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Peine capitale pour un monstre à visage humain
Accusé levez-vous !
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 08 - 2011

Les anciens ont toujours dit que «pour vivre heureux, il faut vivre caché». Nordine, cadre dans une banque, allait apprendre de la manière la plus atroce qui soit à quel point ces anciens avaient raison.
Les anciens ont toujours dit que «pour vivre heureux, il faut vivre caché». Nordine, cadre dans une banque, allait apprendre de la manière la plus atroce qui soit à quel point ces anciens avaient raison.
Le malheur de Nordine, une cinquantaine d'années environ, commence le jour où Adel, son fils âgé de 16 ans, fait part à sa mère de son intention d'aller passer la nuit chez un de ses amis qui fêtait son anniversaire en famille. C'était le 6 juin de l'année 2010. Adel savait que ses parents ne s'inquiéteraient pas parce qu'il était courant qu'il passe des journées entières chez son ami et il n'était pas rare non plus que celui-ci vienne chez lui, notamment, en période de révisions scolaires. Mais ce que les parents de Adel ignoraient, c'est que leur fils, avant de se rendre chez son ami, avait prévu d'honorer un rendez-vous avec un type qu'il ne connaissait même pas. Il s'agissait d'un type louche qui travaillait dans une agence immobilière en tant que courtier. Un «semsar» comme on dit. Pour le jeune Adel, ce courtier n'avait pas l'intention de montrer une villa ou un appartement mais un beau téléphone portable de dernière génération.
Le lendemain, à 7h du matin, le téléphone de Nordine sonna. Comme il avait toujours le sommeil profond, ce fut son épouse qui répondit à sa place. Elle regarda le petit cadran sur lequel s'était affiché le mot «fiston» et elle se mit à crier avant même d'avoir plaqué le téléphone contre son oreille.
- Qu'est-ce qui te prend, Adel ? Pourquoi réveilles-tu ton père à 7h du matin ? Tu sais bien qu'il ne se réveille pas avant 9h30 !
Mais qu'elle ne fut sa surprise lorsqu'elle eut entendu une voix différente de celle de son fils.
- Du calme, madame, du calme ! Votre fils n'est pas responsable de cet appel. Ce n'est pas lui qui vous appelle mais moi.
- Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ? Où est mon fils ?
- Madame, je suis la personne qui a enlevé votre fils. J'ai appelé pour vous dire que si vous ne me donnez pas une petite somme d'argent, vous ne le reverrez jamais vivant. Passez-moi votre mari ; je sais qu'il travaille dans une banque ; il comprend mieux que vous les histoires liées à l'argent.
- Où est Adel ? Passez-le moi… Je veux lui parler.
- Et moi, je vous demande de me passer votre mari.
Et c'est une femme tremblant comme une feuille morte qui se mit à secouer violemment son mari pour le tirer de son sommeil.
- Vite, Nordine, réveille-toi ! On a enlevé Adel…
Nordine ouvrit un œil, puis un second.
- Que se passe-t-il ?
- On a enlevé Adel !
- Qui l'a enlevé et pourquoi ?
- Son kidnappeur veut te parler au téléphone. Il téléphone du portable d'Adel.
Nordine prit le téléphone et demanda :
- Oui ? Qui est là ?
- Voilà, je vous ai appelé pour vous dire que j'ai enlevé votre fils. Si vous voulez le revoir vivant, vous devez me donner de l'argent…
- Mais c'est quoi cette plaisanterie ? Vous avez volé son portable à mon fils et vous l'utilisez pour nous faire peur. Vous n'avez pas honte… Et puis je devine à votre voix que vous êtes quelqu'un d'âgé, entre 30 et 40 ans.
- Bon, je crois qu'il est inutile que nous discutions maintenant. Je vois que vous me prenez pour un vulgaire voleur de portables. Je vous rappellerai ce soir lorsque vous serez convaincu que je ne suis pas en train de plaisanter.
L'homme coupa la communication. Nordine regarda son épouse et la rassura :
- C'est un voyou ! Il est courant que des voleurs de téléphones portables s'adonnent à ce genre de mauvaises blagues. Un de mes collègues a eu une crise cardiaque parce qu'il avait reçu un appel téléphonique de la part de quelqu'un lui annonçant la mort de sa femme et de ses deux enfants dans un accident de la circulation alors qu'il n'en était rien. Un voyou a volé à sa femme son téléphone et avant de le vendre ; il l'a utilisé pour s'adonner à un jeu macabre.
- Tu crois qu'il s'agit juste d'une mauvaise plaisanterie ?
- Mais, bien sûr… Les kidnappeurs s'attaquent aux enfants des riches. Aux milliardaires ! Et nous, nous sommes loin d'être des milliardaires.
- C'est juste, Nordine, mais les gens peuvent penser que nous sommes milliardaires parce que nous avons une belle villa…
- Ah ! Tu vois, Aïcha, que tu commences à comprendre maintenant. Je t'avais dit que cette villa pourrait nous attirer des ennuis ! Je t'avais dit qu'avec l'argent que nous avions nous pourrions pu acheter un bel appartement. Les gens, effectivement, peuvent penser que nous sommes très riches… Alors que nous ne l'avons achetée qu'une fois que nous avons vendu notre appartement du centre-ville.
- Donc, il est possible que notre fils soit vraiment kidnappé ?
- Non, Aïcha… Ce type de bandits se renseigne avant de commettre leurs sales coups. Là, il s'agit d'une plaisanterie… J'en suis sûr… Tu as le numéro de l'ami d'Adel ?
- Non, mais je sais où il habite.
- Alors, il n'y a pas un seul instant à perdre. Je fais sortir la voiture et on va chez eux.
Moins d'un quart d'heure plus tard, Aziz, l'ami d'Adel répondit à ses parents :
- Adel n'et pas venu à l'anniversaire. J'ai essayé de le joindre hier et son portable était éteint. Moi, je me suis dit que c'était vous que lui aviez interdit de venir.
Nordine était devenu aussi pâle qu'un citron :
- Tu es sûr qu'Adel n'a pas passé la nuit ici ?
- Absolument sûr, monsieur…Oh ! Attention, tata Aïcha se sent mal … Elle va tomber…
Nordine attrapa sa femme avant qu'elle ne tombe. Puis, les parents du jeune Aziz les firent entrer à la maison. C'était donc vrai. Adel a bel et bien été kidnappé. Quand Aïcha eut repris connaissance, elle regarda son mari et lui dit :
- Vite, vite, il faut alerter la police avant qu'il n'arrive quoi que ce soit à Adel…
- Non. Il faut d'abord joindre le kidnappeur pour qu'il nous dise ce qu'il veut.
(à suivre)
Le malheur de Nordine, une cinquantaine d'années environ, commence le jour où Adel, son fils âgé de 16 ans, fait part à sa mère de son intention d'aller passer la nuit chez un de ses amis qui fêtait son anniversaire en famille. C'était le 6 juin de l'année 2010. Adel savait que ses parents ne s'inquiéteraient pas parce qu'il était courant qu'il passe des journées entières chez son ami et il n'était pas rare non plus que celui-ci vienne chez lui, notamment, en période de révisions scolaires. Mais ce que les parents de Adel ignoraient, c'est que leur fils, avant de se rendre chez son ami, avait prévu d'honorer un rendez-vous avec un type qu'il ne connaissait même pas. Il s'agissait d'un type louche qui travaillait dans une agence immobilière en tant que courtier. Un «semsar» comme on dit. Pour le jeune Adel, ce courtier n'avait pas l'intention de montrer une villa ou un appartement mais un beau téléphone portable de dernière génération.
Le lendemain, à 7h du matin, le téléphone de Nordine sonna. Comme il avait toujours le sommeil profond, ce fut son épouse qui répondit à sa place. Elle regarda le petit cadran sur lequel s'était affiché le mot «fiston» et elle se mit à crier avant même d'avoir plaqué le téléphone contre son oreille.
- Qu'est-ce qui te prend, Adel ? Pourquoi réveilles-tu ton père à 7h du matin ? Tu sais bien qu'il ne se réveille pas avant 9h30 !
Mais qu'elle ne fut sa surprise lorsqu'elle eut entendu une voix différente de celle de son fils.
- Du calme, madame, du calme ! Votre fils n'est pas responsable de cet appel. Ce n'est pas lui qui vous appelle mais moi.
- Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ? Où est mon fils ?
- Madame, je suis la personne qui a enlevé votre fils. J'ai appelé pour vous dire que si vous ne me donnez pas une petite somme d'argent, vous ne le reverrez jamais vivant. Passez-moi votre mari ; je sais qu'il travaille dans une banque ; il comprend mieux que vous les histoires liées à l'argent.
- Où est Adel ? Passez-le moi… Je veux lui parler.
- Et moi, je vous demande de me passer votre mari.
Et c'est une femme tremblant comme une feuille morte qui se mit à secouer violemment son mari pour le tirer de son sommeil.
- Vite, Nordine, réveille-toi ! On a enlevé Adel…
Nordine ouvrit un œil, puis un second.
- Que se passe-t-il ?
- On a enlevé Adel !
- Qui l'a enlevé et pourquoi ?
- Son kidnappeur veut te parler au téléphone. Il téléphone du portable d'Adel.
Nordine prit le téléphone et demanda :
- Oui ? Qui est là ?
- Voilà, je vous ai appelé pour vous dire que j'ai enlevé votre fils. Si vous voulez le revoir vivant, vous devez me donner de l'argent…
- Mais c'est quoi cette plaisanterie ? Vous avez volé son portable à mon fils et vous l'utilisez pour nous faire peur. Vous n'avez pas honte… Et puis je devine à votre voix que vous êtes quelqu'un d'âgé, entre 30 et 40 ans.
- Bon, je crois qu'il est inutile que nous discutions maintenant. Je vois que vous me prenez pour un vulgaire voleur de portables. Je vous rappellerai ce soir lorsque vous serez convaincu que je ne suis pas en train de plaisanter.
L'homme coupa la communication. Nordine regarda son épouse et la rassura :
- C'est un voyou ! Il est courant que des voleurs de téléphones portables s'adonnent à ce genre de mauvaises blagues. Un de mes collègues a eu une crise cardiaque parce qu'il avait reçu un appel téléphonique de la part de quelqu'un lui annonçant la mort de sa femme et de ses deux enfants dans un accident de la circulation alors qu'il n'en était rien. Un voyou a volé à sa femme son téléphone et avant de le vendre ; il l'a utilisé pour s'adonner à un jeu macabre.
- Tu crois qu'il s'agit juste d'une mauvaise plaisanterie ?
- Mais, bien sûr… Les kidnappeurs s'attaquent aux enfants des riches. Aux milliardaires ! Et nous, nous sommes loin d'être des milliardaires.
- C'est juste, Nordine, mais les gens peuvent penser que nous sommes milliardaires parce que nous avons une belle villa…
- Ah ! Tu vois, Aïcha, que tu commences à comprendre maintenant. Je t'avais dit que cette villa pourrait nous attirer des ennuis ! Je t'avais dit qu'avec l'argent que nous avions nous pourrions pu acheter un bel appartement. Les gens, effectivement, peuvent penser que nous sommes très riches… Alors que nous ne l'avons achetée qu'une fois que nous avons vendu notre appartement du centre-ville.
- Donc, il est possible que notre fils soit vraiment kidnappé ?
- Non, Aïcha… Ce type de bandits se renseigne avant de commettre leurs sales coups. Là, il s'agit d'une plaisanterie… J'en suis sûr… Tu as le numéro de l'ami d'Adel ?
- Non, mais je sais où il habite.
- Alors, il n'y a pas un seul instant à perdre. Je fais sortir la voiture et on va chez eux.
Moins d'un quart d'heure plus tard, Aziz, l'ami d'Adel répondit à ses parents :
- Adel n'et pas venu à l'anniversaire. J'ai essayé de le joindre hier et son portable était éteint. Moi, je me suis dit que c'était vous que lui aviez interdit de venir.
Nordine était devenu aussi pâle qu'un citron :
- Tu es sûr qu'Adel n'a pas passé la nuit ici ?
- Absolument sûr, monsieur…Oh ! Attention, tata Aïcha se sent mal … Elle va tomber…
Nordine attrapa sa femme avant qu'elle ne tombe. Puis, les parents du jeune Aziz les firent entrer à la maison. C'était donc vrai. Adel a bel et bien été kidnappé. Quand Aïcha eut repris connaissance, elle regarda son mari et lui dit :
- Vite, vite, il faut alerter la police avant qu'il n'arrive quoi que ce soit à Adel…
- Non. Il faut d'abord joindre le kidnappeur pour qu'il nous dise ce qu'il veut.
(à suivre)


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