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Le Conseil de sécurité en charge du dossier
Mali, offensive des rebelles vers Bamako, mobilisation de la communauté internationale
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 04 - 2012

Les diplomates prennent en charge le dossier de la crise malienne. Le Conseil de sécurité se réunit pour étudier «les éventuels» besoins de la CEDEAO pour régler la crise malienne. Le Conseil de sécurité «évite» l'intervention militaire. Cette éventualité est laissée à la CEDEAO qui a mis en place une force militaire d'attente.
La crise malienne s'internationalise. Elle a débordé du cadre régional. Le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir hier, à la demande de la France, afin d'examiner la crise au Mali. Un diplomate occidental affirme que les quinze pays membres du Conseil doivent y adopter une déclaration sur la situation. Cette réunion intervient au lendemain du sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) tenu à Dakar et à l'issue duquel les participants ont décidé d'imposer des sanctions aux militaires qui ont pris le pouvoir au Mali.
La Cédéao a ainsi décidé "de la mise en place immédiate" de sa force militaire "d'attente" dans ce pays, théâtre d'une rébellion touareg dans le nord. "Nous avons décidé de la mise en place immédiate de la force d'attente de la Cédéao, en demandant au comité des chefs d'état-major de se réunir dès cette semaine à Abidjan pour voir les modalités d'activation de cette force", a déclaré le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de l'organisation. Il a qualifié la situation au Mali de "très grave", et dénoncé "un coup contre la démocratie et une atteinte à l'intégrité territoriale de ce pays". "Ce n'est pas acceptable. Le retour à l'ordre constitutionnel et à l'intégrité territoriale doivent se faire dans les plus brefs délais", a-t-il insisté. La Cédéao a aussi décidé d'imposer un "embargo total" aux autorités militaires au pouvoir au Mali. "Toutes les mesures diplomatiques, économiques, financières et autres sont applicables dès aujourd'hui (lundi) et ne seront levées que quand l'ordre constitutionnel (sera) effectivement rétabli", a insisté le président ivoirien. Les membres du Conseil de sécurité, la plus haute instance internationale, se réunissent en urgence en vue d'une déclaration commune sur la crise malienne, a indiqué la mission américaine au sein de l'Onu.
C'est la France qui aurait demandé cette session extraordinaire en raison de l'évolution inquiétante de la situation au Mali, révèle un diplomate qui explique que le Conseil doit "réagir de façon énergique face à l'effondrement du gouvernement et la chute des trois villes du Nord". Le Quai d'Orsay a affirmé, lundi, que le Conseil de sécurité pourrait être saisi, par Paris, des éventuels "besoins" de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour régler la crise. Une crise qui prend de l'ampleur face à l'offensive des rebelles qui ne semblent pas se contenter de la prise de contrôle des principales villes du Nord du pays. A en croire le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, qui intervenait hier sur RFI «des mouvements" de rebelles ont été signalés "autour de Mopti", ville du centre du Mali sous contrôle gouvernemental et qui marque la limite avec le nord du pays aux mains des rebelles.
La ville de Mopti est située à peu près à mi-chemin entre Bamako et Tombouctou, une des capitales du Nord-Mali et cité historique tombée sous le contrôle des islamistes armés du mouvement Ansar Dine (défenseurs de l'islam) soutenu par des éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), selon des témoins.
Les rebelles parviendront-ils jusqu'à Bamako ?
En trois jours, trois capitales administratives du Nord-Mali, Kidal et Gao (nord-est), puis Tombouctou (Nord-Ouest), sont tombées aux mains de ces groupes qui n'ont rencontré presque aucune résistance de la part de l'armée malienne, sous-équipée et désorganisée. La question est désormais de savoir s'ils parviendront à progresser vers le sud et à parvenir jusqu'à Bamako.
"Aujourd'hui, compte tenu de ce que l'on sait de la situation militaire sur le terrain, je ne vois aucun secteur géographique sur lequel l'armée malienne serait susceptible de stopper l'avancée des rebelles", s'est inquiété un observateur. Une situation confuse règne à Tombouctou. Selon des témoins se trouvant sur place, un chef islamiste a pris le pouvoir dans la ville du nord-ouest du pays, tombée dimanche aux mains des rebelles touareg.
Le chef du groupe islamiste armé touareg Ansar Dine (défenseur de l'Islam) a pris le contrôle, lundi, de Tombouctou, d'après des témoins. Iyad Ag Ghaly en a chassé les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qui avaient occupé la ville du nord-ouest du pays dimanche dernier. "Iyad est venu ce matin avec cinquante véhicules. Ils ont pris la ville, chassé les gens du MNLA qui étaient là, ont brûlé le drapeau du MNLA et ils ont mis leur drapeau au camp militaire de la ville", a déclaré Moussa Haïdara, un caméraman qui a filmé l'entrée dans la ville du groupe. La session extraordinaire du Conseil de sécurité, réunie d'urgence en raison de l'évolution dégradante de la situation au Mali devrait adopter une déclaration sur le développement inquiétant de la situation dans ce pays. Les éventuels "besoins" de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour régler la crise seront-ils satisfaits. Lundi, cette organisation avait décidé un «embargo total» contre la junte et "la mise en place immédiate» de sa force militaire.
Ces éventuels «besoins» qui ont été évoqués par Alain Juppé seraient «logistiques» ou militaires pour équiper la force militaire mise en place par la CEDEAO. Ironie du sort, la progression fulgurante du MNLA et des groupes islamistes a été facilitée par le coup d'Etat militaire qui a renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré sous le prétexte que son régime était "incompétent" pour contrer ces mouvements dans le nord. La force militaire de la CEDEAO sera-t-elle «l'alternative» pour préserver l'unité du peuple malien et l'intégrité territoriale du
pays ? Cela dépendra de la déclaration qu'adoptera le Conseil de sécurité et de la volonté de «négocier» des rebelles. Avec qui «négocier».
Selon, Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, «il semblait qu' une fraction islamiste/jihadiste extrémiste soit en train de prendre le dessus parmi les différentes factions touareg».
Autant dire que la crise malienne risque d'ouvrir la boîte à Pandore et déboucher sur des situations explosives dans tous les pays de la région.
Les diplomates prennent en charge le dossier de la crise malienne. Le Conseil de sécurité se réunit pour étudier «les éventuels» besoins de la CEDEAO pour régler la crise malienne. Le Conseil de sécurité «évite» l'intervention militaire. Cette éventualité est laissée à la CEDEAO qui a mis en place une force militaire d'attente.
La crise malienne s'internationalise. Elle a débordé du cadre régional. Le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir hier, à la demande de la France, afin d'examiner la crise au Mali. Un diplomate occidental affirme que les quinze pays membres du Conseil doivent y adopter une déclaration sur la situation. Cette réunion intervient au lendemain du sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) tenu à Dakar et à l'issue duquel les participants ont décidé d'imposer des sanctions aux militaires qui ont pris le pouvoir au Mali.
La Cédéao a ainsi décidé "de la mise en place immédiate" de sa force militaire "d'attente" dans ce pays, théâtre d'une rébellion touareg dans le nord. "Nous avons décidé de la mise en place immédiate de la force d'attente de la Cédéao, en demandant au comité des chefs d'état-major de se réunir dès cette semaine à Abidjan pour voir les modalités d'activation de cette force", a déclaré le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de l'organisation. Il a qualifié la situation au Mali de "très grave", et dénoncé "un coup contre la démocratie et une atteinte à l'intégrité territoriale de ce pays". "Ce n'est pas acceptable. Le retour à l'ordre constitutionnel et à l'intégrité territoriale doivent se faire dans les plus brefs délais", a-t-il insisté. La Cédéao a aussi décidé d'imposer un "embargo total" aux autorités militaires au pouvoir au Mali. "Toutes les mesures diplomatiques, économiques, financières et autres sont applicables dès aujourd'hui (lundi) et ne seront levées que quand l'ordre constitutionnel (sera) effectivement rétabli", a insisté le président ivoirien. Les membres du Conseil de sécurité, la plus haute instance internationale, se réunissent en urgence en vue d'une déclaration commune sur la crise malienne, a indiqué la mission américaine au sein de l'Onu.
C'est la France qui aurait demandé cette session extraordinaire en raison de l'évolution inquiétante de la situation au Mali, révèle un diplomate qui explique que le Conseil doit "réagir de façon énergique face à l'effondrement du gouvernement et la chute des trois villes du Nord". Le Quai d'Orsay a affirmé, lundi, que le Conseil de sécurité pourrait être saisi, par Paris, des éventuels "besoins" de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour régler la crise. Une crise qui prend de l'ampleur face à l'offensive des rebelles qui ne semblent pas se contenter de la prise de contrôle des principales villes du Nord du pays. A en croire le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, qui intervenait hier sur RFI «des mouvements" de rebelles ont été signalés "autour de Mopti", ville du centre du Mali sous contrôle gouvernemental et qui marque la limite avec le nord du pays aux mains des rebelles.
La ville de Mopti est située à peu près à mi-chemin entre Bamako et Tombouctou, une des capitales du Nord-Mali et cité historique tombée sous le contrôle des islamistes armés du mouvement Ansar Dine (défenseurs de l'islam) soutenu par des éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), selon des témoins.
Les rebelles parviendront-ils jusqu'à Bamako ?
En trois jours, trois capitales administratives du Nord-Mali, Kidal et Gao (nord-est), puis Tombouctou (Nord-Ouest), sont tombées aux mains de ces groupes qui n'ont rencontré presque aucune résistance de la part de l'armée malienne, sous-équipée et désorganisée. La question est désormais de savoir s'ils parviendront à progresser vers le sud et à parvenir jusqu'à Bamako.
"Aujourd'hui, compte tenu de ce que l'on sait de la situation militaire sur le terrain, je ne vois aucun secteur géographique sur lequel l'armée malienne serait susceptible de stopper l'avancée des rebelles", s'est inquiété un observateur. Une situation confuse règne à Tombouctou. Selon des témoins se trouvant sur place, un chef islamiste a pris le pouvoir dans la ville du nord-ouest du pays, tombée dimanche aux mains des rebelles touareg.
Le chef du groupe islamiste armé touareg Ansar Dine (défenseur de l'Islam) a pris le contrôle, lundi, de Tombouctou, d'après des témoins. Iyad Ag Ghaly en a chassé les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qui avaient occupé la ville du nord-ouest du pays dimanche dernier. "Iyad est venu ce matin avec cinquante véhicules. Ils ont pris la ville, chassé les gens du MNLA qui étaient là, ont brûlé le drapeau du MNLA et ils ont mis leur drapeau au camp militaire de la ville", a déclaré Moussa Haïdara, un caméraman qui a filmé l'entrée dans la ville du groupe. La session extraordinaire du Conseil de sécurité, réunie d'urgence en raison de l'évolution dégradante de la situation au Mali devrait adopter une déclaration sur le développement inquiétant de la situation dans ce pays. Les éventuels "besoins" de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour régler la crise seront-ils satisfaits. Lundi, cette organisation avait décidé un «embargo total» contre la junte et "la mise en place immédiate» de sa force militaire.
Ces éventuels «besoins» qui ont été évoqués par Alain Juppé seraient «logistiques» ou militaires pour équiper la force militaire mise en place par la CEDEAO. Ironie du sort, la progression fulgurante du MNLA et des groupes islamistes a été facilitée par le coup d'Etat militaire qui a renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré sous le prétexte que son régime était "incompétent" pour contrer ces mouvements dans le nord. La force militaire de la CEDEAO sera-t-elle «l'alternative» pour préserver l'unité du peuple malien et l'intégrité territoriale du
pays ? Cela dépendra de la déclaration qu'adoptera le Conseil de sécurité et de la volonté de «négocier» des rebelles. Avec qui «négocier».
Selon, Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, «il semblait qu' une fraction islamiste/jihadiste extrémiste soit en train de prendre le dessus parmi les différentes factions touareg».
Autant dire que la crise malienne risque d'ouvrir la boîte à Pandore et déboucher sur des situations explosives dans tous les pays de la région.


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