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Un phénomène trop fréquent en Méditerranée
Collisions entre baleines et bateaux
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 06 - 2012

Une baleine est entrée en collision avec un cargo le 2 juin et est arrivée dans le port de Marseille.
Une baleine est entrée en collision avec un cargo le 2 juin et est arrivée dans le port de Marseille.
La baleine qui est arrivée sur la proue d'un cargo dans le port de Marseille samedi n'est pas une exception... Les baleines et les bateaux ne font pas bon ménage en Méditerranée. Samedi, un cétacé percuté par un cargo est arrivé dans le port de Marseille sur la proue du navire, mais nombre d'entre eux meurent au large des chocs avec les bateaux. Malgré la mise en place de systèmes de repérage des baleines, les collisions restent trop nombreuses et constituent une véritable menace pour certaines espèces.
La cause principale
de mortalité pour
les rorquals
«Officiellement, il y a une à deux collisions par an recensées, mais ce sont uniquement les cas où la baleine revient sur le navire, explique Jérome Couvat, de l'association Souffleurs d'écume. Si on considère le nombre d'animaux et la densité du trafic, ce chiffre pourrait être vingt à trente fois plus grand et ça devient une menace très sérieuse pour ces animaux.» Selon l'association, qui œuvre pour la protection des cétacés en Méditerranée, il y aurait au moins 230.000 d'entre eux nageant dans les eaux méditerranéennes et huit espèces «résidentes» à l'année. «On manque d'informations sur certaines régions et sur les espèces occasionnelles qui passent par le détroit de Gibraltar», complète Jérome Couvat.
Mais la Méditerranée ne semble pas assez grande pour accueillir tous ces cétacés et les nombreux navires de commerce ou de transport de passagers. «Les collisions sont la cause principale de mortalité pour les rorquals communs de Méditerranée», explique Jérome Couvat. Pour éviter ces funestes rencontres, l'association donne des formations à l'Ecole nationale supérieure maritime de Marseille et sensibilise les compagnies maritimes et la Marine nationale. Un logiciel, baptisé Repcet, a également été développé pour permettre aux bateaux de signaler les cétacés qu'ils croisent et ainsi constituer une carte qui permettrait aux navires de ralentir ou de dévier leur trajectoire en cas de présence de baleines. «A l'heure actuelle, sept navires en sont équipés», chiffre Jérome Couvat.
Un sanctuaire pas assez protégé
Pas encore assez pour que le système soit une véritable protection pour les baleines. Le sanctuaire Pelagos, une zone où vivent un grand nombre de cétacés entre la Presqu'île de Giens, la côte italienne et la Sardaigne, pourrait bénéficier d'une protection supplémentaire : «Nous avons demandé qu'il soit classé en zone maritime particulièrement vulnérable, explique Jérome Couvat. Mais c'est le gouvernement français qui doit le demander à l'Organisation maritime internationale, et le projet est loin d'être abouti.»
En attendant, la malheureuse baleine ramenée samedi à Marseille sera analysée par des biologistes du Centre de recherches sur les mammifères marins (CRMM) de La Rochelle pour déterminer les causes de sa mort : «L'hypothèse qui prévaut est celle d'une mort avant la collision avec le cargo», précise Jérome Couvat.
La baleine qui est arrivée sur la proue d'un cargo dans le port de Marseille samedi n'est pas une exception... Les baleines et les bateaux ne font pas bon ménage en Méditerranée. Samedi, un cétacé percuté par un cargo est arrivé dans le port de Marseille sur la proue du navire, mais nombre d'entre eux meurent au large des chocs avec les bateaux. Malgré la mise en place de systèmes de repérage des baleines, les collisions restent trop nombreuses et constituent une véritable menace pour certaines espèces.
La cause principale
de mortalité pour
les rorquals
«Officiellement, il y a une à deux collisions par an recensées, mais ce sont uniquement les cas où la baleine revient sur le navire, explique Jérome Couvat, de l'association Souffleurs d'écume. Si on considère le nombre d'animaux et la densité du trafic, ce chiffre pourrait être vingt à trente fois plus grand et ça devient une menace très sérieuse pour ces animaux.» Selon l'association, qui œuvre pour la protection des cétacés en Méditerranée, il y aurait au moins 230.000 d'entre eux nageant dans les eaux méditerranéennes et huit espèces «résidentes» à l'année. «On manque d'informations sur certaines régions et sur les espèces occasionnelles qui passent par le détroit de Gibraltar», complète Jérome Couvat.
Mais la Méditerranée ne semble pas assez grande pour accueillir tous ces cétacés et les nombreux navires de commerce ou de transport de passagers. «Les collisions sont la cause principale de mortalité pour les rorquals communs de Méditerranée», explique Jérome Couvat. Pour éviter ces funestes rencontres, l'association donne des formations à l'Ecole nationale supérieure maritime de Marseille et sensibilise les compagnies maritimes et la Marine nationale. Un logiciel, baptisé Repcet, a également été développé pour permettre aux bateaux de signaler les cétacés qu'ils croisent et ainsi constituer une carte qui permettrait aux navires de ralentir ou de dévier leur trajectoire en cas de présence de baleines. «A l'heure actuelle, sept navires en sont équipés», chiffre Jérome Couvat.
Un sanctuaire pas assez protégé
Pas encore assez pour que le système soit une véritable protection pour les baleines. Le sanctuaire Pelagos, une zone où vivent un grand nombre de cétacés entre la Presqu'île de Giens, la côte italienne et la Sardaigne, pourrait bénéficier d'une protection supplémentaire : «Nous avons demandé qu'il soit classé en zone maritime particulièrement vulnérable, explique Jérome Couvat. Mais c'est le gouvernement français qui doit le demander à l'Organisation maritime internationale, et le projet est loin d'être abouti.»
En attendant, la malheureuse baleine ramenée samedi à Marseille sera analysée par des biologistes du Centre de recherches sur les mammifères marins (CRMM) de La Rochelle pour déterminer les causes de sa mort : «L'hypothèse qui prévaut est celle d'une mort avant la collision avec le cargo», précise Jérome Couvat.


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