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Les esprits sont ailleurs
À deux mois des élections législatives
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 03 - 2012

Alors que deux mois seulement nous séparent des élections législatives du 10 mai, la rue algérienne affiche une indifférence royale envers la chose politique. Deux Algérie semblent ainsi se regarder en chiens de faïence, celle formée par les états-majors de partis politiques et celle des citoyens affairés à gérer leur quotidien.
Alors que deux mois seulement nous séparent des élections législatives du 10 mai, la rue algérienne affiche une indifférence royale envers la chose politique. Deux Algérie semblent ainsi se regarder en chiens de faïence, celle formée par les états-majors de partis politiques et celle des citoyens affairés à gérer leur quotidien.
La première est une planète gagnée par l'effervescence électorale où l'on se bouscule à la mairie pour annoncer la naissance de nouveaux bébés, qui, déjà font voir des mâchoires acérées ; et la seconde est un monde amorphe et désabusé, mais qui est prêt à se transformer en vitale énergie, pour peu qu'on lui fasse entendre les hourras de « viva l'Algérie ! ». C'est un monde prêt à bondir au moindre air rappelant celui chanté à la gloire de l'équipe nationale de football, les motifs de fierté devenant si rares, si éphémères. Le vote précisément est devenu synonyme d'exclusion de la vie politique. Accorder les suffrages à un député revient à le détacher de la masse et à lui assurer une carrière personnelle. Voilà ce que pense la majorité de nos concitoyens. Comment les partis politiques à qui revient en premier lieu, le rôle de faire intéresser les citoyens à la gestion de la cité, vont-ils faire pour convaincre du bien-fondé de leurs intentions, si tant est qu'ils en ont quelques-unes ? Le spectre de l'abstention désormais plane sur un scrutin qualifié d'exceptionnel. Pour autant les Algériens désirent ardemment s'impliquer dans la gestion des affaires publiques. Ils s'en détournent, parce que tout simplement ils ne croient pas au fonctionnement démocratique des institutions censées les administrer. Le même rapport qu'ils ont au logement, sitôt distribué par les autorités locales sitôt contesté, se reproduit ailleurs. L'administration locale est toujours créditée d'iniquité, il faut plus qu'un discours et des assurances pour convaincre les administrés d'aller voter. Les partis politiques dans leur majorité, ont perdu de leur crédibilité au regard de leur inaptitude à faire changer les mœurs et à faire évoluer les mentalités. Beaucoup se demandent du reste pourquoi à la veille de ces élections, on insiste sur l'importance de l'acte de voter, en témoignent du reste ces envois de messages via les opérateurs de téléphonie mobile, appelant les citoyens à accomplir leur devoir électoral. Pourquoi, se demande-t-on, le prochain scrutin est si déterminant pour l'avenir du pays, alors qu'on s'est bien accommodé par ailleurs de l'abstention massive lors des élections législatives de 2007 ? L'enjeu des élections du 10 mai prochain serait d'éviter les scénarios en cours en Syrie et en Libye dans ce qui convient d'appeler le Printemps arabe. Cet argument pouvait être décisif si la société avait été associée au débat. Mais faute de ce débat, la majorité des gens pensent qu'il vaudrait mieux observer la réserve comme elle avait fait devant ceux qui faisaient de l'agit-prop lors des appels à marcher du samedi de l'année passée. Alors ?
La première est une planète gagnée par l'effervescence électorale où l'on se bouscule à la mairie pour annoncer la naissance de nouveaux bébés, qui, déjà font voir des mâchoires acérées ; et la seconde est un monde amorphe et désabusé, mais qui est prêt à se transformer en vitale énergie, pour peu qu'on lui fasse entendre les hourras de « viva l'Algérie ! ». C'est un monde prêt à bondir au moindre air rappelant celui chanté à la gloire de l'équipe nationale de football, les motifs de fierté devenant si rares, si éphémères. Le vote précisément est devenu synonyme d'exclusion de la vie politique. Accorder les suffrages à un député revient à le détacher de la masse et à lui assurer une carrière personnelle. Voilà ce que pense la majorité de nos concitoyens. Comment les partis politiques à qui revient en premier lieu, le rôle de faire intéresser les citoyens à la gestion de la cité, vont-ils faire pour convaincre du bien-fondé de leurs intentions, si tant est qu'ils en ont quelques-unes ? Le spectre de l'abstention désormais plane sur un scrutin qualifié d'exceptionnel. Pour autant les Algériens désirent ardemment s'impliquer dans la gestion des affaires publiques. Ils s'en détournent, parce que tout simplement ils ne croient pas au fonctionnement démocratique des institutions censées les administrer. Le même rapport qu'ils ont au logement, sitôt distribué par les autorités locales sitôt contesté, se reproduit ailleurs. L'administration locale est toujours créditée d'iniquité, il faut plus qu'un discours et des assurances pour convaincre les administrés d'aller voter. Les partis politiques dans leur majorité, ont perdu de leur crédibilité au regard de leur inaptitude à faire changer les mœurs et à faire évoluer les mentalités. Beaucoup se demandent du reste pourquoi à la veille de ces élections, on insiste sur l'importance de l'acte de voter, en témoignent du reste ces envois de messages via les opérateurs de téléphonie mobile, appelant les citoyens à accomplir leur devoir électoral. Pourquoi, se demande-t-on, le prochain scrutin est si déterminant pour l'avenir du pays, alors qu'on s'est bien accommodé par ailleurs de l'abstention massive lors des élections législatives de 2007 ? L'enjeu des élections du 10 mai prochain serait d'éviter les scénarios en cours en Syrie et en Libye dans ce qui convient d'appeler le Printemps arabe. Cet argument pouvait être décisif si la société avait été associée au débat. Mais faute de ce débat, la majorité des gens pensent qu'il vaudrait mieux observer la réserve comme elle avait fait devant ceux qui faisaient de l'agit-prop lors des appels à marcher du samedi de l'année passée. Alors ?


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