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«TÄO» : La révélation exotique d'un rastaman éclectique
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 06 - 2012

Il est Bônois. Il s'appelle Tayeb et son nom de scène est TÄO. Il est auteur, compositeur et interprète. Il allie et mélange les genres en se proclamant avant tout mélomane, mais qui se cache derrière ces 3 lettres ? C'est ce que nous avons voulu savoir…
Peux-tu présenter TÄO à nos lecteurs ?
TÄO : Pour commencer, je voudrais saluer tous vos lecteurs et leur témoigner mes sentiments fraternels ! En ce qui concerne TÄO, je dois dire que l'idée est partie d'un enregistrement de deux de mes chansons avec mes complices guelmois (Faris, Yacine, Mou) en septembre 2010, dans le garage de Yacine. Avec le peu de matos qu'on avait, le résultat était étonnant. J'ai donc décidé de mettre les titres sur le net (Facebook et Myspace). On a reçu une bonne audience et on a commencé à avoir des invitations pour jouer à Oran, Alger et Annaba.
Quelles sont tes influences ?
Multiples et pour en citer quelques-unes : Bob Marley, Pearl Jam, Jacques Brel, Prince, Diwan
La musique de TÄO est éclectique : du blues au slam, en passant par le reggae et le rock, peux-tu en dire plus ?
Le «taoisme» à la base est une philosophie qui tend vers une vision d'universalité, d'unification du tout en une seule unité. D'une absolue complémentarité des éléments qui font notre monde. Je m'identifie aisément à cette façon de voir les choses car on peut le constater en regardant autour de soi, dans n'importe quelle petite chose, il y a un monde de diversités de nuances. Ça rejaillit sûrement sur mes chansons car je n'aime pas un certain style de musique, j'apprécie toute musique bien faite, voilà tout.
As-tu du mal à enregistrer tes œuvres ?
Enormément, puisque l'espace musical chez nous est très réduit : les studios coûtent cher et les bons musiciens sont rares. La solution reste l'autoproduction mais pour ça, il faut tout faire par soi-même et c'est quasiment impossible surtout si l'on ne se trouve pas à Alger !
Sur «Bleddy Roots» et «Soul Of Rastaman» on sent un ras-le-bol de ce qui se passe en Algérie. Comment vois-tu la chose en tant que jeune artiste indépendant ?
Un ras-le-bol ? OUI… Le même ras-le-bol que celui des étudiants, des travailleurs, des chômeurs et tous ceux à qui on ne donne aucune chance de vivre dans un Etat de droit. On a le même ras-le-bol car nous sommes tous autant des Algériens de base. Nous sommes victimes de ségrégation et de «benaâmis», nous sommes obligés de soudoyer pour un extrait de naissance, nous avons le sentiment que nous devons en plus croire que notre situation est enviable, alors qu'il y a tellement à faire. Le jour où je verrais nos jeunes ne plus rêver qu'à partir d'ici pour n'importe où ailleurs, je saurais que les martyrs ne sont pas tombés en vain!
Dans la chanson «l'artiste» , tu dis : «… on ne choisit pas sa naissance, mais on choisit entre la culture et l'ignorance…» Et «rester c'est immonde, qui veut vivre sans voix ? Voilà pourquoi je pleure aujourd'hui, que l'artiste que j'aime, a quitté le pays». A quoi fais-tu allusion ?
Je suis parti en France quelques années et cette chanson a été écrite au tout début de cet exil. Ça parle de ce que je ressentais en imaginant ce que ressentaient tous ceux qui étaient dans ma condition, juste parce que comme artiste, ils n'avaient aucun statut dans leur pays.
«Parfois», «Sans toi» et «El-bnya» sont de belles ballades, un peu à l'eau de rose tout en parlant de problèmes de société. Est-ce que c'est extrait d'un vécu personnel ?
Il y a toujours du vécu dans ce qu'on écrit mais il faut éviter de faire de l'art un défouloir. Donc, il faut romancer avec ce qu'on entend autour de soi et on romance avec le peu d'imagination qu'on a pour donner un caractère sincère et le plus universel possible pour l'amour, comme pour tout.
La musique algérienne d'aujourd'hui est assez monotone : on ne parle que de rock, de «pseudo gnawi» et de fusion. Qu'en penses-tu ? Et as-tu un message à donner à ces jeunes groupes ?
De ne surtout pas se mettre de barrières, de se faire plaisir pour faire plaisir aux gens et de ne pas suivre les modes : les modes passent, la musique reste, man ! (rires).
En tant qu'artiste, comment vois-tu ton avenir ? En Algérie ou ailleurs ?
Obscur…! (Rires). C'est un choix de faire un petit bout du travail monstre qu'il reste à accomplir en Algérie. Moi en tant que personne physique, je compte peu finalement face à l'immense challenge qui est de faire redresser la tête de tout un peuple en apprenant à vivre ensemble.
Des projets en préparation ?
Quelques scènes qui se profilent et puis écrire de nouvelles chansons et essayer de les enregistrer.
Que peut-on souhaiter à l'artiste que tu es ?
A l'artiste, sûrement de l'inspiration. A l'homme, de trouver la paix et à la musique de continuer à rassembler les gens.
Vous l'avez donc constaté, cet artiste aspire à une Algérie libre, à une Algérie de droit. Il le revendique d'ailleurs haut et fort avec sa musique, sa poésie et son art. Merci à lui de nous avoir accordé ce moment de partage et bonne route à ce rastaman pas comme les autres.
Il est Bônois. Il s'appelle Tayeb et son nom de scène est TÄO. Il est auteur, compositeur et interprète. Il allie et mélange les genres en se proclamant avant tout mélomane, mais qui se cache derrière ces 3 lettres ? C'est ce que nous avons voulu savoir…
Peux-tu présenter TÄO à nos lecteurs ?
TÄO : Pour commencer, je voudrais saluer tous vos lecteurs et leur témoigner mes sentiments fraternels ! En ce qui concerne TÄO, je dois dire que l'idée est partie d'un enregistrement de deux de mes chansons avec mes complices guelmois (Faris, Yacine, Mou) en septembre 2010, dans le garage de Yacine. Avec le peu de matos qu'on avait, le résultat était étonnant. J'ai donc décidé de mettre les titres sur le net (Facebook et Myspace). On a reçu une bonne audience et on a commencé à avoir des invitations pour jouer à Oran, Alger et Annaba.
Quelles sont tes influences ?
Multiples et pour en citer quelques-unes : Bob Marley, Pearl Jam, Jacques Brel, Prince, Diwan
La musique de TÄO est éclectique : du blues au slam, en passant par le reggae et le rock, peux-tu en dire plus ?
Le «taoisme» à la base est une philosophie qui tend vers une vision d'universalité, d'unification du tout en une seule unité. D'une absolue complémentarité des éléments qui font notre monde. Je m'identifie aisément à cette façon de voir les choses car on peut le constater en regardant autour de soi, dans n'importe quelle petite chose, il y a un monde de diversités de nuances. Ça rejaillit sûrement sur mes chansons car je n'aime pas un certain style de musique, j'apprécie toute musique bien faite, voilà tout.
As-tu du mal à enregistrer tes œuvres ?
Enormément, puisque l'espace musical chez nous est très réduit : les studios coûtent cher et les bons musiciens sont rares. La solution reste l'autoproduction mais pour ça, il faut tout faire par soi-même et c'est quasiment impossible surtout si l'on ne se trouve pas à Alger !
Sur «Bleddy Roots» et «Soul Of Rastaman» on sent un ras-le-bol de ce qui se passe en Algérie. Comment vois-tu la chose en tant que jeune artiste indépendant ?
Un ras-le-bol ? OUI… Le même ras-le-bol que celui des étudiants, des travailleurs, des chômeurs et tous ceux à qui on ne donne aucune chance de vivre dans un Etat de droit. On a le même ras-le-bol car nous sommes tous autant des Algériens de base. Nous sommes victimes de ségrégation et de «benaâmis», nous sommes obligés de soudoyer pour un extrait de naissance, nous avons le sentiment que nous devons en plus croire que notre situation est enviable, alors qu'il y a tellement à faire. Le jour où je verrais nos jeunes ne plus rêver qu'à partir d'ici pour n'importe où ailleurs, je saurais que les martyrs ne sont pas tombés en vain!
Dans la chanson «l'artiste» , tu dis : «… on ne choisit pas sa naissance, mais on choisit entre la culture et l'ignorance…» Et «rester c'est immonde, qui veut vivre sans voix ? Voilà pourquoi je pleure aujourd'hui, que l'artiste que j'aime, a quitté le pays». A quoi fais-tu allusion ?
Je suis parti en France quelques années et cette chanson a été écrite au tout début de cet exil. Ça parle de ce que je ressentais en imaginant ce que ressentaient tous ceux qui étaient dans ma condition, juste parce que comme artiste, ils n'avaient aucun statut dans leur pays.
«Parfois», «Sans toi» et «El-bnya» sont de belles ballades, un peu à l'eau de rose tout en parlant de problèmes de société. Est-ce que c'est extrait d'un vécu personnel ?
Il y a toujours du vécu dans ce qu'on écrit mais il faut éviter de faire de l'art un défouloir. Donc, il faut romancer avec ce qu'on entend autour de soi et on romance avec le peu d'imagination qu'on a pour donner un caractère sincère et le plus universel possible pour l'amour, comme pour tout.
La musique algérienne d'aujourd'hui est assez monotone : on ne parle que de rock, de «pseudo gnawi» et de fusion. Qu'en penses-tu ? Et as-tu un message à donner à ces jeunes groupes ?
De ne surtout pas se mettre de barrières, de se faire plaisir pour faire plaisir aux gens et de ne pas suivre les modes : les modes passent, la musique reste, man ! (rires).
En tant qu'artiste, comment vois-tu ton avenir ? En Algérie ou ailleurs ?
Obscur…! (Rires). C'est un choix de faire un petit bout du travail monstre qu'il reste à accomplir en Algérie. Moi en tant que personne physique, je compte peu finalement face à l'immense challenge qui est de faire redresser la tête de tout un peuple en apprenant à vivre ensemble.
Des projets en préparation ?
Quelques scènes qui se profilent et puis écrire de nouvelles chansons et essayer de les enregistrer.
Que peut-on souhaiter à l'artiste que tu es ?
A l'artiste, sûrement de l'inspiration. A l'homme, de trouver la paix et à la musique de continuer à rassembler les gens.
Vous l'avez donc constaté, cet artiste aspire à une Algérie libre, à une Algérie de droit. Il le revendique d'ailleurs haut et fort avec sa musique, sa poésie et son art. Merci à lui de nous avoir accordé ce moment de partage et bonne route à ce rastaman pas comme les autres.


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