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Les relations algéro-françaises sous le prisme économique
Publié dans Le Midi Libre le 26 - 11 - 2012

La France de Hollande arrivera-t-elle là ou celle de ses prédécesseurs ont échoué : développer les relations commerciales entre les deux parties . Pour le premier fournisseur de l'Algérie en 2011 avec une importante part de marché de 16% il ne reste qu'un pas à franchir , celui de se placer sur le principe gagnant –gagnant pour la France et mettre un terme à la bureaucratie pour le côté algérien .
La France de Hollande arrivera-t-elle là ou celle de ses prédécesseurs ont échoué : développer les relations commerciales entre les deux parties . Pour le premier fournisseur de l'Algérie en 2011 avec une importante part de marché de 16% il ne reste qu'un pas à franchir , celui de se placer sur le principe gagnant –gagnant pour la France et mettre un terme à la bureaucratie pour le côté algérien .
Les relations commerciales entres la France et l'Algérie tiennent bon .En témoigne l'arrivée de M. Jean-Pierre Raffarin à Alger .Même si l'ancien Premier ministre et vice-président du Sénat est connu pour apprécier l'Algérie, reste que sa visite est des plus officielles : Il est chargé pendant son séjour parmi nous (trois jours) de renforcer le partenariat économique entre les deux parties. M. Jean-Pierre Raffarin, chargé du suivi des investissements français en Algérie est arrivé hier, à Alger pour poursuivre les discussions sur des projets de partenariat économiques entre les deux pays, à moins d'un mois de la visite du président, François Hollande en Algérie. Cette visite est la deuxième qu'effectue M. Raffarin à Alger en neuf mois. La dernière date de février dernier . Date à la quelle l'ancien président français Nicolas Sarkozy l'avait instruit pour une mission en Algérie portant sur la relance du partenariat entre les deux parties dont l'implantation d'un complexe de vacocraquage d'éthane entre le français Total et le groupe pétrolier Sonatrach. Pour rappel l'installation d'une usine du constructeur automobile français avait fait couler beaucoup d'encre .A la base, elle devait avoir son siège à Bellara (JiJel) ,mais la France a rejeté cette proposition au motif de sa préférence d'une ville de l'ouest algérien .Pour les observateurs de la scène économique la volte-face de la marque au losange était expliquée par un autre choix au Maghreb. L'on a évoqué plutôt la ville de Tanger, la marocaine que Bellara .Depuis bien de l'eau a coulé sous les ponts et la France est toujours vendeuse du produit. Dans une déclaration à notre confrère El Watan, M. Raffarin a fait état de l'intérêt des deux parties concernées (Alger et Paris) d'aller de l'avant et de développer les deux dossiers courants, à savoir l'usine Renault et le complexe de vapocraquage d'éthane qu'il a qualifié de «dossiers stratégiques». Et hasard du calendrier ou sciemment, toujours est-il qu'à moins d'un mois de l'arrivée officielle du président français le moins qu'on puisse dire c'est que M .Raffarin tombe à pic. En effet, si du côté français cette visite rentre dans le cadre classique du développement des partenariats avec la rive Sud, du côté algérien cela coïncide avec les ambitions nationales d'aller vers un pacte de croissance, lequel ambitionne de donner un coup de starter à l'économie avec toutes les options et ressources. Cette ambition ne rime pas avec bradage. En témoigne le maintien de la règle des 49/51% et l'assiette foncière industrielle sous la seule et responsabilité nationale. Si la règle a fait renauder dans une premier temps les partenaires commerciaux à l'internationale, la conjoncture économique mondiale d'une part et les potentialités du marché national d'autre part les ont ramenés au pas .
Les finances algériennes entre opulence et insuffisances
Il faut dire que le matelas de devises que l'on détient fait saliver plus d'un .Selon le FMI (premier client national à hauteur de 5 mds USD ), Il est estimé à 205,2 milliards de dollars en 2012 avec une évolution prévisible pour 2013 à 224,1 milliards de dollars. La part de l'or estimée par le FMI est de 173,6 tonnes. S'agissant de la dette extérieure brute de l'Algérie le Fonds l'estime à 2,4% du PIB en 2012 (contre 2,8% en 2011). Elle devra garder le même taux en 2013 .Pour ce qui est de la dette publique l'année en cours prévoit une baisse qui l'amènera à 8,9% du PIB (contre 9,9% en 2011)et à 8,6% en 2013 .Si l'aisance est là, les commentateurs de la place financière nationale restent sur leurs gardes , pour ne pas dire critiques. De cette situation ils tirent la sonnette d'alarme : pour eux ces chiffres pris à part sont insignifiants en terme de conclusion et d'interprétation. Il faut chercher le reste de l'info pour saisir non l'ambiguïté de la question mais plutôt la difficulté ou, s'il en est la problématique du système bancaire national et nos insuffisances. Pour mieux étayer leur propos ces commentateurs font sortir d'autres chiffres tout aussi disponibles mais restés loin des feux de la rampe pour calmer les esprits sur l'état de nos banques .Ainsi les chiffres qu'évoquent les commentateurs sont ceux de la surliquidité existante ou présente dans nos banques. Elle est de plus de 50 mds USD. Pour la résorber, la seule option est d'aller vers l'investissement. Ajouté à cela, de leur côté les experts se demandent quel sera le devenir des réserves de changes placées en Europe. Selon le gouverneur de la Banque d'Algérie, 98% de nos placements sont répartis entre les Etats-Unis et l'Europe. Il s'agit de titres souverains achetés entre les années 2004 et 2007.Au moment de cet achat les taux d'intérêt mondiaux étaient relativement élevés. Ces titres sont soumis à un taux d'intérêt (estimé à 3% en 2010, Il s'agit de placements à moyen terme et les retirer avant terme engage les intérêts) le bénéfice est inférieur à celui de 2009 et 2008.Ce qui nous ramène tout droit vers la réflexion du risque de l'effet tache d'huile de la crise mondiale sur l'économie nationale par contamination de ces titres .Il devient évident que pour y parer la meilleurs façon est d'investir dans la production de ces pays pour une meilleure rentabilité et sécurité .D'autant que les gages algériens sont d'entrée de jeu fournis .Ainsi même si le sort des réserves de change placées en Europe est complètement camouflé, les contrats commerciaux engagés avec,deviennent de fait le meilleur atout pour l'Algérie .Même si la règle sécuritaire exige comme préalable la diversification de partenaires (ce qu'Alger a fait avec d'autres partenaires hors UE) en matière d'investissement direct étranger (IVD)... la France a plus cartes en main que ses autres partenaires .Et pour cause : elle représente le premier fournisseur.Selon le statistiques du commerce extérieur du premier semestre 2012 fourni par le département de Djoudi le volume des importations de 23,03 mds usd , soit une baisse de 5,21% par rapport aux résultats du premier semestre 2011 le volume global des exportations de 38,82 mds usd , en augmentation de 5,62% par rapport au premier semestre 2011.Le résultat étant un excèdent de la balance commerciale les six premiers mois de l'année en cours 2012 . Il est de l'ordre de 15,78 mds usd contre 12,45 mds usd pour la même période 2011.Ces résultats dégagent un taux de couverture des importations par les exportations de 169%.
Principal vendeur : l'Union eurpéenne (UE)
Les pays de l'Union européenne restent toujours les principaux partenaires de l'Algérie durant ce 1er semestre 2012, avec les proportions respectives de 50,82% des importations et de 53,51% des exportations. Pour cette période, les importations en provenance de l'UE ont enregistré une baisse de l'ordre de 10,49%. Ils sont passés de 13,07 mds usd (au premier semestre 2011) à près de 11,7 mds usd pour la même période 2012. S'agissant des exportations de l'Algérie vers ces pays, elles ont augmenté de 3,46 mds usd , l'équivalent de 20%. A l'intérieur de cette région économique, on peut relever que notre principal client est l'Italie à hauteur de près de 14,93% d'absorption de nos ventes . Suit l'Espagne à 9,11% et la France à 8,62%. Les principaux fournisseurs, sont au nombre de trois. Par ordre décroissant l'on retrouve la France avec un taux de 13,14%, suivie par l'Espagne (8,58%) et l'Italie avec les proportions de 8,55% dans les importations de l'Algérie au courant du premier semestre 2012.
Les pays de l'OCDE (hors UE) viennent en deuxième position avec une part de 13,24% des importations de l'Algérie en provenance de ces pays et de 31,13% des exportations de l'Algérie vers ces pays.
Durant le premier semestre 2012 ,les exportations vers ces pays a reculé d'un mds usd par rapport à la même période de l'année passée . Elles sont en berne de 9.6% , leur volume est de 12mds usd
Même tendance du côté des importations, elles ont enregistré une diminution de plus de 5%, soit l'équivalent de 163 millions de dollars US en valeur absolue. Pour information, la part la plus importante de ces échanges commerciaux se fait avec les U.S.A et la Turquie Les taux d'exportations se chiffrent avec ces pays à hauteur respective de (15,36%) et de (4,57%). Côté importations vers ces pays les taux respectifs sont de 3,55% et 3,79%. Avec les autres régions du monde les échanges commerciaux restent toujours marqués par des faibles proportions. De façon générale, l'Office des statistiques du ministère des Finances note que le volume global des échanges avec les «autres pays d'Europe», (hors UE et OCDE) sont en hausse de 77,44% par rapport au premier semestre 2011. Ils sont passés de 235 millions de dollars US à 417 millions de dollars US .Même tendance du côté de « l'Asie » ,la hausse est de 4,7% passant de 6,88 mds usd à 7,21 mds usd durant la période considérée .Avec le Maghreb les échanges ont affiché une augmentation de 19,8% par rapport au premier semestre 2011 en passant de 1,03 million de dollars US à 1,23mds usd. Avec les pays arabes l'Algérie a échangé avec eux plus que l'année dernière à la même période. Le volume global des échanges commerciaux avec ces pays est passé de 1,21 mds usd à 1,32 mds usd
Etat du partenariat entre
la France et l'Algérie
Depuis la tenue en mai 2011 du Forum de partenariat économique entre les deux parties une vingtaine d'accords ont été conclus entre des entreprises des deux pays .Sur le terrain, deux projets sont en route .Il s'agit de la fabrication de verre entre Saint-Gobain et le groupe algérien Alveret .L'autre porte sur les assurances, précisément entre l'assureur français AXA , la BEA et le Fonds national de l'investissement (FNI). Dans l'immédiat est attendu incessamment un autre projet portant sur la fabrication de médicaments par le laboratoire français Sanofis Aventis qui s'est engagé à développer une usine en Algérie et comme abordé précédemment le projet Renault .Le but étant de créer une industrie de l'automobile en Algérie avec l'option de la sous-traitance made in Algéria . Même s'il est un peu tôt d'en parler, pour ce partenariat l'Algérie table sur la création de 20.000 emplois directs et indirects. Du côté français le plus à gagner étant un nouveau marché, vierge qui plus est donc pourvoyeur de richesses sans délocalisation. Le réseau algérien de l'Agence française pour le développement international des entreprises (Ubifrance) Algérie) a fait part aussi de quatre projets dans les secteurs de l'industrie et de l'infrastructure qui sont actuellement en négociations. Il a fait cas d'un projet de joint-venture pour fabriquer des sondeuses géothermiques et un autre pour la production de matériaux de construction. Il a parlé aussi de l'interêt des entreprises françaises pour l'agriculture. Il y aurait selon la même source des projets dans l'air portant sur l'agriculture et l'agro-industrie, des Tic et services, de la santé et de l'habitat. D'après le patron d'Ubifrance Algérie, M. Boutebel, la France est présente en Algérie à travers 450 entreprises qui emploient 35.000 salariés et génèrent plus de 100.000 emplois directs . D'après la même source, nous sommes le premier partenaire commercial de la France en Afrique et son troisième fournisseur de gaz au niveau mondial. De son côté, la France est le premier fournisseur de l'Algérie en 2011 avec une importante part de marché de 16% mais qui tend à se réduire face à la concurrence italienne et chinoise. L'on aura compris que le principe gagnant-gagnant est de mise entre les deux parties .Pour y arriver faudra-t-il adhérer à l'OMC ou lecas échéant, revenir sur le processus de Barcelone alias Union pour la méditerranée (UPM) pour augmenter plus les exportations hors hydrocarbures .Faut-il rappeler que la nouvelle tendance économique nationale est le pacte économique .Le même pacte qui est décidé de booster l'économie nationale en apportant plus de valeur ajoutée en terme de valeur de travail. Au préalable d'un transfert de technologie du côté français comme stipulé dans les grandes lignes de l'UPM et comme la tradition le veut en Méditerranée , lever les obstacles à la libres circulation des personnes .
Les relations commerciales entres la France et l'Algérie tiennent bon .En témoigne l'arrivée de M. Jean-Pierre Raffarin à Alger .Même si l'ancien Premier ministre et vice-président du Sénat est connu pour apprécier l'Algérie, reste que sa visite est des plus officielles : Il est chargé pendant son séjour parmi nous (trois jours) de renforcer le partenariat économique entre les deux parties. M. Jean-Pierre Raffarin, chargé du suivi des investissements français en Algérie est arrivé hier, à Alger pour poursuivre les discussions sur des projets de partenariat économiques entre les deux pays, à moins d'un mois de la visite du président, François Hollande en Algérie. Cette visite est la deuxième qu'effectue M. Raffarin à Alger en neuf mois. La dernière date de février dernier . Date à la quelle l'ancien président français Nicolas Sarkozy l'avait instruit pour une mission en Algérie portant sur la relance du partenariat entre les deux parties dont l'implantation d'un complexe de vacocraquage d'éthane entre le français Total et le groupe pétrolier Sonatrach. Pour rappel l'installation d'une usine du constructeur automobile français avait fait couler beaucoup d'encre .A la base, elle devait avoir son siège à Bellara (JiJel) ,mais la France a rejeté cette proposition au motif de sa préférence d'une ville de l'ouest algérien .Pour les observateurs de la scène économique la volte-face de la marque au losange était expliquée par un autre choix au Maghreb. L'on a évoqué plutôt la ville de Tanger, la marocaine que Bellara .Depuis bien de l'eau a coulé sous les ponts et la France est toujours vendeuse du produit. Dans une déclaration à notre confrère El Watan, M. Raffarin a fait état de l'intérêt des deux parties concernées (Alger et Paris) d'aller de l'avant et de développer les deux dossiers courants, à savoir l'usine Renault et le complexe de vapocraquage d'éthane qu'il a qualifié de «dossiers stratégiques». Et hasard du calendrier ou sciemment, toujours est-il qu'à moins d'un mois de l'arrivée officielle du président français le moins qu'on puisse dire c'est que M .Raffarin tombe à pic. En effet, si du côté français cette visite rentre dans le cadre classique du développement des partenariats avec la rive Sud, du côté algérien cela coïncide avec les ambitions nationales d'aller vers un pacte de croissance, lequel ambitionne de donner un coup de starter à l'économie avec toutes les options et ressources. Cette ambition ne rime pas avec bradage. En témoigne le maintien de la règle des 49/51% et l'assiette foncière industrielle sous la seule et responsabilité nationale. Si la règle a fait renauder dans une premier temps les partenaires commerciaux à l'internationale, la conjoncture économique mondiale d'une part et les potentialités du marché national d'autre part les ont ramenés au pas .
Les finances algériennes entre opulence et insuffisances
Il faut dire que le matelas de devises que l'on détient fait saliver plus d'un .Selon le FMI (premier client national à hauteur de 5 mds USD ), Il est estimé à 205,2 milliards de dollars en 2012 avec une évolution prévisible pour 2013 à 224,1 milliards de dollars. La part de l'or estimée par le FMI est de 173,6 tonnes. S'agissant de la dette extérieure brute de l'Algérie le Fonds l'estime à 2,4% du PIB en 2012 (contre 2,8% en 2011). Elle devra garder le même taux en 2013 .Pour ce qui est de la dette publique l'année en cours prévoit une baisse qui l'amènera à 8,9% du PIB (contre 9,9% en 2011)et à 8,6% en 2013 .Si l'aisance est là, les commentateurs de la place financière nationale restent sur leurs gardes , pour ne pas dire critiques. De cette situation ils tirent la sonnette d'alarme : pour eux ces chiffres pris à part sont insignifiants en terme de conclusion et d'interprétation. Il faut chercher le reste de l'info pour saisir non l'ambiguïté de la question mais plutôt la difficulté ou, s'il en est la problématique du système bancaire national et nos insuffisances. Pour mieux étayer leur propos ces commentateurs font sortir d'autres chiffres tout aussi disponibles mais restés loin des feux de la rampe pour calmer les esprits sur l'état de nos banques .Ainsi les chiffres qu'évoquent les commentateurs sont ceux de la surliquidité existante ou présente dans nos banques. Elle est de plus de 50 mds USD. Pour la résorber, la seule option est d'aller vers l'investissement. Ajouté à cela, de leur côté les experts se demandent quel sera le devenir des réserves de changes placées en Europe. Selon le gouverneur de la Banque d'Algérie, 98% de nos placements sont répartis entre les Etats-Unis et l'Europe. Il s'agit de titres souverains achetés entre les années 2004 et 2007.Au moment de cet achat les taux d'intérêt mondiaux étaient relativement élevés. Ces titres sont soumis à un taux d'intérêt (estimé à 3% en 2010, Il s'agit de placements à moyen terme et les retirer avant terme engage les intérêts) le bénéfice est inférieur à celui de 2009 et 2008.Ce qui nous ramène tout droit vers la réflexion du risque de l'effet tache d'huile de la crise mondiale sur l'économie nationale par contamination de ces titres .Il devient évident que pour y parer la meilleurs façon est d'investir dans la production de ces pays pour une meilleure rentabilité et sécurité .D'autant que les gages algériens sont d'entrée de jeu fournis .Ainsi même si le sort des réserves de change placées en Europe est complètement camouflé, les contrats commerciaux engagés avec,deviennent de fait le meilleur atout pour l'Algérie .Même si la règle sécuritaire exige comme préalable la diversification de partenaires (ce qu'Alger a fait avec d'autres partenaires hors UE) en matière d'investissement direct étranger (IVD)... la France a plus cartes en main que ses autres partenaires .Et pour cause : elle représente le premier fournisseur.Selon le statistiques du commerce extérieur du premier semestre 2012 fourni par le département de Djoudi le volume des importations de 23,03 mds usd , soit une baisse de 5,21% par rapport aux résultats du premier semestre 2011 le volume global des exportations de 38,82 mds usd , en augmentation de 5,62% par rapport au premier semestre 2011.Le résultat étant un excèdent de la balance commerciale les six premiers mois de l'année en cours 2012 . Il est de l'ordre de 15,78 mds usd contre 12,45 mds usd pour la même période 2011.Ces résultats dégagent un taux de couverture des importations par les exportations de 169%.
Principal vendeur : l'Union eurpéenne (UE)
Les pays de l'Union européenne restent toujours les principaux partenaires de l'Algérie durant ce 1er semestre 2012, avec les proportions respectives de 50,82% des importations et de 53,51% des exportations. Pour cette période, les importations en provenance de l'UE ont enregistré une baisse de l'ordre de 10,49%. Ils sont passés de 13,07 mds usd (au premier semestre 2011) à près de 11,7 mds usd pour la même période 2012. S'agissant des exportations de l'Algérie vers ces pays, elles ont augmenté de 3,46 mds usd , l'équivalent de 20%. A l'intérieur de cette région économique, on peut relever que notre principal client est l'Italie à hauteur de près de 14,93% d'absorption de nos ventes . Suit l'Espagne à 9,11% et la France à 8,62%. Les principaux fournisseurs, sont au nombre de trois. Par ordre décroissant l'on retrouve la France avec un taux de 13,14%, suivie par l'Espagne (8,58%) et l'Italie avec les proportions de 8,55% dans les importations de l'Algérie au courant du premier semestre 2012.
Les pays de l'OCDE (hors UE) viennent en deuxième position avec une part de 13,24% des importations de l'Algérie en provenance de ces pays et de 31,13% des exportations de l'Algérie vers ces pays.
Durant le premier semestre 2012 ,les exportations vers ces pays a reculé d'un mds usd par rapport à la même période de l'année passée . Elles sont en berne de 9.6% , leur volume est de 12mds usd
Même tendance du côté des importations, elles ont enregistré une diminution de plus de 5%, soit l'équivalent de 163 millions de dollars US en valeur absolue. Pour information, la part la plus importante de ces échanges commerciaux se fait avec les U.S.A et la Turquie Les taux d'exportations se chiffrent avec ces pays à hauteur respective de (15,36%) et de (4,57%). Côté importations vers ces pays les taux respectifs sont de 3,55% et 3,79%. Avec les autres régions du monde les échanges commerciaux restent toujours marqués par des faibles proportions. De façon générale, l'Office des statistiques du ministère des Finances note que le volume global des échanges avec les «autres pays d'Europe», (hors UE et OCDE) sont en hausse de 77,44% par rapport au premier semestre 2011. Ils sont passés de 235 millions de dollars US à 417 millions de dollars US .Même tendance du côté de « l'Asie » ,la hausse est de 4,7% passant de 6,88 mds usd à 7,21 mds usd durant la période considérée .Avec le Maghreb les échanges ont affiché une augmentation de 19,8% par rapport au premier semestre 2011 en passant de 1,03 million de dollars US à 1,23mds usd. Avec les pays arabes l'Algérie a échangé avec eux plus que l'année dernière à la même période. Le volume global des échanges commerciaux avec ces pays est passé de 1,21 mds usd à 1,32 mds usd
Etat du partenariat entre
la France et l'Algérie
Depuis la tenue en mai 2011 du Forum de partenariat économique entre les deux parties une vingtaine d'accords ont été conclus entre des entreprises des deux pays .Sur le terrain, deux projets sont en route .Il s'agit de la fabrication de verre entre Saint-Gobain et le groupe algérien Alveret .L'autre porte sur les assurances, précisément entre l'assureur français AXA , la BEA et le Fonds national de l'investissement (FNI). Dans l'immédiat est attendu incessamment un autre projet portant sur la fabrication de médicaments par le laboratoire français Sanofis Aventis qui s'est engagé à développer une usine en Algérie et comme abordé précédemment le projet Renault .Le but étant de créer une industrie de l'automobile en Algérie avec l'option de la sous-traitance made in Algéria . Même s'il est un peu tôt d'en parler, pour ce partenariat l'Algérie table sur la création de 20.000 emplois directs et indirects. Du côté français le plus à gagner étant un nouveau marché, vierge qui plus est donc pourvoyeur de richesses sans délocalisation. Le réseau algérien de l'Agence française pour le développement international des entreprises (Ubifrance) Algérie) a fait part aussi de quatre projets dans les secteurs de l'industrie et de l'infrastructure qui sont actuellement en négociations. Il a fait cas d'un projet de joint-venture pour fabriquer des sondeuses géothermiques et un autre pour la production de matériaux de construction. Il a parlé aussi de l'interêt des entreprises françaises pour l'agriculture. Il y aurait selon la même source des projets dans l'air portant sur l'agriculture et l'agro-industrie, des Tic et services, de la santé et de l'habitat. D'après le patron d'Ubifrance Algérie, M. Boutebel, la France est présente en Algérie à travers 450 entreprises qui emploient 35.000 salariés et génèrent plus de 100.000 emplois directs . D'après la même source, nous sommes le premier partenaire commercial de la France en Afrique et son troisième fournisseur de gaz au niveau mondial. De son côté, la France est le premier fournisseur de l'Algérie en 2011 avec une importante part de marché de 16% mais qui tend à se réduire face à la concurrence italienne et chinoise. L'on aura compris que le principe gagnant-gagnant est de mise entre les deux parties .Pour y arriver faudra-t-il adhérer à l'OMC ou lecas échéant, revenir sur le processus de Barcelone alias Union pour la méditerranée (UPM) pour augmenter plus les exportations hors hydrocarbures .Faut-il rappeler que la nouvelle tendance économique nationale est le pacte économique .Le même pacte qui est décidé de booster l'économie nationale en apportant plus de valeur ajoutée en terme de valeur de travail. Au préalable d'un transfert de technologie du côté français comme stipulé dans les grandes lignes de l'UPM et comme la tradition le veut en Méditerranée , lever les obstacles à la libres circulation des personnes .


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