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Le Mujao défie l'Algérie et le monde
Il règne en maître dans la région du Sahel
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 09 - 2012

Qu'est-ce qu'il y a lieu de faire pour stopper la mainmise du Mujao et de ses associés, l'Aqmi et Ançar Eddine, sur la région du Sahel et du Nord Mali. La question est sur la table des pays du champ, ceux des puissances occidentales et de la Cédéao. Toutes les options sont sur cette table. Mais aucune piste ne fait consensus au sein de ces pays. C'est l'attente et le pourrissement, alors que les groupes armés ne cachent plus leurs ambitions de dominer la région.
Le Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) agit en terrain conquis dans la région du Sahel avec parfois des incursions sanglantes en territoire algérien. Rapt des ressortissants étrangers, attentats à la bombe contre des institutions algériennes situées dans le pays profond. De nouvelles menaces d'attentats qui viseraient des bâtiments publics et des institutions militaires en Algérie sont proférées par le Mujoa que rien ne semble vouloir arrêter dans ses visées criminelles, principalement dirigées contre l'Algérie. Le pays est menacé par cette nébuleuse qui n'hésite pas à mettre ses menaces à exécution. Cette organisation terroriste a annoncé avoir exécuté le vice-consul d'Algérie à Gao qui fait partie des quatre otages algériens que cette organisation proche d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) détient depuis le 5 avril dernier. Les frontières Sud de notre pays sont sources d'inquiétude. Les Mujoa, Ançar Eddine, Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) règnent en maître des lieux au nord du Mali. L'alliance de tous ces groupes terroristes fait planer de lourdes menaces sur toute la région du Sahel. La rébellion touareg, le MNLA et des groupes islamistes armés ont profité d'un coup d'Etat militaire contre le président Amadou Toumani Touré le 22 mars pour prendre le contrôle du nord du Mali. Depuis, les islamistes ont évincé leurs anciens alliés touareg et les trois régions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal, dans le Nord, sont occupées par le Mouvement pour l'unicité du jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et Ançar Eddine (Défenseurs de l'Islam), deux groupes islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamiste (Aqmi). Leurs ambitions ne s'arrêtent pas à cette portion du territoire malien. Ils ont déclenché une conquête rampante sur cette partie du nord du Mali. Samedi dernier, les islamistes armés ont pris le contrôle de la ville de Douentza, située à la limite entre le nord du Mali, sous occupation islamiste, et le sud du pays contrôlé par le gouvernement, ont indiqué des habitants à une agence de presse. Un instituteur de la ville, a indiqué que des membres du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) avaient pénétré dans la ville samedi matin. Douentza, une ville stratégique située sur la route de Tombouctou, avait déjà été prise début avril par le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), composante de la rébellion séparatiste touareg. Peu après, le MNLA avait proclamé "l'indépendance de l'Azawad", le nord du Mali.
Volonté expansionniste
des groupes armés
En tout cas, le passage de la totalité du Nord Mali entre les mains du Mujao (Mouvement Unicité et Jihad en Afrique de l'Ouest), et de ses associés risque de plonger toute la région dans une instabilité aux conséquences difficiles à mesurer. Avec la conquête de la ville Douentza les groupes jihadistes ne cachent pas leurs velléités expansionnistes vers d'autres pays d'Afrique de l'Ouest. En face, les pays du champ (Algérie, Mali, Niger et Mauritanie) semblent tétanisés et paralysés par les capacités de manœuvres des groupes armés alliés au grand banditisme, aux narcotrafiquants et au commerce des armes. Il faut dire qu'une grande confusion règne dans cette région avec le pourrissement de la situation au Mali. Quelle approche de la problématique pourrait être mise en branle par les pays du champ pour contrecarrer les agissements de ces groupes terroristes avant que les bruits de bottes, que font entendre des pays occidentaux, notamment la France pour s'ingérer dans les affaires de la région. Il faut aller vite pour couper l'herbe sous les pieds de ces puissances qui rêvent d'une recolonisation de cette partie de l'Afrique riche en ressources énergétiques et autres richesses minières. Les ministres des Affaires étrangères de Mauritanie, d'Algérie, du Mali et du Niger se réunissent régulièrement pour discuter de la situation au Mali et des derniers développements, mais plus largement de la situation régionale sur le plan sécuritaire, en matière de lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé. Les réunions sont préparée par des rencontres de l'UFL (Unité Fusion Liaison) et du CEMOC (Comité d'états-majorsOpérationnels Conjoints).Les rencontres sur la stratégie de lutte contre le terrorisme au Sahel organisées par les pays du champ n'ont pas abouti à un résultat concret. Le commandement opérationnel basé à Tamanrasset, dans l'extrême sud du pays est très discret alors que la situation sécuritaire se dégrade de plus en plus. Cet état-major régional qui regroupe, en plus de l'Algérie, la Mauritanie, le Mali et le Niger, avait brillé depuis sa création en 2010, par son incompréhensible discrétion. Les hauts gradés des armées de ces quatre pays se sont rencontrés pour approfondir la coordination face aux implications du conflit libyen et ses répercussions sécuritaires. Ce comité, créé en avril 2010, se réunit tous les six mois pour étudier les moyens de mieux lutter contre les activités des trafiquants transfrontaliers et d'Aqmi dans le Sahel. Des rencontres ont eu lieu également entre les chefs d'état-major des armées du « Groupe 5+5 », formé de dix pays du Maghreb et de l'Union européenne (UE), sur les mêmes défis sécuritaires qui se posent dans la région du Sahel, sans qu'aucune action ne soit entreprise pour lutter contre les Mujoa, Aqmi et Ançar Eddine qui tissent leurs tentacules dans toute la région du Sahel. Tandis que les uns discutent, débattent et se concertent, les autres agissent et confortent leurs positions par des actions spectaculaires. A quand une riposte rigoureuse des pays du champ pour déloger et réduire les groupes terroristes à néant ? Sinon, la région deviendra un autre Afghanistan.
Qu'est-ce qu'il y a lieu de faire pour stopper la mainmise du Mujao et de ses associés, l'Aqmi et Ançar Eddine, sur la région du Sahel et du Nord Mali. La question est sur la table des pays du champ, ceux des puissances occidentales et de la Cédéao. Toutes les options sont sur cette table. Mais aucune piste ne fait consensus au sein de ces pays. C'est l'attente et le pourrissement, alors que les groupes armés ne cachent plus leurs ambitions de dominer la région.
Le Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) agit en terrain conquis dans la région du Sahel avec parfois des incursions sanglantes en territoire algérien. Rapt des ressortissants étrangers, attentats à la bombe contre des institutions algériennes situées dans le pays profond. De nouvelles menaces d'attentats qui viseraient des bâtiments publics et des institutions militaires en Algérie sont proférées par le Mujoa que rien ne semble vouloir arrêter dans ses visées criminelles, principalement dirigées contre l'Algérie. Le pays est menacé par cette nébuleuse qui n'hésite pas à mettre ses menaces à exécution. Cette organisation terroriste a annoncé avoir exécuté le vice-consul d'Algérie à Gao qui fait partie des quatre otages algériens que cette organisation proche d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) détient depuis le 5 avril dernier. Les frontières Sud de notre pays sont sources d'inquiétude. Les Mujoa, Ançar Eddine, Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) règnent en maître des lieux au nord du Mali. L'alliance de tous ces groupes terroristes fait planer de lourdes menaces sur toute la région du Sahel. La rébellion touareg, le MNLA et des groupes islamistes armés ont profité d'un coup d'Etat militaire contre le président Amadou Toumani Touré le 22 mars pour prendre le contrôle du nord du Mali. Depuis, les islamistes ont évincé leurs anciens alliés touareg et les trois régions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal, dans le Nord, sont occupées par le Mouvement pour l'unicité du jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et Ançar Eddine (Défenseurs de l'Islam), deux groupes islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamiste (Aqmi). Leurs ambitions ne s'arrêtent pas à cette portion du territoire malien. Ils ont déclenché une conquête rampante sur cette partie du nord du Mali. Samedi dernier, les islamistes armés ont pris le contrôle de la ville de Douentza, située à la limite entre le nord du Mali, sous occupation islamiste, et le sud du pays contrôlé par le gouvernement, ont indiqué des habitants à une agence de presse. Un instituteur de la ville, a indiqué que des membres du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) avaient pénétré dans la ville samedi matin. Douentza, une ville stratégique située sur la route de Tombouctou, avait déjà été prise début avril par le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), composante de la rébellion séparatiste touareg. Peu après, le MNLA avait proclamé "l'indépendance de l'Azawad", le nord du Mali.
Volonté expansionniste
des groupes armés
En tout cas, le passage de la totalité du Nord Mali entre les mains du Mujao (Mouvement Unicité et Jihad en Afrique de l'Ouest), et de ses associés risque de plonger toute la région dans une instabilité aux conséquences difficiles à mesurer. Avec la conquête de la ville Douentza les groupes jihadistes ne cachent pas leurs velléités expansionnistes vers d'autres pays d'Afrique de l'Ouest. En face, les pays du champ (Algérie, Mali, Niger et Mauritanie) semblent tétanisés et paralysés par les capacités de manœuvres des groupes armés alliés au grand banditisme, aux narcotrafiquants et au commerce des armes. Il faut dire qu'une grande confusion règne dans cette région avec le pourrissement de la situation au Mali. Quelle approche de la problématique pourrait être mise en branle par les pays du champ pour contrecarrer les agissements de ces groupes terroristes avant que les bruits de bottes, que font entendre des pays occidentaux, notamment la France pour s'ingérer dans les affaires de la région. Il faut aller vite pour couper l'herbe sous les pieds de ces puissances qui rêvent d'une recolonisation de cette partie de l'Afrique riche en ressources énergétiques et autres richesses minières. Les ministres des Affaires étrangères de Mauritanie, d'Algérie, du Mali et du Niger se réunissent régulièrement pour discuter de la situation au Mali et des derniers développements, mais plus largement de la situation régionale sur le plan sécuritaire, en matière de lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé. Les réunions sont préparée par des rencontres de l'UFL (Unité Fusion Liaison) et du CEMOC (Comité d'états-majorsOpérationnels Conjoints).Les rencontres sur la stratégie de lutte contre le terrorisme au Sahel organisées par les pays du champ n'ont pas abouti à un résultat concret. Le commandement opérationnel basé à Tamanrasset, dans l'extrême sud du pays est très discret alors que la situation sécuritaire se dégrade de plus en plus. Cet état-major régional qui regroupe, en plus de l'Algérie, la Mauritanie, le Mali et le Niger, avait brillé depuis sa création en 2010, par son incompréhensible discrétion. Les hauts gradés des armées de ces quatre pays se sont rencontrés pour approfondir la coordination face aux implications du conflit libyen et ses répercussions sécuritaires. Ce comité, créé en avril 2010, se réunit tous les six mois pour étudier les moyens de mieux lutter contre les activités des trafiquants transfrontaliers et d'Aqmi dans le Sahel. Des rencontres ont eu lieu également entre les chefs d'état-major des armées du « Groupe 5+5 », formé de dix pays du Maghreb et de l'Union européenne (UE), sur les mêmes défis sécuritaires qui se posent dans la région du Sahel, sans qu'aucune action ne soit entreprise pour lutter contre les Mujoa, Aqmi et Ançar Eddine qui tissent leurs tentacules dans toute la région du Sahel. Tandis que les uns discutent, débattent et se concertent, les autres agissent et confortent leurs positions par des actions spectaculaires. A quand une riposte rigoureuse des pays du champ pour déloger et réduire les groupes terroristes à néant ? Sinon, la région deviendra un autre Afghanistan.


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