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A l'origine était la «ghlila»…
Publié dans Le Midi Libre le 31 - 03 - 2012

Le costume citadin algérois a subi de multiples transformations pour s'adapter aux différentes circonstances de l'époque...
Le costume citadin algérois a subi de multiples transformations pour s'adapter aux différentes circonstances de l'époque...
L'un des changements majeurs se déroula entre le XIVème et le XVIIème siècle. En effet, causés par les flux migratoires des musulmans d'Andalousie, à l'origine de nouvelles techniques de tissage, de coupes de vêtements, de broderies au fil d'or et de soie qui apparurent sous l'influence des artisans immigrés. Une partie non moins importante du costume féminin de l'époque est une pièce appelée «ghlila», terme dérivé de l'arabe «ghilala», habit dit décolleté à la levantine (venant de l'Orient) qui était considéré comme un vêtement quotidien de l'élite algéroise alors que le caftan était réservé en ces temps aux cérémonies.
Ce vêtement devint accessible à la classe moyenne au XVIIème siècle, il atteint la hauteur du mollet et est agrémenté d'une ceinture en soie. Les manches s'arrêtent au niveau du coude. Il est coupé dans des matières telles que le brocart ou le velours et est richement décoré de broderie et de passementerie au fil d'or.
Au XIXème siècle, ce costume connut quelques modifications puisqu'il y a eu deux variantes : La pièce décolleté à petites manches, dont la longueur est revue pour s'arrêter à la hauteur des hanches, retenu par un unique bouton au niveau de la poitrine, et la seconde variante, dite d'hiver, avec manche est nommée «ghlila djabadouli».
Le vêtement se porte ainsi avec une chemise et un sarouel en satin de soie arrivant au-dessous des genoux. La «ghlila» tel que décrite plus haut est reprise par Eugène Delacroix dans son célèbre tableau «Femmes d'Alger dans leur appartement».
Puis, avec l'occupation française en 1830 et le départ d'une partie de l'élite algéroise et de certains artisans, le code de l'apparence change et on note un appauvrissement en matière de soieries et de broderies aux fils d'or de la garde-robe algéroise. La «ghlila» se raréfie pour devenir un costume de cérémonie. Sous l'influence de la veste européenne, la «ghlila» se transforme en ce qu'on appelle aujourd'hui le «caraco» qui apparait au 19ème siècle. Le costume se cintre à la taille, prend un col et se boutonne de haut en bas mais conserve les mêmes broderies linéaires aux motifs géométriques et végétaux. Par la suite, dans les années 30, la veste caraco n'est taillée que dans des velours sombres pour remplacer le brocart car le velours est moins coûteux et assez résistant. Le costume voit les broderies s'alléger et se simplifier pour ressembler davantage à ce que l'on peut retrouver maintenant.
Pour en savoir davantage sur les influences du costume algérois, je vous conseille la lecture du livre «Paraître et apparences en Europe Occidentale du Moyen Age à nos jours», disponible sur Google books où un chapitre y est réservé.
Lien :
http://books.google.dz/books?id=stMX3ujLEQoC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false
L'un des changements majeurs se déroula entre le XIVème et le XVIIème siècle. En effet, causés par les flux migratoires des musulmans d'Andalousie, à l'origine de nouvelles techniques de tissage, de coupes de vêtements, de broderies au fil d'or et de soie qui apparurent sous l'influence des artisans immigrés. Une partie non moins importante du costume féminin de l'époque est une pièce appelée «ghlila», terme dérivé de l'arabe «ghilala», habit dit décolleté à la levantine (venant de l'Orient) qui était considéré comme un vêtement quotidien de l'élite algéroise alors que le caftan était réservé en ces temps aux cérémonies.
Ce vêtement devint accessible à la classe moyenne au XVIIème siècle, il atteint la hauteur du mollet et est agrémenté d'une ceinture en soie. Les manches s'arrêtent au niveau du coude. Il est coupé dans des matières telles que le brocart ou le velours et est richement décoré de broderie et de passementerie au fil d'or.
Au XIXème siècle, ce costume connut quelques modifications puisqu'il y a eu deux variantes : La pièce décolleté à petites manches, dont la longueur est revue pour s'arrêter à la hauteur des hanches, retenu par un unique bouton au niveau de la poitrine, et la seconde variante, dite d'hiver, avec manche est nommée «ghlila djabadouli».
Le vêtement se porte ainsi avec une chemise et un sarouel en satin de soie arrivant au-dessous des genoux. La «ghlila» tel que décrite plus haut est reprise par Eugène Delacroix dans son célèbre tableau «Femmes d'Alger dans leur appartement».
Puis, avec l'occupation française en 1830 et le départ d'une partie de l'élite algéroise et de certains artisans, le code de l'apparence change et on note un appauvrissement en matière de soieries et de broderies aux fils d'or de la garde-robe algéroise. La «ghlila» se raréfie pour devenir un costume de cérémonie. Sous l'influence de la veste européenne, la «ghlila» se transforme en ce qu'on appelle aujourd'hui le «caraco» qui apparait au 19ème siècle. Le costume se cintre à la taille, prend un col et se boutonne de haut en bas mais conserve les mêmes broderies linéaires aux motifs géométriques et végétaux. Par la suite, dans les années 30, la veste caraco n'est taillée que dans des velours sombres pour remplacer le brocart car le velours est moins coûteux et assez résistant. Le costume voit les broderies s'alléger et se simplifier pour ressembler davantage à ce que l'on peut retrouver maintenant.
Pour en savoir davantage sur les influences du costume algérois, je vous conseille la lecture du livre «Paraître et apparences en Europe Occidentale du Moyen Age à nos jours», disponible sur Google books où un chapitre y est réservé.
Lien :
http://books.google.dz/books?id=stMX3ujLEQoC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false


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