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Ça craint ...
Reprise des prix du pétrole et du blé
Publié dans Le Midi Libre le 16 - 07 - 2012

Le prix du pétrole brut WTI atteint les 87 dollars, celui du Brent les 102,36 dollars, une légère hausse qui est optimiste mais pas assez pour l'Algérie. Une baisse de 20 dollars du prix du baril occasionnerait des pertes de 14 milliards de dollars par an pour l'Algérie, selon les estimations du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Cette situation s'accompagne d'une flambée des prix du blé et du maïs.
Le prix du pétrole brut WTI atteint les 87 dollars, celui du Brent les 102,36 dollars, une légère hausse qui est optimiste mais pas assez pour l'Algérie. Une baisse de 20 dollars du prix du baril occasionnerait des pertes de 14 milliards de dollars par an pour l'Algérie, selon les estimations du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Cette situation s'accompagne d'une flambée des prix du blé et du maïs.
L'Algérie étant un grand importateur de ces produits de base, le gouvernement, à travers le premier responsable du ministère des Finances, avait annoncé la nécessité de rationner les dépenses publiques sans aucune précision. Des dépenses publiques qui sont investies dans des projets de développement, essentiels pour l'avenir du pays, mais aussi dans les subventions des produits de première nécessité dont le lait, le blé et la farine.
Une légère reprise
pour le pétrole
Les prix du pétrole confortaient leur hausse vendredi dernier en fin d'échanges européens, dans un marché quelque peu rassuré par la croissance chinoise au deuxième trimestre, certes au plus bas depuis trois ans mais pas aussi désastreuse que redouté par certains investisseurs. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, valait 102,39 dollars, en hausse de 1,32 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance montait de 74 cents à 86,82 dollars. Bien que moroses, «les statistiques économiques chinoises ne sont pas aussi désastreuses que certains le redoutaient et ont donc atténué les craintes de voir le pays, deuxième consommateur de brut de la planète, connaître un atterrissage brutal de son économie», soulignaient les experts de Commerzbank. Le gouvernement chinois a annoncé que la croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la Chine était tombée à 7,6% au deuxième trimestre, contre 8,1% au premier, enregistrant son rythme de progression le plus faible en plus de trois ans, notamment en raison des difficultés économiques de la zone euro, un important partenaire commercial du géant asiatique. «Le chiffre de la croissance est très bas au regard des standards chinois, mais ce chiffre très terne est cependant conforme aux attentes» et n'a donc pas entraîné une surprise susceptible de faire chuter les prix, notait, de son côté, Olivier Jakob, analyste du cabinet Petromatrix. Toutefois, «on peut être beaucoup plus inquiet de la situation de la demande énergétique chinoise, qui est très faible : elle a quasiment stagné en juin par rapport à mai, après des chiffres déjà très mauvais en avril et mai», tempérait-il toutefois. Ainsi, la demande chinoise de pétrole est descendue en juin à 8,96 millions de barils par jour selon des chiffres officiels, son plus bas niveau depuis octobre 2010. Par ailleurs, les prix étaient tirés vers le haut par un regain de tension dans le dossier iranien, «après l'annonce de nouvelles sanctions américaines pour renforcer la pression de l'Iran», soulignait Michael Hewson, analyste du courtier CMC Markets. Le Trésor américain a ainsi annoncé jeudi le renforcement de ses sanctions financières contre plus de 50 entités en Iran. Il s'agit notamment d'entreprises publiques liées aux forces armées iraniennes et aux Gardiens de la Révolution que Washington accuse de participer au programme nucléaire controversé de Téhéran. Le marché du pétrole est, par ailleurs, soutenu par un embargo de l'Union européenne (UE) sur le brut iranien, définitivement entré en vigueur au 1er juillet. Les investisseurs restaient cependant hantés par les incertitudes sur les perspectives de la demande pétrolière mondiale.
Ainsi, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) mercredi puis l'Agence internationale de l'Energie (AIE) jeudi ont laissé quasi inchangées leurs prévisions de demande mondiale de brut pour 2012, mais ont souligné une dégradation des conditions économiques pesant sur la consommation des pays développés. Le marché digérait ainsi vendredi un nouveau signal de la morosité de l'économie aux Etats-Unis, avec une baisse inattendue du moral des ménages en juin selon un indice publié par l'Université du Michigan.
Une flambée des prix
du blé menaçante
La flambée des cours du blé et du maïs ces dernières semaines ravivent les craintes d'une inflation galopante des denrées alimentaires avec, en toile de fond, celles de nouvelles émeutes de la faim. Au Soudan par exemple, le taux d'inflation a grimpé en juin pour atteindre 37,2% contre 30,4% en mai ; il n'était que de 15% en juin 2011. Les prix du transport et des produits alimentaires de base se sont envolés après que le gouvernement ait dû prendre des mesures d'austérité et notamment la réduction des subventions sur les produits pétroliers pour faire face à son déficit budgétaire. Une mesure qui a suscité des manifestations antigouvernementales. Selon la Central Statistics Office, le prix du sucre, des confitures, du miel ont progressé de 12,5% en juin tandis que la viande et les légumes progressaient entre 11 et 12%. Certes, la situation du Soudan est un cas particulier et son inflation n'est pas directement liée à la récente flambée des céréales. Mais la crainte se fait ressentir un peu partout suite aux températures caniculaires enregistrées aux Etats-Unis et au déficit hydrique : le prix du blé a grimpé de 35% ce mois dernier. « Malgré une surface emblavée record aux Etats-Unis, premier producteur mondial de maïs, il aura suffi d'une période de sécheresse inédite pour engendrer une hausse des cours fulgurante », selon Michel Portier, directeur de la société Agritel. Le mois dernier, rapporte oryza.com, l'USDA estimait la production américaine de maïs à 375 millions de tonnes (Mt), sur la base d'un rendement à 166 boisseaux/acre. «Or à ce jour, celle-ci ne devrait guère dépasser les 330 Mt avec un rendement estimé à 146 boisseaux/acre», poursuit Michel Portier. Si la consommation ne se ralentit pas, les stocks à fin septembre seraient à un niveau critique. L'Ukraine subit également des températures très élevées et sa production de maïs, estimée atteindre 24 Mt, pourrait être réduite de 3 à 4 Mt. La situation sur les marchés internationaux du blé et du maïs pourrait impacter celui du riz dont l'Afrique est le premier importateur mondial. En effet, si la FAO avait estimé jusqu'à maintenant que les exportateur traditionnels de riz, comme la Thaïlande et le Vietnam, enregistreraient une stagnation voire une baisse de leurs ventes sur les marchés mondiaux car des importateurs traditionnels comme le Bangladesh, les Philippines et l'Indonésie avaient, eux-mêmes, enregistré de belles récoltes, la situation évolue aujourd'hui : les importateurs classiques de blé et de maïs pourraient se reporter sur le riz ce qui provoquerait une hausse des prix de ce dernier, ce qui pèsera sur les factures africaines.
L'Algérie étant un grand importateur de ces produits de base, le gouvernement, à travers le premier responsable du ministère des Finances, avait annoncé la nécessité de rationner les dépenses publiques sans aucune précision. Des dépenses publiques qui sont investies dans des projets de développement, essentiels pour l'avenir du pays, mais aussi dans les subventions des produits de première nécessité dont le lait, le blé et la farine.
Une légère reprise
pour le pétrole
Les prix du pétrole confortaient leur hausse vendredi dernier en fin d'échanges européens, dans un marché quelque peu rassuré par la croissance chinoise au deuxième trimestre, certes au plus bas depuis trois ans mais pas aussi désastreuse que redouté par certains investisseurs. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, valait 102,39 dollars, en hausse de 1,32 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance montait de 74 cents à 86,82 dollars. Bien que moroses, «les statistiques économiques chinoises ne sont pas aussi désastreuses que certains le redoutaient et ont donc atténué les craintes de voir le pays, deuxième consommateur de brut de la planète, connaître un atterrissage brutal de son économie», soulignaient les experts de Commerzbank. Le gouvernement chinois a annoncé que la croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la Chine était tombée à 7,6% au deuxième trimestre, contre 8,1% au premier, enregistrant son rythme de progression le plus faible en plus de trois ans, notamment en raison des difficultés économiques de la zone euro, un important partenaire commercial du géant asiatique. «Le chiffre de la croissance est très bas au regard des standards chinois, mais ce chiffre très terne est cependant conforme aux attentes» et n'a donc pas entraîné une surprise susceptible de faire chuter les prix, notait, de son côté, Olivier Jakob, analyste du cabinet Petromatrix. Toutefois, «on peut être beaucoup plus inquiet de la situation de la demande énergétique chinoise, qui est très faible : elle a quasiment stagné en juin par rapport à mai, après des chiffres déjà très mauvais en avril et mai», tempérait-il toutefois. Ainsi, la demande chinoise de pétrole est descendue en juin à 8,96 millions de barils par jour selon des chiffres officiels, son plus bas niveau depuis octobre 2010. Par ailleurs, les prix étaient tirés vers le haut par un regain de tension dans le dossier iranien, «après l'annonce de nouvelles sanctions américaines pour renforcer la pression de l'Iran», soulignait Michael Hewson, analyste du courtier CMC Markets. Le Trésor américain a ainsi annoncé jeudi le renforcement de ses sanctions financières contre plus de 50 entités en Iran. Il s'agit notamment d'entreprises publiques liées aux forces armées iraniennes et aux Gardiens de la Révolution que Washington accuse de participer au programme nucléaire controversé de Téhéran. Le marché du pétrole est, par ailleurs, soutenu par un embargo de l'Union européenne (UE) sur le brut iranien, définitivement entré en vigueur au 1er juillet. Les investisseurs restaient cependant hantés par les incertitudes sur les perspectives de la demande pétrolière mondiale.
Ainsi, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) mercredi puis l'Agence internationale de l'Energie (AIE) jeudi ont laissé quasi inchangées leurs prévisions de demande mondiale de brut pour 2012, mais ont souligné une dégradation des conditions économiques pesant sur la consommation des pays développés. Le marché digérait ainsi vendredi un nouveau signal de la morosité de l'économie aux Etats-Unis, avec une baisse inattendue du moral des ménages en juin selon un indice publié par l'Université du Michigan.
Une flambée des prix
du blé menaçante
La flambée des cours du blé et du maïs ces dernières semaines ravivent les craintes d'une inflation galopante des denrées alimentaires avec, en toile de fond, celles de nouvelles émeutes de la faim. Au Soudan par exemple, le taux d'inflation a grimpé en juin pour atteindre 37,2% contre 30,4% en mai ; il n'était que de 15% en juin 2011. Les prix du transport et des produits alimentaires de base se sont envolés après que le gouvernement ait dû prendre des mesures d'austérité et notamment la réduction des subventions sur les produits pétroliers pour faire face à son déficit budgétaire. Une mesure qui a suscité des manifestations antigouvernementales. Selon la Central Statistics Office, le prix du sucre, des confitures, du miel ont progressé de 12,5% en juin tandis que la viande et les légumes progressaient entre 11 et 12%. Certes, la situation du Soudan est un cas particulier et son inflation n'est pas directement liée à la récente flambée des céréales. Mais la crainte se fait ressentir un peu partout suite aux températures caniculaires enregistrées aux Etats-Unis et au déficit hydrique : le prix du blé a grimpé de 35% ce mois dernier. « Malgré une surface emblavée record aux Etats-Unis, premier producteur mondial de maïs, il aura suffi d'une période de sécheresse inédite pour engendrer une hausse des cours fulgurante », selon Michel Portier, directeur de la société Agritel. Le mois dernier, rapporte oryza.com, l'USDA estimait la production américaine de maïs à 375 millions de tonnes (Mt), sur la base d'un rendement à 166 boisseaux/acre. «Or à ce jour, celle-ci ne devrait guère dépasser les 330 Mt avec un rendement estimé à 146 boisseaux/acre», poursuit Michel Portier. Si la consommation ne se ralentit pas, les stocks à fin septembre seraient à un niveau critique. L'Ukraine subit également des températures très élevées et sa production de maïs, estimée atteindre 24 Mt, pourrait être réduite de 3 à 4 Mt. La situation sur les marchés internationaux du blé et du maïs pourrait impacter celui du riz dont l'Afrique est le premier importateur mondial. En effet, si la FAO avait estimé jusqu'à maintenant que les exportateur traditionnels de riz, comme la Thaïlande et le Vietnam, enregistreraient une stagnation voire une baisse de leurs ventes sur les marchés mondiaux car des importateurs traditionnels comme le Bangladesh, les Philippines et l'Indonésie avaient, eux-mêmes, enregistré de belles récoltes, la situation évolue aujourd'hui : les importateurs classiques de blé et de maïs pourraient se reporter sur le riz ce qui provoquerait une hausse des prix de ce dernier, ce qui pèsera sur les factures africaines.


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