la finale, que leur diriez-vous ?
Après ce que j'ai vu récemment, je pense qu'il n'y a plus grand-chose à leur dire. Ils ont tout compris. Ils jouent chaque match comme si c'était le dernier et ils savent que tous les matches sont difficiles et qu'il faut les jouer pour pouvoir les gagner.
Enfin, qu'est-ce que l'Uruguay devra obligatoirement bien faire pour sortir vainqueur de cette finale ?
Il devra être bon à la finition, ce qui a manqué à toutes les équipes qu'il a laissées en route. Dans cette Copa, en plus de bien jouer, il faut savoir mettre les ballons au fond.
Difficile de trouver un analyste plus prestigieux que l'Uruguayen Enzo Francescoli pour parler de la Copa América, lui qui a conquis trois titres en cinq éditions. En 1987, il a emmené la Celeste sur le toit du continent sur les terres du voisin argentin, alors qu'en 1995, il est devenu le dernier capitaine de l'histoire charrua à brandir le trophée. Seize ans après ce couronnement dans l'antre du stade Centenario, le Príncipe a dévoilé l'un des traits les moins connus de sa personnalité à l'occasion d'un entretien exclusif avec FIFA.com. Fébrile, incapable de surmonter ses superstitions, il a évoqué la grande finale face au Paraguay et livré son pronostic : "Luis Suárez sera le prochain étendard de cette équipe".
Enzo, quelle analyse faites-vous du parcours de l'Uruguay dans cette Copa América 2011 ?
Francescoli: C'est vraiment formidable. Se qualifier pour une finale de Copa América n'a rien d'évident, a fortiori si ça se passe en Argentine et qu'il faut éliminer l'équipe locale. Je pense que cette équipe s'inscrit dans la droite ligne des performances obtenues en qualifications et lors d'Afrique du Sud 2010. Mais il faut également mettre en exergue les résultats décrochés récemment par le football uruguayen. Les U-20 se sont qualifiés pour la Coupe du Monde et les Jeux Olympiques, les U-17 ont disputé la finale de la Coupe du monde et Peñarol, celle de la Libertadores. Pourvu que ça dure, indépendamment de l'issue du match de dimanche !
Avez-vous craint que l'équipe ne rentre dans le rang après la quatrième place décrochée en Afrique du Sud ?
J'ai passé plusieurs années en équipe nationale et je peux vous dire que les Uruguayens sont tout sauf conformistes. Ils aiment ramer contre le courant, sinon comment expliquer le Maracanazo, la Copa América 1987 et la récente victoire sur l'Argentine ? Nous nous sommes habitués à des victoires inattendues et l'équipe actuelle ne déroge pas à cette règle. On sent bien que les garçons ont engrangé de la confiance et de la maturité pendant la Coupe du londe. Je les sentais capables de faire une bonne Copa América après ce que j'avais vu en amical. L'Uruguay, on aime ou on n'aime pas, c'est une affaire de goût. Mais ce qu'on ne peut enlever à ce groupe, c'est qu'il connaît ses limites et ses vertus, qu'il s'appuie sur de grands joueurs et qu'il obtient des résultats. Après tout, c'est ça le football.
Que pensez-vous du Paraguay ?
C'est une équipe très compliquée, avec des joueurs expérimentés. Ils sont solides derrière, certes, mais ils ont une bonne circulation du ballon et des joueurs dangereux devant. Je pense notamment à Nelson Haedo Valdez, Lucas Barrios et Roque Santa Cruz. Ce sera difficile, mais l'Uruguay en est conscient et il abordera la rencontre avec beaucoup de sérieux.
Vous êtes le capitaine de la dernière équipe d'Uruguay vainqueur de la Copa América, en 1995. Vous souvenez-vous de ce que vous avez ressenti en brandissant le trophée ?
C'est un sentiment unique, sans aucun doute. En plus, c'était devant notre public. L'Uruguay n'avait jamais perdu une Copa à la maison, ce qui nous mettait une pression supplémentaire. Sur un plan personnel, j'ai réussi à gagner la Copa América dans le stade où j'ai assisté à mon premier match de foot, avec mon père. J'avais toujours rêvé d'un sacre au Centenario, donc c'était comme un rêve.
La finale de dimanche aura lieu dans le stade de River Plate, dont vous connaissez tous les recoins. Y serez-vous ?
Pour tout vous dire, je suis assez superstitieux et je n'ai pas pour habitude de voir les matches au stade. Je préfère soutenir l'équipe silencieusement. Mais cette fois, je vais y aller. J'habite à Buenos Aires, ma famille est sur place et je vais faire une exception. Mais je compte me cacher dans un coin !
Parlez-nous du Francescoli supporter. Souffrez-vous beaucoup ?
Oui, je deviens ultra nerveux. Les matches de River Plate et de l'Uruguay, je les regarde habituellement à la maison, avec mes enfants. Je n'accepte pas d'invitations de mes amis. En plus je fume énormément. Le match contre l'Argentine, c'était terrible, le plus dur dont je me souvienne après celui contre le Ghana en Afrique du Sud. Pour toux ceux qui voient ça de l'extérieur, c'est une vraie souffrance.
Lors d'un entretien que vous nous aviez accordé en Afrique du Sud, vous aviez dit que Diego Forlán serait la vedette de l'Uruguay. Pensez-vous que Luis Suárez puisse reprendre le flambeau ?
C'est vrai, je vous l'avais dit et ça s'est avéré même si nombre de gens n'y croyaient pas trop. Suárez est sur la même voie, bien sûr. Il a tout : le talent et le sérieux. Il a acquis la maturité de joueurs plus expérimentés, comme Forlán et Diego Lugano. Il sera le leader de cette équipe aux côtés d'Edinson Cavani. Je leur souhaite de réussir une belle carrière avec l'équipe nationale et je serais ravi que ce soit le cas. Ça voudrait dire que les choses se passent bien pour la Celeste.
Si vous aviez l'opportunité de faire passer un message aux joueurs avant la finale, que leur diriez-vous ?
Après ce que j'ai vu récemment, je pense qu'il n'y a plus grand-chose à leur dire. Ils ont tout compris. Ils jouent chaque match comme si c'était le dernier et ils savent que tous les matches sont difficiles et qu'il faut les jouer pour pouvoir les gagner.
Enfin, qu'est-ce que l'Uruguay devra obligatoirement bien faire pour sortir vainqueur de cette finale ?
Il devra être bon à la finition, ce qui a manqué à toutes les équipes qu'il a laissées en route. Dans cette Copa, en plus de bien jouer, il faut savoir mettre les ballons au fond.


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