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Amazigh Kateb et Cheikh Sidi Bémol en vedette
Festival «New Bled» au Cabaret sauvage à Paris
Publié dans La Tribune le 03 - 06 - 2010


Photo : S. Zoheir
Correspondance particulière de Paris
Hakim Hadidi
Aujourd'hui, le Cabaret sauvage, à Paris, résonnera aux sons du festival «New Bled» qui rassemblera de nombreux artistes et groupes de différents horizons. Dans cette brochette d'artistes, on retrouvera Amazigh Kateb et Cheikh Sidi Bémol qui se présentent déjà dans le costume de vedettes du festival, et pour cause, leurs musiques comme leurs chansons ont une large audience parmi les jeunes,
surtout ceux ayant encore des racines en Algérie.
Amazigh Kateb, chanteur et leader charismatique du groupe grenoblois Gnawa Diffusion, est arrivé en France en 1987 et a entamé sa carrière en 1992… Après 5 albums et des milliers de kilomètres de tournées, Amazigh se lance en 2009 dans un nouveau projet, en solo cette fois, et aborde pour la première fois l'écriture de son père, le célèbre écrivain Kateb Yacine, fondateur de la littérature
algérienne moderne (Nedjma, le Cercle des représailles…). «Comment décrire en mots une musique et des mélodies ? Comment coucher sur le papier un projet qui m'empêche de me coucher ? Cet album est une insomnie en forme de manifeste : un manifeste pour l'amour, la révolution, le rire, la danse, la sueur et la résistance.
Ilcorrespond à un besoin de faire le bilan humain et artistique de 20 ans d'exil et de deuil, de route et de scène, de solitude et de collectif. C'est une nouvelle naissance à plus d'un titre», confie Amazigh.
Amazigh Kateb : sur les pas de Yacine
Sur le plan artistique et musical, ce travail est recentré autour de la voix et du texte, en laissant de l'espace aux instruments et à l'interprétation. L'aspect général est rugueux et utilise une grande variété de sonorités ethniques, mises en relief et en valeur par des sons modernes qui s'y mêlent pour donner un ensemble de sensations et d'ambiances allant de la chanson chaabie au raï, en passant par le gnawi, le ragga, le reggae, le rock, l'électro ou le hip-hop. Enfin, le cœur de la musique reste acoustique : Amar Chaoui aux percussions, Mohamed Abdenour au mandole, au banjo et à la guitare se frottent à des univers plus ou moins familiers, avec un guembri en guise de colonne vertébrale et de fil conducteur tout au long de cet album. La présence notamment de DJ Boulaone aux platines et de Mehdi Ziouch aux synthétiseurs participe pour beaucoup de cette confrontation essentielle et motrice entre la modernité et la tradition, entre ce que nous sommes et ce que nous devenons.
Parmi les éléments nouveaux qui caractérisent cette nouvelle production, il y a aussi la rencontre tellement souhaitée du vers paternel avec la mélodie d'un fils. Il est devenu soudain possible d'offrir à un père trop tôt disparu une partie de vie et d'émotion, de couleur et de sensation, pour lui, rassemblées en bouquet. «C'est un plaisir d'accaparer une écriture, autant qu'elle peut vous emmener. Je ne rêve plus de mon père. Il est debout à mes côtés», dira Amazigh. Surprenant par la richesse de ses musiques, Sidi Bémol (Hocine Boukella, Cheikh pour les initiés) est le compositeur de l'entre-deux : fusion entre modernité et tradition, entre chaabi, gnawi, blues et rock, berbère et celte. Changeant de langue au fil des morceaux –arabe, kabyle, français et anglais-, les textes de Sidi Bémol ne sont pas anodins, tour à tour poétiques, nostalgiques, critiques, humoristiques, ils dépeignent la société avec beaucoup de tendresse et de lucidité…
Cheikh Sidi Bemol et le cocktail rock
Sidi Bémol, c'est une discographie déjà riche : un premier opus paru en 1998 pensé comme une radio des années 1970 au programme varié (rock, blues, traditionnel…), un live enregistré au Bled Stock d'Alger en 2000, un petit détour berbéro-celtique avec Thalweg publié en 2001, puis le célèbre El Bandi, gros succès en Algérie depuis 2003.
Après s'être produit sur de nombreuses scènes internationales (Montréal, Göteborg, Barcelone, Paris, Essaouira (Maroc), Alger, Tabarka (Tunisie)…) Sidi Bémol revient en 2007 avec dix nouvelles chansons terriblement rock dans l'album Gourbi Rock. Fort de son succès, l'artiste continue son exploration musicale avec les Chants des marins kabyles en 2008, surprenant par son originalité et sa simplicité, où les chants a cappella révèlent une voix chaleureuse de bluesman kabyle, avant de passer à un album berbéro celtique qui relie les
continents autour d'une musique festive bien étonnante… 2008 sera un tournant dans la carrière de Sidi Bémol qui se produit à Alger pour deux représentations à guichets fermés dans un théâtre de 5 000 places…
La une des quotidiens algériens lui est alors consacrée. Cette même année, Lyes Salem, réalisateur du film Mascarades (2008), choisit le titre Ma kayen walou kima l'Amour (il n'y a rien de mieux que l'amour) pour son générique de fin. Et, enfin, le documentaire Bled-Musique à l'usine, réalisé par Samia Chala et Sid Ahmed Semiane en rotation hebdomadaire sur Beur TV a pour personnage central cet artiste hors norme.
Sidi Bémol, c'est aussi un label de production de disques et de spectacles, CSB Productions, qui lui permet deproduire ses propres albums mais également ceux de Azenzar, chanteur kabyle, de Zerda, groupe de rock algérois, ainsi que Sortie d'usine, une compilation réunissant 20 titres des musiciens de Louzine, collectif d'artistes français et maghrébins au sein duquel évoluent l'Orchestre national de Barbès, Gaada Diwane de Béchar… Toujours en quête d'indépendance, il crée également le distributeur en ligne Underground. Pour son 7ème album, Sidi Bémol nous fait voyager de la Bretagne à la Kabylie et de l'Irlande au Sahara grâce aux sonorités festives et chaleureuses du berbéro-celtique groove sous le titre Paris-Alger-Bouzeguène.


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