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Les dauphins d'eau douce menacés
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 08 - 2012

De plus en plus d'espèces de dauphins d'eau douce risquent de disparaître d'ici quelques années, en raison de certaines activités humaines. Alors que les autorités cambodgiennes viennent d'établir une zone de protection des dauphins du Mékong, d'autres gouvernements tardent à prendre de telles décisions.
De plus en plus d'espèces de dauphins d'eau douce risquent de disparaître d'ici quelques années, en raison de certaines activités humaines. Alors que les autorités cambodgiennes viennent d'établir une zone de protection des dauphins du Mékong, d'autres gouvernements tardent à prendre de telles décisions.
Les dauphins des fleuves sont de plus en plus en danger. Ceux du Mékong et du Gange sont particulièrement menacés mais les autorités des pays concernés ne gèrent pas le problème de la même façon.
Il existait un dauphin d'eau douce bleu-gris en Chine, dans le fleuve Yangtze, nommé le Baiji. Or, son espèce s'est officiellement éteinte en 2007, d'après l'union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Ce sont les décennies de chasse, de pratiques de pêche dangereuses, de trafic de bateaux de plus en plus intense, de pollution et de construction qui ont causé cette disparition. De nombreuses associations de protection de la nature craignent désormais le même destin tragique pour plusieurs autres espèces de dauphins d'eau douce.
Au Cambodge, le gouvernement a annoncé ce 24 août la création d'une zone de protection pour le dauphin du Mékong. Le cétacé est en effet menacé par la pêche intensive pratiquée sur le fleuve asiatique et risque de disparaître totalement. La zone de protection s'étalera sur 180 kilomètres, de la ville de Kratie à l'est jusqu'à la frontière avec le Laos. La pêche sera toujours autorisée à cet endroit mais les cages, filets et autres outils dangereux pour les dauphins y seront interdits.
D'après un communiqué du gouvernement, la zone "servira le secteur de l'écotourisme et préservera les dauphins". Cette annonce a été saluée par la directrice du Fonds mondial pour la nature (WWF) au Cambodge, Michelle Owen : "Cela démontre l'engagement du gouvernement du Cambodge pour protéger cette espèce mythique et en danger". L'espèce Irrawaddy, qui compte des dauphins dans les fleuves Mékong du Cambodge, Irrawaddy de Birmanie et Mahakam d'Indonésie, est en effet classée comme menacée depuis 2004. Dans le Mékong, il y en aurait seulement entre 155 et 175 selon les autorités cambodgiennes et 85 d'après le WWF.
Un exemple pour d'autres espèces en danger
La décision du gouvernement cambodgien pourrait servir d'exemple à de nombreuses autorités asiatiques. Le dauphin du Gange est l'une des espèces de mammifères d'eau douce les plus menacées dans le monde et aucun plan de protection existe à l'échelle nationale. Pourtant, Le nombre de ces dauphins s'est drastiquement réduit ces dernières années. Seuls les indiens travaillant à la protection de la nature espèrent encore renverser la tendance en mobilisant les communautés riveraines. Abdul Wakid, de l'organisation de protection Aaranyak, raconte que "quand on parle aux personnes âgées des villages riverains, ils disent qu'il y avait beaucoup de dauphins dans le passé". Aujourd'hui, il n'y aurait plus que 2.000 dauphins en tout dans les écosystèmes fluviaux de Brahmaputra et du Gange, qui traversent l'Inde, le Népal et le Bangladesh.
L'association de Wakid a passé tout le mois de février à compter les dauphins présents dans une partie du fleuve Brahmaputra. Lors de cet inventaire, des mesures de la pollution de l'eau et des renseignements sur les activités humaines menaçant les dauphins ont également été pris. Certaines pratiques de pêche, l'exploitation minière du sable du fleuve et les projets de constructions fluviaux paraissent particulièrement dangereux pour les cétacés. Ces travaux devraient aider la Zoological Society of London (ZSL) à élaborer un projet de protection des dauphins du Gange. Les résultats seront présentés aux gouvernements nationaux sous la forme d'un plan d'action, selon Lucy Boddam-Whethal de la ZSL. Elle explique : "Nous devons pouvoir dire pourquoi il y a une augmentation ou une diminution [du nombre de dauphins]. Le but ultime de ce projet est de développer un plan d'action de conservation, qui pourrait être appliqué par des gouvernements pour protéger non seulement les dauphins fluviaux, mais également pour gérer de manière durable la pêche et les autres ressources naturelles".
Les dauphins des fleuves sont de plus en plus en danger. Ceux du Mékong et du Gange sont particulièrement menacés mais les autorités des pays concernés ne gèrent pas le problème de la même façon.
Il existait un dauphin d'eau douce bleu-gris en Chine, dans le fleuve Yangtze, nommé le Baiji. Or, son espèce s'est officiellement éteinte en 2007, d'après l'union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Ce sont les décennies de chasse, de pratiques de pêche dangereuses, de trafic de bateaux de plus en plus intense, de pollution et de construction qui ont causé cette disparition. De nombreuses associations de protection de la nature craignent désormais le même destin tragique pour plusieurs autres espèces de dauphins d'eau douce.
Au Cambodge, le gouvernement a annoncé ce 24 août la création d'une zone de protection pour le dauphin du Mékong. Le cétacé est en effet menacé par la pêche intensive pratiquée sur le fleuve asiatique et risque de disparaître totalement. La zone de protection s'étalera sur 180 kilomètres, de la ville de Kratie à l'est jusqu'à la frontière avec le Laos. La pêche sera toujours autorisée à cet endroit mais les cages, filets et autres outils dangereux pour les dauphins y seront interdits.
D'après un communiqué du gouvernement, la zone "servira le secteur de l'écotourisme et préservera les dauphins". Cette annonce a été saluée par la directrice du Fonds mondial pour la nature (WWF) au Cambodge, Michelle Owen : "Cela démontre l'engagement du gouvernement du Cambodge pour protéger cette espèce mythique et en danger". L'espèce Irrawaddy, qui compte des dauphins dans les fleuves Mékong du Cambodge, Irrawaddy de Birmanie et Mahakam d'Indonésie, est en effet classée comme menacée depuis 2004. Dans le Mékong, il y en aurait seulement entre 155 et 175 selon les autorités cambodgiennes et 85 d'après le WWF.
Un exemple pour d'autres espèces en danger
La décision du gouvernement cambodgien pourrait servir d'exemple à de nombreuses autorités asiatiques. Le dauphin du Gange est l'une des espèces de mammifères d'eau douce les plus menacées dans le monde et aucun plan de protection existe à l'échelle nationale. Pourtant, Le nombre de ces dauphins s'est drastiquement réduit ces dernières années. Seuls les indiens travaillant à la protection de la nature espèrent encore renverser la tendance en mobilisant les communautés riveraines. Abdul Wakid, de l'organisation de protection Aaranyak, raconte que "quand on parle aux personnes âgées des villages riverains, ils disent qu'il y avait beaucoup de dauphins dans le passé". Aujourd'hui, il n'y aurait plus que 2.000 dauphins en tout dans les écosystèmes fluviaux de Brahmaputra et du Gange, qui traversent l'Inde, le Népal et le Bangladesh.
L'association de Wakid a passé tout le mois de février à compter les dauphins présents dans une partie du fleuve Brahmaputra. Lors de cet inventaire, des mesures de la pollution de l'eau et des renseignements sur les activités humaines menaçant les dauphins ont également été pris. Certaines pratiques de pêche, l'exploitation minière du sable du fleuve et les projets de constructions fluviaux paraissent particulièrement dangereux pour les cétacés. Ces travaux devraient aider la Zoological Society of London (ZSL) à élaborer un projet de protection des dauphins du Gange. Les résultats seront présentés aux gouvernements nationaux sous la forme d'un plan d'action, selon Lucy Boddam-Whethal de la ZSL. Elle explique : "Nous devons pouvoir dire pourquoi il y a une augmentation ou une diminution [du nombre de dauphins]. Le but ultime de ce projet est de développer un plan d'action de conservation, qui pourrait être appliqué par des gouvernements pour protéger non seulement les dauphins fluviaux, mais également pour gérer de manière durable la pêche et les autres ressources naturelles".


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