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Quel impact sur l'Algérie ?
Les partis islamistes au pouvoir au Maghreb
Publié dans Le Midi Libre le 01 - 12 - 2011

Le chef du parti islamiste tunisien Ennahda, grand vainqueur des dernières élections en Tunisie, Rached Ghannouchi reçu en grandes pompes à Alger.
Le chef du parti islamiste tunisien Ennahda, grand vainqueur des dernières élections en Tunisie, Rached Ghannouchi reçu en grandes pompes à Alger.
Le chef du CNT libyen, Mustapha Abdeljalil, rencontre le chef de l'Etat par deux fois au Qatar. Il est attendu une délégation du CNT après la formation du gouvernement libyen. Le Parti pour la justice et le développement, grand vainqueur lui aussi des législatives marocaines chargé par le roi du Maroc de former un nouveau gouvernement. Le vent du changement a soufflé très fort sur le Maghreb. Quel impact sur l'Algérie ? La question est d'autant plus à l'ordre du jour que l'Algérie s'apprête aussi à entrer de plain-pied dans des échéances électorales qui risquent de remodeler le champ politique, dominé présentement par la coalition présidentielle formée par le FLN, le RND et le MSP. Plus que quelques mois pour les législatives de 2012. Les partis islamistes algériens retireront-ils des dividendes des révolutions arabes à l'instar de leur alter égo du Maghreb. Parviendront-ils à cueillir les fruits de la révolution des jeunes qui ont chassé du pouvoir les Ben Ali, Moubarak, Kadhafi ? Il semble que c'est peu probable que le scénario survenu dans les trois pays du Maghreb ait de fortes chances de se répéter en Algérie. Les courants islamistes sont éparpillés et ne pèsent pratiquement d'aucun poids sur la scène politique. Le MSP, depuis la disparition de son charismatique leader, Mahfoud Nahnah, n'en finit pas de connaître des remous pour la prise des rênes du parti. Son président, Bougherra Soltani est contesté par une grande partie des militants de la base qui lui reproche son « entretisme » et la perte de l'autonomie de décision sur les questions qui préoccupent les citoyens. Conséquence, une frange des cadres du mouvement qui ne se retrouvent pas dans les « orientations » du cheikh ont fait défection et mènent la vie dure à Bougherra Soltani. Abdelmadjid Menasra, qui était le bras droit de Soltani, a vu dans cette dissidence le moment propice d'évincer de la tête du parti, celui qui a livré le MSP à l'Alliance présidentielle. Ce fut sans succès et Bougherra Soltani, sorti affaibli de cette épreuve, a gardé néanmoins le commandement du mouvement avec cependant une perte dans ses rangs de nombreux membres fondateurs du MSP qui ont créé le MPC (Mouvement pour la prédication et le changement) en voie d'agrément. Ce dernier chapeauté par Abdelmadjid Menasra ambitionne de fédérer les rangs des islamistes dans la perspective des prochaines échéances électorale. La tâche va se révéler sans aucun doute ardue. Les partis Ennahda et El Islah qui ont perdu toute crédibilité auprès des électeurs ont eux aussi les mêmes ambitions, à savoir conjuguer leurs efforts pour peser sur le cours des évènements à venir. Difficile à faire. Les deux mouvements en apparence liés idéologiquement sont en fait séparés non pas par leur programme politique mais par des luttes de leadership sur le mouvement. En somme, une lutte de personne, loin des luttes idéologiques, dans lesquelles ils inscrivent les mouvements qu'ils dirigent. Les deux mouvements ont également fait face à des « redressements » qui les ont affaiblis, pour preuve les scores infimes obtenus lors des précédentes consultations électorales. La nouvelle loi sur les partis politiques qui écarte toute possibilité d'un retour des leaders du FIS dissous ne laissent aucune chance au courant islamiste de se recomposer. La grande faiblesse des partis islamistes algériens est leur division. En rangs dispersés, au contraire des mouvements islamistes tunisiens, marocains ou égyptiens, ils ne feront pas le poids aux élections, face à des machines électorales, elles biens rôdées, telles celles du FLN ou du RND. On risque de se retrouver avec le même couple à l'issue du scrutin des législatives de 2012.
Le chef du CNT libyen, Mustapha Abdeljalil, rencontre le chef de l'Etat par deux fois au Qatar. Il est attendu une délégation du CNT après la formation du gouvernement libyen. Le Parti pour la justice et le développement, grand vainqueur lui aussi des législatives marocaines chargé par le roi du Maroc de former un nouveau gouvernement. Le vent du changement a soufflé très fort sur le Maghreb. Quel impact sur l'Algérie ? La question est d'autant plus à l'ordre du jour que l'Algérie s'apprête aussi à entrer de plain-pied dans des échéances électorales qui risquent de remodeler le champ politique, dominé présentement par la coalition présidentielle formée par le FLN, le RND et le MSP. Plus que quelques mois pour les législatives de 2012. Les partis islamistes algériens retireront-ils des dividendes des révolutions arabes à l'instar de leur alter égo du Maghreb. Parviendront-ils à cueillir les fruits de la révolution des jeunes qui ont chassé du pouvoir les Ben Ali, Moubarak, Kadhafi ? Il semble que c'est peu probable que le scénario survenu dans les trois pays du Maghreb ait de fortes chances de se répéter en Algérie. Les courants islamistes sont éparpillés et ne pèsent pratiquement d'aucun poids sur la scène politique. Le MSP, depuis la disparition de son charismatique leader, Mahfoud Nahnah, n'en finit pas de connaître des remous pour la prise des rênes du parti. Son président, Bougherra Soltani est contesté par une grande partie des militants de la base qui lui reproche son « entretisme » et la perte de l'autonomie de décision sur les questions qui préoccupent les citoyens. Conséquence, une frange des cadres du mouvement qui ne se retrouvent pas dans les « orientations » du cheikh ont fait défection et mènent la vie dure à Bougherra Soltani. Abdelmadjid Menasra, qui était le bras droit de Soltani, a vu dans cette dissidence le moment propice d'évincer de la tête du parti, celui qui a livré le MSP à l'Alliance présidentielle. Ce fut sans succès et Bougherra Soltani, sorti affaibli de cette épreuve, a gardé néanmoins le commandement du mouvement avec cependant une perte dans ses rangs de nombreux membres fondateurs du MSP qui ont créé le MPC (Mouvement pour la prédication et le changement) en voie d'agrément. Ce dernier chapeauté par Abdelmadjid Menasra ambitionne de fédérer les rangs des islamistes dans la perspective des prochaines échéances électorale. La tâche va se révéler sans aucun doute ardue. Les partis Ennahda et El Islah qui ont perdu toute crédibilité auprès des électeurs ont eux aussi les mêmes ambitions, à savoir conjuguer leurs efforts pour peser sur le cours des évènements à venir. Difficile à faire. Les deux mouvements en apparence liés idéologiquement sont en fait séparés non pas par leur programme politique mais par des luttes de leadership sur le mouvement. En somme, une lutte de personne, loin des luttes idéologiques, dans lesquelles ils inscrivent les mouvements qu'ils dirigent. Les deux mouvements ont également fait face à des « redressements » qui les ont affaiblis, pour preuve les scores infimes obtenus lors des précédentes consultations électorales. La nouvelle loi sur les partis politiques qui écarte toute possibilité d'un retour des leaders du FIS dissous ne laissent aucune chance au courant islamiste de se recomposer. La grande faiblesse des partis islamistes algériens est leur division. En rangs dispersés, au contraire des mouvements islamistes tunisiens, marocains ou égyptiens, ils ne feront pas le poids aux élections, face à des machines électorales, elles biens rôdées, telles celles du FLN ou du RND. On risque de se retrouver avec le même couple à l'issue du scrutin des législatives de 2012.


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