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Une «roqqia» à 17.000 euros !
Ingratitude et abus de confiance
Publié dans Le Midi Libre le 13 - 10 - 2011

La vieille Khadidja, qui vit seule, a reçu ce soir-là l'appel téléphonique de l'un de ses fils immigrés lui annonçant qu'un de ses amis se rendant à Alger lui remettra la somme de 17.000 euros, soit l'équivalent de 2 millions de dinars...
La vieille Khadidja, qui vit seule, a reçu ce soir-là l'appel téléphonique de l'un de ses fils immigrés lui annonçant qu'un de ses amis se rendant à Alger lui remettra la somme de 17.000 euros, soit l'équivalent de 2 millions de dinars...
- Oh ! Mon fils, pourquoi ne pas les envoyer par mandat ? C'est plus sûr.
- Je sais... je sais... maman… mais je n'aime pas me rendre à la poste… Je t'expliquerai quand je viendrai pour l'Aïd el Adha. Pour cet argent, tu n'as pas à t'inquiéter. Celui qui les ramènera est un ami sûr… Il travaille avec nous ici en France et nous l'avons beaucoup aidé. Quant à toi ne va pas seule à l'aéroport. J'ai téléphoné à Smaïl «Esemsar»…
- Oh ! Mon fils, maintenant il n'est plus «semsar»…Il est devenu quelqu'un d'important. Il a une grande agence immobilière et passe son temps à vendre des villas et des appartements comme si c'étaient des cacahuètes.
- Je sais… maman… je lui ai téléphoné et il viendra t'emmener à l'aéroport pour que tu attendes le type qui te ramènera l'argent…
- Oh ! Smaïl sera peut-être occupé à ce moment-là…
- Ne t'inquiète pas pour cela non plus. Il va t'accorder du temps comme si c'était une affaire qu'il va conclure. Je lui ai déjà téléphoné et il est d'accord. Il ne peut pas refuser parce que je lui ai plusieurs fois rendu service. Et quand il est venu en France, nous nous sommes bien occupés de lui. Alors tu as compris ?
- Oui. «Khirek sbaq», mon fils !
- Voilà ! Tu as compris
Le surlendemain, Smaïl emmena la vieille femme à l'aéroport et elle récupéra l'argent. Quand il l'eut raccompagnée chez elle, elle l'invita à entrer et il accepta puis il lui dit :
- El hadja… j'aimerais que vérifies le contenu de ce paquet…Il est possible que ce type ait pris quelques billets….
- Tu veux qu'on les compte ?
- Oui… Comme ça, s'il en manque, il va nous les rendre… sinon il va nous prendre pour des idiots…
- Tu as raison.
Les billets furent comptés et pas un seul euro ne manquait. Il y avait bien 17.000 euros. Soit 200 millions de centimes en argent algérien.
Avant de s'en aller, Smaïl qui ne connaissait que trop la naïveté de la mère de ses amis émigrés, dit à celle-ci :
- Il y a quelque chose qui ne me plait pas chez toi, khalti Khadidja…
- Ah ! Bon ? C'est peut-être le ménage qui est mal fait… je suis vieille maintenant, je fais les choses à moitié… Quand je balaie par exemple j'oublie des coins.
- Non… non… la maison est très propre ! On dirait que c'est une jeune fille de 20 ans qui s'en occupe… mais il y a comme une présence …
- Comme une présence ? Oh ! Mon Dieu ! La maison a donc besoin d'une roqqia (purification et désenvoûtement par le Coran).
Smaïl s'écria :
- Voilà ! Tu as trouvé ! Si tu veux je connais deux Soudanais experts en Roqqia…
- Pourquoi deux Soudanais ? Il y a des gens dans le quartier qui s'y connaissent en roqqia.
- Oh ! khalti Khadidja ! Il faut éviter de faire entrer chez soi les gens de son quartier. Ce sont eux qui nous volent par la suite, une fois qu'ils ont vu ce que nous avons !
- C'est juste, mon fils. Ramène ces deux Soudanais.
Deux heures plus tard, Smaïl revient avec les Soudanais en question. Pendant que la vieille Khadidja était assise au salon, les deux exorcistes se mirent à désenvoûter la maison, pièce par pièce, traquant la moindre trace de présence maléfique. Au bout de deux heures, la vieille dame donna à chacun d'entre eux un billet de 200 DA et ils s'en allèrent.
Le lendemain matin, la vieille dame, voulut changer de place au paquet contenant les 17.000 euros, mais elle ne le trouva pas. Il avait disparu !
Elle téléphona à Smaïl qui arriva aussitôt. Et celui-ci, contre toute attente, lui demanda de ne pas déposer plainte contre les deux Soudanais attendu qu'il ne connaissait ni leurs noms ni leurs numéros de téléphone, expliqque-t-il.
- Ecoute khalti Khadidja, je te donne 5.000 euros en attendant de trouver une solution à toute cette histoire.
Elle prit les 5.000 euros et lui fit croire qu'elle avait gobé ce qu'il lui avait dit. Il est bon parfois que les gens vous prennent pour une débile mentale, se dit la vieille dame en se rendant au poste de police de son quartier.
Elle informa l'officier de police qu'un ami de ses fils l'avait volée et avait usé de ruse pour faire accuser deux Soudanais.
Elle alla ensuite chez le procureur de la République et lui expliqua l'affaire. Lui aussi était convaincu que les deux ressortissants africains n'y étaient pour rien.
La semaine dernière Smaïl fut sommé par le tribunal d'El Harrach de rendre son argent à la vieille dame et de payer une amende de 100 mille dinars.
Le tout assorti d'une peine de trois ans de prison ferme !
- Oh ! Mon fils, pourquoi ne pas les envoyer par mandat ? C'est plus sûr.
- Je sais... je sais... maman… mais je n'aime pas me rendre à la poste… Je t'expliquerai quand je viendrai pour l'Aïd el Adha. Pour cet argent, tu n'as pas à t'inquiéter. Celui qui les ramènera est un ami sûr… Il travaille avec nous ici en France et nous l'avons beaucoup aidé. Quant à toi ne va pas seule à l'aéroport. J'ai téléphoné à Smaïl «Esemsar»…
- Oh ! Mon fils, maintenant il n'est plus «semsar»…Il est devenu quelqu'un d'important. Il a une grande agence immobilière et passe son temps à vendre des villas et des appartements comme si c'étaient des cacahuètes.
- Je sais… maman… je lui ai téléphoné et il viendra t'emmener à l'aéroport pour que tu attendes le type qui te ramènera l'argent…
- Oh ! Smaïl sera peut-être occupé à ce moment-là…
- Ne t'inquiète pas pour cela non plus. Il va t'accorder du temps comme si c'était une affaire qu'il va conclure. Je lui ai déjà téléphoné et il est d'accord. Il ne peut pas refuser parce que je lui ai plusieurs fois rendu service. Et quand il est venu en France, nous nous sommes bien occupés de lui. Alors tu as compris ?
- Oui. «Khirek sbaq», mon fils !
- Voilà ! Tu as compris
Le surlendemain, Smaïl emmena la vieille femme à l'aéroport et elle récupéra l'argent. Quand il l'eut raccompagnée chez elle, elle l'invita à entrer et il accepta puis il lui dit :
- El hadja… j'aimerais que vérifies le contenu de ce paquet…Il est possible que ce type ait pris quelques billets….
- Tu veux qu'on les compte ?
- Oui… Comme ça, s'il en manque, il va nous les rendre… sinon il va nous prendre pour des idiots…
- Tu as raison.
Les billets furent comptés et pas un seul euro ne manquait. Il y avait bien 17.000 euros. Soit 200 millions de centimes en argent algérien.
Avant de s'en aller, Smaïl qui ne connaissait que trop la naïveté de la mère de ses amis émigrés, dit à celle-ci :
- Il y a quelque chose qui ne me plait pas chez toi, khalti Khadidja…
- Ah ! Bon ? C'est peut-être le ménage qui est mal fait… je suis vieille maintenant, je fais les choses à moitié… Quand je balaie par exemple j'oublie des coins.
- Non… non… la maison est très propre ! On dirait que c'est une jeune fille de 20 ans qui s'en occupe… mais il y a comme une présence …
- Comme une présence ? Oh ! Mon Dieu ! La maison a donc besoin d'une roqqia (purification et désenvoûtement par le Coran).
Smaïl s'écria :
- Voilà ! Tu as trouvé ! Si tu veux je connais deux Soudanais experts en Roqqia…
- Pourquoi deux Soudanais ? Il y a des gens dans le quartier qui s'y connaissent en roqqia.
- Oh ! khalti Khadidja ! Il faut éviter de faire entrer chez soi les gens de son quartier. Ce sont eux qui nous volent par la suite, une fois qu'ils ont vu ce que nous avons !
- C'est juste, mon fils. Ramène ces deux Soudanais.
Deux heures plus tard, Smaïl revient avec les Soudanais en question. Pendant que la vieille Khadidja était assise au salon, les deux exorcistes se mirent à désenvoûter la maison, pièce par pièce, traquant la moindre trace de présence maléfique. Au bout de deux heures, la vieille dame donna à chacun d'entre eux un billet de 200 DA et ils s'en allèrent.
Le lendemain matin, la vieille dame, voulut changer de place au paquet contenant les 17.000 euros, mais elle ne le trouva pas. Il avait disparu !
Elle téléphona à Smaïl qui arriva aussitôt. Et celui-ci, contre toute attente, lui demanda de ne pas déposer plainte contre les deux Soudanais attendu qu'il ne connaissait ni leurs noms ni leurs numéros de téléphone, expliqque-t-il.
- Ecoute khalti Khadidja, je te donne 5.000 euros en attendant de trouver une solution à toute cette histoire.
Elle prit les 5.000 euros et lui fit croire qu'elle avait gobé ce qu'il lui avait dit. Il est bon parfois que les gens vous prennent pour une débile mentale, se dit la vieille dame en se rendant au poste de police de son quartier.
Elle informa l'officier de police qu'un ami de ses fils l'avait volée et avait usé de ruse pour faire accuser deux Soudanais.
Elle alla ensuite chez le procureur de la République et lui expliqua l'affaire. Lui aussi était convaincu que les deux ressortissants africains n'y étaient pour rien.
La semaine dernière Smaïl fut sommé par le tribunal d'El Harrach de rendre son argent à la vieille dame et de payer une amende de 100 mille dinars.
Le tout assorti d'une peine de trois ans de prison ferme !


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