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Une nouvelle analyse de Gilles Manceron
«Le 17octobre des Algériens, suivi de la triple occultation d'un massacre «
Publié dans Le Midi Libre le 30 - 09 - 2012

Sur la base d'écrits journalistiques de l'époque, l'historien français Gilles Manceron présente, à travers son nouvel opus «Le 17 octobre des Algériens, suivi de la triple occultation d'un massacre», une nouvelle analyse sur ces tueries d'Algériens pacifiques orchestrées par la police parisienne le 17 octobre 1961.
Présenté lors du 17e Salon international du livre d'Alger (Sila), le livre édité chez l'éditeur constantinois Média-plus comporte deux parties: l'article originel écrit par les journalistes et devant être édité à l'été 1962, augmenté des articles de presse de l'époque publiés par El Moudjahid ainsi que par «Les temps modernes», une revue fondée et dirigée par le philosophe français Jean Paul Sartre.
L'article de Marcel et Paulette Péju dont la publication a été annulée suite à des «consignes» revient sur la genèse de la répression des immigrés algériens qu'ils lors de «la bataille de Paris», ainsi nommée par ces derniers et qui avait commencé quatre mois auparavant par des arrestations arbitraires et des violences gratuites à l'égard des algériens, avant même cette journée funeste du 17 octobre 1961.
«La bataille de Paris» est décrite par les deux journalistes français qui se sont appuyé sur des témoignages de victimes et de rapports des militants de la Fédération de France du Front de libération nationale (Fln), dépassés qu'ils étaient par l'ampleur des atrocités subies par les Algériens dans les rues de Paris et jusque dans les prisons où étaient détenus des Algériens, prisonniers de droit commun.
Les deux journalistes décrivent avec précision l'organisation de la manifestation pacifique par la Fln en France pour dénoncer le couvre-feu imposé aux seuls Algériens, avant de rapporter les témoignages concordant sur la la sauvagerie de la répression des manifestants pacifiques par la police parisienne dans plusieurs quartiers et stations de métro de Paris.
Le calvaire vécu par ces manifestants, enfermés dans le métro ou dans des centres d'accueil improvisés, semblables à des camps de concentration, est minutieusement décrit dans le texte de même que la répression de la manifestation, organisée le 20 octobre 1961 à l'initiative d'Algériennes, à Paris.
Sous l'intitulé de «La triple occultation d'un massacre», Gilles Manceron prend le relais, dans la seconde partie du livre, des deux journalistes pour livrer, en historien, une analyse des raisons de l'occultation des massacres du 17 octobre 1961 aussi bien par «l'Etat français et la gauche institutionnelle, que par le gouvernement algérien», selon lui.
S'appuyant sur les études de deux autres chercheurs britanniques: Jim House et Neil Mac Master, l'historien français explique le subterfuge du Premier ministre d'alors, Michel Debré, pour «bloquer la décision du parlement d'installer une commission d'enquête parlementaire», en recourant à l' «ouverture d'une instruction judiciaire».
Des documents falsifiés ont également été exhumés pour montrer que la préfecture de police avait porté, sur les listes d'expulsés, les noms d'Algériens morts le 17 octobre 1961.
Dans son étude Gilles Manceron attribue une part de responsabilité dans l'occultation des massacres du 17 octobre 1961 au Parti communiste français (Pcf) qui a refusé de soutenir ouvertement la manifestation organisée par la le Fln en France occultant, par la même, le massacre qui s'en suivi et lui substituant la répression de la manifestation de la station de métro de Charonne (Paris) organisée par les communistes français contre l'Organisation de l'armée secrète (Oas) et en soutien à la paix en Algérie.
Pour l'historien le soutien ouvertement exprimé par des militants français de gauche relève «d'actes personnels». Cette piste de réflexion conduit Gilles Manceron à considérer que la responsabilité incombe, aussi, à la Ligue française des droits de l'homme, muette su les massacres du 17 octobre 1961.
Selon Gilles Manceron le (GPRA) qui en privilégiant la manifestation du 1er novembre et la grève de la faim des prisonniers au détriment de ces massacres porte, également, une part de responsabilité dans le silence qui a entouré ces massacres.
Il évoque, en outre, la rencontre du 28 octobre 1961 entre des représentants du GPRA et des délégués français près de Bâle (Suisse) au cours de laquelle «les massacres n'ont pas été évoqués». Une occultation, écrit-il, appuyée par le «regard réducteur, (...) voire méfiant, que portaient quelques dirigeants (du GPRA) sur la fédération de France du FLN».
Pour clore son étude, l'historien plaide pour la reconnaissance de ces massacres, en insistant sur la nécessité d' «arriver à une reconnaissance globale loin de toute occultation de quelque événement que ce soit, dans un esprit d'apaisement».
Sur la base d'écrits journalistiques de l'époque, l'historien français Gilles Manceron présente, à travers son nouvel opus «Le 17 octobre des Algériens, suivi de la triple occultation d'un massacre», une nouvelle analyse sur ces tueries d'Algériens pacifiques orchestrées par la police parisienne le 17 octobre 1961.
Présenté lors du 17e Salon international du livre d'Alger (Sila), le livre édité chez l'éditeur constantinois Média-plus comporte deux parties: l'article originel écrit par les journalistes et devant être édité à l'été 1962, augmenté des articles de presse de l'époque publiés par El Moudjahid ainsi que par «Les temps modernes», une revue fondée et dirigée par le philosophe français Jean Paul Sartre.
L'article de Marcel et Paulette Péju dont la publication a été annulée suite à des «consignes» revient sur la genèse de la répression des immigrés algériens qu'ils lors de «la bataille de Paris», ainsi nommée par ces derniers et qui avait commencé quatre mois auparavant par des arrestations arbitraires et des violences gratuites à l'égard des algériens, avant même cette journée funeste du 17 octobre 1961.
«La bataille de Paris» est décrite par les deux journalistes français qui se sont appuyé sur des témoignages de victimes et de rapports des militants de la Fédération de France du Front de libération nationale (Fln), dépassés qu'ils étaient par l'ampleur des atrocités subies par les Algériens dans les rues de Paris et jusque dans les prisons où étaient détenus des Algériens, prisonniers de droit commun.
Les deux journalistes décrivent avec précision l'organisation de la manifestation pacifique par la Fln en France pour dénoncer le couvre-feu imposé aux seuls Algériens, avant de rapporter les témoignages concordant sur la la sauvagerie de la répression des manifestants pacifiques par la police parisienne dans plusieurs quartiers et stations de métro de Paris.
Le calvaire vécu par ces manifestants, enfermés dans le métro ou dans des centres d'accueil improvisés, semblables à des camps de concentration, est minutieusement décrit dans le texte de même que la répression de la manifestation, organisée le 20 octobre 1961 à l'initiative d'Algériennes, à Paris.
Sous l'intitulé de «La triple occultation d'un massacre», Gilles Manceron prend le relais, dans la seconde partie du livre, des deux journalistes pour livrer, en historien, une analyse des raisons de l'occultation des massacres du 17 octobre 1961 aussi bien par «l'Etat français et la gauche institutionnelle, que par le gouvernement algérien», selon lui.
S'appuyant sur les études de deux autres chercheurs britanniques: Jim House et Neil Mac Master, l'historien français explique le subterfuge du Premier ministre d'alors, Michel Debré, pour «bloquer la décision du parlement d'installer une commission d'enquête parlementaire», en recourant à l' «ouverture d'une instruction judiciaire».
Des documents falsifiés ont également été exhumés pour montrer que la préfecture de police avait porté, sur les listes d'expulsés, les noms d'Algériens morts le 17 octobre 1961.
Dans son étude Gilles Manceron attribue une part de responsabilité dans l'occultation des massacres du 17 octobre 1961 au Parti communiste français (Pcf) qui a refusé de soutenir ouvertement la manifestation organisée par la le Fln en France occultant, par la même, le massacre qui s'en suivi et lui substituant la répression de la manifestation de la station de métro de Charonne (Paris) organisée par les communistes français contre l'Organisation de l'armée secrète (Oas) et en soutien à la paix en Algérie.
Pour l'historien le soutien ouvertement exprimé par des militants français de gauche relève «d'actes personnels». Cette piste de réflexion conduit Gilles Manceron à considérer que la responsabilité incombe, aussi, à la Ligue française des droits de l'homme, muette su les massacres du 17 octobre 1961.
Selon Gilles Manceron le (GPRA) qui en privilégiant la manifestation du 1er novembre et la grève de la faim des prisonniers au détriment de ces massacres porte, également, une part de responsabilité dans le silence qui a entouré ces massacres.
Il évoque, en outre, la rencontre du 28 octobre 1961 entre des représentants du GPRA et des délégués français près de Bâle (Suisse) au cours de laquelle «les massacres n'ont pas été évoqués». Une occultation, écrit-il, appuyée par le «regard réducteur, (...) voire méfiant, que portaient quelques dirigeants (du GPRA) sur la fédération de France du FLN».
Pour clore son étude, l'historien plaide pour la reconnaissance de ces massacres, en insistant sur la nécessité d' «arriver à une reconnaissance globale loin de toute occultation de quelque événement que ce soit, dans un esprit d'apaisement».


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