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Les thérapies comportementales au secours des malades
Acouphène ou bourdonnement d'oreille
Publié dans Le Midi Libre le 31 - 05 - 2012

L'acouphène est une sensation auditive non liée à un son généré par une vibration d'origine extérieure à l'organisme et inaudible par l'entourage. Le son perçu peut ressembler à un bourdonnement, un sifflement ou même à un tintement ressenti dans le crâne ou dans l'oreille, d'un seul côté ou des deux.
L'acouphène est une sensation auditive non liée à un son généré par une vibration d'origine extérieure à l'organisme et inaudible par l'entourage. Le son perçu peut ressembler à un bourdonnement, un sifflement ou même à un tintement ressenti dans le crâne ou dans l'oreille, d'un seul côté ou des deux.
On distingue les acouphènes objectifs (5 % des cas) perçus par l'entourage de la personne, des acouphènes subjectifs (95 % des cas) perçus par la personne seule.
Le ou les bruits perçus peuvent avoir des niveaux divers. Selon les cas, les personnes atteintes peuvent endurer des bruits d'intensité plus ou moins élevée, allant d'un simple rasoir électrique à une tondeuse à gazon ou à un réacteur d'avion. Ceux-ci peuvent s'accompagner (ou non) de surdité, d'hypersensibilité aux sons extérieurs (l'hyperacousie coprésente dans 40 % des cas) ou d'hyposensibilité (l'hypoacousie). Ils ne s'accompagnent généralement pas de lésions du tympan.
Les acouphènes peuvent être unilatéraux ou bilatéraux, selon ce qui les a provoqués. Ils peuvent en effet avoir différentes causes : souvent dus au vieillissement de l'oreille (donc, chez les sujets âgés et fréquemment des deux côtés), ils peuvent être dus à une tumeur, notamment un neurinome (unilatéralement le plus souvent, chez des sujets de tous âges), mais ils peuvent aussi survenir à n'importe quel âge après un traumatisme auditif, un choc infectieux ou viral. Les chocs auditifs sont en forte augmentation, notamment chez les jeunes : le choc peut être dû à une déflagration (tir d'arme à feu, jet de pétard, feu d'artifice, moteur à échappement libre), à une exposition violente ou trop répétée à des bruits très forts, dans les boîtes de nuit, lors d'un concert ou d'une rave, en écoutant un baladeur, sur un lieu de travail très bruyant, au cours d'une réception où tout le monde parle très fort et en tout lieu public où sont placés des haut-parleurs qui, généralement, sont réglés au maximum. Si dans toutes ces situations où le bruit est nocif, le risque de surdité est connu, celui des acouphènes est assez méconnu et n'en est que plus redoutable.
Pour toute sensation de perte auditive brusque ou tout traumatisme auditif qui déclenche des sifflements ou des bourdonnements, il est impératif de se présenter très rapidement à un service d'urgence (dans les 6 à 12 heures qui suivent) afin qu'un traitement adapté soit appliqué tel que par exemple : hémodilution, oxygénation hyperbare et vasodilatateurs.
Véritable souffrance
psychologique
Pour les personnes ne souffrant pas d'acouphènes, il est très difficile d'imaginer l'épreuve psychologique que représente le fait de toujours avoir un bruit étranger dans l'oreille. Toute personne ayant assisté à des concerts a probablement perçu ensuite un léger sifflement ; ce sifflement est déjà un acouphène, bien qu'il ne dure généralement que quelques minutes ou quelques heures. Mais la meilleure comparaison que l'on puisse faire est d'imaginer un robinet qui fuit. Si le bruit arrive au moment de s'endormir, le bruit de la petite goutte entrant en collision avec l'évier prend alors des proportions immenses.
L'intensité comme la tonalité des acouphènes est variable selon les individus. Chez un même patient, l'intensité des acouphènes varie (de façon plus ou moins prononcée). Il n'est pas rare d'entendre certaines personnes se plaindre de leurs acouphènes à la suite d'une augmentation du niveau d'intensité de celui-ci, alors qu'elles s'étaient "habituées" à leurs acouphènes depuis plusieurs années.
Quels traitements
et quelles thérapies ?
Le traitement médical des acouphènes est loin d'être performant et de nombreux patients restent sans solution avec leur bourdonnement d'oreille. Toutefois, une nouvelle étude révèle que la combinaison de plusieurs thérapies comportementales permettrait de solutionner un grand nombre d'acouphènes.
Si, depuis longtemps, certaines approches psychosomatiques expliquent et solutionnent des acouphènes (comme le décodage biologique des maladies par exemple), cette fois, c'est une étude médicale qui vient confirmer l'efficacité d'approches comportementales.
Les traitements classiques proposés par les médecins (médicaments, chirurgie, appareil auditif) sont loin d'être satisfaisants. C'est la raison pour laquelle des chercheurs de l'université de Maastricht ont mené une étude comparative entre 2007 et 2011 sur près de 500 participants souffrant d'acouphènes. Parmi eux, 247 ont suivi le traitement traditionnel et 245 ont testé une combinaison de plusieurs thérapies comportementales.
Au bout d'un an, le deuxième groupe percevait moins de bourdonnement que le premier. Ainsi, cumuler technique de relaxation, technique d'exposition et diversion de l'attention multiplie les chances de traiter avec succès ces problèmes auditifs, selon ces travaux, publiés le 26 mai dans la revue médicale The Lancet.
L'idée est ainsi de se concentrer sur l'individu et son attitude (notamment son stress) et de laisser de côté les traitements classiques. "Un traitement personnalisé et basé sur une thérapie cognitivo-comportementale et les techniques de relaxation pourrait être proposé à l'ensemble des patients souffrant d'acouphènes [… ] Nous avons maintenant des preuves empiriques que la combinaison de plusieurs thérapie est plus efficace que la thérapie standard", estime le docteur David Baguley. Soulignons toutefois que d'autres approches complémentaires telles que l'ostéopathie et l'acupuncture sont aussi réputés pour soigner certains types d'acouphènes.
On distingue les acouphènes objectifs (5 % des cas) perçus par l'entourage de la personne, des acouphènes subjectifs (95 % des cas) perçus par la personne seule.
Le ou les bruits perçus peuvent avoir des niveaux divers. Selon les cas, les personnes atteintes peuvent endurer des bruits d'intensité plus ou moins élevée, allant d'un simple rasoir électrique à une tondeuse à gazon ou à un réacteur d'avion. Ceux-ci peuvent s'accompagner (ou non) de surdité, d'hypersensibilité aux sons extérieurs (l'hyperacousie coprésente dans 40 % des cas) ou d'hyposensibilité (l'hypoacousie). Ils ne s'accompagnent généralement pas de lésions du tympan.
Les acouphènes peuvent être unilatéraux ou bilatéraux, selon ce qui les a provoqués. Ils peuvent en effet avoir différentes causes : souvent dus au vieillissement de l'oreille (donc, chez les sujets âgés et fréquemment des deux côtés), ils peuvent être dus à une tumeur, notamment un neurinome (unilatéralement le plus souvent, chez des sujets de tous âges), mais ils peuvent aussi survenir à n'importe quel âge après un traumatisme auditif, un choc infectieux ou viral. Les chocs auditifs sont en forte augmentation, notamment chez les jeunes : le choc peut être dû à une déflagration (tir d'arme à feu, jet de pétard, feu d'artifice, moteur à échappement libre), à une exposition violente ou trop répétée à des bruits très forts, dans les boîtes de nuit, lors d'un concert ou d'une rave, en écoutant un baladeur, sur un lieu de travail très bruyant, au cours d'une réception où tout le monde parle très fort et en tout lieu public où sont placés des haut-parleurs qui, généralement, sont réglés au maximum. Si dans toutes ces situations où le bruit est nocif, le risque de surdité est connu, celui des acouphènes est assez méconnu et n'en est que plus redoutable.
Pour toute sensation de perte auditive brusque ou tout traumatisme auditif qui déclenche des sifflements ou des bourdonnements, il est impératif de se présenter très rapidement à un service d'urgence (dans les 6 à 12 heures qui suivent) afin qu'un traitement adapté soit appliqué tel que par exemple : hémodilution, oxygénation hyperbare et vasodilatateurs.
Véritable souffrance
psychologique
Pour les personnes ne souffrant pas d'acouphènes, il est très difficile d'imaginer l'épreuve psychologique que représente le fait de toujours avoir un bruit étranger dans l'oreille. Toute personne ayant assisté à des concerts a probablement perçu ensuite un léger sifflement ; ce sifflement est déjà un acouphène, bien qu'il ne dure généralement que quelques minutes ou quelques heures. Mais la meilleure comparaison que l'on puisse faire est d'imaginer un robinet qui fuit. Si le bruit arrive au moment de s'endormir, le bruit de la petite goutte entrant en collision avec l'évier prend alors des proportions immenses.
L'intensité comme la tonalité des acouphènes est variable selon les individus. Chez un même patient, l'intensité des acouphènes varie (de façon plus ou moins prononcée). Il n'est pas rare d'entendre certaines personnes se plaindre de leurs acouphènes à la suite d'une augmentation du niveau d'intensité de celui-ci, alors qu'elles s'étaient "habituées" à leurs acouphènes depuis plusieurs années.
Quels traitements
et quelles thérapies ?
Le traitement médical des acouphènes est loin d'être performant et de nombreux patients restent sans solution avec leur bourdonnement d'oreille. Toutefois, une nouvelle étude révèle que la combinaison de plusieurs thérapies comportementales permettrait de solutionner un grand nombre d'acouphènes.
Si, depuis longtemps, certaines approches psychosomatiques expliquent et solutionnent des acouphènes (comme le décodage biologique des maladies par exemple), cette fois, c'est une étude médicale qui vient confirmer l'efficacité d'approches comportementales.
Les traitements classiques proposés par les médecins (médicaments, chirurgie, appareil auditif) sont loin d'être satisfaisants. C'est la raison pour laquelle des chercheurs de l'université de Maastricht ont mené une étude comparative entre 2007 et 2011 sur près de 500 participants souffrant d'acouphènes. Parmi eux, 247 ont suivi le traitement traditionnel et 245 ont testé une combinaison de plusieurs thérapies comportementales.
Au bout d'un an, le deuxième groupe percevait moins de bourdonnement que le premier. Ainsi, cumuler technique de relaxation, technique d'exposition et diversion de l'attention multiplie les chances de traiter avec succès ces problèmes auditifs, selon ces travaux, publiés le 26 mai dans la revue médicale The Lancet.
L'idée est ainsi de se concentrer sur l'individu et son attitude (notamment son stress) et de laisser de côté les traitements classiques. "Un traitement personnalisé et basé sur une thérapie cognitivo-comportementale et les techniques de relaxation pourrait être proposé à l'ensemble des patients souffrant d'acouphènes [… ] Nous avons maintenant des preuves empiriques que la combinaison de plusieurs thérapie est plus efficace que la thérapie standard", estime le docteur David Baguley. Soulignons toutefois que d'autres approches complémentaires telles que l'ostéopathie et l'acupuncture sont aussi réputés pour soigner certains types d'acouphènes.


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